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MONDIALISME: LE CANADA DE JUSTIN TRUDEAU , UN MONDE SANS FRONTIÈRES......

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SYRIE: USA, TURQUIE, RUSSIE ET ISRAÊL ! TRIBUNES LIBRES ;

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Boris Hulot  a partagé une publication.
 
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TRUMP ET ERDOGAN ACCORD SECRET POUR QUITTER LA SYRIE. NETANYAHU FAIT SON NETTOYAGE ETHNIQUE DEPUIS QUE LES ARABES D'ISRAËL N'ONT PLUS LES MÊMES DROITS QUE LES ISRAËLIENS.

 

Pourquoi les Etats-Unis éprouvent-ils soudain la nécessité de déguerpir de la Syrie ?

Il y a une semaine, deux batteries de fusées S-300 ont été déployées à Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie. Immédiatement après cela, l’intensité des vols de la coalition dirigée par les États-Unis a diminué de 80% dans le nord-est de la Syrie.

Depuis le 18 septembre, la Force aérienne israélienne n’a effectué aucun raid dans l’espace aérien syrien.

 

Au Nord Est de la Syrie, les bases américaines et des harkis kurdes
. Au sud, les bases russes.

Une délégation de l’armée israélienne, dirigée par le major général Aharon Haliva (chef des opérations), s’est rendue à Moscou et s’est entretenue avec le major général Vasily Trushin (chef adjoint des opérations de l’armée russe). Les relations entre les deux armées se sont détériorées après la destruction de l’avion russe IL-20 lors de l’attaque des cibles syriennes près de la base aérienne russe de Hmeymim par des F-16 israéliens.

La délégation israélienne est arrivée à Moscou parce qu’elle n’avait pas réussi à trouver de failles dans la zone d’exclusion aérienne, imposée par les nouveaux systèmes de défense syriens livrés par la Russie. Les Israéliens pensaient pouvoir amadouer les Russes pour obtenir les codes de sécurité des missiles syriens. La Russie, bien évidemment, a refusé de les leur donner.

Quels sont les éléments de la gestion automatisée de l’espace aérien syrien qui empêchent les Israéliens et les Américains d’agir ?

La Syrie a reçu 6 à 8 batteries S-300/PMU2, avec un rayon d’action de 250 km. Les missiles garantissent la sécurité des avions et des cibles militaires syriens. Cependant, ces batteries ne sont pas les éléments les plus importants.

La gestion est assurée par le système de gestion automatisée Polyana D4M1. Le rôle du système de gestion automatisée est une interface nécessaire au fonctionnement simultané des unités aériennes et de défense anti-aérienne syriennes. Polyana D4M1 peut couvrir une zone de 800 × 800 km, suivre 500 cibles aériennes et missiles balistiques et en fixer 250. Grâce au Polyana D4M1, les centres de commandement de l’armée de l’air syrienne reçoivent également des informations externes de l’avion russe A-50U (AWACS) et des satellites de surveillance russes.

La mémoire des serveurs de Polyana D4M1 stocke l’empreinte radar de toutes les cibles aériennes, y compris les missiles de croisière et l’avion « invisible » F-35. Lorsqu’une cible aérienne est détectée par un radar en Syrie, le système automatisé Polyana D4M1 affiche l’information pour tous les radars de détection, et les systèmes de guidage des avions et de l’artillerie anti-aérienne syriens et russes. Une fois identifiés, les cibles aériennes sont automatiquement assignées pour être abattues. Le système automatisé Polyana D4M1 fait en sorte que les missiles syriens plus anciens de l’ère soviétique (S-200, S-75, S-125, etc.) deviennent presque aussi précis que les S-300.

Le réseau Polyana D4M1 inclut également le systèmes Krasukha-4 pour le brouillage des radars au sol, des aéronefs AWACS, des avions de reconnaissance avec ou sans pilotes. Le réseau utilise également les systèmes Zhitel R-330ZH pour le brouillage des appareils de navigation NAVSTAR (GPS) qui équipent les moyens d’attaque (avions, hélicoptères, missiles de croisière, bombes guidées, etc.).


