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UKRAINE / RUSSIE : DANGER DE GUERRE ? TENSION MAXIMUM ;

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speakers-2135823__340.pngDanger de guerre: les USA et le Royaume-Uni engagent encore plus de forces militaires en Ukraine

 

Deux nouvelles conflictuelles sont parues en même temps : selon RT, « Moscou ouvre le feu pour arrêter des navires de guerre ukrainiens ayant violé ses eaux territoriales ».

De l’autre côté, pour Le Figaro, c’est la Russie qui est responsable de s’être « emparée de trois navires ukrainiens ». La tension est au maximum.

 

 

Par Arkady Savitsky
Paru sur Strategic Culture Foundation sous le titre UK Commits Extra Military Forces to Ukraine: Irresponsible Policy, Dangerous Repercussions

 

Traduction: Entelekheia

 

 

La Cour constitutionnelle ukrainienne a récemment donné son feu vert à un projet de loi visant à y inscrire l’objectif final de l’Ukraine, l’obtention de son adhésion à l’OTAN et à l’UE. La décision a été annoncée le lendemain d’une déclaration conjointe des ministères de la défense du Royaume-Uni et de l’Ukraine qui soulignaient la nécessité d’étendre leur coopération militaire avec le pays.

 

Les chefs de la défense ont convenu que l’opération Orbital, le programme d’entraînement de l’Armée de terre ukrainienne lancé en 2015, a été une réussite qui doit se poursuivre au moins jusqu’en 2020. Des instructeurs de l’armée britannique, dont la plupart dotés d’une grande expérience des opérations de combat en Irak et en Afghanistan, ont formé plus de 9 500 militaires ukrainiens. Un nombre non spécifié de soldats britanniques seraient envoyés pour former les forces spéciales et les marines ukrainiens, en plus des 100 soldats actuellement déployés dans le pays.

Un navire hydrographique polyvalent sera déployé en mer Noire l’année prochaine pour démontrer le soutien de la Grande-Bretagne à l’Ukraine et garantir la « liberté de navigation » dans ses eaux. Le HMS Echo n’est pas un navire de guerre, mais il bat pavillon de la marine britannique. En septembre dernier, la Grande-Bretagne avait déclaré son intention d’accroître la présence des navires de guerre dans la mer Noire, avec des escales de plus en plus fréquentes à Odessa.

Dans un contexte de tensions croissantes dans la mer d’Azov, la présence navale de l’OTAN y est perçue comme une provocation par la Russie. Un conflit semble imminent et l’Occident a pris le parti de l’Ukraine, bien que Kiev l’ait provoqué. La vice-présidente de l’UE, Federica Mogherini, estime que de nombreux navires battant pavillon de l’Union européenne ayant été menacés, Bruxelles doit prendre les « mesures ciblées appropriées » pour envoyer un signal à Moscou.

L’extension de la présence militaire britannique va à l’encontre de la lettre et de l’esprit des accords de Minsk, qui stipulent que le conflit en Ukraine doit être traité par des voies diplomatiques et politiques.

L’armée américaine dispose déjà d’un centre d’opérations maritimes situé dans les installations navales ukrainiennes d’Ochakov, conçu pour fournir un soutien maritime flexible dans toute la gamme des opérations militaires possibles. Des centaines d’instructeurs militaires américains et canadiens forment du personnel ukrainien dans le champ de tir de Yavoriv. Les États-Unis vont transférer deux frégates de type Oliver Hazard Perry en Ukraine.

Cette mesure assurera une présence navale constante de l’OTAN dans la mer Noire en contournant les restrictions imposées par la Convention de Montreux, car les navires auront à bord des marins américains qui effectueront des « missions d’entraînement » et resteront sous commandement américain, malgré les déclarations contraires des sources officielles.

Au total, dix navires de cette classe sont disponibles à l’exportation. En septembre, les garde-côtes américains ont transféré deux navires patrouilleurs Island-class armés de mitrailleuses de calibre 50 et de canons de 25 mm sur le pont.

Ces transferts invitent Kiev à défier militairement Moscou.

Personne à Washington ou à Londres ne se demande pourquoi un pays industrialisé et un important exportateur d’armes comme l’Ukraine, avec des ressources abondantes et des terres fertiles, doit dépendre de l’aide étrangère et est incapable de se défendre seul. Des armes sont fournies et une formation militaire est dispensée dans ce pays où la corruption est endémique dans tous les secteurs de la société, comme l’établit même un récent rapport du département d’État américain. [Plusieurs rapports du Departement d’Etat US font état de la corruption de l’Ukraine, en fait, NdT]. Les protestations populaires sont monnaie courante.

Le conflit dans le Donbass est utilisé pour détourner l’attention des problèmes intérieurs. La frustration engendrée par la réticence de Kiev à introduire des réformes indispensables et à réduire l’influence politique des oligarques s’accroît rapidement.

Le peuple ukrainien a besoin de réformes politiques et économiques, et non d’une présence militaire étrangère accrue sur son sol.

La seule raison pour laquelle l’Occident maintient l’Ukraine à flot est son obséquiosité et sa volonté de se transformer en tremplin pour menacer la Russie.

Malgré les multiples problèmes de l’Ukraine, le pays a récemment été récompensé par un statut officiel au sein de l’OTAN. Le sommet de 2018 de l’Alliance de l’Atlantique Nord a confirmé son soutien à l’adhésion à part entière de l’Ukraine, quitte à ridiculiser les soi-disant « normes de l’OTAN ».

Le gouvernement britannique traverse une période difficile. Il vient d’aboutir à un projet d’accord mal ficelé sur les relations post-Brexit avec l’UE.

L’accord n’a qu’une faible chance de passer le vote du Parlement. Personne ne sait exactement comment tout cela finira si les députés disent non. Il se peut qu’il n’y ait pas de Brexit du tout, en fin de compte. Le chancelier Philip Hammond estime que « si l’accord n’est pas approuvé par le Parlement, nous aurons une situation politiquement chaotique…. Dans le chaos qui s’ensuivrait, il n’y aurait peut-être pas de Brexit. »Ou il peut y avoir des négociations sans fin, des conférences de réconciliation, des retards et des reports.

Ce sera difficile pour le gouvernement de se maintenir. Il y a des partisans d’une motion de censure au Parlement. Personne ne sait comment les choses vont tourner.

Rien ne soude mieux une nation divisée qu’une menace extérieure, par exemple celle de la Russie.

La date limite du Brexit est le 29 mars, après quoi, pendant une période de transition de 21 mois, la Grande-Bretagne sera toujours membre de l’UE. Les événements en Ukraine sont nécessaires pour faire croire que le Royaume-Uni donne un coup de main à une nation pauvre attaquée, et ainsi, améliorer l’image du gouvernement et son taux d’approbation.

Les membres du Cabinet ne disent pas à leur peuple qu’en apportant une aide militaire à Kiev, leur pays devient complice d’un conflit qui n’a rien à voir avec sa sécurité ou ses intérêts nationaux. Mais l’aide militaire britannique pousse le gouvernement ukrainien à envisager une solution militaire.

La Russie ne restera pas passive. Si les accords de Minsk sont annulés, elle aura toutes les raisons de reconnaître les républiques autoproclamées de Lougansk et de Donetsk comme des États indépendants éligibles à des accords de coopération militaire, y compris le stationnement de bases militaires russes sur leur sol, si leurs gouvernements le demandent. Aucun droit international ne serait violé.

Le gouvernement ukrainien exacerbe les tensions parce que le président Petro Porochenko se présente à une réélection en mars 2019, sur la base d’un programme de sécurité nationale, ce qui le pousse à adopter une ligne plus dure sur le sujet de la mer d’Azov.

Ceux qui se précipitent pour lui fournir une assistance militaire deviennent complices de son aventurisme, qui pourrait avoir des conséquences désastreuses.

Le Royaume-Uni aura la responsabilité d’inciter Kiev à adopter une approche conflictuelle et à transformer la mer d’Azov en une poudrière qui peut exploser à tout moment.

Arkady Savitsky

 

 

Traduction et note d’introduction Entelekheia

Article original: Strategic Culture Foundation

Source: Entelekheia


UKRAINE / RUSSIE UN CONFLIT POUR OBTENIRDES POUVOIRS DICTATORIAUX ?

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Ukraine – Porochenko a provoqué un conflit avec la Russie pour obtenir des pouvoirs dictatoriaux – Il a échoué


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama– Le 27 novembre 2018

 

Le président ukrainien Petro Porochenko a tenté de soutenir son taux d’approbation pour les prochaines élections en provoquant un incident militaire. C’était un pari et ça a échoué.

 

Trois bateaux ukrainiens, un remorqueur et deux canonnières, ont tenté de naviguer depuis la mer Noire à travers le détroit de Kertch jusqu’à la mer d’Azov.

Le détroit de Kertch est une eau territoriale de la Russie depuis que la Crimée a voté pour rejoindre la Russie. Le “passage innocent” est autorisé mais nécessite le respect des lois et règlements des eaux territoriales.

Carte de profondeur – Mer d’Azov Bleu foncé – moins de 5 mètres, bleu clair – moins de 10 mètres, blanc – moins de 13,5 mètres agrandir

L’Ukraine n’accepte pas la décision du peuple de Crimée et insiste sur le fait que la péninsule fait toujours partie de son territoire.

Le président ukrainien Petro Porochenko a envoyé les bateaux avec l’ordre de ne pas coordonner leur passage avec les autorités russes. Les marins capturés le confirment. Il voulait évidemment provoquer une réaction violente de la part de la Russie.

 

Le gouvernement de l’Ukraine a pratiquement reconnu que la mission avait une intention néfaste :

Les services de sécurité de l’État ukrainien ont déclaré que ses officiers de renseignement faisaient partie de l’équipage de navires de guerre ukrainiens saisis par la Russie lors d’une confrontation près de la Crimée.

L’agence SBU a déclaré mardi dans un communiqué que les officiers menaient des opérations de contre-espionnage pour la marine ukrainienne, en réponse à une “pression physique et psychologique” des services d’espionnage russes. Il n’en a pas dit plus, mais a exigé que la Russie arrête une telle activité.

Les services de renseignement russes du FSB ont annoncé lundi dernier qu’il y avait des officiers du SBU à bord des navires ukrainiens, qualifiant ce fait de “provocation” organisée par l’Ukraine.

 

Quelle est la vraie raison pour laquelle ces agents étaient à bord des canonnières ukrainiennes ?

Et pourquoi l’équipage du remorqueur était-il armé de mitrailleuses lourdes ?

Quelques marins ukrainiens ont été légèrement blessés lorsque les garde-côtes russes ont tiré sur l’un des bateaux.

Les canonnières de la classe Gurza-M ont été construites sur un chantier naval que Porochenko possédait à cette époque. Il a profité de leur commande. Ils peuvent être utiles pour la surveillance des rivières mais pas de la mer.

Les garde-côtes russes n’ont eu aucun problème pour désarmer les navires et capturer les équipages.

Un tribunal de Crimée a ordonné que les marins soient détenus pendant deux mois supplémentaires, le temps de répondre aux accusations de violation de frontière.

En 1988, les États-Unis ont tenté d’organiser une acrobatie similaire dans la mer Noire.

Deux navires de la marine américaine équipés de matériel d’espionnage ont pénétré dans les eaux territoriales soviétiques près de la Crimée. Ils ont été virés (vidéo) par des navires soviétiques et ont été suffisamment intelligents pour partir avant que la situation ne dégénère.

L’intention de Porochenko était de provoquer un incident lui permettant de se présenter comme président de guerre.

Les élections approchent et tous les sondages le montrent inférieur à 10% et loin derrière deux autres candidats. Il a tenté d’utiliser l’incident pour introduire la loi martiale dans toute l’Ukraine.

La loi martiale donnerait à Porochenko le plein contrôle du pays. Il pourrait supprimer n’importe quel gouvernement régional ou local, mettre un terme à l’opposition politique et censurer les médias. Il serait en mesure de reporter indéfiniment les prochaines élections.

 

En juillet dernier, Yulia Tymoshenko, qui est en tête des sondages pour les prochaines élections, avait averti que Poroshenko prendrait cette mesure (traduction automatique) :

Le dirigeant de Batkivshchyna, Yulia Tymoshenko, affirme que l’un de ses principaux concurrents à la prochaine élection présidentielle, le chef d’État en exercice, Petro Poroshenko, aurait conçu un “plan extrêmement dangereux” pour perturber le scrutin en intensifiant la guerre au Donbass et en imposant la loi martiale en Ukraine.

Le politicien a fait une telle déclaration sur la chaîne de télévision UA First.
Timochenko a déclaré que Porochenko “ne veut pas” de tenir des élections présidentielles afin de “garder le pouvoir”, ….

 

Il a essayé de faire peur au Parlement pour qu’il accepte ses plans :

“Les données des services de renseignement parlent d’une menace extrêmement sérieuse”, a déclaré Porochenko dans un discours télévisé lundi, brandissant une pile de papier qui, a-t-il déclaré, était un rapport de renseignement détaillant les forces russes massées près de la frontière.

Lors d’une session du Conseil de sécurité des Nations Unies convoquée à la demande de l’Ukraine lundi soir, le représentant du pays, Volodymyr Yelchenko, a affirmé que les ports de Marioupol et de Berdyansk situés dans la mer d’Azov étaient menacés.

 

C’est bien sûr un non-sens total. La Russie n’a aucun intérêt à déclencher une guerre avec l’Ukraine. Elle n’a rien à y  gagner.

Le Parlement doit voter sur l’introduction de la loi martiale et les partis d’opposition ont reconnu le tour de force de Porochenko pour ce qu’il était. Ses plans ont été rejetés.

Porochenko s’est retiré avec son plan. Au lieu de la période de loi martiale renouvelable de 60 jours qu’il souhaitait, il a dû se contenter de 30 jours. Et cela ne suffisait toujours pas :

Les partis politiques rivaux – la Patrie de l’ancien Premier ministre Ioulia Timochenko, le Parti social-dépendant du maire de Lviv Andriy Sadovyi et du populiste Oleh Lyashko – ont exigé de nouvelles concessions.

Ils souhaitaient une confirmation immédiate, plutôt que la simple promesse, que les élections se dérouleraient le 31 mars.

Ils ont cherché à limiter la loi martiale à un certain nombre de régions plutôt qu’à l’ensemble du pays et se sont opposés à tout projet de limitation des libertés constitutionnelles des Ukrainiens.

Leur crainte n’était pas seulement que la campagne soit limitée, mais que Porochenko obtienne des pouvoirs quasi dictatoriaux.

 

Il y aura désormais une loi martiale limitée, mais seulement dans les régions limitrophes de la Russie ou de la mer Noire.

L’opposition et ses soutiens étrangers s’assureront que son utilisation ne deviendra pas incontrôlable. Il y aura un appel limité de troupes de réserve, mais la plupart des réservistes l’ignoreront probablement.

Avec la date des élections fixée au 31 mars par le parlement, Porochenko ne dispose d’aucun outil juridique pour la reporter.

À moins bien sûr qu’il réussisse à provoquer une vraie guerre, soit avec les rebelles qui tiennent les oblasts de Donetsk et Lougansk, soit avec la Russie elle-même.

 

Les bellicistes fous de l’Atlantic Councill’invitentà faire exactement cela :

Même si l’Ukraine est sous-estimée, elle a des options. Elle peut entreprendre des opérations pour lever le blocus, même si elles seraient probablement infructueuses étant donné les forces envoyées par Moscou.

Néanmoins, elle ne peut accepter passivement cette atteinte à sa souveraineté et à son intégrité.

L’Ukraine doit envisager avec la plus grande attention une opération spéciale susceptible de perturber le pont construit par Moscou sur le détroit de Kertch, qui relie la Crimée à la Russie.

 

Mais ce n’est pas tout. L’Ukraine devrait inviter les États-Unis et l’OTAN à envoyer une flotte de navires armés pour se rendre à Marioupol, la principale ville de la côte de la mer d’Azov, et défier la Russie de tirer ou d’empêcher l’OTAN d’exercer son droit de visite dans les ports ukrainiens.

Ces navires devraient être armés et munis d’une couverture aérienne, mais avoir pour instruction de ne pas tirer s’ils ne sont pas agressés.

 

Même Porochenko n’est pas assez bête pour répéter sa provocation manquée dans le détroit de Kertch. Le pont de Kertch est gardé.

Ses piliers sont énormes car il a été construit près d’une faille, il est capable de résister aux tremblements de terre.

Une unité de sabotage devrait apporter plusieurs tonnes d’explosifs puissants pour en endommager un.

Pour atteindre Marioupol dans la mer d’Azov, les navires doivent traverser le détroit de Kertch. Le passage est un canal artificiel très étroit avec seulement 8 mètres de profondeur.

Hors du canal tout navire dont le tirant d’eau est supérieur à 2-3 mètres n’a aucune marge de manœuvre pour naviguer.

La Russie n’a même pas besoin de bateaux ni d’avions pour la protéger.

Quelques canons le long de la côte peuvent facilement contrôler le passage. Aucun commandant de marine sensé ne tentera de passer le détroit par la force.

La Russie a  déjà prévenu, mettant en garde contre toute nouvelle manœuvre “téméraire” et déployant un système de missiles anti-navires  dans le détroit de Kertch afin de s’assurer que toute nouvelle provocation aurait des conséquences mortelles.

Poroshenko pourrait commencer une provocation ailleurs. Il pourrait tenter de reconquérir l’aéroport de Donetzk. Mais si ça le démange de perdre encore plus de combats, une guerre à part entière est hors de question. L’armée de Kiev a le moral bas et serait vaincue en quelques jours.

Le règne de Porochenko est catastrophique pour l’Ukraine.

Dans plusieurs villes, le chauffage central et l’alimentation en eau chaude sont interrompus. Dix mille personnes devront geler au cours de l’hiver, certaines jusqu’à la mort.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Porochenko, des millions de travailleurs ukrainiens compétents ont fui ou sont allés travailler à l’étranger, pour la plupart en Russie.

Les régions les plus industrialisées sont fermement entre les mains des rebelles. La majorité de la population est pauvre, la bureaucratie totalement corrompue et le pays au bord de la faillite.

Des dizaines d’affaires de corruption seront probablement engagées contre Porochenko lui-même dès qu’il perdra le pouvoir. S’il est intelligent, il quittera l’Ukraine le jour même de la fin de son mandat.

Les réactions internationales ont montré que Porochenko n’avait plus aucune valeur.

Alors que les pays russophobes, Pologne et Pays baltes, ont appelé à davantage de sanctions contre la Russie, les poids lourds européens, l’Allemagne et la France, ont appelé à une désescalade et à des négociations directes entre la Russie et l’Ukraine. (Merkel lui dit fermement de se retirer.)

La réaction américaine a été tardive et faible. Trump a renvoyé le problème aux Européens.

Pedro Porochenko quittera la scène politique en homme méprisé. Mais il sera également beaucoup plus riche après avoir dépouillé l’État ukrainien partout où il le pouvait.

Les Ukrainiens devraient récupérer leur argent avant de le renvoyer à l’étranger.

 

Par Moon of Alabama

Traduit par jj, relu par wayan pour le Saker Francophone

 

SYRIE: L' ATTAQUE AU GAZ DES ISLAMISTES À ALEP ! SILENCE MÉDIATIQUE ???

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Les islamistes attaquent Alep au gaz dans l’indifférence des médias français

 

Une femme syrienne soignée dans un hôpital à Alep, le 24 novembre 2018.

Lu sur RT :

La diplomatie syrienne, qui accuse des groupes rebelles et djihadistes d’avoir utilisé du gaz dans une attaque de roquettes contre Alep survenue le 24 novembre, a pointé du doigt le rôle des Etats étrangers dans l’obtention d’armes chimiques par des organisations terroristes. (…) 

 

La veille, en fin de soirée, citant des sources médicales, l’agence de presse syrienne Sana avait fait savoir que l’attaque ayant visé Alep avait provoqué au moins 100 cas de suffocation parmi les civils.

 

De son côté, le directeur des services de santé d’Alep, Ziad Hajj Taha, avait évoqué une probable attaque au gaz de chlore toxique, sur la base des symptômes présentés par les blessés.

Des experts russes ont utilisé des «analyseurs de gaz» pour confirmer la contamination chimique des zones touchées, selon un porte-parole des troupes de protection radio, chimique et biologique des Forces armées russes (NBC).

Des échantillons de terre, ainsi que des fragments de bâtiments et de munitions, ont été récupérés afin d’établir la composition de la substance toxique utilisée par les combattants lors de l’attaque. 

 

Riposte russe :

Le ministère russe de la Défense a annoncé ce 25 novembre que l’armée russe avait mené des frappes aériennes en Syrie contre plusieurs positions de «groupes rebelles et djihadistes».

Moscou accuse ces groupes d’avoir utilisé des armes chimiques lors de l‘attaque du 24 novembre dans le nord-ouest d’Alep, zone contrôlée par les forces gouvernementales.

«Toutes les cibles ont été détruites», a précisé le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, qui a indiqué que l’armée russe avait visé des «groupes terroristes» se trouvant dans la zone tampon d’Idleb, contrôlée parle groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Sham.

 

Ces derniers ont tiré sur un quartier d’Alep à l’aide de lance-grenades des «explosifs contenant apparemment du chlore», a poursuivi Igor Konachenkov, citant une source militaire russe sur place.

 

Source:    http://islamisation.fr/2018/11/26/

LE PLUS GRAND PÉLÉRINAGE DU MONDE ! DE KERBALA À DAESCH .

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De Kerbala à Daech


Kerbala, le plus grand pèlerinage au monde.

Pourtant vous n’en avez probablement jamais entendu parler.


Par Sayed Mahdi al-Modarresi –

Le 18 novembre 2018 – The Huffpost

Le « Dôme d’or », mausolée de l’Imam Hussein

 

Ce n’est ni le Hajj musulman [pèlerinage à La Mecque], ni la Kumbh Mela hindoue. Désigné comme le « Arbaeen » [le quarantième jour], c’est le plus grand rassemblement au monde et vous n’en avez probablement jamais entendu parler !