Quelle est la conséquence de la mise en œuvre par la Russie de la gestion automatisée de l’espace aérien syrien ?

Les bases militaires américaines en Syrie comportent essentiellement, des troupes affectées à des opérations spéciales, c’est à dire une infanterie légère, sans aucun blindé ni aucun soutien d’artillerie.

Les bases militaires américaines ne pourraient donc résister à aucune attaque terrestre de l’armée syrienne appuyée par l’aviation.

Ayant pris conscience que l’aviation américaine ne pourra pas passer le barrage anti-aérien syrien sans pertes inacceptables, toute intervention de leur part devient inappropriée. C’est la raison pour laquelle les États-Unis viennent d’annoncer qu’ils commenceront à retirer les 2 000 soldats syriens. Dans le même temps, la Turquie, soutenue par la Russie, se prépare à lancer une nouvelle offensive contre les YPG dans le nord de la Syrie.

Ces nouvelles circonstances font que l’armée syrienne se battra aux côtés des Turcs. Les Kurdes YPG, entrainés et soutenus par les Etats-Unis vont rapidement perdre tous les territoires qu’ils avaient repris à l’Etat islamique en Syrie.

Valentin Vasilescu.

expert militaire, est un ancien commandant adjoint des forces militaires à l’Aéroport Otopeni, diplômé en sciences militaires à l’Académie des études militaires à Bucarest 1992.


Traduction Avic – source: Réseau International.

https://reseauinternational.net/retrait-de-syrie/

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ISRAËL : Le fils de Netanyahou prône le nettoyage ethnique

Yair Netanyahou a défendu une publication sur Facebook qu'il avait faite jeudi dans laquelle il prônait que tous les musulmans doivent quitter Israël. Hitler et les sionistes voulaient aussi expulser tous les juifs de l'Allemagne nazie. Selon les Médias Menteurs occidentaux, Israël est la seule démocratie au Moyen-Orient. C'est aussi le seul pays qui prône et pratique, sans aucune gêne ni condamnation, le nettoyage ethnique, avec l'assentiment tacite du "Monde Libre".

Lorsque les victimes sont des Arabes ou des Noirs, le "Monde Libre" est sourd et aveugle.

Dans son post, il a déclaré: «Il n'y aura pas de paix ici avant: 1. Tous les Juifs quittent le pays d'Israël. 2. Tous les musulmans quittent le pays d'Israël. Je préfère la seconde solution"

RT rapporte: Le jeune homme de 27 ans a défendu ses pensées samedi en demandant pourquoi les mêmes personnes qui avaient appelé à "évacuer les colons et à établir un État palestinien exempt de Juifs" ont été irritées par ses propos.
Nombre de personnes sur les médias sociaux n’ont en effet pas été impressionnées par les publications de Netanyahu sur Facebook, une personne ayant déclaré qu’il devrait être celui qui devrait quitter Israël.
Ben White, auteur du livre "Des fissures dans le mur: au-delà de l’apartheid en Palestine / Israël", a demandé qui "radicalisait" le fils du Premier ministre.

Et une autre personne l'a qualifié de «troisième frère Trump».
Yair Netanyahu n'est pas étranger à la vedette, ni à la controverse. En mai, il a été critiqué pour avoir publié «F *** Turkey» sur Instagram au milieu d'une dispute diplomatique entre Israël et Ankara.

Source : Niamh Harris

https://newspunch.com/author/phytoforce/

 

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Ministre israélienne: Je suis heureuse d’être fasciste
La ministre israélienne de la Culture, Miri Regev, se dit fière d'être «fasciste» et considère le fascisme comme faisant partie intégrante de la culture israélienne.
Pour une fois, je suis tout à fait d'accord avec cette affirmation d'une ministre israélienne : la religion juive est foncièrement raciste, elle considère les non juifs (en particulier les chrétiens) comme des animaux créés uniquement pour servir les Juifs. Voir :
La malhonnêteté, l'hypocrisie, la haine des autres et le subterfuge dans la religion juive par Ron UNZ
Ses remarques font suite aux accusations du célèbre graphiste David Tartakover.

Telegra.ph rapporte: «Ce qui se passe en Israël, c’est le fascisme», déclare Tartakover, qui a conçu le logo de la campagne Peace Now en 1978.
Cela ne vaut rien comparé à la déclaration du ministre israélien des Affaires stratégiques, Gilad Erdan, disant : "Le nombre [de manifestants palestiniens pacifiques] tués ne veut rien dire, car ce ne sont que des nazis."

Erdan a qualifié à plusieurs reprises les manifestants tués à Gaza de "nazis", affirmant qu'il n'y avait aucune manifestation, mais simplement "de la colère nazie".
Avi Dichter, présidente de la commission de la défense du Parlement israélien, a déclaré: "L'armée israélienne a assez de balles pour chaque Palestinien".

Ses remarques sont venues alors qu'il commentait les manifestations pacifiques de la Grande Marche du retour le long de la barrière est de la bande de Gaza.

Source : Israeli Minister: I’m Happy To Be Fascist

https://newspunch.com/israeli-minister-happy-fascist/

 

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TRUMP SE RETIRE DE SYRIE - Pourquoi le geste surprise maintenant?

Les néo-conservateurs de Washington sont furieux après l'annonce par Trump de son retrait de toutes les troupes américaines en Syrie. Ce n'est pas totalement vrai, bien sûr. Tout d’abord, nous devons revoir ce qui a été dit avant la décision surprise, et chercher des indices sur la raison pour laquelle Trump a actionné cette gâchette maintenant.

Sur le front du Pentagone, il semble que les militaires aient été pris au dépourvu. Le chef d'état-major adjoint, le général Dunford, a récemment affirmé qu'une "force de stabilisation" de 35 à 40.000 personnes aurait besoin d'être formée pour protéger la Syrie d'une résurgence de l'EIIL. Cela m'a fait me demander ce que les États-Unis ont fait toutes ces années, sinon de former des gens, y compris de nombreuses personnes qui se sont tournées vers les djihadistes avec armes et bagages.
Cette initiative surprise restera dans l’histoire comme le cadeau du Père Noël Trump. Essayons donc de retirer les couches de cet événement pour voir ce qui pourrait vraiment se passer à l'intérieur.

Qui savait que l'annonce allait arriver?
Il a apparemment pris tout le monde au dépourvu. La preuve en est venue quand on a demandé au Pentagone combien de temps il faudrait alors pour ramener les troupes à la maison; il fallait répéter que «nous travaillons là-dessus maintenant». Les chefs militaires n'aiment pas être aveuglés avec quelque chose comme ça.

Nous n'avons également pas entendu un mot de John Bolton ou de Nikki Haley, qui auraient normalement été à l'avant-garde pour un déménagement comme celui-ci. Trump en a pris tout le mérite, comme il le fait habituellement en particulier en déclarant «nous avons battu ISIS, nous avons gagné et nous allons à la maison comme je le disais».
L'homme aime de courtes explications simples pour tout. Il va raconter qu'il a vaincu le groupe État islamique dans son discours sur l'état de l'Union en janvier, mais il doit le partager avec les chefs d'état-major, tous assis au premier rang.
Il semble que personne au Congrès n’ait été prévenu non plus, et ils en ont informé le reste du monde rapidement. Les premiers à avoir été choisis par les honorables agents israéliens, les sénateurs Mark Rubio et Lindsey Graham. Graham ont appelé cela une "erreur de type Obama".
Rubio est allé plus loin, décrivant cette erreur comme une erreur «colossale» et une «grave erreur qui va avoir des répercussions importantes dans les mois et les années à venir».