Non seulement cette congrégation dépasse-t-elle le nombre de visiteurs à la Mecque (par un facteur de cinq, en fait), mais elle est encore plus importante que la Kumbh Mela, puisque cette dernière n’est commémorée que tous les trois ans.

En bref, Arbaeen éclipse tous les autres rallyes de la planète, atteignant les vingt millions de participants l’an dernier.

 

Cela représente une proportion impressionnante de 60% de toute la population d’Irak, et leur nombre est en augmentation année après année.

 

Surtout, Arbaeen est unique parce qu’il se déroule contre un arrière-fond de scènes géopolitiques chaotiques et dangereuses. Daech – alias « État islamique »– considère les chiites comme des ennemis mortels, si bien que rien n’exaspère le groupe terroriste plus que la vue des pèlerins chiites rassemblés pour leur plus grande démonstration de foi.
 
Il y a une autre particularité de Arbaeen. Bien que ce soit un exercice spirituel typiquement chiite, des sunnites, et même des chrétiens, des Yézidis, des Zoroastriens et des Sabéens prennent part à la fois au pèlerinage et au service des dévots. C’est remarquable compte tenu de la nature exclusive des rituels religieux, et cela ne peut signifier qu’une chose : les peuples, indépendamment de leur couleur ou de leur croyance, considèrent Hussein comme un symbole universel de la liberté et de la compassion, sans frontières et méta-religieux.
 

La raison pour laquelle vous n’en ayez jamais entendu parler est probablement liée au fait que la presse s’intéresse plus aux tabloïds négatifs, sanglants et sensationnalistes qu’aux récits positifs et inspirants, surtout lorsqu’il s’agit de l’Islam.

Si quelques centaines de manifestants opposés à l’immigration défilent dans les rues de Londres (ou de Paris), ils feront les gros titres.

Un même niveau de temps d’antenne est accordé à une marche en faveur de la démocratie à Hong Kong ou à un rassemblement anti-Poutine en Russie. Mais un rassemblement de vingt millions de personnes, s’élevant en défi manifeste contre la terreur et l’injustice, ne parvient pas même à apparaître sur le bandeau défilant au bas des chaînes d’informations télévisées !

 

Un embargo médiatique non officiel est imposé sur cet événement gigantesque, bien que cette histoire possède tous les éléments critiques d’un reportage à succès : les chiffres effarants, la signification politique, le message révolutionnaire, le contexte tendu, ainsi que l’originalité. Mais quand une telle histoire parvient à franchir la hache éditoriale des grands médias, elle crée une onde de choc et touche toutes les catégories de populations.

 
 

Parmi les innombrables personnes inspirées par cet événement, il y a un jeune homme australien que j’ai rencontré il y a plusieurs années, et qui s’était converti à l’islam. Évidemment, personne ne prend à la légère une telle décision qui change sa vie, et en réponse à ma demande, il m’a informé que tout avait commencé en 2003.

 

Un soir, alors qu’il regardait les informations, son attention a été attirée par des scènes de millions de personnes affluant vers une ville sainte appelée Karbala, et entonnant le nom d’un homme dont il n’avait jamais entendu parler : « Hussein ». Pour la première fois depuis des décennies, dans un événement télévisé à l’échelle mondiale, le monde a pu avoir un aperçu de la ferveur religieuse auparavant interdite en Irak.

Une fois le régime baas sunnite renversé, les téléspectateurs occidentaux étaient impatients de voir comment les Irakiens allaient répondre à une nouvelle ère libérée de la persécution dictatoriale. La « République de la peur » s’était écroulée et le génie s’était échappé de la bouteille de façon irréversible.

Ce jeune homme se souvient de s’être alors demandé : « Où se trouve Karbala, et pourquoi tout le monde va dans cette direction ? Qui est donc ce Hussein qui pousse ainsi les gens à défier tous les obstacles et les probabilités [d’attentat] et à sortir pour pleurer sa mort quatorze siècles après qu’elle soit survenue ? »

Ce qu’il vit dans ce reportage de 60 secondes lui parut tout particulièrement émouvant car les images étaient telles qu’il n’en avait jamais vues. Un sentiment fervent de communauté transformait les pèlerins humains en limaille de fer, s’essaimant en une masse de plus en plus compacte à mesure qu’ils se rapprochaient de ce qui pourrait être décrit comme le champ magnétique irrésistible de Hussein. « Si vous voulez voir une religion vivante, qui respire, pleine de ferveur et de vitalité, venez à Karbala », conclut-il.

Comment un homme qui a été tué il y a 1334 ans pourrait-il être si vivant et avoir une présence si palpable aujourd’hui, au point de pousser des millions de personnes à soutenir sa cause, et à considérer son sort comme le leur ?

Les gens sont peu susceptibles de se laisser entraîner dans un différend (surtout s’il a eu lieu dans des temps anciens), à moins d’avoir un intérêt personnel dans l’affaire.

 

Mais d’un autre côté, si vous avez le sentiment qu’une personne s’est engagée dans un combat pour votre droit à la liberté, votre droit à être traité avec justice et votre droit à une vie digne, vous pourrez considérer que vous avez un intérêt direct dans sa cause, et ressentir de l’empathie avec elle au point où la conversion à ses croyances ne serait pas une possibilité très lointaine.

Procession des pèlerins devant le mausolée de l’Imam Hussein à Karbala
 
La tragédie ultime
 
Hussein, le petit-fils du prophète Mohamed, est vénéré par les musulmans comme le « Prince des Martyrs ». Il a été tué à Karbala en un jour qui a été désigné comme lAchoura – le dixième jour du mois islamique de Muharram – car il refusait de prêter serment d’allégeance au calife corrompu et tyrannique, Yazid.
 
Avec sa famille et ses compagnons [72 personnes], il fut encerclé dans le désert par une armée de 30 000 hommes, assiégé jusqu’à ce qu’il manque cruellement de nourriture et d’eau, puis décapité de la manière la plus macabre, un récit épique et captivant rapporté sur les chaires chaque année depuis le jour où il a été tué. Leurs corps ont été mutilés. Dans les mots de l’historien anglais Edward Gibbon, « [Même] dans une époque et un climat lointains, la scène tragique de la mort de Hussein réveillera la sympathie du lecteur le plus froid. »
 
Les musulmans chiites ont depuis ce jour pleuré la mort de Hussein, en particulier durant le jour de l‘Achoura, puis, 40 jours plus tard, durant le Arbaeen. Quarante jours est la durée habituelle du deuil dans beaucoup de traditions musulmanes. Cette année, Arbaeen tombe le vendredi 10 Novembre 2017.
 
evening_of_ashoora
Ce magnifique tableau est une fresque des derniers instants de la tragédie de Karbala, après la mort et la décapitation des derniers combattants.
 On y voit le deuil des rescapées de la famille de Hussein face au massacre de leurs proches (dont un enfant et un nouveau-né, et l’Imam Hussein lui-même, atrocement mutilé). Seuls les femmes et les enfants ont été épargnés et mis en captivité, puis soumis à une marche forcée vers Damas, où Zaynab, la sœur de Hussein, ainsi que le fils de Hussein, l’Imam Ali « Zayn al Abidine » (« la parure des dévots », le 4e Imam du chi’isme, qui était alors gravement malade), prononceront des discours fameux face au tyran Yazid.
Pour rappel, l’intervention du Hezbollah en Syrie avait initialement été cantonnée à la protection du mausolée de Zaynab à Damas, que les terroristes de Daech menaçaient de détruire, ce qui aurait pu entraîner une guerre sectaire sunnites-chiites.
 
 
Longue marche
 

J’ai voyagé à Karbala, mon propre foyer ancestral, afin de pouvoir découvrir par moi-même pourquoi cette ville est si enivrante. Ce que j’ai vu m’a prouvé que même l’angle le plus large de l’objectif de la meilleure caméra reste trop étroit pour capturer l’esprit de ce rassemblement tumultueux, mais paisible.

Une avalanche d’hommes, de femmes et d’enfants, mais plus visiblement de femmes voilées de noir, remplit l’œil d’un bout de l’horizon à l’autre. Les foules étaient tellement énormes qu’elles causaient un encombrement sur des centaines de kilomètres.
 
Les 500 kilomètres de distance entre la ville portuaire méridionale de Bassora et Karbala constituent déjà un long voyage en voiture, mais c’est un périple incroyablement difficile à pied. Il faut deux semaines complètes aux pèlerins pour réaliser ce parcours. Des gens de tous les groupes d’âge crapahutent sous le soleil brûlant pendant la journée, et dans un froid glacial durant la nuit.
Ils voyagent à travers un terrain accidenté, sur des routes inégales, à travers des bastions terroristes et des marais dangereux, et sans même l’équipement de voyage ou les commodités les plus élémentaires, les pèlerins emportant peu de choses à part leur amour ardent pour « le Maître » Hussein. Drapeaux et bannières leur rappellent, à eux et au monde entier, l’objet de leur voyage :
 
Ô mon âme, tu es sans valeur après Hussein.
Ma vie et ma mort sont une seule et même chose,
S’ils me prennent pour un fou, peu importe !
 
Ce message reprend des vers récités par Abbas, le demi-frère de Hussein et son fidèle lieutenant – également tué durant la bataille de Karbala en l’an 680 de notre ère –, alors qu’il essayait d’aller chercher de l’eau pour ses neveux et nièces qui souffraient terriblement de la soif.
Les conditions de sécurité actuelles étant dans l’état catastrophique qui fait de l’Irak le premier titre des informations dans le monde, personne ne doute que cette affirmation est authentique dans toutes les significations.
 
Un « mawkeb » sur le chemin de la procession (ici, servant du thé aux pèlerins)
Un « mawkeb » sur le chemin de la procession (ici, servant du thé aux pèlerins)
 
Déjeuner gratuit… et même dîner et petit déjeuner !
 
Une des parties du pèlerinage qui laissera chaque visiteur perplexe est le spectacle de milliers de tentes avec des cuisines de fortune mises en place par les villageois qui avoisinent le parcours des pèlerins. Les tentes (appelées « mawkeb ») sont des lieux où les pèlerins reçoivent pratiquement tout ce dont ils ont besoin.
Repas chauds, espaces pour se reposer, appels internationaux gratuits pour rassurer des parents anxieux, couches pour bébés, etc., pratiquement tous les équipements dont peuvent avoir besoin les pèlerins sont fournis gratuitement. De fait, les pèlerins n’ont pas besoin de transporter quoi que ce soit sur ce parcours de 500 kilomètres, sauf les vêtements qu’ils portent.
 
Plus intrigante est la façon dont les pèlerins sont invités à manger et à boire. Les personnes qui organisent les « mawkeb » interceptent les pèlerins sur leur chemin et les prient instamment d’accepter leurs offres, qui incluent souvent une suite complète de services dignes de rois : on vous propose d’abord un massage des pieds, puis on vous offre un délicieux repas chaud, et vous êtes invités à vous reposer tandis que vos vêtements sont lavés et repassés, puis vous sont restitués après votre sieste. Tout cela gratuitement, bien entendu.
 
À titre de comparaison, considérez ceci : à la suite du tremblement de terre en Haïti, et avec la sympathie et le soutien du monde entier, le Programme alimentaire mondial des Nations unies a annoncé la livraison d’un demi-million de repas au plus haut degré de ses efforts de secours.
 
L’armée des États-Unis a lancé l’opération Réponse unifiée, réunissant les ressources massives de divers organismes fédéraux et annonçant que dans les cinq mois suivants la catastrophe humanitaire, 4,9 millions de repas avaient été livrés aux Haïtiens.
 
Maintenant, comparez cela aux plus de 50 millions de repas par jour pendant Arbaeen, ce qui équivaut à environ 700 millions de repas pour la durée du pèlerinage, le tout financé non pas par l’Organisation des Nations unies ou des organisations caritatives internationales, mais par des travailleurs et des agriculteurs pauvres qui se serrent la ceinture pour pouvoir nourrir les pèlerins et peuvent économiser durant toute l’année afin que les besoins des visiteurs soient satisfaits.
Tout, y compris la sécurité, est assuré principalement par des volontaires, dont les combattants ont un œil sur Daech et un autre sur la protection du parcours des pèlerins. « Pour savoir ce que l’islam enseigne, dit un organisateur de mawkeb, ne regardez pas les actions de quelques centaines de terroristes barbares, mais les sacrifices altruistes dont font preuve des millions de pèlerins pour Arbaeen. »
 
De fait, Arbaeen devrait être répertorié dans le Livre Guinness des records dans plusieurs catégories : le plus grand rassemblement annuel, la plus longue table à manger en continu, le plus grand nombre de personnes nourries gratuitement, le plus grand groupe de bénévoles participant à un seul événement, le tout sous la menace imminente des attentats-suicides.
 
Un « mawkeb » sur le chemin de la procession (ici, servant de la nourriture aux pèlerins)
Un « mawkeb » sur le chemin de la procession (ici, servant de la nourriture aux pèlerins)
 
Dévotion inégalée
 

Le seul fait de contempler ces multitudes est à couper le souffle. Ce qui rend cette scène plus spectaculaire encore est que tandis que les conditions de sécurité se détériorent, de plus en plus de personnes sont prêtes à défier les menaces terroristes et à participer à cette marche en guise de protestation.

Ainsi, le pèlerinage n’est pas un simple exercice religieux, mais une affirmation courageuse de résistance.

 

Des vidéos mises en ligne montrent des kamikazes se faire exploser au milieu des pèlerins, avec pour seule conséquence des foules qui se font toujours plus nombreuses, et chantent à l’unisson :

S’ils nous coupent les jambes et les mains,
Nous ramperons jusques aux terres saintes !

 

Les horribles attentats à la bombe qui se produisent toute l’année, en ciblant principalement des pèlerins chiites et en prenant d’innombrables vies, illustrent les dangers auxquels sont confrontés les chiites vivant en Irak, et l’insécurité qui continue de gangréner le pays.

 

Pourtant, la menace imminente de mort ne semble pas dissuader les gens – jeunes et vieux, Irakiens et étrangers – d’entreprendre le voyage dangereux vers la ville sainte.

Il n’est pas facile pour un étranger de comprendre ce qui inspire les pèlerins. On voit des femmes transportant des enfants dans leurs bras, des vieillards en fauteuil roulant, des gens sur des béquilles, et des personnes âgées aveugles tenant des bâtons de marche. J’ai rencontré un père qui avait parcouru tout le chemin depuis Bassora avec son garçon handicapé.
Cet enfant de 12 ans avait une paralysie cérébrale et ne pouvait pas marcher sans aide. Ainsi, durant une partie de la marche, le père avait placé les pieds du garçon sur les siens et marchait avec lui en le tenant par les aisselles. C’est le genre d’histoire à partir desquelles des films oscarisés sont réalisés, mais il semble que Hollywood soit plus intéressé par les héros de comics que par ceux de la vie réelle dont les super-pouvoirs sont le courage et le dévouement.
 
Un fidèle handicapé sur le chemin du pèlerinage
Un fidèle handicapé sur le chemin du pèlerinage
 
Le Dôme d’or de Hussein
 
Les visiteurs du sanctuaire de Hussein et de son frère Abbas ne sont pas motivées par la seule émotion. Ils pleurent au souvenir de sa mort atroce, et, ce faisant, réaffirment leur engagement en faveur de ses idéaux.
 
La première chose que les pèlerins font après avoir atteint son sanctuaire est de réciter la Ziyara, un texte sacré qui rappelle le statut de Hussein. Ils commencent cette récitation en appelant Hussein l’« héritier » d’Adam, de Noé, d’Abraham, de Moïse et de Jésus.
 
Il y a quelque chose de profond dans cette proclamation. Elle montre que le message de Hussein, un message de vérité, de justice et d’amour pour l’opprimé, est considéré comme une extension inséparable de tous les prophètes divinement nommés.
 

Les gens ne vont pas à Karbala pour s’émerveiller devant le paysage de la ville – luxuriant de palmiers-dattiers –, pour admirer la beauté architecturale du mausolée, pour faire des achats, se divertir, ou visiter des sites historiques anciens. Ils y vont pour pleurer. Pour faire leur deuil et ressentir l’aura angélique de Hussein. Ils entrent dans le sanctuaire sacré en pleurant et en se lamentant sur le plus grand acte de sacrifice de l’histoire.

Fidèles autour du tombeau de l'Imam Hussein, à l'intérieur du mausolée
Fidèles autour du tombeau de l’Imam Hussein, à l’intérieur du mausolée
 
C’est comme si chaque individu avait établi une relation personnelle avec cet homme qu’il n’a jamais vu. Ils lui parlent et l’appellent par son nom ; ils saisissent les cloisons de son tombeau ; ils embrassent le sol conduisant au sanctuaire ; ils touchent ses murs et ses portes de la même manière qu’on touche le visage d’un ami perdu depuis longtemps.
 
C’est une vision pittoresque aux proportions épiques. Ce qui motive ces gens est quelque chose qui nécessite une compréhension de la nature et du statut de l’Imam Hussein et de la relation spirituelle que ceux qui ont appris à le connaître ont développée avec sa légende vivante.
 
Si le monde comprenait Hussein, son message et son sacrifice, il commencerait à comprendre les racines anciennes de Daech et son credo de mort et de destruction. C’est il y a des siècles, à Karbala, que l’humanité a assisté à la genèse de monstruosités insensées, incarnées dans les assassins de Hussein. Ce fut le combat des ténèbres les plus obscures contre la lumière brillante et absolue, de l’exhibition de vice contre l’archétype de vertu, ce qui explique la puissance du spectre de Hussein aujourd’hui.
 
Sa présence est primordialement tissée dans toutes les facettes de la vie des pèlerins. Sa légende encourage, inspire, et se fait le champion du changement pour un monde meilleur, et aucun black-out médiatique ne pourra éteindre sa lumière.
 
« Qui est donc ce Hussein ? » Pour des centaines de millions de ses partisans, une question si profonde, qui peut inciter les gens à renoncer à leur religion pour une autre, ne peut recevoir de réponse qu’après un pèlerinage à pied au sanctuaire de Hussein.
 
Sayed Mahdi al-Modarresi
 

 

RUSSIE / UKRAINE : UN PONT TROP LOIN ! ( LOUIS-JOSEPH DELANGLADE )

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Un pont trop loin

 

par Louis-Joseph Delanglade
 

sinistra-italiana_una-nuova-proposta-il-documento_sfondo-rosso-170204 - Copie.jpg

L’arraisonnement musclé de trois navires de guerre ukrainiens dans le détroit de Kertch, dimanche 25 novembre, a immédiatement suscité l’ire des médias et politiciens « occidentaux ».

915bf4d87237d27ecff2449dd013119fbe1dea1c.jpgM. Poutine, forcément dans le mauvais rôle, est accusé d’avoir « annexé » la Crimée en 2014, puis construit un pont de 18 km entre Taman et Kertch, pont qui a pour effet visible de clore la mer d’Azov et de faire de celle-ci une sorte de mer intérieure aux côtes contrôlées aux trois-quarts par la Russie.

 

Remarquons d’abord que personne ne s’émeut des ponts turcs qui enjambent déjà le Bosphore ou de celui qui sera ouvert en 2023 dans les Dardanelles - mais il est vrai que la Turquie est dans l’Otan, du bon côté donc.

 

Rappelons surtout que la Russie n’a pas occupé et annexé unilatéralement un territoire étranger : c’est bien la majorité des Criméens (les deux tiers) et de leurs représentants qui ont initialement fait sécession d’une Ukraine à laquelle un décret soviétique de 1954 avait rattaché leur péninsule, la séparant ainsi arbitrairement de la mère patrie russe. 

XVM2088b270-f199-11e8-aaaa-72154de5404a.jpgExiste une seconde interprétation, qu’il est difficile, même pour les moins objectifs, de passer sous silence.

 

Il s’agirait en fait d’une énième provocation de Kiev, après de nombreux incidents maritimes.

 

Les autorités ukrainiennes incitant même à dynamiter le fameux « pont de Crimée », on peut comprendre que les garde-côtes russes se soient montrés intraitables : on peut passer mais à certaines conditions, la première étant de ne pas pénétrer sans autorisation dans les eaux territoriales russes.

 

Cette interprétation est d’autant plus plausible que le président ukrainien, M. Porochenko, donné archi-battu à l'élection présidentielle de mars prochain, peut voir da

ns l’incident l’occasion d’endosser la tenue toujours valorisante de chef militaire. C’est sans doute pourquoi il dramatise la situation, prédisant une « invasion terrestre », voire une « guerre totale » et  faisant en conséquence instaurer la loi martiale pour trente jours dans les zones frontalières.  

M. Porochenko est un oligarque multi-milliardaire qui bénéficie d’un régime de faveur dans les médias occidentaux.

 

Est avérée dans la gestion des événements successifs qui ont agité l’Ukraine depuis le début du siècle sa proximité avec M. Soros, ce financier apatride et ultra-mondialiste qui ne déteste rien tant que tout ce qui pourrait rappeler notre bonne vieille Europe.

 

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Dans les faits, l’Ukraine n’a bien évidemment pas les moyens d’une guerre totale avec la Russie.

Excellent prétexte pour en appeler à l’Otan.

 

Après tout, la stratégie de cette organisation, aux ordres des Etats-Unis qui la financent pour l’essentiel, est toujours la même : hostilité à Moscou, alors que l’Union Soviétique n’existe plus.

 

D’où cet étau qui, des pays baltes à la Turquie enserrerait la Russie, n’étaient Biélorussie, Moldavie et Ukraine, lesquelles forment un glacis protecteur.

 

Cet étau est le résultat de l’adhésion à l’Otan de la quasi totalité des pays de l’ex-« Europe de l’Est », et ce en dépit des promesses de MM. Busch (père) et Clinton au bien naïf M. Eltsine. 

Dans un entretien accordé au quotidien allemand Bild-Zeitung, M. Porochenko demande donc l’intervention de l’Otan en général, de l’Allemagne en particulier, pour faire face à la Russie en mer d’Azov.

 

France et Allemagne ont jusqu’à présent cherché à apaiser les choses, appelant les parties à la modération.

 

M. Trump a lui aussi fait un geste : par solidarité avec l’Ukraine, il a d’abord annoncé qu’il renonçait à discuter avec M. Poutine lors du G20 de Buenos Aires, pour finalement le rencontrer mais « brièvement » (Reuters).

 

Une intervention militaire « occidentale » paraît donc pour l’instant peu probable.

 

De toute façon, M. Le Drian, faute de diriger une politique étrangère cohérente et indépendante, ne pourra que suivre le mouvement, par exemple sur de nouvelles sanctions contre la Russie - même si celles de 2014 ont eu pour effet une baisse d’un tiers des parts de marché françaises en Russie, à comparer avec une petite augmentation des parts de l’Allemagne… 

guide-kiev.jpgOn sait que le récit national russe fait de Kiev (photo) le berceau historique de la Russie.

 

M. Poutine, d’abord préoccupé par la sécurité de son pays, considère que l’Ukraine ne peut pas être alliée d’une organisation militaire dirigée contre la Russie.

 

Il n’a nullement besoin de jouer les matamores pour être pris au sérieux.

 

Comme le déplore manifestement M. Haski, le chroniqueur de France Inter (géopolitique, 8h17), l’armée russe est « une armée en état de marche »  et la Russie « une puissance majeure qui sait se faire respecter » - ce qui est, convenons-en, plutôt rassurant pour les Russes.

 

L’avenir dira si M. Porochenko a eu tort de penser qu’il pouvait aller trop loin, un pont trop loin en quelque sorte, en envoyant ses navires titiller les garde-côtes russes.   

 

http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/12/02

ATTAQUE CHIMIQUE DES ISLAMISTES EN SYRIE ! SILENCE ÉTOURDISSANT DE NOS ÉLITES ?

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Attaque chimique imputée aux islamistes en Syrie, un grand silence en retour

 

Par Antoine de Lacoste 

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Il y a deux types d’attaques chimiques en Syrie : celles imputées au régime (sans aucune preuve mais passons) et celles venant des islamistes.

 

Les premières engendrent un concert d’indignation suivi, selon l’humeur de Donald Trump, de représailles d’une ampleur variable et d’une inefficacité invariable.

Les secondes provoquent un grand silence à peine rompu par quelques articles dubitatifs mais un peu gênés tout de même.

 

6100377_alep_1000x625.jpgRappelons les faits. Samedi 24 novembre une centaine d’habitants de l’ouest d’Alep arrivent précipitamment à l’hôpital en état de suffocation.

Leur quartier a subi un bombardement d’obus de mortier.

 

Le diagnostic est facile à établir : les obus contenaient du chlore.

L’origine ne fait aucun doute, tous ces obus venaient de la même position, à l’ouest d’Alep, aux confins de la province d’Idlib, un des deux chaudrons islamistes subsistant en Syrie.`

De nombreux groupes islamistes se partagent le pouvoir dans cette province d’environ 6000 km2.

 

Une partie d’entre eux est passée sous contrôle turc.

 

Leurs combattants (plusieurs dizaines de milliers) sont armés et payés par la Turquie qui les a regroupés sous le nom de Front National de Libération.

Ils sont censés maintenir l’ordre et servent de chair à canon contre les Kurdes, comme à Afrin.

Front_national_de_libération_(Syrie).jpgLa constitution de ce FNL a été autorisée par la Russie en échange du retrait de ses armes lourdes et de son strict contrôle par l’armée turque.

 

C’est le résultat d’une rencontre bilatérale entre Poutine et Erdogan qui voulait éviter un assaut général sur Idlib.

 

 

Oui, mais allez expliquer cela à HTC, Hayat Tahrir al-Cham (l’ex front al-Nosra).

Ses dirigeants se moquent d’accords de ce type et, forts eux-aussi de leurs dizaines de milliers de combattants, campent fièrement sur leurs positions avec chars et artillerie.

Le FNL a aussitôt démenti être à l’origine du bombardement au chlore sur Alep. Certes, mais c’est vers HTC que tous les regards se tournent à commencer par ceux des Russes.

Le porte-parole du Ministère russe de la Défense a clairement accusé ce groupe et l’aviation russe a mené des raids intensifs contre ses positions dans la province d’Idlib.

Au-delà de la nouvelle constatation  du traitement totalement partial de l’information par nos médias, cet évènement aura peut-être des répercussions.

 

En effet depuis deux mois que l’accord entre Poutine et Erdogan a été passé, les Russes ont ordonné aux Syriens de ne pas bouger et de ne rien tenter contre les positions islamistes d’Idlib.

Cette situation ne plait évidemment guère au pouvoir syrien qui fait de la reconquête de cette province un objectif majeur.

Russes et Turcs vont devoir se parler à nouveau et prendre des décisions concernant HTC.

 

Quoi qu’il en soit chacun sait que le statu quo actuel ne durera pas.   ■

 

Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

LE PORTE AVION " CHARLES DE GAULLE " FAIT SA PROMOTION !

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Pourquoi ce déploiement du porte-avions Charles-de-Gaulle ?

 
 

On rapporte que le porte-avions Charles-de-Gaulle, fleuron de la Royale, et son inévitable armada seraient déployés en Asie du Sud-Est, cap sur Singapour, à l’aube de 2019, déploiement s’inscrivant dans une longue tradition historique de présence française dans cette partie du globe.

Périple extrême-oriental dont la note sera (sans jeu de mots) très salée !

S’il est compréhensible que la France puisse souhaiter veiller à la stabilité d’une zone clé dans le domaine de nos ravitaillements en produits manufacturés, les patrouilles répétées de bâtiments de la Marine dans ces eaux ne peuvent-elles pas suffire à affirmer cette volonté aux yeux des pays riverains ?

Xavier Rotor, observateur de la géopolitique maritime en Asie du Sud-Est, argue, sur Atlantico (je cite), qu’il s’agit de « soutenir la diplomatie française et montrer notre puissance sans être provoquant (sic) ».

 

Considérant à quel point la Chine s’emploie à asseoir une domination contestée par ses voisins sur cette zone de navigation, vouloir s’afficher comme puissance maritime demande d’en avoir les moyens !

Faut-il rappeler à notre chef des armées que notre fleuron est, désespérément, unique en son genre au sein de la flotte ?

Le porte-avions, cruellement absent des radars depuis de longs mois, a repris la mer tout fringant, « tout neuf » !

Si son allure générale n’a pas évolué pour l’œil du néophyte, il en va tout autrement pour ses nouveaux équipements.

Le voilà gréé des dernières innovations technologiques en matière de détection, de transmissions, d’intelligence artificielle, etc.  L’innovation a un coût !

 

Un coût auquel le quidam lambda, citoyen payeur, aurait bien du mal à souscrire par les temps qui courent si, par mégarde, la facture définitive lui était révélée !

Les stratèges militaires ont été douloureusement privés de ce moyen d’action, en particulier lors de nos interventions en Syrie, et c’est sans doute avec soulagement qu’ils ont pu envisager son retour au sein de la flotte.

Sauf à tenter de nous convaincre qu’en Syrie, la situation est stabilisée durablement – mais qui peut croire une telle allégation ? -, que ne garde-t-on pas le porte-avions prêt à intervenir là où il serait essentiel pour la conduite des opérations ?

À vrai dire, la ficelle est si grosse qu’un marin ne peut qu’y voir une aussière !


En effet, si les industriels qui ont élaboré et contribué à la transformation du porte-avions ont été, à n’en pas douter, bien rémunérés, s’agissant d’un contrat public de défense, ces derniers n’entendent sans doute pas en rester là.

 

Il s’agit, pour eux, de rebondir et transformer « l’essai » en d’autres contrats lucratifs en vendant leur savoir-faire à d’autres investisseurs, plus confortables avec leurs finances publiques que ne l’est la France !

Ne nous y trompons donc point !

Sous couvert de renforcer une présence équivoque dans des eaux troubles et lointaines, le porte-avions va, en réalité, se transformer en « représentant de commerce » au profit des lobbys de l’armement et au détriment de nos forces engagées sur des théâtres d’opérations !

Mais on n’est pas obligé de me croire.

 

Par Gaël Collin

 
Retraité
 
 
Source:   http://www.bvoltaire.fr

SYRIE: IDLEB, ENCORE UNE VILLE INFESTÉE DE PARTISANS D" AL-QAIDA

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Un village Potemkine en Syrie …


…Le “dernier bastion de la liberté” est une ville infestée de partisans d’Al-Qaïda


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama– Le 6 décembre 2018

Cette semaine, le New Yorker a publié un long article sur Saraqib, une ville du gouvernorat d’Idleb en Syrie  :

 

Le dernier bastion de la liberté en Syrie

Au milieu de la guerre civile brutale, une ville a combattu le régime et les fondamentalistes – et a osé tenir des élections. Son expérience de démocratie peut-elle survivre ?

 

L’article nous dit que, malgré le fait qu’Al-Qaïda dirige Idleb depuis au moins 2015, il s’agit en réalité d’un berceau pour la véritable démocratie :

À l’été 2017, pour la première fois en Syrie depuis 1954, les habitants de la ville de Saraqib ont décidé de prendre en main leur avenir et d’organiser des élections véritablement libres.

Au matin de l’ouverture des bureaux de vote, un militant du nom d’Osama al-Hossein se réveilla à cinq heures, inquiet.

Il se dirigea aussitôt vers Idlib Gate, un ancien grand magasin transformé en salle de réunion.

Une petite foule se pressait : des journalistes locaux, des observateurs des élections et des dignitaires à la mode qui représentaient l’opposition syrienne dans les milieux internationaux.

Les élections avaient pour but de choisir le chef du conseil local, un organisme civil qui gouvernait la ville.

Les agents électoraux ont vérifié dans leurs téléphones les rapports sur le trafic aérien : les avions à réaction syriens et russes étaient connus pour attaquer des rassemblements publics et des activistes avaient posté des sentinelles dans toute la province.

 

On nous dit que cette ville, Saraqib, se démarque vraiment :

Une ville syrienne après l’autre a échappé au contrôle du gouvernement, et  de nouvelles horreurs ont surgi de cette anarchie.

Les drapeaux de État islamique et d’Al-Qaïda ont été hissés à travers le pays. Les enfants réfugiés étaient jetés à la mer et les otages occidentaux assassinés devant les caméras.

En quelque sorte, Saraqib avait évité ce destin.

 Elle offrait une histoire alternative pour tout le conflit syrien– et, pensait Hossein, ses citoyens incarnaient la véritable âme de la révolution.

Ce soir-là, il a imaginé d’autres démocraties minuscules s’épanouissant en Syrie, et que le reste du monde comprendrait enfin que son pays a plus à offrir que des effusions de sang et des tragédies.

 

En réalité, “une histoire alternative” n’est pas ce qui est arrivé à Saraqib.

Mais ce qui est présenté dans l’article du New Yorker est la dissimulation d’une attaque internationale brutale contre la Syrie. C’est l’hagiographie d’un Osama al-Hossein, militant des Frères musulmans, qui a obtenu un financement des États-Unis.

Cela inclut tous les clichés faussaires de la propagande sur les bombes-barils et les rebelles modérés, qui n’ont jamaisété modérés, que les agences occidentales ont diffusés sur les chaînes de télévision.

L’article est également plein d’affirmations stupides et non factuelles.

 

Comment, par exemple, les vérificateurs de faits du New-Yorker ont-ils laissé passer cette histoire de Humvees :

Le gouvernement a riposté avec encore plus de force; le 11 août 2011, ses chars et Humvees ont de nouveau pris d’assaut Saraqib.

 

Quand et où la Syrie a-t-elle acheté ces véhicules ?

En 2017, Osama al-Hossein, après avoir eu quelques problèmes avec Al-Qaïda, a finalement fui en Turquie.

Mais en août dernier, l’auteur de l’article, vraisemblablement plus à l’aise avec Al-Qaïda que le militant syrien, s’est rendu à Saraqib et a trouvé la ville en paix :

Contrairement à d’autres villes d’Idlib, il n’y avait pas de police religieuse, pas de drapeau d’Al-Qaïda.

 

Bien que Saraqib soit au cœur d’une des guerres civiles les plus meurtrières au monde, je n’ai jamais vu un seul homme armé ni un poste de contrôle.

Je suis tombé sur Abu Traad, le chef de la faction de l’Armée syrienne libre, et même lui n’était pas armé, portait un pantalon et un t-shirt.

J’ai appris que les activistes avaient insisté pour que les armes ne soient pas transportées à l’intérieur des limites de la ville, immunisant ainsi Saraqib des conflits entre factions et protégeant le régime des révolutionnaires.

 

De temps en temps, je remarquais des membres de Al-Nusra [branche de Al-Qaïda] qui se cachaient dans un véhicule; bien qu’il fasse très chaud, ils se cachent derrière des cagoules.

Pendant ce temps, de nombreux habitants ont librement dénoncé les fondamentalistes : l’un d’eux m’a dit: «Ces personnes sont une malédiction de Dieu lui-même».

Il semblait qu’à Saraqib, au moins, les gens n’avaient pas peur de Nusra; Nusra avait peur d’eux.

 

Ah bon, Nusra avait peur d’eux !

C’est pourquoi, en juin, les djihadistes de Nusra ont pu détruire les pierres tombales du cimetière de Saraqib malgré les murmures de colère de certains habitants.

 

Et Saraqib est tellement “immunisé contre les conflits entre factions” que le 24 août, Nusra, alias Hayyaat Tahrir al-Sham [donc branche de Al-Qaïda], a arrêté six membres d’une autre faction djihadiste.

 

Et la ville est si paisible que deux mois plus tard, l’Observatoire syrien y signalait une campagne d’exécutions vengeresses :

[Aujourd’hui], le 7 octobre 2018, une explosion dans la région de Saraqib, dans la campagne à l’est d’Idlib, près des zones à désarmer, a visé Khattab al Hamwi, un important responsable de la sécurité à la célèbre prison d’Al-Iqab dans la région de Saraqib…et membre du groupe Hayyaat Tahrir al-Sham [Al-Qaïda]

 

C’est le «dernier bastion de la liberté», Saraqib, qui abrite la principale prison d’Al-Qaïda dans la région. D’une manière ou d’une autre, l’article du New-Yorker omet de le mentionner.

Depuis le début de la guerre contre la Syrie, Saraqib était l’un des centres d’activités terroristes djihadistes. En mars / avril 2011, ce fut l’une des premières villes à avoir subi de violentes attaques contre les forces et les institutions gouvernementales. C’est dans cette ville qu’en décembre 2011 a été fondé le groupe terroriste notoire Ahrar al-Sham, dirigé par Abou Khalid al-Suri, un membre de longue date d’Al-Qaïda. En 2014, la BBC a rapporté comment Al-Qaïda, alias Nusra, alias Hayyaat Tahrir al-Sham dirigeait la ville :

Abu-Qedama, l’envoyé d’Al-Qaïda à Saraqib, dans le nord-est de la Syrie, est jordanien. Sa tâche est de veiller à ce que la charia soit appliquée.

Ce film arabe de la BBC le suit, ainsi que ses compagnons islamistes à Saraqib, et montre comment ils prennent le contrôle de la ville. Les cinéastes entrent dans les tribunaux et révèlent comment la loi de la charia est appliquée.

Nous voyons le juge à l’œuvre à la Cour, rendant son jugement sur la place publique. Pour la première fois, nous voyons une flagellation publique devant une foule nombreuse, ce qui dissuade les autres.

 

À un moment donné, les habitants de Saraqib ont peut-être organisé des élections croupions.

 

Mais cela ne change pas le fait que leur ville était et est toujours fermement contrôlée par un groupe terroriste internationalement interdit. Saraqib n’est un “bastion de la liberté” que lorsqu’on ignore tout ce qui s’est passé là-bas et s’y passe encore.

Cela soulève une question sérieuse. Comment l’auteur de l’article du New-Yorker, Anand Gopal, a-t-il réussi à traverser le gouvernorat d’Idleb, contrôlé par Al-Qaïda, alias Nusra, alias Hayyaat Tahrir al-Sham, puis visiter la ville infestée de djihadistes en évitant d’être jeté dans la “Prison notoire d’al-Iqab dans la région de Saraqib ” ?

Serait-ce parce qu’il était l’un de ceux qui ont expliqué à tous comment se joindre aux islamistes ?

 

agrandir

 

Serait-ce parce qu’il insiste, trompeusement, sur le fait qu’il n’y a pas et qu’il n’y a jamais eu de politique américaine de changement de régime en Syrie ?

Le journaliste Anand Gopal : la brutalité du régime d’Assad a conduit les gens à rejoindre État Islamique

 

Peut-être est-ce parce que lui-même, ayant expliqué aux gens comment rejoindre État Islamique, a affirmé que l’unique raison pour laquelle les gens adhéraient à État Islamique était la lutte brutale du gouvernement syrien contre une insurrection alimentée par l’étranger ?

 

Ceci en dépit du fait qu’Obama et Kerry ont reconnu publiquement qu’ils avaient favorisé la croissance de État Islamique ?

Il est triste de voir que le New-Yorker, jadis respectable, laisse la place à un conte de fée inventé par un recruteur de terroristes, propagandiste d’Al-Qaïda et apologiste méprisable des guerres de l’empire.

Moon of Alabama

Source et Traduit par jj, relu par wayan pour le Saker Francophone

 


LE COMMUNAUTARISME : UN VIRUS PROLIFIQUE . TRIBUNE LIBRE

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Le communautarisme : un virus prolifique


Par Ibrahim Tabet– Novembre 2018

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La mondialisation, le retour du religieux et l’accroissement des flux migratoires ont favorisé les crispations identitaires, le populisme et le virus  du communautarisme. 

Institutionnalisant ou faisant prévaloir les spécificités et les revendications  des communautés  ethnolinguistiques ou religieuses, cette idéologie conduit-elle à l’éclatement de la société et de l’État en plusieurs groupes d’appartenances au détriment de l’intérêt national ?  

Est-elle un danger ou un système de gestion approprié de la diversité socioculturelle ?

 

 

 

Les réponses à ces questions dépendent du contexte historique, de l’homogénéité de la population et de la philosophie politique de chaque pays. 

Le laïcisme français et le confessionnalisme politique libanais constituent à cet égard deux « idéaux types » opposés. 

Tandis que le multiculturalisme représente une voie moyenne. C’est le cas par exemple au Canada. Pays fédéral, constitué à l’origine de deux communautés distinctes, il considère le pluralisme culturel comme une richesse et reconnaît le droit à la différence des populations issues de l’immigration.

 

C’est  aussi le cas aussi du modèle  britannique qui ne cherche pas à assimiler les immigrés. Il existe ainsi à Londres des quartiers entiers où le séparatisme identitaire est visible et il ne viendrait jamais à l’idée des autorités d’interdire, comme en France, le port du voile intégral dans l’espace public. 

 

Diamétralement opposé à cette politique laxiste, Vladimir Poutine a récemment déclaré à la Douma : « Si des minorités, quelles que soient leur nature ou leur origine, veulent vivre en Russie, elles doivent parler le russe et respecter les lois russes. 

 

Si elles préfèrent la loi de la charia et vivre en tant que musulmans, nous leur conseillons d’aller là où c’est la loi de l’État. 

 

Nous ne leurs accorderons pas de privilèges spéciaux, et ne changerons pas nos lois pour satisfaire leurs désirs, quelle que soit la véhémence de leurs protestations contre leur prétendue discrimination. 

 

Le suicide de l’Angleterre, de la Hollande ou de  la France doit nous servir de leçon si nous devons survivre comme nation. »

 

Le contexte libanais où il n’existe pas des Libanais « de souche » et d’autres qui ne le seraient pas, et où les clivages communautaires sont davantage politiques que culturels est totalement différent. 

 

Rare exemple de vivre ensemble islamo-chrétien et sunnite-chiite, le Liban constitue de facto, pour le meilleur et pour le pire, une fédération de communautés à base non territoriale.

Héritier du système des millets ottoman, le confessionnalisme libanais pervertit autant la sphère politique que socioculturelle, empêchant l’émergence d’une véritable citoyenneté.

Instauré « à titre provisoire » par la Constitution de 1926,  il a été malheureusement renforcé.

Le spectre de l’islamisme radical ainsi que le déclin démographique des chrétiens font qu’il est sans doute trop tard pour inverser cette dérive.

Cela dit la sécularisation formelle des institutions n’a pas empêché l’accaparement du pouvoir par les alaouites en Syrie.

Si le modèle  politique « consociatif » du Liban souffre de nombreuses tares, dont celle de favoriser la mauvaise gouvernance et la paralysie, il lui a du moins évité de subir le sort de la Syrie.

Et un système similaire de partage communautaire du pouvoir a été considéré comme le meilleur moyen de mettre fin au conflit en Irak.

Érigée en quasi-religion par la Révolution Française, et longtemps teintée d’anticléricalisme, la laïcité a été codifiée par la loi de 1905 de séparation de l’Église et de l’État.

Alors que la République ne reconnaît que les individus, elle se heurte de plus en plus à des revendications identitaires, de la part de groupes islamistes gagnés par la propagande salafiste, contraignant nombre d’édiles à  la « soumission ».

Il existe à l’inverse un « intégrisme  laïc » qui va jusqu’à vouloir bannir les signes religieux chrétiens dans l’espace public.

Et des voix  dénoncent, à l’instar d’Eric Zemmour, « le suicide français »

 

Alors que le modèle français  a réussi à assimiler les vagues successives d’immigrés d’origine européenne partageant les mêmes valeurs, il peine à le faire avec les musulmans.

Bien qu’une majorité se soit intégrée, une partie d’entre eux, surtout la jeunesse défavorisée des banlieues, ne l’est pas, ou plutôt refuse de l’être.

Des communes de certains départements ont été ainsi  qualifiées de « territoires perdus de la République ».

Des bandes de casseurs expriment leurs frustrations et leur rancœur envers l’ancienne puissance coloniale en saccageant des commerces et en brûlant des voitures.