C'est ce que font les sénateurs seniors lorsqu'un président les laisse sur le bord de la route alors qu’il procède à un changement de politique majeur. Tous les groupes de réflexion pro-guerre et pro-israéliens seront ajoutés à cette chorale de la «grosse erreur».

Israël sera livide parce qu'Assad n'aura plus les forces américaines sur ses flancs nord et ouest, ce qui lui permettra de se concentrer plus facilement sur le problème d'Idlib et d'affronter les Israéliens sur les hauteurs du Golan. Rien ne fait plus peur aux militants sionistes que la perspective de la paix.
Le récent processus de paix en Syrie a-t-il été une dernière goutte pour Trump?

Les analystes du renseignement posent toujours rapidement la question clé: pourquoi maintenant? Pourquoi Trump n’a-t-il pas attendu la fin des vacances de Noël et même son discours sur l’état de l’Union pour donner au nouveau Congrès le temps de s’orienter.

Certains pourraient penser que, alors que les démocrates menaçaient publiquement d'ouvrir un certain nombre d'enquêtes sur le placard à scandales de M. Trump, il voulait débarrasser la Syrie de son bureau. D'autres pourraient dire qu'il voulait sortir avant d'être pris dans une impasse avec une invasion turque dans le nord de la Syrie qui tuerait les soldats américains, ainsi que les problèmes que cela causerait.

 

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ERDOGAN

Erdogan avait positionné sa force d'invasion sur le départ et bombardait les points forts de YPG. Trump a-t-il conclu un accord avec Erdogan sur le fait que s'il renonçait à attaquer les Kurdes et à acheter les missiles Patriot, alors il se retirerait? La rapidité du déménagement indique clairement qu'un accord a été conclu, qui devait aller publiquement rapidement pour le sceller. Nous saurons bientôt avec la montagne de post-analyses qui s'annonce au cours des prochains jours.

La semaine dernière, ’Assad a boycotté la Ligue arabe et l’ONU a franchi les premières étapes organisationnelles de la création du nouveau Comité constitutionnel syrien, les États-Unis ne jouant aucun rôle. Ils vont sûrement se battre comme chats et chiens au sujet de la nouvelle Constitution, mais ce sera un soulagement pour le peuple syrien, en particulier pour ceux qui rentrent chez eux après des années en tant que réfugiés.

Les réfugiés sont un élément croissant soutenant Assad, sachant que lui et l’armée syrienne, avec l’aide de la Russie et de l’Iran, les ont sauvés des griffes de la guerre terroriste par procuration menée par l’Occident sous le nom de la coalition. Je pense que Trump pourrait voir que toute chance d'obtenir une marionnette américaine contrôlant la Syrie était réduite à zéro.

Que signifie vraiment partir?

Ce n'est pas une question piège. L'attaché de presse de la Maison-Blanche a déclaré que les États-Unis commenceraient la transition vers la prochaine étape de leur campagne syrienne et travailleraient avec leurs alliés pour poursuivre le combat.

C’est une déclaration déroutante, sachant que la coalition américaine dirigeait bon nombre des unités de l’ISIS/EIIL/EI, qu’elle était particulièrement active dans la recherche de commandants à utiliser à l’avenir et avait envoyé des djihadistes islamistes de l’EI en Afghanistan pour attiser le chaos grandissant dans la région.

Selon des rapports publiés dans l'après-midi, 2.000 soldats rentreraient chez eux, tous les membres du département d'État étant partis dans les prochaines 24 heures, ce qui signifie qu'il n'y avait qu'un seul avion et qu'ils se trouvaient tous au même endroit. Mais le nombre réel a toujours été beaucoup plus grand.

Les opérations spéciales sont une grosse entreprise externalisée ces jours-ci. Eric Prince a négocié avec les États-Unis pour remplacer les troupes américaines en Afghanistan par ses mercenaires privés, et ce, publiquement. Et tandis que des troupes américaines rentreront chez elles, beaucoup pourraient être déplacées vers les deux nouvelles bases américaines construites juste au-delà de la frontière, sur terre irakienne, dans des positions de soutien rapprochés pour les alliés des Kurdes américains en Syrie.