Et plusieurs attentats terroristes ont été  perpétrés par des Français d’origine maghrébine ou africaine.

Ce défi sociétal doublé d’une  menace sécuritaire, a conduit l’État, depuis la présidence de Nicolas Sarkozy,  à tenter de promouvoir « un islam de France » ; alors qu’il n’y a en principe qu’un islam ou des musulmans en France.

Il est même question à cet effet d’amender éventuellement la loi de 1905.

Mais l’État laïc doit-il se mêler de religion ? Ne revient-il pas aux musulmans eux-mêmes de lutter contre l’islamisme radical et de prôner un islam plus libéral ?

En réalité le communautarisme à l’anglo-saxonne et la laïcité à la française éprouvent autant de difficultés à gérer le problème posé par la croissance des populations musulmanes d’Europe.

Ce problème a été aggravé pas l’afflux massif récent de migrants noirs et musulmans en provenance du Moyen-Orient du Maghreb et d’Afrique subsaharienne.

L’incapacité des pays de l’Union Européenne à y faire face a mis en relief leurs divisions.

Elle explique, entres autres, la popularité d’un Matteo Salvini en Italie ou d’un Victor Orban en Hongrie.

Tandis qu’à l’inverse Angela Merkel paie le prix de son accueil inconsidéré de plus d’un million de migrants en Allemagne qui traduit sa méconnaissance totale des réalités.

Il n’est donc pas étonnant que l’on assiste à une montée des mouvements d’extrême droite qui allient ultranationalisme, islamophobie et méfiance envers Bruxelles.

 

Percevant l’islam comme une menace contre la civilisation européenne, ils se proposent de lutter contre son « islamisation » rampante. C’est le cas du Front National rebaptisé Rassemblement National.

 

Ou de l’Allemagne  qui a été le théâtre de manifestations anti-musulmanes de la part de groupuscules islamophobes d’extrême-droite, comme PEGIDA (Les Européens patriotes contre l’islamisation de l’Occident) qui sont dénoncés par la majorité de l’opinion.

L’intégration des populations musulmanes présentes en Europe et l’enrayement des flux migratoires que risque d’entraîner l’explosion démographique en Afrique apparaît donc comme un des principaux défis, quasi existentiel, qu’elle devra affronter.

Ibrahim Tabet

Cet ouvrage a pour thème l’invention et l’évolution de l’idée de Dieu.

 

Une brève histoire qui a commencé à s’écrire il y a seulement dix millénaires.

 

Il décrit le passage de l’humanité de l’animisme au polythéisme puis, pour les « religions du Livre », au monothéisme et la différence entre leur Dieu personnel et le concept d’Absolu impersonnel élaboré par l’hindouisme.

 

Ainsi, l’auteur aborde ici aussi bien la philosophie grecque, le zoroastrisme, le bouddhisme, que les sagesses chinoises ou l’islam, toujours dans le but de comprendre le rapport de l’Homme à l’idée de Dieu.

IMMIGRATION:: EN EGYPTE LE COLONEL EL SISSI PLUS HONNÊTE QUE MACRON , MERKEL ETC .....

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Publié par Hélios d'Alexandrie le 9 décembre 2018

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Dans le cadre du Forum Mondial de la Jeunesse qui s’est tenu récemment en Égypte, le président d’Égypte El Sissi a participé à une séance où il a répondu aux questions des jeunes. J’ai traduit de l’arabe sa réponse à une question concernant l’émigration.

 

El Sissi: La deuxième question m’est posée par Mohammed Kassim (un jeune afghan): Pourquoi les chefs d’États mondiaux ferment leurs portes à l’immigration?

Je n’ai certainement pas l’intention de renchérir sur cette question. Chaque État a le droit de protéger sa population et voir à ses intérêts. Il doit respecter les droits de l’homme bien entendu, mais dans un cadre qui lui permet de préserver ses intérêts nationaux.

Permettez-moi de vous dire ceci: au lieu de me demander pourquoi ces pays ferment leurs portes, demandez-vous plutôt pourquoi les afghans en Afghanistan ne se préoccupent pas du sort de leur pays. Pourquoi s’acharnent-ils depuis quarante ans à s’entretuer et à s’autodétruire? Cette question se posent également pour d’autres pays comme le Pakistan et… l’Égypte aussi. Elle se pose aussi pour la Syrie, l’Irak, la Lybie, le Yémen et la Somalie. Pourquoi nous nous comportons de cette façon?

Nous nous déchirons à l’intérieur de nos pays et après nous demandons à des États laborieux qui triment nuit et jour, qui s’efforcent à conserver leurs acquis, à protéger leur population, à maintenir leur niveau de vie et de développement… Nous leur demandons de partager avec nous le fruit de leur labeur, simplement parce que nous nous disputons entre nous! Voyons donc! Remarquez que je ne suis ni pour eux, ni contre eux, j’essaie simplement d’être objectif et équitable dans ma façon de voir le problème.

Nous avons l’obligation de nous critiquer nous-mêmes: Est-ce que nous protégeons nos propres États? Les leaders des États dont je parle (les États musulmans) n’ont-ils pas l’obligation d’être plus équitables, plus respectueux et plus attentionnés à l’égard de leur population? Et n’ont-ils pas le devoir de faire des concessions, de se mettre à table et régler leurs problèmes, que ce soit en Afghanistan, en Syrie, en Irak ou en Lybie? Pourquoi ne le font-ils pas? Tu en veux au chef d’États européens, que ce soit en Angleterre, en Allemagne, en Italie ou ailleurs, qui ferment leurs frontières pour protéger le fruit de longues années de labeur et d’effort consacrés à édifier une société évoluée! Nous demandons qu’ils nous ouvrent leurs portes, alors que nous voulons imposer notre culture, bien qu’elle soit très éloignée de la leur, en particulier dans le domaine du travail et de l’effort. Notre éthique du travail est différente de la leur, ils ont une éthique rigoureuse, ils ne s’accordent pas de passe-droits ou de laisser-aller dans le domaine du travail ou de la formation. À l’opposé nous nous permettons, quelques fois d’une manière exagérée, des passe-droits et de la complaisance.

Tu as l’intention d’imposer ta culture? Pour ne blesser personne je dirais ceci: en tant qu’immigrant j’apporte avec moi ma culture égyptienne, je veux tout avoir sans me fatiguer! N’est-ce pas que cette culture est bien la nôtre?

De hauts responsables m’ont posé cette question: « pourquoi avez-vous autant de main-d’œuvre non productive? » Je leur réponds que nous avons nos façons de faire et nos habitudes, elles correspondent à ce que nous sommes et nous ne pouvons pas les changer sans causer des heurts et des perturbations.

Tu veux émigrer avec ta culture, qui pour toi ne peut être remise en question? Tu veux l’imposer en prétextant qu’il s’agit d’un droit humain? Non! Et à propos si tu vas dans un pays qui accepte de t’accueillir, tu dois respecter, mais d’un respect absolu, ses lois, ses coutumes, ses traditions et sa culture.

 

Mais tu n’as pas cette disposition d’esprit, en fait nous ne sommes pas du tout dans cette disposition d’esprit, alors il ne faut pas y aller. Tu veux qu’ils t’ouvrent la porte, pour que tu entres et qu’après cela tu leur crées des problèmes? Non!

Moi je ne suis pas en train de les défendre, Non par Allah! Je juge simplement d’après ce que je vois et ce que je comprends des évènements qui se déroulent à ce sujet.

Ce n’est pas possible, cela fait plus de quarante ans que vous vous entretuez et vous voulez que je vous laisse entrer? Non! Vous voulez résoudre vos problèmes? Résolvez-les dans vos pays. Voilà pourquoi je dis aux égyptiens: « prenez soin de votre pays! » Tel est mon message. Au lieu de demander aux autres de nous ouvrir leurs portes, faisons en sorte que notre terre nous suffise, et en fait elle nous suffit.

En Égypte il y a suffisamment de place pour tous les égyptiens; nous devons éviter d’entrer en lutte les uns contre les autres et ainsi de tout démolir, faute de quoi les jeunes choisiront de partir vivre ailleurs… Non c’est inacceptable!

Nous devons faire face résolument à nos problèmes, mettre fin à l’effusion de sang dans nos pays, faire preuve de lucidité et d’intégrité dans nos interactions, favoriser le dialogue et le débat. Je ne suis pas contre l’émigration, ceux qui nous ouvrent la porte je leur dit Merci votre geste est apprécié. En ce qui concerne ceux qui nous ferment la porte, je dis qu’en cela nous n’avons de reproches à adresser qu’à nous-mêmes.

 

Mes commentaires

J’entends déjà les grincements de dents des immigrationistes islamophiles, je perçois également la rage des mondialistes, ennemis déclarés des nations.

En effet le président el Sissi leur coupe littéralement l’herbe sous le pied; tout leur échafaudage idéologique s’écroule. El Sissi est un égyptien authentique, un nationaliste qui aime l’Égypte et qui veut en faire un objet de fierté.

Son attachement viscéral à sa terre natale le rend imperméable à l’idée de conquérir l’Occident pour y imposer l’islam et la charia. Il fait sienne cette maxime: « si je n’étais pas égyptien, j’aurai certainement aimé l’être ».

Cette formule élaborée au début du vingtième siècle est proche de l’énoncé selon lequel tout homme a deux patries, la sienne et puis la France.

En tant que nationaliste convaincu, el Sissi comprend parfaitement le nationalisme des peuples européens. Malgré sa foi, il trouve inacceptable l’idée d’introduire un cheval de Troie islamique dans les pays d’accueil.

Son sens politique l’amène aussi à souhaiter que les peuples européens préservent leur culture, laquelle est garante de leur succès et de leur survie. Il voit d’un fort mauvais œil le changement radical opéré par l’immigration islamique en Europe.

Si cette dernière venait à s’effondrer dans la violence comme cela se passe au Moyen-Orient, alors l’Égypte se retrouverait en perdition civilisationnelle.

 

 

Privée de l’oxygène que lui procure la civilisation occidentale, l’Égypte mourra d’asphyxie islamiqueÀ bien y penser el Sissi aime certainement la France plus que Macron, il aime aussi l’Allemagne plus que Merkel et probablement le Canada plus que Trudeau. Il veut que la France reste la France, que l’Allemagne reste l’Allemagne, que l’Italie reste l’Italie, que le Canada reste le Canada et surtout que l’Occident cesse de réchauffer la vipère islamique en son sein. Il sait à quel point son venin est dangereux, l’Égypte en fait l’expérience quotidiennement.

Mais le message d’El Sissi aux jeunes musulmans du forum, s’adresse autant aux peuples d’Occident.

El Sissi nous dit que nous avons l’obligation de préserver notre culture, nos valeurs et notre mode de vie, que nous devons exiger de la part des immigrants le respect absolu de nos lois, de nos valeurs, de nos traditions, de nos coutumes et de notre culture.

El Sissi ne croit pas aux chimères que sont le racisme et l’islamophobie, il sait d’expérience que l’islam est dangereux et que le craindre et s’en prémunir n’est que prudence et sagesse.

 

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Hélios d’Alexandrie pour Dreuz.info

LE PLUS GRAND PÉLÉRINAGE DU MONDE ! DE KERBALA À DAESCH .

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De Kerbala à Daech


Kerbala, le plus grand pèlerinage au monde.

Pourtant vous n’en avez probablement jamais entendu parler.


Par Sayed Mahdi al-Modarresi –

Le 18 novembre 2018 – The Huffpost

Le « Dôme d’or », mausolée de l’Imam Hussein

 

Ce n’est ni le Hajj musulman [pèlerinage à La Mecque], ni la Kumbh Mela hindoue. Désigné comme le « Arbaeen » [le quarantième jour], c’est le plus grand rassemblement au monde et vous n’en avez probablement jamais entendu parler !

Non seulement cette congrégation dépasse-t-elle le nombre de visiteurs à la Mecque (par un facteur de cinq, en fait), mais elle est encore plus importante que la Kumbh Mela, puisque cette dernière n’est commémorée que tous les trois ans.

En bref, Arbaeen éclipse tous les autres rallyes de la planète, atteignant les vingt millions de participants l’an dernier.

 

Cela représente une proportion impressionnante de 60% de toute la population d’Irak, et leur nombre est en augmentation année après année.

 

Surtout, Arbaeen est unique parce qu’il se déroule contre un arrière-fond de scènes géopolitiques chaotiques et dangereuses. Daech – alias « État islamique »– considère les chiites comme des ennemis mortels, si bien que rien n’exaspère le groupe terroriste plus que la vue des pèlerins chiites rassemblés pour leur plus grande démonstration de foi.
 
Il y a une autre particularité de Arbaeen. Bien que ce soit un exercice spirituel typiquement chiite, des sunnites, et même des chrétiens, des Yézidis, des Zoroastriens et des Sabéens prennent part à la fois au pèlerinage et au service des dévots. C’est remarquable compte tenu de la nature exclusive des rituels religieux, et cela ne peut signifier qu’une chose : les peuples, indépendamment de leur couleur ou de leur croyance, considèrent Hussein comme un symbole universel de la liberté et de la compassion, sans frontières et méta-religieux.
 

La raison pour laquelle vous n’en ayez jamais entendu parler est probablement liée au fait que la presse s’intéresse plus aux tabloïds négatifs, sanglants et sensationnalistes qu’aux récits positifs et inspirants, surtout lorsqu’il s’agit de l’Islam.

Si quelques centaines de manifestants opposés à l’immigration défilent dans les rues de Londres (ou de Paris), ils feront les gros titres.

Un même niveau de temps d’antenne est accordé à une marche en faveur de la démocratie à Hong Kong ou à un rassemblement anti-Poutine en Russie. Mais un rassemblement de vingt millions de personnes, s’élevant en défi manifeste contre la terreur et l’injustice, ne parvient pas même à apparaître sur le bandeau défilant au bas des chaînes d’informations télévisées !

 

Un embargo médiatique non officiel est imposé sur cet événement gigantesque, bien que cette histoire possède tous les éléments critiques d’un reportage à succès : les chiffres effarants, la signification politique, le message révolutionnaire, le contexte tendu, ainsi que l’originalité. Mais quand une telle histoire parvient à franchir la hache éditoriale des grands médias, elle crée une onde de choc et touche toutes les catégories de populations.

 
 

Parmi les innombrables personnes inspirées par cet événement, il y a un jeune homme australien que j’ai rencontré il y a plusieurs années, et qui s’était converti à l’islam. Évidemment, personne ne prend à la légère une telle décision qui change sa vie, et en réponse à ma demande, il m’a informé que tout avait commencé en 2003.

 

Un soir, alors qu’il regardait les informations, son attention a été attirée par des scènes de millions de personnes affluant vers une ville sainte appelée Karbala, et entonnant le nom d’un homme dont il n’avait jamais entendu parler : « Hussein ». Pour la première fois depuis des décennies, dans un événement télévisé à l’échelle mondiale, le monde a pu avoir un aperçu de la ferveur religieuse auparavant interdite en Irak.

Une fois le régime baas sunnite renversé, les téléspectateurs occidentaux étaient impatients de voir comment les Irakiens allaient répondre à une nouvelle ère libérée de la persécution dictatoriale. La « République de la peur » s’était écroulée et le génie s’était échappé de la bouteille de façon irréversible.

Ce jeune homme se souvient de s’être alors demandé : « Où se trouve Karbala, et pourquoi tout le monde va dans cette direction ? Qui est donc ce Hussein qui pousse ainsi les gens à défier tous les obstacles et les probabilités [d’attentat] et à sortir pour pleurer sa mort quatorze siècles après qu’elle soit survenue ? »

Ce qu’il vit dans ce reportage de 60 secondes lui parut tout particulièrement émouvant car les images étaient telles qu’il n’en avait jamais vues. Un sentiment fervent de communauté transformait les pèlerins humains en limaille de fer, s’essaimant en une masse de plus en plus compacte à mesure qu’ils se rapprochaient de ce qui pourrait être décrit comme le champ magnétique irrésistible de Hussein. « Si vous voulez voir une religion vivante, qui respire, pleine de ferveur et de vitalité, venez à Karbala », conclut-il.

Comment un homme qui a été tué il y a 1334 ans pourrait-il être si vivant et avoir une présence si palpable aujourd’hui, au point de pousser des millions de personnes à soutenir sa cause, et à considérer son sort comme le leur ?

Les gens sont peu susceptibles de se laisser entraîner dans un différend (surtout s’il a eu lieu dans des temps anciens), à moins d’avoir un intérêt personnel dans l’affaire.

 

Mais d’un autre côté, si vous avez le sentiment qu’une personne s’est engagée dans un combat pour votre droit à la liberté, votre droit à être traité avec justice et votre droit à une vie digne, vous pourrez considérer que vous avez un intérêt direct dans sa cause, et ressentir de l’empathie avec elle au point où la conversion à ses croyances ne serait pas une possibilité très lointaine.

Procession des pèlerins devant le mausolée de l’Imam Hussein à Karbala
 
La tragédie ultime
 
Hussein, le petit-fils du prophète Mohamed, est vénéré par les musulmans comme le « Prince des Martyrs ». Il a été tué à Karbala en un jour qui a été désigné comme lAchoura – le dixième jour du mois islamique de Muharram – car il refusait de prêter serment d’allégeance au calife corrompu et tyrannique, Yazid.
 
Avec sa famille et ses compagnons [72 personnes], il fut encerclé dans le désert par une armée de 30 000 hommes, assiégé jusqu’à ce qu’il manque cruellement de nourriture et d’eau, puis décapité de la manière la plus macabre, un récit épique et captivant rapporté sur les chaires chaque année depuis le jour où il a été tué. Leurs corps ont été mutilés. Dans les mots de l’historien anglais Edward Gibbon, « [Même] dans une époque et un climat lointains, la scène tragique de la mort de Hussein réveillera la sympathie du lecteur le plus froid. »
 
Les musulmans chiites ont depuis ce jour pleuré la mort de Hussein, en particulier durant le jour de l‘Achoura, puis, 40 jours plus tard, durant le Arbaeen. Quarante jours est la durée habituelle du deuil dans beaucoup de traditions musulmanes. Cette année, Arbaeen tombe le vendredi 10 Novembre 2017.
 
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Ce magnifique tableau est une fresque des derniers instants de la tragédie de Karbala, après la mort et la décapitation des derniers combattants.
 On y voit le deuil des rescapées de la famille de Hussein face au massacre de leurs proches (dont un enfant et un nouveau-né, et l’Imam Hussein lui-même, atrocement mutilé). Seuls les femmes et les enfants ont été épargnés et mis en captivité, puis soumis à une marche forcée vers Damas, où Zaynab, la sœur de Hussein, ainsi que le fils de Hussein, l’Imam Ali « Zayn al Abidine » (« la parure des dévots », le 4e Imam du chi’isme, qui était alors gravement malade), prononceront des discours fameux face au tyran Yazid.
Pour rappel, l’intervention du Hezbollah en Syrie avait initialement été cantonnée à la protection du mausolée de Zaynab à Damas, que les terroristes de Daech menaçaient de détruire, ce qui aurait pu entraîner une guerre sectaire sunnites-chiites.
 
 
Longue marche
 

J’ai voyagé à Karbala, mon propre foyer ancestral, afin de pouvoir découvrir par moi-même pourquoi cette ville est si enivrante. Ce que j’ai vu m’a prouvé que même l’angle le plus large de l’objectif de la meilleure caméra reste trop étroit pour capturer l’esprit de ce rassemblement tumultueux, mais paisible.

Une avalanche d’hommes, de femmes et d’enfants, mais plus visiblement de femmes voilées de noir, remplit l’œil d’un bout de l’horizon à l’autre. Les foules étaient tellement énormes qu’elles causaient un encombrement sur des centaines de kilomètres.
 
Les 500 kilomètres de distance entre la ville portuaire méridionale de Bassora et Karbala constituent déjà un long voyage en voiture, mais c’est un périple incroyablement difficile à pied. Il faut deux semaines complètes aux pèlerins pour réaliser ce parcours. Des gens de tous les groupes d’âge crapahutent sous le soleil brûlant pendant la journée, et dans un froid glacial durant la nuit.
Ils voyagent à travers un terrain accidenté, sur des routes inégales, à travers des bastions terroristes et des marais dangereux, et sans même l’équipement de voyage ou les commodités les plus élémentaires, les pèlerins emportant peu de choses à part leur amour ardent pour « le Maître » Hussein. Drapeaux et bannières leur rappellent, à eux et au monde entier, l’objet de leur voyage :
 
Ô mon âme, tu es sans valeur après Hussein.
Ma vie et ma mort sont une seule et même chose,
S’ils me prennent pour un fou, peu importe !
 
Ce message reprend des vers récités par Abbas, le demi-frère de Hussein et son fidèle lieutenant – également tué durant la bataille de Karbala en l’an 680 de notre ère –, alors qu’il essayait d’aller chercher de l’eau pour ses neveux et nièces qui souffraient terriblement de la soif.
Les conditions de sécurité actuelles étant dans l’état catastrophique qui fait de l’Irak le premier titre des informations dans le monde, personne ne doute que cette affirmation est authentique dans toutes les significations.
 
Un « mawkeb » sur le chemin de la procession (ici, servant du thé aux pèlerins)
Un « mawkeb » sur le chemin de la procession (ici, servant du thé aux pèlerins)
 
Déjeuner gratuit… et même dîner et petit déjeuner !
 
Une des parties du pèlerinage qui laissera chaque visiteur perplexe est le spectacle de milliers de tentes avec des cuisines de fortune mises en place par les villageois qui avoisinent le parcours des pèlerins. Les tentes (appelées « mawkeb ») sont des lieux où les pèlerins reçoivent pratiquement tout ce dont ils ont besoin.
Repas chauds, espaces pour se reposer, appels internationaux gratuits pour rassurer des parents anxieux, couches pour bébés, etc., pratiquement tous les équipements dont peuvent avoir besoin les pèlerins sont fournis gratuitement. De fait, les pèlerins n’ont pas besoin de transporter quoi que ce soit sur ce parcours de 500 kilomètres, sauf les vêtements qu’ils portent.
 
Plus intrigante est la façon dont les pèlerins sont invités à manger et à boire. Les personnes qui organisent les « mawkeb » interceptent les pèlerins sur leur chemin et les prient instamment d’accepter leurs offres, qui incluent souvent une suite complète de services dignes de rois : on vous propose d’abord un massage des pieds, puis on vous offre un délicieux repas chaud, et vous êtes invités à vous reposer tandis que vos vêtements sont lavés et repassés, puis vous sont restitués après votre sieste. Tout cela gratuitement, bien entendu.
 
À titre de comparaison, considérez ceci : à la suite du tremblement de terre en Haïti, et avec la sympathie et le soutien du monde entier, le Programme alimentaire mondial des Nations unies a annoncé la livraison d’un demi-million de repas au plus haut degré de ses efforts de secours.
 
L’armée des États-Unis a lancé l’opération Réponse unifiée, réunissant les ressources massives de divers organismes fédéraux et annonçant que dans les cinq mois suivants la catastrophe humanitaire, 4,9 millions de repas avaient été livrés aux Haïtiens.
 
Maintenant, comparez cela aux plus de 50 millions de repas par jour pendant Arbaeen, ce qui équivaut à environ 700 millions de repas pour la durée du pèlerinage, le tout financé non pas par l’Organisation des Nations unies ou des organisations caritatives internationales, mais par des travailleurs et des agriculteurs pauvres qui se serrent la ceinture pour pouvoir nourrir les pèlerins et peuvent économiser durant toute l’année afin que les besoins des visiteurs soient satisfaits.
Tout, y compris la sécurité, est assuré principalement par des volontaires, dont les combattants ont un œil sur Daech et un autre sur la protection du parcours des pèlerins. « Pour savoir ce que l’islam enseigne, dit un organisateur de mawkeb, ne regardez pas les actions de quelques centaines de terroristes barbares, mais les sacrifices altruistes dont font preuve des millions de pèlerins pour Arbaeen. »
 
De fait, Arbaeen devrait être répertorié dans le Livre Guinness des records dans plusieurs catégories : le plus grand rassemblement annuel, la plus longue table à manger en continu, le plus grand nombre de personnes nourries gratuitement, le plus grand groupe de bénévoles participant à un seul événement, le tout sous la menace imminente des attentats-suicides.
 
Un « mawkeb » sur le chemin de la procession (ici, servant de la nourriture aux pèlerins)
Un « mawkeb » sur le chemin de la procession (ici, servant de la nourriture aux pèlerins)
 
Dévotion inégalée
 

Le seul fait de contempler ces multitudes est à couper le souffle. Ce qui rend cette scène plus spectaculaire encore est que tandis que les conditions de sécurité se détériorent, de plus en plus de personnes sont prêtes à défier les menaces terroristes et à participer à cette marche en guise de protestation.

Ainsi, le pèlerinage n’est pas un simple exercice religieux, mais une affirmation courageuse de résistance.

 

Des vidéos mises en ligne montrent des kamikazes se faire exploser au milieu des pèlerins, avec pour seule conséquence des foules qui se font toujours plus nombreuses, et chantent à l’unisson :

S’ils nous coupent les jambes et les mains,
Nous ramperons jusques aux terres saintes !

 

Les horribles attentats à la bombe qui se produisent toute l’année, en ciblant principalement des pèlerins chiites et en prenant d’innombrables vies, illustrent les dangers auxquels sont confrontés les chiites vivant en Irak, et l’insécurité qui continue de gangréner le pays.

 

Pourtant, la menace imminente de mort ne semble pas dissuader les gens – jeunes et vieux, Irakiens et étrangers – d’entreprendre le voyage dangereux vers la ville sainte.

Il n’est pas facile pour un étranger de comprendre ce qui inspire les pèlerins. On voit des femmes transportant des enfants dans leurs bras, des vieillards en fauteuil roulant, des gens sur des béquilles, et des personnes âgées aveugles tenant des bâtons de marche. J’ai rencontré un père qui avait parcouru tout le chemin depuis Bassora avec son garçon handicapé.
Cet enfant de 12 ans avait une paralysie cérébrale et ne pouvait pas marcher sans aide. Ainsi, durant une partie de la marche, le père avait placé les pieds du garçon sur les siens et marchait avec lui en le tenant par les aisselles. C’est le genre d’histoire à partir desquelles des films oscarisés sont réalisés, mais il semble que Hollywood soit plus intéressé par les héros de comics que par ceux de la vie réelle dont les super-pouvoirs sont le courage et le dévouement.
 
Un fidèle handicapé sur le chemin du pèlerinage
Un fidèle handicapé sur le chemin du pèlerinage
 
Le Dôme d’or de Hussein
 
Les visiteurs du sanctuaire de Hussein et de son frère Abbas ne sont pas motivées par la seule émotion. Ils pleurent au souvenir de sa mort atroce, et, ce faisant, réaffirment leur engagement en faveur de ses idéaux.
 
La première chose que les pèlerins font après avoir atteint son sanctuaire est de réciter la Ziyara, un texte sacré qui rappelle le statut de Hussein. Ils commencent cette récitation en appelant Hussein l’« héritier » d’Adam, de Noé, d’Abraham, de Moïse et de Jésus.
 
Il y a quelque chose de profond dans cette proclamation. Elle montre que le message de Hussein, un message de vérité, de justice et d’amour pour l’opprimé, est considéré comme une extension inséparable de tous les prophètes divinement nommés.
 

Les gens ne vont pas à Karbala pour s’émerveiller devant le paysage de la ville – luxuriant de palmiers-dattiers –, pour admirer la beauté architecturale du mausolée, pour faire des achats, se divertir, ou visiter des sites historiques anciens. Ils y vont pour pleurer. Pour faire leur deuil et ressentir l’aura angélique de Hussein. Ils entrent dans le sanctuaire sacré en pleurant et en se lamentant sur le plus grand acte de sacrifice de l’histoire.

Fidèles autour du tombeau de l'Imam Hussein, à l'intérieur du mausolée
Fidèles autour du tombeau de l’Imam Hussein, à l’intérieur du mausolée
 
C’est comme si chaque individu avait établi une relation personnelle avec cet homme qu’il n’a jamais vu. Ils lui parlent et l’appellent par son nom ; ils saisissent les cloisons de son tombeau ; ils embrassent le sol conduisant au sanctuaire ; ils touchent ses murs et ses portes de la même manière qu’on touche le visage d’un ami perdu depuis longtemps.
 
C’est une vision pittoresque aux proportions épiques. Ce qui motive ces gens est quelque chose qui nécessite une compréhension de la nature et du statut de l’Imam Hussein et de la relation spirituelle que ceux qui ont appris à le connaître ont développée avec sa légende vivante.
 
Si le monde comprenait Hussein, son message et son sacrifice, il commencerait à comprendre les racines anciennes de Daech et son credo de mort et de destruction. C’est il y a des siècles, à Karbala, que l’humanité a assisté à la genèse de monstruosités insensées, incarnées dans les assassins de Hussein. Ce fut le combat des ténèbres les plus obscures contre la lumière brillante et absolue, de l’exhibition de vice contre l’archétype de vertu, ce qui explique la puissance du spectre de Hussein aujourd’hui.
 
Sa présence est primordialement tissée dans toutes les facettes de la vie des pèlerins. Sa légende encourage, inspire, et se fait le champion du changement pour un monde meilleur, et aucun black-out médiatique ne pourra éteindre sa lumière.
 
« Qui est donc ce Hussein ? » Pour des centaines de millions de ses partisans, une question si profonde, qui peut inciter les gens à renoncer à leur religion pour une autre, ne peut recevoir de réponse qu’après un pèlerinage à pied au sanctuaire de Hussein.
 
Sayed Mahdi al-Modarresi
 

 

FRONTIÈRE ISRAÈLO/ LIBANAISE : OPÉRATION " BOUCLIER DU NORD " ........

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Frontière israélo-libanaise : l'opération « Bouclier du Nord » et le silence de Hassan Nasrallah

L'opération « Bouclier du Nord » a été lancée en grande fanfare par l'occupant israélien le 4 décembre, visant prétendument à « exposer et neutraliser les tunnels d’attaque transfrontaliers que le Hezbollah a creusés depuis le Liban vers Israël ».

En effet, la Résistance libanaise a maintes fois promis de ne plus se camper sur une position défensive en cas d'agression ou de guerre, et de porter les combats en Palestine occupée, voire même de libérer la Galilée.

Les porte-parole du gouvernement israélien se sont ostensiblement félicités de ce qu'ils présentaient comme une mise en échec du plan du redoutable Hassan Nasrallah.

La propagande israélienne et ses dociles relais médiatiques occidentaux ont présenté cette opération comme une offensive militaire de grande envergure, qui porterait un grand coup au Parti de Dieu.

Même les titres d'un journal a priori pro-palestinien comme L'Humanité parlent d'une « incursion israélienne au Liban », comme si l'entité sioniste avait pénétré dans le territoire libanais (ou s'apprêtait à le faire), que ce soit sur terre ou de manière souterraine. Un discours du Secrétaire Général du Hezbollah a été annoncé pour le jour même par les médias israéliens et occidentaux, ce qui aurait tendu à confirmer l'importance de l'opération israélienne.

Et face au mutisme du Hezbollah, il a été affirmé que ce silence était dû à l'état de choc dans lequel la Résistance libanaise se trouverait après cette opération surprise qui aurait ruiné ses plans les plus secrets.

Mais qu'en est-il réellement ? Il faut avant tout souligner qu'il est ridicule d'assimiler à une offensive, ou même à une opération militaire, des travaux de forage et d'excavation qui prennent place à l'intérieur de la Palestine occupée, et n'empiètent nullement sur le territoire libanais.

De lourds travaux de construction, de terrassement et de fortification à la frontière nord d'Israël sont menés depuis 2015 par Tsahal, et visent à créer une ligne de défense type Maginot face au Hezbollah (pour souligner son caractère anachronique, Al-Manar l'a surnommée Le Mur de l'Illusion).

https://vimeo.com/263220658

Si les médias israéliens et occidentaux se sont abstenus de toute médiatisation à ce sujet, c'est parce que ces travaux d'ingénierie ne servaient pas la propagande d'Israël, soulignant au contraire sa faiblesse : l'entité sioniste est en effet acculée à une position défensive pour la première fois de son existence. Mais le Hezbollah lui-même a clairement souligné ce bouleversement, en organisant notamment une tournée médiatique en avril 2017 pour exposer aux yeux du monde les mesures israéliennes.

La promesse du 16 février 2011, dans laquelle Hassan Nasrallah annonce à ses combattants qu'ils doivent être prêts à recevoir un jour l'ordre de libérer la Galilée, a en effet été prise très au sérieux par Israël.

D'autant plus qu'en Syrie, le Hezbollah a acquis et fait la démonstration de ses capacités offensives en libérant de très vastes étendues de territoire de la présence de Daech, prenant part à des combats qui, par leur nature, leur étendue et les effectifs et armements déployés, ne sont plus de la guerre de guérilla.

Les capacités offensives du Hezbollah n'ont jamais reposé sur l'existence de tunnels, comme l'a prouvé l'opération de capture de soldats israéliens en juillet 2006, et s'apparentent aujourd'hui davantage aux opérations menées par des armées classiques, comme le soulignait Hassan Nasrallah dans une interview du 19 août 2016 :

Lorsque le Hezbollah intervient dans la guerre en Syrie, et combat comme une formation très grande, et avec des armements très divers, ou en tant que partie d'une très grande formation aux armements divers, et qu'il participe à des opérations offensives majeures et très étendues, qu'il parvient à repousser les hommes armés (terroristes de Daech), qui ne sont pas des combattants normaux, surtout les étrangers, des combattants d'un tel niveau (d'engagement, prêts à mourir), lorsqu'il les expulse d'aires géographiques très vastes, cela veut dire que le Hezbollah gagne une expérience offensive, une vaste expérience de libération de territoire à travers des opérations militaires continues et directes, et non à travers la guerre de guérilla.

Et le Hezbollah n'avait pas une telle expérience avant la guerre en Syrie.


C'est là qu'Israël est apeuré et terrifié. Car ce que fait le Hezbollah en Syrie, si une guerre est lancée contre lui, il le fera en Galilée. [...] Si le Hezbollah est sorti de la guerre de juillet (2006) comme une puissance régionale, il sortira de cette guerre (en Syrie) comme une puissance militaire véritable représentant une force de libération de territoire non pas (seulement) dans la guerre de guérilla, mais même dans une guerre qui ressemble bien plus aux guerres classiques (entre armées nationales).


Le Hezbollah n'est pas le Hamas, et croire que leurs stratégies et tactiques sont les mêmes alors que leurs capacités et leurs expériences sont incommensurables est à la fois une illusion et une mystification à laquelle, bien naturellement, Hassan Nasrallah n'a pas daigné répondre.

Pourquoi cette opération-spectacle a-t-elle été lancée maintenant ? Netanyahou, qui est à la fois Premier ministre, et, par interim, Ministre de la Défense, Ministre des Affaires étrangères et Ministre de la Santé, est plus discrédité que jamais en Israël, du fait du récent échec militaire face à Gaza –après lequel son Ministre de la Défense Avigdor Lieberman à démissionner, manquant de provoquer une chute de son gouvernement–, et de ses innombrables casseroles judiciaires, qui ont amené la police israélienne à demander, début décembre, son inculpation ainsi que celle de son épouse dans une énième affaire de corruption.

L'opposition israélienne, dès les premiers jours, a pu exprimer ouvertement des doutes quant à la véritable portée de l'opération « Bouclier du Nord », à l'instar de Tzipi Livni, qui a dénoncé la sur-dramatisation de cette opération :
Nous ne sommes pas dans une situation où nos soldats sont derrière les lignes ennemies.

Il s'agit simplement d'activités d'ingénierie au sein du territoire souverain de l'Etat d'Israël. Netanyahou a exagéré les proportions réelles de cet événement au-delà du raisonnable. Il a transformé des activités d'ingénierie défensive en une opération militaire spectaculaire. Il y a deux explications possibles à cela : soit le Premier ministre panique, soit il veut semer la panique pour justifier ses actions, à la fois en retardant les élections et en abandonnant les habitants du sud d'Israël [face aux roquettes de Gaza].


Mais il ne faut pas compter sur les médias occidentaux pour nous rapporter ces données aisément accessibles. Pour eux, seule la propagande israélienne officielle fait foi.

Plus affaibli que jamais, Netanyahou souhaite se présenter comme un homme fort face au Hezbollah, mais l'opération lancée contre des tunnels présumés, qui n'est qu'une grossière manœuvre pour détourner l'attention de la presse et de l'opinion publique israélienne, ne révèle que l'impuissance d'Israël face au Parti de Dieu.

 

Le Hezbollah sait bien que Netanyahou n'osera jamais lancer une guerre d'agression contre le Liban, et que face au Hezbollah, Israël n'a plus d'autre recours que les sanctions économiques de Washington et les appels aux institutions internationales –ces mêmes institutions et lois piétinées depuis des décennies par Tel-Aviv– pour qu'elles condamnent les supposées violations de la souveraineté israélienne par le Hezbollah –alors que pour sa part, Israël continue à violer quotidiennement l'espace aérien libanais– et prennent des mesures contre lui.

Face à de tels enfantillages –l'armée israélienne a plus de chances de trouver des Taupiqueur et autres Pokémon souterrains que des tunnels opérationnels du Hezbollah–, Hassan Nasrallah s'est bien gardé d'apporter de l'eau au moulin à paroles du fier-à-bras Netanyahou : tout discours de sa part aurait ajouté de la crédibilité à cette tentative de mystification, et donné plus de grain à moudre au battage médiatique autour de cette pseudo-opération. Les médias et les civils libanais partisans du Hezbollah se sont chargés de répondre, tournant amplement en ridicule cette opération, raillant Israël sur les réseaux sociaux, et pique-niquant en famille à la frontière pour narguer des soldats israéliens sur le pied de guerre.

https://vimeo.com/306543794

 

Un clip intitulé « On se retrouve à Haïfa », et sous-titré en hébreu, a été réalisé par un artiste libanais, parodiant une mélodie populaire juive qui célèbre la Déclaration Balfour. On y voit des combattants du Hezbollah parvenant jusqu'à Haïfa par tunnel, et espionnant Netanyahou dans sa propre maison.

 

https://vimeo.com/306889713

Pour sa part, le média de guerre du Hezbollah, en publiant une photo de troupes israéliennes prise depuis le territoire israélien, a démontré que même lorsque l'ennemi est en état d'alerte maximale, son territoire lui restait aisément accessible.

 

Plus encore, il est certain que les combattants du Hezbollah ont dérobé deux mitrailleuses FN MAG sous le nez des soldats israéliens (les médias israéliens ont largement rapporté ce vol), armes qui réapparaîtront certainement entre leurs mains au moment le plus opportun pour humilier l'armée israélienne et son gouvernement.

https://vimeo.com/306684841

Et le 12 décembre, le Hezbollah a publié cette vidéo sous-titrée en hébreu qui rappelle la réalité de la situation : c'est bien Israël qui craint le Hezbollah et prend toutes les mesures pour s'en prémunir, et non l'inverse.

https://vimeo.com/306664679

Il est peu probable que la confrontation entre Israël et le Hezbollah tourne à l'affrontement direct dans un futur proche. Mais la guerre psychologique continue de faire rage, et les bataillons électroniques de Hassan Nasrallah y démontrent jour après jour leur supériorité.

Sayed Hasan

POURQUOI TRUMP RETIRE LES TROUPES AMÉRICAINES DE SYRIE ?

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Pourquoi Trump a-t-il décidé de retirer les troupes américaines de Syrie ?


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama– Le 20 décembre 2018

Vendredi dernier, le président Trump a encore eu un long appel téléphonique avec le président turc Erdogan. Il a ensuite ignoré tous ses conseillers et décidé de retirer les bottes américaines de la Syrie et de mettre finégalement à la guerre aérienne.

 

C’était la première fois que Trump prenait une position décisive contre l’État profond, l’establishment néocon et interventionniste permanent de son administration, de l’armée et du congrès, qui dicte généralement la politique étrangère américaine.

C’est cette décision, et qu’il s’y soit tenu, qui l’a finalement rendu présidentiel.

Le conseiller à la sécurité nationale de Trump, John Bolton, le «chien fou» du secrétariat à la Défense, Mattis, et son secrétaire d’État, Pompeo, étaient tous contre cette décision.

Le spécialiste travaillant sur la Syrie, le cinglé (vidéo)  James Jefferey, représentant spécial pour l’engagement en Syrie, et Brett McGurk, l’envoyé spécial du président auprès de la coalition mondiale visant à vaincre État islamique, ont été pris par surprise. Ils avaient travaillé avec diligence pour installer une présence américaine permanente dans un pseudo-État fantoche dirigé par les Kurdes dans le nord-est de la Syrie.

 

Alors que ces personnes ont d’abord essayé de changer la décision de Trump, leur résistance a maintenant cessé :

Le secrétaire d’État américain à la Défense, James Mattis, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, et le conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, se sont rencontrés lundi, au moment où l’on apprenait que Trump décidait formellement le retrait américain de Syrie.

Plusieurs responsables américains ont plaidé contre le retrait brutal des États-Unis, mais auraient renoncé mardi soir à tenter de faire changer Trump d’avis.

Les responsables américains ont commencé à informer leurs alliés de la décision mardi.

“La pression des secrétariats à la Défense et d’État, et du Conseil de sécurité nationale  ont cessé [mardi] dans la nuit”, a déclaré un expert régional qui se consulte avec l’administration américaine, évoquant le département de la Défense, le département d’État et le Conseil de sécurité nationale.

 

En janvier, nous avions déjà expliqué pourquoi le projet néocon d’un État kurde fantoche dans le nord-est de la Syrie était condamné dès le début :

Ilhan tanir @WashingtonPoint – 19h50 – 24 janvier 2018


Cette carte est discutée à longueur de journée à la télévision turque en tant que zone de sécurité prévue par la Turquie à la frontière avec la Syrie.

Il semblerait que le secrétaire général américain Tillerson l’avait accepté, même si personne du côté américain ne le confirme.

agrandir

Il s’agit de la création, avec le soutien des États-Unis, d’un mini-État dans le nord-est de la Syrie, qui constitue le plus grave problème de sécurité d’Ankara.

Aucune “zone de sécurité” [turque] n’est nécessaire si l’armée américaine continue de construire et de soutenir une “force frontalière” kurde pouvant pénétrer dans le ventre mou du sud-est de la Turquie – aujourd’hui, demain ou dans dix ans.

À moins que les États-Unis n’arrêtent ce projet et se retirent de la zone, la Turquie continuera de faire pression contre celui-ci, par la force si nécessaire.

Le peuple turc soutient la lutte contre les Kurdes, eux-mêmes soutenus par les États-Unis, et est prêt à en payer le prix.

 

Les dirigeants du YPK kurde sont délirants dans leurs revendications et surestiment leur position politique.

 

Les États-Unis ne peuvent avoir à la fois la Turquie comme alliée et un mini-État kurde fantoche. Il faut choisir.

 

Trump n’a jamais souhaité que ce projet aille de l’avant. Il a toujours voulu déclarer sa victoire contre ISIS et partir. C’est l’État profond qui a essayé d’empêcher cela et qui a fait avancer le projet.

 

Mais il y a de plus gros poissons géopolitiques à frire que de fomenter de telles ingérences au Moyen-Orient. Trump sait que le “moment unilatéral” des États-Unis après l’effondrement de l’Union soviétique, qui leur a permis d’être l’unique superpuissance, est terminé.

La Russie est de retour et la Chine avance. La politique adoptée par Trump en faveur de la diminution du pouvoir américain consiste à mettre fin à la “mondialisation” qui a permis la montée rapide de la Chine.