L'aile aérienne de la coalition américaine ne s'en va pas et sera sur appel pour des missions de bombardement lorsqu'elle recevra l'ordre d'appuyer ce que la Maison-Blanche a appelé la phase suivante. Les 2000 soldats américains pourraient être rapidement remplacés par les troupes d’un autre membre de la coalition. Les États du Golfe soutiennent l'Etat islamique, les Frères musulmans et d'innombrables groupes d'opposition en Syrie. Nous n'avons entendu aucun d'entre eux aujourd'hui.

Où vont-ils partir ?

Attendez-vous à ce que les Russes annoncent un retrait des troupes en réponse au départ des États-Unis, comme ils l'avaient fait par le passé lors de la désescalade. Bien entendu, cela changerait rapidement si les États du Golfe, par exemple, déplaçaient leurs mercenaires du Yémen en Syrie dans le cadre de la fin de la guerre au Yémen.

La prochaine action militaire de la Syrie est à prévoir.

Utilisera-t-il le retrait américain pour commencer à se réaffirmer sur le territoire arabe que les Kurdes ont repris avec le soutien des États-Unis? Ou Assad voudra-t-il éliminer l'épine djihadiste d'Idlib de son côté, car aucun processus politique ne peut aboutir à un vote s'il n'est pas éliminé d'Idlib?
La Russie, la Turquie et l’Iran sont les garants du processus de paix, où l’un des éléments principaux est que le territoire syrien ne doit pas devenir balkanisé par des puissances étrangères. Comme ils sont là à l'invitation de la Syrie, ils peuvent engager légalement toute force attaquant la Syrie, s'ils le souhaitent.

Source : Trump Pulls Out of Syria – Why the Surprise Move Now?

 

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ISRAËL DOUBLE PAR WASHINGTON ?

La décision de Washington de retirer les troupes US de Syrie est considérée comme une victoire pour Assad.

Dans un article écrit par l’analyste israélien Zahir Andraos, le quotidien Rai al-Youm a abordé le retrait américain du territoire syrien. Selon le journal, cette décision de Trump doit être considérée comme une victoire pour le président syrien Bachar al-Assad et constitue une sévère gifle assénée à Israël.

« La décision du président américain Donald Trump de retirer ses troupes de Syrie porte le coup de grâce à tous les objectifs d’Israël en Syrie. Israël cherchait à démembrer la Syrie, à renverser son président, à soutenir un certain nombre de groupes terroristes et à empêcher l’Iran et la Russie d’ouvrir un nouveau front pour faire face à Israël sur les hauteurs du Golan », précise le journal. Et de poursuivre : « Les dirigeants israéliens considèrent cette situation comme une menace stratégique qui ravive la mémoire du désastre qui a eu lieu en mai 2003. À cette époque, l’armée israélienne a attaqué le Liban mais a ensuite été contrainte de fuir le champ de bataille en raison de la ferme résistance du Hezbollah. »

Il est clair que l’histoire se répète. Compte tenu des relations tendues entre Moscou et Tel-Aviv depuis la destruction de l’appareil russe au-dessus de la Syrie en septembre, la marge de manœuvre d’Israël est sensiblement réduite.
En outre, comme le souligne le rédacteur en chef du journal israélien Yediot Aharonot, Shimon Shiffer, les dirigeants israéliens sont inquiets, car les États-Unis les ont abandonnés face à leurs ennemis les plus dangereux, à savoir le Hezbollah et l’Iran.

« La décision de Trump relève de la faiblesse. Washington a trahi ses alliés, et les Kurdes syriens en premier lieu. Israël est également inquiet parce que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a essentiellement évité de s’immiscer dans la guerre de Syrie et il s’est appuyé sur les Américains pour garantir les intérêts d’Israël à la fin de la guerre, mais il semble maintenant que la Syrie soit tombée entre les mains des ennemis les plus féroces d’Israël. En dépit de cette conjoncture, personne ne prête attention aux intérêts d’Israël », a expliqué Shimon Shiffer.

Mais l’analyste politique de Haaretz Hemi Shalev estime que Trump a craché au visage d’Israël en prenant une telle décision.

En allusion à la gifle infligée par Washington à son allié le plus proche, à savoir Israël, Haaretz a écrit : « De nombreux autres médias israéliens ont également abordé la décision de Washington de commencer à retirer ses troupes de Syrie. Les chaînes de télévision israéliennes 12 et 13 ont pris cette décision comme une victoire du président syrien Bachar al-Assad et de ses alliés russo-iraniens et une calamité pour Israël, qui sera isolé dans la région », précise Haaretz.
Se référant à des sources politico-sécuritaires de haut rang à Tel-Aviv, Haaretz a indiqué : « Le départ américain sonne le glas de la zone tampon créée par les forces américaines dans la région d’al-Qaïm à la frontière irakienne, qui permettait de confiner les Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) en Irak et le Hezbollah et les forces iraniennes en Syrie. »

Dana Weiss, un autre analyste politique israélien, a déclaré que Tel-Aviv avait perdu la main face à l’Iran en Syrie après cette décision américaine.
La chaîne 10 de la télévision israélienne a également exprimé sa déception face à la décision des États-Unis, jugeant que ce retrait constituait une gifle pour Tel-Aviv et une victoire pour l’Iran, le Hezbollah et la Russie. « Les Américains sont rentrés les mains vides de Syrie. Ils sont perdants et pas victorieux. »

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait annoncé précédemment que Tel-Aviv avait été informé de la décision des États-Unis de quitter la Syrie.

« Tel-Aviv examinera les impacts de ce retrait », a-t-il réagi
Il a également parlé des menaces potentielles découlant de cette décision américaine, mais a prétendu qu’Israël savait se défendre. Cependant, le journal israélien Yediot Aharonot a révélé que Netanyahu a tout tenté pour persuader Trump de renoncer à sa décision.

Le journal israélien a posé la question suivante : « Netanyahu a-t-il oublié comment il disait que Trump était le plus grand protecteur d’Israël ? »

Les États-Unis ont-ils conclu un accord secret avec la Turquie ?

La décision du président étatsunien de retirer ses troupes de Syrie est le résultat d'un accord secret entre Washington et Ankara, a déclaré jeudi à TASS l'analyste libanais Nidal Sabi, un expert de premier plan sur le dossier syrien.

Il a déclaré qu'après une période de divergences amères entre les Etats-Unis et la Turquie, Ankara "a gagné une fois de plus leur confiance totale et va à nouveau promouvoir les intérêts étatsuniens au Moyen-Orient."

"Les politiques régionales d'Ankara et de Washington poursuivent les mêmes objectifs et visent à fragmenter la Syrie et l'Irak" a poursuivi l'expert.

Il pense que le président turc Recep Tayyip Erdogan est susceptible d'utiliser l'accord avec les États-Unis pour déplacer des groupes extrémistes, qui sont actuellement retirés de la zone de désescalade d'Idlib, vers la rive orientale de l'Euphrate.

En outre, Sabi pense que le retrait des troupes étatsuniennes deviendrait une catastrophe pour l'alliance arabo-kurde connue sous le nom de Forces démocratiques syriennes. Il s'attend à ce qu'une scission au sein de cette coalition finisse par déclencher une confrontation majeure entre les tribus arabes et les groupes kurdes de l'Est de la Syrie.

"Dans cette nouvelle situation, les groupes kurdes n'auront qu'une seule occasion d'éviter une situation où ils se retrouveront face à face avec les troupes turques : se rallier à l'Etat syrien et rejeter les plans de fédéralisation syrienne ", a déclaré l'analyste libanais.