 

Il veut diviser géopolitiquement le monde en deux sphères d’influence. Celles-ci seront séparés l’une de l’autre dans les domaines politique, économique, technologique et militaire.

Dans ce nouveau grand jeu, le nord-est de la Syrie n’est qu’un aparté qui ne mérite pas une implication significative.

La Turquie, beaucoup plus grande, alliée de l’OTAN depuis 70 ans, est bien plus importante. Si Trump n’avait pas pris la décision de mettre fin au projet néocon sur la Syrie en retirant les troupes américaines de la Syrie, les États-Unis auraient perdu la Turquie :

En me mettant à la place d’Erdogan, je serais très tenté de quitter l’OTAN et de rejoindre une alliance avec la Russie, la Chine et l’Iran.

À moins que les États-Unis changent de cap et cessent de jouer avec les Kurdes, la Turquie continuera à se dégager de la vieille alliance.

L’armée turque a jusqu’à présent empêché la rupture avec l’OTAN, mais même de fervents officiers anti-Erdogan sont maintenant de son côté.

Si les États-Unis font une offre réelle à la Turquie et adoptent une nouvelle position, ils pourraient peut-être renverser la situation et la remettre dans le giron de l’OTAN.

La Maison Blanche de Trump est-elle capable de défier les voix pro-israéliennes / kurdes et de revenir à cette vision réaliste ?

Si elle ne peut pas faire cela, la vraie réponse à la question “Qui a perdu la Turquie ?” sera évidente.

 

Trump a décidé qu’il était plus important d’empêcher la Turquie de quitter l’OTAN et de se joindre à une alliance plus étroite avec la Russie, la Chine et l’Iran, plutôt que de continuer à faire la fête en marge du Moyen-Orient. C’est la bonne décision.

L’idée du mini-État kurde a également provoqué un conflit entre le commandement européen des États-Unis (EUCOM) et le commandement central des États-Unis (CentCom). La Turquie (et Israël) relèvent de l’EUCOM, tandis que le Moyen-Orient et l’Asie occidentale sont du domaine du CentCom.

Au cours de l’année écoulée, EUCOM a été de plus en plus bruyantà propos des projets de CentCom en Syrie :

Parmi les critiques figure le général Curtis Scaparrotti, chef du commandement européen et commandant suprême des forces alliées en Europe. […] Lors d’un voyage à Washington en mars, Scaparrotti s’est approché de Mattis pour exprimer ses inquiétudes face aux tensions grandissantes dans les relations américano-turques, inquiétudes que le commandant européen a également exprimées lors de plusieurs réunions avec le général Joseph Votel, son homologue responsable du Centcom.

 

EUCOM et l’OTAN craignaient en effet que la Turquie ne se rapproche de la Russie et quitte finalement l’OTAN. Cela est maintenant peu probable.

Depuis 1991, CentCom a joué un rôle démesuré dans la politique étrangère américaine. le secrétaire à la Defense, Mattis, est une créature du CentCom.

C’est bien de voir ramener le CentCom et Mattis à la raison.

 

Mais si l’on espère que la Turquie mettra fin à ses relations avec la Russie et l’Iran, le résultat sera décevant. La Turquie dépend du gaz russe et iranien et des marchés d’exportation.

Après la tentative de coup d’État contre lui, Erdogan ne fait plus confiance aux Américains. De plus, la position qui lui donne le plus de flexibilité et de puissance est entre les deux “blocs”, qui continueront à le courtiser.

Il jouera à hésiter entre eux pour tirer le meilleur parti des deux côtés.

 

Les néocons de l’administration et leurs soutiens sionistes ont perdu la partie. Craig Murray décrit leurs objectifs :

Le chaos de cette stratégie incohérente et contre-productive est, assez curieusement, ce que veulent vraiment les néocons.

Leur objectif est la guerre perpétuelle et la déstabilisation au Moyen-Orient.

… Aujourd’hui, en maintenant les populations arabes pauvres et divisées sur le plan politique, les néocons estiment qu’ils renforcent la sécurité d’Israël et facilitent certainement l’accès des entreprises occidentales au pétrole et au gaz de la région, comme nous le voyons dans l’instabilité de l’Irak et de la Libye.

 

L’État profond néocon et interventionniste a fait exploser la stratégie quand il a tenté d’utiliser la présence temporaire américaine en Syrie contre État islamique pour pousser Trump dans un conflit avec l’Iran :

Certains responsables et anciens responsables américains ont critiqué ce qu’ils considéraient comme une exagération de la part des faucons de l’administration au sujet de l’Iran, en particulier l’envoyé américain en Syrie, Jim Jeffrey, et son lieutenant, Joel Rayburn, le secrétaire d’État adjoint au Levant, qui ont déclaré publiquement que les forces américaines ne quitteraient pas la Syrie tant que toutes les forces iraniennes ne seraient pas parties.

“Les personnes qui travaillent pour [Trump] – Bolton, Rayburn, maintenant Jeffrey – aggravent la situation en ajoutant des objectifs impossibles à atteindre en Syrie [impliquant l’Iran] qui suggèrent un séjour indéfini, a déclaré le responsable américain qui a qualifié de catastrophique la décision de Trump.

 

Le responsable a déclaré que ces exigences n’avaient «aucun lien avec des objectifs réalistes pour nos militaires» et allaient «bien au-delà» de l’objectif consistant à vaincre État islamique et à empêcher sa réémergence.

 

Mais la présence iranienne en Syrie est si minime et la position américaine si faible, que cela a toujours été une idée stupide :

John Allen Gay, expert iranien et directeur exécutif de la John Quincy Adams Society, [..] affirme que la décision de Trump confirme ce que tout le monde a discrètement admis au moins pour l’année écoulée : le maintien des forces américaines en Syrie pour contrer État islamique commence à sembler être un moyen pour les interventionnistes de l’administration de faire valoir que nous devrions nous attaquer à l’Iran.

 

“Garder les troupes là-bas après la défaite d’ISIS était en partie une mission naturelle, mais c’était aussi un cheval de Troie pour les faucons de l’administration qui veulent affronter l’Iran”, a-t-il déclaré à TAC.

 

“Pourtant, la présence de quelques milliers d’américains entre les forces turques d’un côté, les Iraniens, les Russes et les Syriens de l’autre ne serait jamais décisive face au rôle régional de l’Iran.

Elle apportait de réels risques sans aucune issue au jeu”, a ajouté Gay.“Je ne pense tout simplement pas que le public américain ait envie d’un grand combat contre l’Iran, où que ce soit, sans parler de la Syrie orientale.”

 

Le Département d’État des États-Unis est déjà en train de déplacer son personnel hors de Syrie. Les 4 000 à 5 000 militaires et sous-traitants américains ont entre 60 et 100 jours – d’autres sources disent 30 jours, mais c’est un peu trop précipité – pour faire leurs bagages et partir.

Ils se coordonneront avec la Russie pour un transfert des responsabilités. Des conseillers russes remplaceront les bérets verts américains qui commandent les forces tribales kurdes et arabes contre État islamique.

La Russie tentera également de convaincre la Turquie qu’il n’est plus nécessaire d’envahir l’est de la Syrie. Elle promettra de désarmer les forces kurdes ou de les intégrer dans l’armée syrienne.

Ses forces aériennes remplaceront les États-Unis et d’autres pays qui bombardent actuellement les quelque 2 000 combattants de État islamique restés sous leur contrôle le long de l’Euphrate.

 

Les Kurdes en Syrie devront faire bonne figure avec Damas. Ils n’ont nulle part où aller.

Leur rêve d’un Rojava autonome ne restera que cela, un rêve.

La Syrie ne peut survivre qu’en tant qu’État contrôlé centralement. Il ne sera jamais fédéralisé.

Les tribus arabes locales dans le Nord-Est chercheront probablement à se venger des hauts dirigeants kurdes qui avaient eu recours au soutien des États-Unis pour engager leurs fils dans la lutte contre ISIS.

Les dirigeants de l’YPK vont probablement fuir dans le nord de l’Irak pour se cacher avec leurs frères du PKK dans les montagnes de Quandil.

 

L’armée syrienne, qui prévoit de déloger al-Qaïda du gouvernorat d’Idleb au printemps prochain, devra maintenant déplacer un certain nombre de forces vers le nord-est.

La nouvelle priorité consistera à isoler État islamique au niveau de l’Euphrate, près de la frontière irakienne, et à terme l’éliminer.

La milice irakienne va probablement aider pour ça. La récupération des gisements de pétrole et de gaz et d’autres atouts économiques constituera un autre enjeu important.

Tout dépendra de la manière dont la Russie et l’Iran seront capables de gérer la Turquie. Une fois que les États-Unis seront partis et que le danger d’une entité kurde en Syrie diminuera, ils pourraient bien être en mesure de convaincre Erdogan de mettre un terme à ses plans d’invasion.

Il est plutôt réconfortant de voir que Trump a enfin pu se libérer du diktat de l’État profond. En rapatriant les troupes de Syrie, il remplit l’une de ses promesses électorales.

 

Donald J. Trump @realDonaldTrump – 11:42 utc – 20 déc. 2018

Sortir de Syrie n’était pas une surprise.

Cela fait des années que je fais campagne et il y a six mois, alors que je voulais très publiquement le faire, j’ai accepté de rester plus longtemps.

La Russie, l’Iran, la Syrie et d’autres sont l’ennemi local de État islamique. Nous y avons travaillé.

Il est temps de rentrer à la maison et de reconstruire. #MAGA

Les personnes qui ont voté pour Trump se féliciteront de ce mouvement. On espère qu’il pourra l’étendre en diminuant encore l’influence de l’Arabie saoudite et d’Israël sur sa politique.

Au cours de sa campagne, Trump a également plaidé pour de meilleures relations avec la Russie. Mais l’État profond a poussé sa politique dans la direction opposée.

Retirer les États-Unis de la Syrie est en train d’éliminer un problème qui les opposait à la Russie. Trump pourrait-il utiliser sa nouvelle colonne vertébrale pour vaincre encore l’État profond et enfin œuvrer pour de meilleures relations avec la Russie ?

Cela semble actuellement peu probable.

 

Mais la décision de vendredi a été une grande surprise. Restez à l’écoute pour d’autres nouvelles.

 

Par Moon of Alabama 

Source et Traduit par jj, relu par wayan pour le Saker Francophone

 

SYRIE: L' ARMÉE TURQUE ENVOIE DES RENFORTS EN ZONE CONTROLÉE PAR LES KURDES ???

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Publié par Gaia - Dreuz le 23 décembre 2018
 

Ankara a envoyé samedi soir des renforts militaires dans le nord de la Syrie, vers une zone contrôlée par les forces kurdes.

La Turquie a envoyé samedi soir des renforts militaires dans le nord de la Syrie à proximité d’une zone contrôlée par les forces kurdes, alors qu’Ankara menace de mener une nouvelle offensive pour les «éliminer», a indiqué une ONG.

Ce rebondissement sur le terrain intervient après l’annonce surprise mercredi par le président Donald Trump du retrait de ses troupes stationnées dans le nord-est de la Syrie aux côtés des combattants kurdes, cibles de longue date de la Turquie.

«Quelque 35 chars et autres armes lourdes, transportés à bord de porte-chars, ont traversé en début de soirée le poste-frontière de Jarablos», a indiqué à l’AFP le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

«Ils se sont dirigés vers une zone près de la rivière Sajour, entre Jarablos et Minbej, non loin des lignes de front où sont stationnés des combattants (kurdes) du conseil militaire» de Minbej, a-t-il ajouté.

 

Un responsable au sein d’un groupe rebelle proturc dans la région, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, a confirmé à l’AFP l’envoi de ces renforts.

Selon lui, les forces turques auraient également demandé aux factions alliées «de se tenir en état d’alerte (…) sans les exhorter toutefois à rejoindre la zone d’envoi des renforts», a-t-il indiqué.

 

Une région fédérale autoproclamée

Les forces turques et leurs supplétifs syriens contrôlent une vaste zone du nord-ouest de la Syrie.

La Turquie redoute de voir s’instaurer un embryon d’Etat kurde à ses portes, au risque de renforcer les velléités séparatistes de la minorité kurde en Turquie.

Elle a déjà lancé deux offensives depuis 2016 dans le nord syrien.

La dernière lui a permis en début d’année de prendre le contrôle de la région d’Afrine (nord-ouest), l’un des trois «cantons» de la région fédérale autoproclamée par les kurdes en 2016, à la faveur du chaos créé par la guerre en Syrie.

Jeudi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau promis d’éliminer les djihadistes et les milices kurdes du nord de la Syrie.

Les soldats américains stationnés en Syrie interviennent en soutien aux Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition dominée par les Kurdes, qui luttent contre les djihadistes du groupe Etat islamique (EI).

 

Leur présence ainsi que celle de soldats de la coalition internationale antijihadiste, notamment des soldats français, stationnées dans une base aux abords de la ville de Minbej, a permis jusque-là de faire tampon entre les deux camps.

Longtemps marginalisés, les Kurdes de Syrie représentent 15% de la population syrienne.

Déclenchée en 2011, la guerre en Syrie s’est complexifiée au fil des ans.

Elle a fait plus de 360’000 morts et poussé à l’exode des millions de personnes.

 

Source:   https://www.dreuz.info/2018/12/23/syrie

QU' EST-CE QUE FONT NOS MILITAIRES EN SYRIE ???

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Macron n’a pas dit aux Français qu’il envoyait des militaires en Syrie.

Maintenant il dit qu’ils vont rester, alors que c’est impossible puisque l’ensemble de la logistique est américaine et quitte le pays.

Que disent les sources locales «Les forces américaines ont quitté la position d’Al-Qaziyah dans la ville d’Al-Shuyuh, à l’est de Manbij, et ont quitté le village d’Al-Asheq près de Tell Abiad, en direction de la base américaine située à Ayn Issa dans la province Raqqa, préparant un retrait complet de la Syrie » […]

«Les militaires français ont également quitté leurs positions dans la région de Manbij, dans la province d’Alep, et à Ayn Issa et dans la province de Raqqa».

Curieusement Florence Parly, ministre des Armées, a déclaré «Contrairement aux États-Unis, la France ne souhaite pas retirer ses troupes de la Syrie et va continuer à se battre contre Daesh»

 

Vendredi dernier trois représentants des Forces démocratiques Syriennes ont été reçus à l’Elysée.

Ces forces, totalement hétéroclites, sont composées d’arabes syriens proches de l'opposition et de Kurdes des Unités de protection du peuple, plus connues sous l'acronyme de YPG, une organisation considérée comme terroriste par Ankara.

Le communiqué indique qu’ils ont reçu «un message de soutien et de solidarité»

 

La France s'est engagée militairement en Syrie sans le feu vert de l'État syrien et se comporte comme une puissance d'occupation.

Il n’existe aucun mandat de l’ONU pour couvrir cette occupation dénoncée plusieurs fois auprès du conseil de sécurité de l’ONU.

En septembre, elle aurait même participé, aux côtés de la Grande-Bretagne et d'Israël, à une offensive d'envergure contre les cibles russes à Lattaquié, offensive qui s'est soldée par la destruction en plein vol d'un Il-20, bien que Paris ait refusé de le revendiquer.

 

Par Breve Debar      facebook

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SYRIE: USA, TURQUIE, RUSSIE ET ISRAÊL ! TRIBUNES LIBRES ;

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TRUMP ET ERDOGAN ACCORD SECRET POUR QUITTER LA SYRIE. NETANYAHU FAIT SON NETTOYAGE ETHNIQUE DEPUIS QUE LES ARABES D'ISRAËL N'ONT PLUS LES MÊMES DROITS QUE LES ISRAËLIENS.

 

Pourquoi les Etats-Unis éprouvent-ils soudain la nécessité de déguerpir de la Syrie ?

Il y a une semaine, deux batteries de fusées S-300 ont été déployées à Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie. Immédiatement après cela, l’intensité des vols de la coalition dirigée par les États-Unis a diminué de 80% dans le nord-est de la Syrie.

Depuis le 18 septembre, la Force aérienne israélienne n’a effectué aucun raid dans l’espace aérien syrien.

 

Au Nord Est de la Syrie, les bases américaines et des harkis kurdes
. Au sud, les bases russes.

Une délégation de l’armée israélienne, dirigée par le major général Aharon Haliva (chef des opérations), s’est rendue à Moscou et s’est entretenue avec le major général Vasily Trushin (chef adjoint des opérations de l’armée russe). Les relations entre les deux armées se sont détériorées après la destruction de l’avion russe IL-20 lors de l’attaque des cibles syriennes près de la base aérienne russe de Hmeymim par des F-16 israéliens.

La délégation israélienne est arrivée à Moscou parce qu’elle n’avait pas réussi à trouver de failles dans la zone d’exclusion aérienne, imposée par les nouveaux systèmes de défense syriens livrés par la Russie. Les Israéliens pensaient pouvoir amadouer les Russes pour obtenir les codes de sécurité des missiles syriens. La Russie, bien évidemment, a refusé de les leur donner.

Quels sont les éléments de la gestion automatisée de l’espace aérien syrien qui empêchent les Israéliens et les Américains d’agir ?

La Syrie a reçu 6 à 8 batteries S-300/PMU2, avec un rayon d’action de 250 km. Les missiles garantissent la sécurité des avions et des cibles militaires syriens. Cependant, ces batteries ne sont pas les éléments les plus importants.

La gestion est assurée par le système de gestion automatisée Polyana D4M1. Le rôle du système de gestion automatisée est une interface nécessaire au fonctionnement simultané des unités aériennes et de défense anti-aérienne syriennes. Polyana D4M1 peut couvrir une zone de 800 × 800 km, suivre 500 cibles aériennes et missiles balistiques et en fixer 250. Grâce au Polyana D4M1, les centres de commandement de l’armée de l’air syrienne reçoivent également des informations externes de l’avion russe A-50U (AWACS) et des satellites de surveillance russes.

La mémoire des serveurs de Polyana D4M1 stocke l’empreinte radar de toutes les cibles aériennes, y compris les missiles de croisière et l’avion « invisible » F-35. Lorsqu’une cible aérienne est détectée par un radar en Syrie, le système automatisé Polyana D4M1 affiche l’information pour tous les radars de détection, et les systèmes de guidage des avions et de l’artillerie anti-aérienne syriens et russes. Une fois identifiés, les cibles aériennes sont automatiquement assignées pour être abattues. Le système automatisé Polyana D4M1 fait en sorte que les missiles syriens plus anciens de l’ère soviétique (S-200, S-75, S-125, etc.) deviennent presque aussi précis que les S-300.

Le réseau Polyana D4M1 inclut également le systèmes Krasukha-4 pour le brouillage des radars au sol, des aéronefs AWACS, des avions de reconnaissance avec ou sans pilotes. Le réseau utilise également les systèmes Zhitel R-330ZH pour le brouillage des appareils de navigation NAVSTAR (GPS) qui équipent les moyens d’attaque (avions, hélicoptères, missiles de croisière, bombes guidées, etc.).


Quelle est la conséquence de la mise en œuvre par la Russie de la gestion automatisée de l’espace aérien syrien ?

Les bases militaires américaines en Syrie comportent essentiellement, des troupes affectées à des opérations spéciales, c’est à dire une infanterie légère, sans aucun blindé ni aucun soutien d’artillerie.

Les bases militaires américaines ne pourraient donc résister à aucune attaque terrestre de l’armée syrienne appuyée par l’aviation.

Ayant pris conscience que l’aviation américaine ne pourra pas passer le barrage anti-aérien syrien sans pertes inacceptables, toute intervention de leur part devient inappropriée. C’est la raison pour laquelle les États-Unis viennent d’annoncer qu’ils commenceront à retirer les 2 000 soldats syriens. Dans le même temps, la Turquie, soutenue par la Russie, se prépare à lancer une nouvelle offensive contre les YPG dans le nord de la Syrie.

Ces nouvelles circonstances font que l’armée syrienne se battra aux côtés des Turcs. Les Kurdes YPG, entrainés et soutenus par les Etats-Unis vont rapidement perdre tous les territoires qu’ils avaient repris à l’Etat islamique en Syrie.

Valentin Vasilescu.

expert militaire, est un ancien commandant adjoint des forces militaires à l’Aéroport Otopeni, diplômé en sciences militaires à l’Académie des études militaires à Bucarest 1992.


Traduction Avic – source: Réseau International.

https://reseauinternational.net/retrait-de-syrie/

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ISRAËL : Le fils de Netanyahou prône le nettoyage ethnique

Yair Netanyahou a défendu une publication sur Facebook qu'il avait faite jeudi dans laquelle il prônait que tous les musulmans doivent quitter Israël. Hitler et les sionistes voulaient aussi expulser tous les juifs de l'Allemagne nazie. Selon les Médias Menteurs occidentaux, Israël est la seule démocratie au Moyen-Orient. C'est aussi le seul pays qui prône et pratique, sans aucune gêne ni condamnation, le nettoyage ethnique, avec l'assentiment tacite du "Monde Libre".

Lorsque les victimes sont des Arabes ou des Noirs, le "Monde Libre" est sourd et aveugle.

Dans son post, il a déclaré: «Il n'y aura pas de paix ici avant: 1. Tous les Juifs quittent le pays d'Israël. 2. Tous les musulmans quittent le pays d'Israël. Je préfère la seconde solution"

RT rapporte: Le jeune homme de 27 ans a défendu ses pensées samedi en demandant pourquoi les mêmes personnes qui avaient appelé à "évacuer les colons et à établir un État palestinien exempt de Juifs" ont été irritées par ses propos.
Nombre de personnes sur les médias sociaux n’ont en effet pas été impressionnées par les publications de Netanyahu sur Facebook, une personne ayant déclaré qu’il devrait être celui qui devrait quitter Israël.
Ben White, auteur du livre "Des fissures dans le mur: au-delà de l’apartheid en Palestine / Israël", a demandé qui "radicalisait" le fils du Premier ministre.

Et une autre personne l'a qualifié de «troisième frère Trump».
Yair Netanyahu n'est pas étranger à la vedette, ni à la controverse. En mai, il a été critiqué pour avoir publié «F *** Turkey» sur Instagram au milieu d'une dispute diplomatique entre Israël et Ankara.

Source : Niamh Harris

https://newspunch.com/author/phytoforce/

 

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Ministre israélienne: Je suis heureuse d’être fasciste
La ministre israélienne de la Culture, Miri Regev, se dit fière d'être «fasciste» et considère le fascisme comme faisant partie intégrante de la culture israélienne.
Pour une fois, je suis tout à fait d'accord avec cette affirmation d'une ministre israélienne : la religion juive est foncièrement raciste, elle considère les non juifs (en particulier les chrétiens) comme des animaux créés uniquement pour servir les Juifs. Voir :
La malhonnêteté, l'hypocrisie, la haine des autres et le subterfuge dans la religion juive par Ron UNZ
Ses remarques font suite aux accusations du célèbre graphiste David Tartakover.

Telegra.ph rapporte: «Ce qui se passe en Israël, c’est le fascisme», déclare Tartakover, qui a conçu le logo de la campagne Peace Now en 1978.
Cela ne vaut rien comparé à la déclaration du ministre israélien des Affaires stratégiques, Gilad Erdan, disant : "Le nombre [de manifestants palestiniens pacifiques] tués ne veut rien dire, car ce ne sont que des nazis."

Erdan a qualifié à plusieurs reprises les manifestants tués à Gaza de "nazis", affirmant qu'il n'y avait aucune manifestation, mais simplement "de la colère nazie".
Avi Dichter, présidente de la commission de la défense du Parlement israélien, a déclaré: "L'armée israélienne a assez de balles pour chaque Palestinien".

Ses remarques sont venues alors qu'il commentait les manifestations pacifiques de la Grande Marche du retour le long de la barrière est de la bande de Gaza.

Source : Israeli Minister: I’m Happy To Be Fascist

https://newspunch.com/israeli-minister-happy-fascist/

 

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TRUMP SE RETIRE DE SYRIE - Pourquoi le geste surprise maintenant?

Les néo-conservateurs de Washington sont furieux après l'annonce par Trump de son retrait de toutes les troupes américaines en Syrie. Ce n'est pas totalement vrai, bien sûr. Tout d’abord, nous devons revoir ce qui a été dit avant la décision surprise, et chercher des indices sur la raison pour laquelle Trump a actionné cette gâchette maintenant.

Sur le front du Pentagone, il semble que les militaires aient été pris au dépourvu. Le chef d'état-major adjoint, le général Dunford, a récemment affirmé qu'une "force de stabilisation" de 35 à 40.000 personnes aurait besoin d'être formée pour protéger la Syrie d'une résurgence de l'EIIL. Cela m'a fait me demander ce que les États-Unis ont fait toutes ces années, sinon de former des gens, y compris de nombreuses personnes qui se sont tournées vers les djihadistes avec armes et bagages.
Cette initiative surprise restera dans l’histoire comme le cadeau du Père Noël Trump. Essayons donc de retirer les couches de cet événement pour voir ce qui pourrait vraiment se passer à l'intérieur.

Qui savait que l'annonce allait arriver?
Il a apparemment pris tout le monde au dépourvu. La preuve en est venue quand on a demandé au Pentagone combien de temps il faudrait alors pour ramener les troupes à la maison; il fallait répéter que «nous travaillons là-dessus maintenant». Les chefs militaires n'aiment pas être aveuglés avec quelque chose comme ça.

Nous n'avons également pas entendu un mot de John Bolton ou de Nikki Haley, qui auraient normalement été à l'avant-garde pour un déménagement comme celui-ci. Trump en a pris tout le mérite, comme il le fait habituellement en particulier en déclarant «nous avons battu ISIS, nous avons gagné et nous allons à la maison comme je le disais».
L'homme aime de courtes explications simples pour tout. Il va raconter qu'il a vaincu le groupe État islamique dans son discours sur l'état de l'Union en janvier, mais il doit le partager avec les chefs d'état-major, tous assis au premier rang.
Il semble que personne au Congrès n’ait été prévenu non plus, et ils en ont informé le reste du monde rapidement. Les premiers à avoir été choisis par les honorables agents israéliens, les sénateurs Mark Rubio et Lindsey Graham. Graham ont appelé cela une "erreur de type Obama".
Rubio est allé plus loin, décrivant cette erreur comme une erreur «colossale» et une «grave erreur qui va avoir des répercussions importantes dans les mois et les années à venir».

C'est ce que font les sénateurs seniors lorsqu'un président les laisse sur le bord de la route alors qu’il procède à un changement de politique majeur. Tous les groupes de réflexion pro-guerre et pro-israéliens seront ajoutés à cette chorale de la «grosse erreur».

Israël sera livide parce qu'Assad n'aura plus les forces américaines sur ses flancs nord et ouest, ce qui lui permettra de se concentrer plus facilement sur le problème d'Idlib et d'affronter les Israéliens sur les hauteurs du Golan. Rien ne fait plus peur aux militants sionistes que la perspective de la paix.
Le récent processus de paix en Syrie a-t-il été une dernière goutte pour Trump?

Les analystes du renseignement posent toujours rapidement la question clé: pourquoi maintenant? Pourquoi Trump n’a-t-il pas attendu la fin des vacances de Noël et même son discours sur l’état de l’Union pour donner au nouveau Congrès le temps de s’orienter.

Certains pourraient penser que, alors que les démocrates menaçaient publiquement d'ouvrir un certain nombre d'enquêtes sur le placard à scandales de M. Trump, il voulait débarrasser la Syrie de son bureau. D'autres pourraient dire qu'il voulait sortir avant d'être pris dans une impasse avec une invasion turque dans le nord de la Syrie qui tuerait les soldats américains, ainsi que les problèmes que cela causerait.

 

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ERDOGAN

Erdogan avait positionné sa force d'invasion sur le départ et bombardait les points forts de YPG. Trump a-t-il conclu un accord avec Erdogan sur le fait que s'il renonçait à attaquer les Kurdes et à acheter les missiles Patriot, alors il se retirerait? La rapidité du déménagement indique clairement qu'un accord a été conclu, qui devait aller publiquement rapidement pour le sceller. Nous saurons bientôt avec la montagne de post-analyses qui s'annonce au cours des prochains jours.

La semaine dernière, ’Assad a boycotté la Ligue arabe et l’ONU a franchi les premières étapes organisationnelles de la création du nouveau Comité constitutionnel syrien, les États-Unis ne jouant aucun rôle. Ils vont sûrement se battre comme chats et chiens au sujet de la nouvelle Constitution, mais ce sera un soulagement pour le peuple syrien, en particulier pour ceux qui rentrent chez eux après des années en tant que réfugiés.

Les réfugiés sont un élément croissant soutenant Assad, sachant que lui et l’armée syrienne, avec l’aide de la Russie et de l’Iran, les ont sauvés des griffes de la guerre terroriste par procuration menée par l’Occident sous le nom de la coalition. Je pense que Trump pourrait voir que toute chance d'obtenir une marionnette américaine contrôlant la Syrie était réduite à zéro.

Que signifie vraiment partir?

Ce n'est pas une question piège. L'attaché de presse de la Maison-Blanche a déclaré que les États-Unis commenceraient la transition vers la prochaine étape de leur campagne syrienne et travailleraient avec leurs alliés pour poursuivre le combat.

C’est une déclaration déroutante, sachant que la coalition américaine dirigeait bon nombre des unités de l’ISIS/EIIL/EI, qu’elle était particulièrement active dans la recherche de commandants à utiliser à l’avenir et avait envoyé des djihadistes islamistes de l’EI en Afghanistan pour attiser le chaos grandissant dans la région.

Selon des rapports publiés dans l'après-midi, 2.000 soldats rentreraient chez eux, tous les membres du département d'État étant partis dans les prochaines 24 heures, ce qui signifie qu'il n'y avait qu'un seul avion et qu'ils se trouvaient tous au même endroit. Mais le nombre réel a toujours été beaucoup plus grand.

Les opérations spéciales sont une grosse entreprise externalisée ces jours-ci. Eric Prince a négocié avec les États-Unis pour remplacer les troupes américaines en Afghanistan par ses mercenaires privés, et ce, publiquement. Et tandis que des troupes américaines rentreront chez elles, beaucoup pourraient être déplacées vers les deux nouvelles bases américaines construites juste au-delà de la frontière, sur terre irakienne, dans des positions de soutien rapprochés pour les alliés des Kurdes américains en Syrie.

L'aile aérienne de la coalition américaine ne s'en va pas et sera sur appel pour des missions de bombardement lorsqu'elle recevra l'ordre d'appuyer ce que la Maison-Blanche a appelé la phase suivante. Les 2000 soldats américains pourraient être rapidement remplacés par les troupes d’un autre membre de la coalition. Les États du Golfe soutiennent l'Etat islamique, les Frères musulmans et d'innombrables groupes d'opposition en Syrie. Nous n'avons entendu aucun d'entre eux aujourd'hui.

Où vont-ils partir ?

Attendez-vous à ce que les Russes annoncent un retrait des troupes en réponse au départ des États-Unis, comme ils l'avaient fait par le passé lors de la désescalade. Bien entendu, cela changerait rapidement si les États du Golfe, par exemple, déplaçaient leurs mercenaires du Yémen en Syrie dans le cadre de la fin de la guerre au Yémen.

La prochaine action militaire de la Syrie est à prévoir.

Utilisera-t-il le retrait américain pour commencer à se réaffirmer sur le territoire arabe que les Kurdes ont repris avec le soutien des États-Unis? Ou Assad voudra-t-il éliminer l'épine djihadiste d'Idlib de son côté, car aucun processus politique ne peut aboutir à un vote s'il n'est pas éliminé d'Idlib?
La Russie, la Turquie et l’Iran sont les garants du processus de paix, où l’un des éléments principaux est que le territoire syrien ne doit pas devenir balkanisé par des puissances étrangères. Comme ils sont là à l'invitation de la Syrie, ils peuvent engager légalement toute force attaquant la Syrie, s'ils le souhaitent.

Source : Trump Pulls Out of Syria – Why the Surprise Move Now?

 

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ISRAËL DOUBLE PAR WASHINGTON ?

La décision de Washington de retirer les troupes US de Syrie est considérée comme une victoire pour Assad.

Dans un article écrit par l’analyste israélien Zahir Andraos, le quotidien Rai al-Youm a abordé le retrait américain du territoire syrien. Selon le journal, cette décision de Trump doit être considérée comme une victoire pour le président syrien Bachar al-Assad et constitue une sévère gifle assénée à Israël.

« La décision du président américain Donald Trump de retirer ses troupes de Syrie porte le coup de grâce à tous les objectifs d’Israël en Syrie. Israël cherchait à démembrer la Syrie, à renverser son président, à soutenir un certain nombre de groupes terroristes et à empêcher l’Iran et la Russie d’ouvrir un nouveau front pour faire face à Israël sur les hauteurs du Golan », précise le journal. Et de poursuivre : « Les dirigeants israéliens considèrent cette situation comme une menace stratégique qui ravive la mémoire du désastre qui a eu lieu en mai 2003. À cette époque, l’armée israélienne a attaqué le Liban mais a ensuite été contrainte de fuir le champ de bataille en raison de la ferme résistance du Hezbollah. »

Il est clair que l’histoire se répète. Compte tenu des relations tendues entre Moscou et Tel-Aviv depuis la destruction de l’appareil russe au-dessus de la Syrie en septembre, la marge de manœuvre d’Israël est sensiblement réduite.
En outre, comme le souligne le rédacteur en chef du journal israélien Yediot Aharonot, Shimon Shiffer, les dirigeants israéliens sont inquiets, car les États-Unis les ont abandonnés face à leurs ennemis les plus dangereux, à savoir le Hezbollah et l’Iran.

« La décision de Trump relève de la faiblesse. Washington a trahi ses alliés, et les Kurdes syriens en premier lieu. Israël est également inquiet parce que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a essentiellement évité de s’immiscer dans la guerre de Syrie et il s’est appuyé sur les Américains pour garantir les intérêts d’Israël à la fin de la guerre, mais il semble maintenant que la Syrie soit tombée entre les mains des ennemis les plus féroces d’Israël. En dépit de cette conjoncture, personne ne prête attention aux intérêts d’Israël », a expliqué Shimon Shiffer.

Mais l’analyste politique de Haaretz Hemi Shalev estime que Trump a craché au visage d’Israël en prenant une telle décision.

En allusion à la gifle infligée par Washington à son allié le plus proche, à savoir Israël, Haaretz a écrit : « De nombreux autres médias israéliens ont également abordé la décision de Washington de commencer à retirer ses troupes de Syrie. Les chaînes de télévision israéliennes 12 et 13 ont pris cette décision comme une victoire du président syrien Bachar al-Assad et de ses alliés russo-iraniens et une calamité pour Israël, qui sera isolé dans la région », précise Haaretz.
Se référant à des sources politico-sécuritaires de haut rang à Tel-Aviv, Haaretz a indiqué : « Le départ américain sonne le glas de la zone tampon créée par les forces américaines dans la région d’al-Qaïm à la frontière irakienne, qui permettait de confiner les Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) en Irak et le Hezbollah et les forces iraniennes en Syrie. »

Dana Weiss, un autre analyste politique israélien, a déclaré que Tel-Aviv avait perdu la main face à l’Iran en Syrie après cette décision américaine.
La chaîne 10 de la télévision israélienne a également exprimé sa déception face à la décision des États-Unis, jugeant que ce retrait constituait une gifle pour Tel-Aviv et une victoire pour l’Iran, le Hezbollah et la Russie. « Les Américains sont rentrés les mains vides de Syrie. Ils sont perdants et pas victorieux. »

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait annoncé précédemment que Tel-Aviv avait été informé de la décision des États-Unis de quitter la Syrie.

« Tel-Aviv examinera les impacts de ce retrait », a-t-il réagi
Il a également parlé des menaces potentielles découlant de cette décision américaine, mais a prétendu qu’Israël savait se défendre. Cependant, le journal israélien Yediot Aharonot a révélé que Netanyahu a tout tenté pour persuader Trump de renoncer à sa décision.

Le journal israélien a posé la question suivante : « Netanyahu a-t-il oublié comment il disait que Trump était le plus grand protecteur d’Israël ? »

Les États-Unis ont-ils conclu un accord secret avec la Turquie ?

La décision du président étatsunien de retirer ses troupes de Syrie est le résultat d'un accord secret entre Washington et Ankara, a déclaré jeudi à TASS l'analyste libanais Nidal Sabi, un expert de premier plan sur le dossier syrien.

Il a déclaré qu'après une période de divergences amères entre les Etats-Unis et la Turquie, Ankara "a gagné une fois de plus leur confiance totale et va à nouveau promouvoir les intérêts étatsuniens au Moyen-Orient."

"Les politiques régionales d'Ankara et de Washington poursuivent les mêmes objectifs et visent à fragmenter la Syrie et l'Irak" a poursuivi l'expert.

Il pense que le président turc Recep Tayyip Erdogan est susceptible d'utiliser l'accord avec les États-Unis pour déplacer des groupes extrémistes, qui sont actuellement retirés de la zone de désescalade d'Idlib, vers la rive orientale de l'Euphrate.

En outre, Sabi pense que le retrait des troupes étatsuniennes deviendrait une catastrophe pour l'alliance arabo-kurde connue sous le nom de Forces démocratiques syriennes. Il s'attend à ce qu'une scission au sein de cette coalition finisse par déclencher une confrontation majeure entre les tribus arabes et les groupes kurdes de l'Est de la Syrie.

"Dans cette nouvelle situation, les groupes kurdes n'auront qu'une seule occasion d'éviter une situation où ils se retrouveront face à face avec les troupes turques : se rallier à l'Etat syrien et rejeter les plans de fédéralisation syrienne ", a déclaré l'analyste libanais.

Selon lui, une situation dans laquelle Ankara et Damas font équipe pour contrer le séparatisme kurde est totalement exclue.

"Le président syrien Bachar Asad ne conclura jamais d'accord avec Erdogan, qu'il considère comme le principal coupable de l'effusion de sang sur la terre syrienne", a déclaré Sabi, ajoutant qu'Assad "ne fait pas confiance à Erdogan, car il connaît ses liens avec les fondamentalistes des Frères musulmans [proscrits en Russie], qui étaient le principal moteur du projet dit du printemps arabe".

 

NETANYAHU AVAIT DEJA DIT QU'IL ADORAIT HITLER ET QU'ISRAËL ETAIT BÂTI SUR LE MODELE DU REICHSTAG!

https://www.lexpress.fr/…/israel-netanyahou-accuse-un-relig…

LE DANGER IMMINENT D' UN AFFRONTEMENT MONDIAL AVEC LA CHINE ???

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TRIBUNE LIBRE ET POINT DE VUE !

 

 

Éviter un conflit mondial avec la Chine


La République populaire de Chine (RPC) devrait riposter en ciblant les casinos chinois de Sheldon Adelson


Par Ron Unz− Le 13 Décembre 2018 − Source UNZ Review via soverain.fr

Comme la plupart des lecteurs le savent, je ne suis pas un blogueur politique occasionnel et je préfère produire de longs articles de recherche plutôt que de suivre les gros titres d’actualité.

Mais il y a des exceptions à toutes les règles, et le danger imminent d’un affrontement mondial direct avec la Chine en est une.

 

Songez à l’arrestation, la semaine dernière, de Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei, le plus grand fabricant mondial d’équipements de télécommunications.

Alors qu’elle volait de Hong Kong au Mexique, Mme Meng changeait d’avion à l’aéroport international de Vancouver lorsqu’elle a été soudainement arrêtée par le gouvernement canadien en vertu d’un mandat américain du mois d’août.

Bien qu’elle soit maintenant libérée sous caution de 10 millions de dollars, elle risque toujours d’être extradée vers un tribunal de New York, où elle pourrait se voir infliger jusqu’à trente ans de prison fédérale pour avoir prétendument conspiré en 2010 en violant des sanctions commerciales américaines unilatérales contre l’Iran.

Bien que nos principaux médias aient certainement couvert cette importante histoire, y compris des articles à la une du New York Times et du Wall Street Journal, je doute que la plupart des lecteurs américains reconnaissent pleinement l’extraordinaire gravité de cet incident international et son aptitude à modifier l’histoire de la planète.

 

Comme l’a fait remarquer un universitaire, aucun événement depuis le bombardement délibéré de l’ambassade de Chine à Belgrade en 1999, qui a tué plusieurs diplomates chinois, n’a été aussi scandaleux pour le gouvernement chinois et sa population. Jeffrey Sachs, de Columbia, l’a décrità juste titre comme « une quasi déclaration de guerre américaine contre le monde des affaires chinois ».

Une telle réaction n’est guère surprenante. Avec un chiffre d’affaires annuel de 100 milliards de dollars, Huawei est le plus grand et le plus avancé fabricant d’équipements de télécommunications au monde, ainsi que l’entreprise chinoise la plus performante et la plus prestigieuse au monde.

Mme Meng n’est pas seulement une dirigeante de longue date, elle est aussi la fille du fondateur de l’entreprise, Ren Zhengfei, dont l’énorme succès entrepreneurial a fait de lui un héros national chinois.

Son arrestation pour d’obscures accusations de violation de sanctions américaines alors qu’elle changeait d’avion dans un aéroport canadien équivaut presque à un enlèvement.

Un journaliste a demandé comment les Américains réagiraient si la Chine avait saisi Sheryl Sandberg de Facebook pour avoir enfreint la loi chinoise… surtout si Sandberg était aussi la fille de Steve Jobs.

En fait, l’analogie la plus proche qui me vient à l’esprit est lorsque le prince Mohammed bin Salman d’Arabie saoudite a enlevé le premier ministre du Liban en début d’année et l’a retenu en otage. Plus tard, il a fait de même avec plus de succès auprès de centaines de ses sujets saoudiens les plus riches, extorquant quelque chose comme 100 milliards de dollars de rançon à leurs familles avant de les libérer.

 

Il s’est peut-être finalement surpassé lorsque le chroniqueur du Washington Post Jamal Khashoggi, un dissident saoudien, a été tué et démembré à la scie dans les locaux de l’ambassade saoudienne en Turquie.

En fait, nous devrions être un peu reconnaissants au Prince Mohammed car sans lui, l’Amérique aurait clairement le gouvernement le plus fou du monde. Dans l’état actuel des choses, nous sommes simplement premiers ex aequo.

Depuis la fin de la guerre froide, le gouvernement américain est devenu de plus en plus délirant, se considérant lui-même comme l’hégémon mondial suprême.

En conséquence, les tribunaux américains ont commencé à imposer des sanctions financières gigantesques aux pays étrangers et à leurs grandes sociétés, et je soupçonne que le reste du monde en a assez de ce comportement inadmissible.

 

De telles mesures peuvent peut-être encore être prises à l’encontre des États vassaux subordonnés d’Europe, mais selon la plupart des critères objectifs, la taille de l’économie réelle de la Chine a dépassé celle des États-Unis il y a plusieurs années et est maintenant beaucoup plus importante, tout en ayant un taux de croissance bien supérieur.

Nos médias grand public, totalement malhonnêtes, obscurcissent régulièrement cette réalité, mais elle n’en reste pas moins vraie.

 

Provoquer une catastrophique confrontation mondiale avec une Chine aussi dominante en arrêtant et emprisonnant l’un de ses principaux dirigeants technologiques me rappelle un commentaire que j’ai fait il y a plusieurs années sur le comportement des États-Unis sous le règne de ses élites politiques actuelles :

« Ou pour appliquer une métaphore biologique beaucoup plus sévère, imaginez un pauvre chien infecté par le virus de la rage.

Le virus n’a peut-être pas de cerveau et son poids corporel est probablement inférieur à un millionième de celui de l’hôte, mais une fois qu’il a pris le contrôle du système nerveux central, l’animal, son gros cerveau et le reste du corps, devient un pantin sans défense.

Fido, pourtant amical par le passé, court maintenant dans tous les sens, la bave à la bouche, en aboyant au ciel et en essayant de mordre tous les autres animaux qu’il peut atteindre.

Ses amis et parents sont consternés par son sort, mais restent bien à l’écart, espérant éviter l’infection avant que l’inévitable ne se produise, et que le pauvre Fido ne s’effondre finalement mort sur le coup. »

Les pays normaux comme la Chine présument naturellement que d’autres pays comme les États-Unis se comporteront également de façon normale, et le choc qu’elle a ressenti devant la capture de Mme Meng a sûrement différé sa réaction de manière efficace.

En 1959, le vice-président Richard Nixon s’est rendu à Moscou et s’est engagé dans une « discussions de cuisine » animée avec le premier ministre Nikita Khrouchtchev sur les mérites relatifs du communisme et du capitalisme. Quelle aurait été la réaction américaine si Nixon avait été immédiatement arrêté et condamné à dix ans de prison au Goulag pour « troubles à caractère anti-soviétique » ?

Puisque la réaction naturelle à une prise d’otage internationale est une prise d’otage internationale en représailles, les journaux ont rapporté que des cadres supérieurs américains ont décidé de renoncer à se rendre en Chine jusqu’à ce que la crise soit résolue.

 

De nos jours, General Motors vend plus de voitures en Chine qu’aux États-Unis, et la Chine est également la base manufacturière de presque tous nos iPhones, mais Tim Cook, Mary Barra et leurs collaborateurs de haut niveau sont peu susceptibles de visiter ce pays dans un avenir immédiat, tout comme les dirigeants de Google, Facebook, Goldman Sachs, et les principaux studios hollywoodiens qui ne pas disposés à prendre un risque de détention de durée indéterminée.

Le Canada avait arrêté Mme Meng sur ordre des États-Unis et les journaux de ce matin ont rapporté qu’un ancien diplomate canadien avait soudainement été détenu en Chine, vraisemblablement comme une petite monnaie d’échange, pour réclamer la libération de Mme Meng.

 

Mais je doute fort que de telles mesures aient beaucoup d’effet. Une fois que les pratiques internationales traditionnelles ont été abandonnées et que la loi de la jungle est devenue la règle du jeu, il devient très important de reconnaître les véritables lignes de pouvoir et de contrôle, et le Canada ne fait qu’agir comme une marionnette politique américaine dans cette affaire. Menacer la marionnette plutôt que le marionnettiste est-il susceptible d’avoir beaucoup d’effet ?

De même, la quasi-totalité des dirigeants du secteur technologique américain sont déjà très hostiles à l’administration Trump, et même si c’était possible, l’emprisonnement de l’un d’eux ne serait guère susceptible d’influencer nos dirigeants politiques.

 

Dans une moindre mesure, il en va de même pour l’écrasante majorité des chefs d’entreprise américains. Ce ne sont pas ces personnes qui prennent les décisions à la Maison-Blanche.

En effet, le président Trump est-il lui-même autre chose qu’une marionnette de haut niveau dans cette affaire très dangereuse ?

La paix dans le monde et les intérêts de la sécurité nationale américaine sont sacrifiés au nom de l’application rigoureuse de la campagne internationale de sanctions contre l’Iran menée par le lobby israélien, et nous ne devrions pas être surpris que John Bolton, conseiller national en matière de sécurité, l’un des plus farouches défenseurs des intérêts israéliens, ait personnellement donné le feu vert à cette arrestation.

 

Entre-temps, il y a des rapports crédibles selon lesquels Trump lui-même n’était pas au courant de ces plans, et Mme Meng a été arrêtée le jour même de sa rencontre personnelle avec le président chinois Xi sur des questions commerciales.

Certains ont même laissé entendre que l’incident était une gifle délibérée pour Trump.

Mais l’implication apparente de Bolton souligne le rôle central de son mécène de longue date, Sheldon Adelson, un propriétaire de casinos multimilliardaire, dont l’énorme influence financière au sein des cercles politiques républicains s’est concentrée massivement sur une politique pro-Israël et hostile envers l’Iran, le rival régional d’Israël.

Bien qu’il soit loin d’être clair que le très âgé Adelson a joué un rôle personnel direct dans l’arrestation de Mme Meng, il doit certainement être considéré comme la figure centrale du climat politique qui a favorisé la situation actuelle.

Il ne devrait peut-être pas être décrit comme l’ultime marionnettiste derrière notre affrontement actuel avec la Chine, mais tous les marionnettistes politiques de ce genre qui existent lui obéissent certainement au doigt et à l’œil.

En termes très concrets, je suppute que si Adelson ne passait qu’un coup de fil à la Maison-Blanche, l’administration Trump ordonnerait au Canada de libérer Mme Meng le jour même .

La fortune de 33 milliards de dollars d’Adelson le classe au 15ème rang des hommes les plus riches d’Amérique, et la plus grande partie de sa fortune repose sur le fait qu’il possède des casinos de jeu extrêmement lucratifs à Macao, en Chine.

En réalité, le gouvernement chinois a à sa portée la possibilité d’asphyxier financièrement l’homme ultimement responsable de l’arrestation de Mme Meng et dont les serviteurs pro-Israël contrôlent largement la politique étrangère américaine.

Je doute fort qu’ils soient pleinement conscients de cette énorme source inexploitée d’influence politique qu’ils ont entre les mains.

Au fil des ans, les casinos chinois d’Adelson à Macao ont été impliqués dans toutes sortes de scandales de corruption politique, et je suppute qu’il serait très facile pour le gouvernement chinois de trouver des motifs raisonnables pour les fermer immédiatement, au moins sur une base temporaire, une telle action n’ayant pratiquement aucune répercussion négative sur la société chinoise ou la majorité de la population chinoise.

 

Comment la communauté internationale pourrait-elle se plaindre du fait que le gouvernement chinois fermerait certains de ses propres casinos locaux qui ont une longue histoire publique de corruption officielle et d’autres activités criminelles ?

 

Au pire, d’autres magnats de casinos hésiteraient à investir des sommes futures dans la création de casinos chinois supplémentaires, ce qui ne constituerait guère une menace désespérée pour le gouvernement anti-corruption du président Xi.

Je n’ai pas de formation en finance et je n’ai pas pris la peine d’essayer de deviner l’impact précis d’une fermeture temporaire des casinos chinois d’Adelson, mais je ne serais pas surpris si la chute du cours des actions de Las Vegas Sands Corp réduisait le patrimoine net d’Adelson de $10 à $5 milliards en 24 heures, assez pour attirer immédiatement son attention personnelle.

 

Pendant ce temps, les menaces d’une fermeture définitive, qui s’étendrait peut-être à Singapour sous influence de la Chine, pourraient conduire à la destruction presque totale de la fortune personnelle d’Adelson, et des mesures similaires pourraient également être appliquées aux casinos de tous les autres milliardaires américains fanatiquement pro-israéliens, qui dominent le reste du marché des jeux de hasard à Macao.

La chaîne des marionnettes politiques responsables de la détention soudaine de Mme Meng est certainement complexe et trouble. Mais le gouvernement chinois possède déjà le pouvoir absolu de vie et de mort financière sur Sheldon Adelson, l’homme situé au sommet de cette chaîne.

 

Si les dirigeants chinois prennent conscience de ce pouvoir et prennent les mesures qui s’imposent, Mme Meng sera immédiatement mise dans un avion pour rentrer chez elle, avec les excuses politiques internationales les plus sincères qui soient.

Et les attaques futures contre Huawei, ZTE et d’autres entreprises technologiques chinoises ne se répéteront pas.

La Chine détient actuellement une quinte floche royale dans ce jeu de poker politique international. La seule question est de savoir si elle reconnaîtra la valeur de son jeu.

J’espère qu’elle le fera pour le bien de l’Amérique et du monde entier.

 

Ron Unz

Traduit par XPJ pour soverain.fr

Source:   http://lesakerfrancophone.fr/

 

 

AFGHANISTAN: LES DRONES DE COMBAT MIGRENT VERS LE SUD !

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L’hiver en Afghanistan : les drones de combat américains migrent vers le sud


Le 12 décembre 2018 – Source The Postillon


Kaboul (dpo) – Ce spectacle naturel d’une beauté époustouflante se déroule chaque année à peu près à la même époque : des drones de combat américains en Afghanistan et dans certaines régions du Pakistan ont commencé à voler vers le sud pour hiverner.

En hiver, les véhicules aériens pilotés à distance sont incapables de trouver suffisamment de fourrage à canon en raison des conditions difficiles dans le nord de ces pays et ils migrent vers le sud.

Le froid glacial peut aussi endommager les armes et les systèmes de ciblage de ces machines à tuer si mignonnes .

Les Afghans ont des sentiments mitigés lorsqu’ils observent ce phénomène, « j’aime bien le regarder – mais seulement à distance de sécurité », explique Mohammad Afridi, ornithologue amateur de la ville de Kunduz.

 

« J’ai déjà réussi à photographier plusieurs drones General Atomics MQ-1 Predators, l’étrange MQ-1C Gray Eagle, et même le rare MQ-9A Reaper.

 

Les seuls manquants sont ces satanés drones furtifs comme le Lockheed Martin RQ-170 Sentinel – ils sont tout simplement impossibles à voir à la caméra ! 

À ce rythme, je n’achèverai jamais mon livre sur les drones. »

Hamid Khan préfère rester à l’intérieur en hiver.

Toutefois, dans la ville de Kandahar, dans le sud du pays, les gens ne sont pas aussi enthousiastes à l’égard des nouveaux arrivants.

Comme le souligne le berger Hamid Khan :

« Même en été, plusieurs drones de combat nichent sur les bases militaires américaines dans la région.

En hiver, vous osez à peine quitter la maison pour conduire votre bétail au pâturage, et encore moins pour célébrer un mariage. »

Malgré le climat plus doux, les Afghans du Sud comme Hamid Khan préfèrent rester à l’intérieur en hiver et raconter à leurs enfants des histoires sur la période précédant l’arrivée des drones dans leur pays.

 

Source:  Traduit par Hervé pour le Saker Francophone

 

SYRIE: LES CASQUES BLANCS SONT DES TERRORISTES ET DES PILLARDS ! ( O N U )

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Témoignages à l’ONU sur les Casques blancs : « Trafiquants d’organes, terroristes & pillards »

Témoignages à l’ONU sur les Casques blancs : « Trafiquants d’organes, terroristes & pillards »

 

Les ‘Casques blancs’ n’étant pas un groupe de secouristes, mais une branche du terrorisme djihadiste, ils devraient être qualifiés d’organisation terroriste, a plaidé l’envoyé russe, lors de la présentation des témoignages sur leurs méfaits à l’ONU.

Encensés en Occident, qualifiés de secouristes humanitaires volontaires, les Casques blancs collaborent en réalité avec le terrorisme islamiste en Syrie.

 

D’après Maxime Grigoriev, directeur de la fondation russe pour l’étude de la démocratie, les Casques blancs prélèvent des organes sur les victimes qu’ils prétendent ‘sauver’, mettent en scène de fausses attaques chimiques et autres sous l’œil des caméras, et pillent les corps et les maisons des Syriens tués et blessés dans la guerre.

 Jeudi, au siège de l’ONU à New York, Grigoriev a présenté les résultats de l’enquête de la fondation sur les Casques blancs. L’envoyé russe auprès de l’ONU, Vassily Nebenzia, a déclaré que les preuves montrent la dangerosité de ce groupe.

« Les Casques blancs méritent de figurer sur la liste des terroristes reconnus par les Nations Unies, » a déclaré Nebenzia.

Au lieu de volontaires, presque tous les membres des Casques blancs étaient des employés rémunérés, a expliqué Grigoriev. Il y a aussi ‘des preuves indéniables’ montrant que le groupe recevait des ordres écrits de Jaysh al-Islam, le groupe terroriste islamiste le plus malfamé pour son occupation de Douma.

C’est dans cette banlieue de Damas que les Casques blancs ont mis en scène l’attaque chimique ayant servi de prétexte aux tirs de missiles français, britanniques et étasuniens contre le gouvernement syrien en avril dernier.

« La parodie d’attaques chimiques était l’élément essentiel de l’activité des Casques blancs, a témoigné Grigoriev. Il a ajouté que le groupe s’impliquait aussi régulièrement dans « la fabrication de fausses informations et dans l’organisation de mises en scène de sauvetages. »

Il a cité un exemple précis qui s’est passé dans un lieu d’Alep appelé Jisr al-Haj, où les militants ont mis le feu à des ordures, apporté des corps de la morgue locale et filmée une mise en scène de sauvetage des Casques blancs. Grigoriev a cité un membre des Casques blancs, qui a témoigné que tous ceux qui participaient recevaient une prime de 50 dollars.

Interrogés dans le cadre de l’enquête, de nombreux résidents locaux ont parlé de personnes ‘secourues’ par les Casques blancs qui finissaient par mourir, avec des organes internes manquant.

 

Parmi les témoins interrogés, un ancien membre d’Ahrar al-Sham a dit que son commandant, Shadi Kadik, aussi connu sous le nom d’Abou Adel Al-Halabi (d’Alep), avait reconnu l’existence de prélèvements d’organes. À Alep seulement, le nombre total de ces cas se monte à « au moins plusieurs centaines », a témoigné Grigoriev.

Au lieu de porter secours aux civils et aux enfants, les Casques blancs pillaient les maisons endommagées par les combats et le corps des morts. Ils obligeaient les enfants à sortir des écoles et des jardins d’enfants pour y installer des cabinets médicaux.

« Selon une grossière estimation, sur 26 centres opérant à la Ghouta orientale, dix se trouvaient dans des écoles et un dans un jardin d’enfants, » a dit Grigoriev en citant le témoignage d’un journaliste syrien de la région.

Simplement à la Ghouta orientale, entre 100 et 150 Casques blancs étaient aussi membres de groupes terroristes et militants. Ils construisaient des tranchées, des tunnels et des fortifications pour les militants, et se vantaient ouvertement de tirer parti des médias sociaux, mais le niaient chaque fois que des journalistes occidentaux les interviewaient.

« Les comptes Facebook de membres des Casques blancs regorgent d’articles de propagande de groupes terroristes, y compris de l’État islamique et d’Al-Qaïda, et louent Oussama ben Laden et d’autres individus catalogués terroristes par l’ONU, » a dit Grigoriev.

Il a ajouté que les soi-disant secouristes s’y affichent aussi sur « des centaines de photos avec des armes à la main. »

La fondation russe est membre du Réseau mondial de recherche sur la lutte contre le terrorisme, créé en 2013 par la Direction du Comité des Nations Unies contre le terrorisme.

Son rapport s’appuie sur l’interrogatoire de 100 témoins oculaires, dont 40 membres des Casques blancs, 50 résidents locaux et 15 anciens terroristes et militants. Plus de 500 résidents locaux ont aussi été interrogés à Alep et Deraa.

 

Plusieurs pays occidentaux, Royaume-Uni et Canada, ont fièrement annoncé accepter de donner refuge aux Casques blancs, après l’évacuation de plusieurs centaines d’entre eux d’une enclave tenue par les terroristes dans le sud syrien, juste avant l’arrivée des troupes gouvernementales.

 

Le gouvernement de Damas considère que les Casques blancs sont du même acabit que les milices illégales et les terroristes.

Russia Today

Original : https://on.rt.com/9kz7


Source et Traduction Petrus Lombard

 

 

ET AUSSI

 

Monarchies arabes: Assad triomphe  

 

Monarchies arabes: Assad triomphe"Monarchies arabes: Assad triomphe"

Le ministère des Affaires étrangères émirati a confirmé le 27 décembre la réouverture de l’ambassade des Émirats Arabes Unis en Syrie, sept ans après avoir rompu leurs relations diplomatiques. Selon l’agence de presse Reuters, qui cite une agence d’État, les chargés d’affaires ont repris leurs fonctions le jour même.

Le 16 décembre, le président soudanais Omar el-Béchir avait effectué une visite surprise à Damas pour rencontrer Bachar al-Assad. Il s’agissait de la première visite d’un chef d’État arabe dans la capitale syrienne depuis 2011.

En septembre, le journal libanais Al-Akhbar rapportait qu’Ali Mohammed ben Hamad al-Shamsi, conseiller auprès du Conseil suprême de la sécurité nationale des Émirats Arabes Unis, s’est rendu secrètement à Damas en juillet pour discuter de la reprise des relations entre Abou Dhabi et Damas lors d’une réunion avec un haut responsable syrien.

Abou Dhabi a qualifié la « République arabe syrienne » de « pays frère » et a affirmé que la réouverture de l’ambassade renforcerait le rôle des pays arabes dans le soutien à l’indépendance, à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de la Syrie et diminuerait le risque d’ingérence régionale dans ses affaires.

Depuis plusieurs semaines, la réouverture de l’ambassade émiratie était évoquée, alors que des travaux de rénovation étaient menés dans le bâtiment.

La Ligue arabe a suspendu l’adhésion de la Syrie en novembre 2011, parallèlement aux pressions de l’Occident sur le système juridique syrien qui a tenté de donner des sièges à l’opposition syrienne et de légaliser l’intervention militaire des pays étrangers en Syrie, dans le but de renverser le pouvoir en place.

 

source:http://parstoday.com/fr/news/middle_east-i74368-monarchies_arabes_assad_triomphe

 

SYRIE: L' ARMÉE DE BACHAR RÉPOND À L' APPEL DES KURDES .......

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      Syrie: L'armée du régime répond à l'appel à l'aide des Kurdes et entre dans la région de Minbej

    ALLIANCE Ankara a réagi avec colère, estimant que les forces kurdes n’avaient « pas le droit » de faire appel à Damas et mettant en garde contre toute « provocation »...

Un soldat kurde fait face à la ville détruite de Kobané, en Syrie.
Un soldat kurde fait face à la ville détruite de Kobané, en Syrie. — BULENT KILIC / AFP

Après un appel à l’aide des forces kurdes, l’armée de Bachar al-Assad est entrée, ce vendredi, dans la région de Minbej, dans le nord de la Syrie, illustrant un revirement d’alliance accéléré par l’annonce du retrait des forces américaines.

Ankara a réagi avec colère, estimant que les forces kurdes n’avaient « pas le droit » de faire appel à Damas et mettant en garde contre toute « provocation ».

Le retour des forces syriennes à Minbej, pour la première fois en six ans, intervient au moment où le régime a le vent en poupe.

Il a multiplié les victoires militaires et semble sur la bonne voie pour briser son isolement diplomatique, comme le montre la réouverture, jeudi, à Damas de l’ambassade des Emirats arabes unis.

 

Un déploiement à la frontière qui sépare Minbej des territoires pro-Ankara

Il survient aussi après l’annonce des Etats-Unis sur un retrait des troupes américaines de Syrie qui a pris de court leurs alliés kurdes.

« Des unités de l’armée arabe syrienne sont entrées à Minbej », a annoncé un porte-parole de l’armée à la télévision officielle.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), l’armée et des milices alliées se sont déployées dans des secteurs au nord et à l’ouest (bien : ouest) de la ville, créant une « zone tampon » entre les territoires tenus par les rebelles pro-Ankara et Minbej.

 

Plus tôt, les Unités de protection du peuple (YPG), principale milice kurde de Syrie, avaient demandé à l’armée de déployer ses troupes à Minbej, après avoir affirmé s’en être retirées.

« Les forces du régime ne vont pas entrer dans la ville, elles vont se déployer sur la ligne de démarcation » qui sépare Minbej des territoires pro-Ankara, a-t-elle souligné.

 

Une entrée qui va « dans le sens d’une stabilisation de la situation », selon Moscou

La coalition internationale emmenée par Washington, qui soutient les forces kurdes dans la lutte contre les djihadistes du groupe Etat islamique (EI), a des troupes stationnées dans le secteur, notamment américaines et françaises selon l’OSDH.

« Les forces de la coalition sont toujours présentes à leurs positions et mènent leurs patrouilles », a souligné Noura al-Hamed.

Soutenu militairement par ses alliés indéfectibles, l’Iran et la Russie, le régime d’Assad a multiplié les victoires face aux rebelles et aux djihadistes.

Il a ainsi repris le contrôle de près des deux-tiers du pays morcelé par une guerre ayant fait plus de 360.000 morts depuis 2011.

Le Kremlin a jugé « positive » l’entrée de l’armée à Minbej, estimant que cela allait « dans le sens d’une stabilisation de la situation ».

 

Les Kurdes menacés par le retrait des troupes américaines

La question sera discutée samedi lors d’une visite à Moscou des ministres turcs des Affaires étrangères et de la Défense, qui doit « apporter de la clarté » et permettre de « synchroniser les actions » entre la Russie et la Turquie, selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

 Début 2019, un sommet sur la Syrie réunissant les présidents de la Russie, de l’Iran et de la Turquie est aussi prévu pour trouver une issue au conflit.

 

Depuis la mi-décembre, Ankara promettait de lancer une nouvelle offensive contre les forces kurdes, massant des renforts à sa frontière et dans le nord syrien. 

Des menaces d’autant plus inquiétantes pour les Kurdes, que le président Donald Trump avait annoncé le 19 décembre le retrait de quelque 2.000 militaires américains déployés en Syrie.

Il a cependant souligné que ce désengagement serait « lent et extrêmement coordonné » avec la Turquie.

 

Le fin de l’isolement diplomatique pour Damas ?

L’entrée du régime à Minbej illustre aussi un revirement inédit des relations complexes entre les forces kurdes et le pouvoir de Damas, qui était allé jusqu’à les qualifier parfois de « traîtres ». 

La minorité kurde, opprimée pendant des décennies par Damas, a profité du conflit pour grignoter une autonomie de facto dans des régions du nord et du nord-est, soit près de 30 % du pays.

Les Kurdes contrôlent toujours de vastes territoires dans le nord et nord-est, et tiennent notamment la ville de Raqqa, arrachée à l’EI, ainsi que d’importants champs pétroliers.

 

Sur le plan diplomatique, le pouvoir de Damas semble aussi sur la bonne voie pour briser son isolement au plan régional.

 
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