Selon lui, une situation dans laquelle Ankara et Damas font équipe pour contrer le séparatisme kurde est totalement exclue.

"Le président syrien Bachar Asad ne conclura jamais d'accord avec Erdogan, qu'il considère comme le principal coupable de l'effusion de sang sur la terre syrienne", a déclaré Sabi, ajoutant qu'Assad "ne fait pas confiance à Erdogan, car il connaît ses liens avec les fondamentalistes des Frères musulmans [proscrits en Russie], qui étaient le principal moteur du projet dit du printemps arabe".

 

NETANYAHU AVAIT DEJA DIT QU'IL ADORAIT HITLER ET QU'ISRAËL ETAIT BÂTI SUR LE MODELE DU REICHSTAG!

https://www.lexpress.fr/…/israel-netanyahou-accuse-un-relig…

SYRIE / TURQUIE : ERDOGAN VEUT LIQUIDER LES KURDES ...... ( M. GOMEZ )

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Erdogan veut pouvoir liquider tranquillement les Kurdes

Publié le 30 décembre 2018 - par

 

Le dictateur islamiste Recep Tayyip Erdogan se permet de mettre en garde la France.

Il veut avoir les mains libres pour « liquider » le plus possible de Kurdes, à présent qu’il est débarrassé des troupes américaines, que Donald Trump a décidé de retirer, mais quand ?

 

Ces soldats kurdes qui ont joué un rôle majeur dans le démantèlement de l’État Islamique aussi bien en Syrie qu’en Irak.

Les Kurdes vont ainsi être livrés, sacrifiés même, à cet Erdogan, qui trouve l’occasion inespérée de les massacrer en toute légalité.

Après le génocide arménien (les deux tiers de la population éradiqués dans les années 1915/1916), ces spécialistes des génocides que sont devenus les Turcs (depuis que les Ottomans s’étaient exercés durant plus de trois siècles à éliminer le plus de Maghrébins entre 1587 et 1830) vont pouvoir s’en prendre légalement aux Kurdes, puisque les Nations Unies se taisent et baissent leur froc.

Or on sait le danger qu’il y a de « baisser son froc » devant des Turcs !

Bien sûr Erdogan nous fait chanter. Il encaisse nos milliards (6,4 milliards) versés pour conserver quelques centaines de milliers de migrants clandestins et nous avons accepté également que les 80 millions de Turcs puissent circuler en toute liberté en Europe.

Or, si nous le contrarions, il ouvrira ses frontières et les lâchera dans l’Europe soumise.

Quand on cède à un chantage, on est condamné à poursuivre les versements au maître-chanteur, ou alors il est nécessaire de l’éliminer, ce qui est de loin préférable à tous les paiements soutirés frauduleusement.

 

Cependant il risque de se trouver devant un os difficile à avaler car les Kurdes, dont la population se chiffre à environ 40 millions et occupe un territoire qui s’étend entre la Syrie, l’Irak, et une partie de la Turquie, sont bien armés et bien entraînés, aguerris par quelques années de combat acharnés contre Daech.

 

Les Kurdes réclament tout simplement un territoire pour vivre en paix et en toute indépendance, situé entre la Syrie et l’Irak.

Ils sont certainement prêts à abandonner la partie de la Turquie où ils sont malmenés depuis des décennies par les Turcs.

 

Mais ces territoires leurs sont refusés pour une raison majeure : la présence très importante de réserve de pétrole, que les gouvernements de Syrie et d’Irak veulent conserver.

Les Kurdes éliminés par Erdogan, c’est la porte largement ouverte à un retour triomphal des jihadistes, toujours présents sur le terrain quoi qu’on en pense !

N’oublions pas qu’Erdogan a livré des armes en quantités importantes aux rebelles syriens et aux combattants de Daech afin justement qu’ils participent en sa compagnie à l’élimination des Kurdes.

Nous attendons la réaction du président Macron, très ferme contre les Gilets jaunes mais bien silencieux contre Erdogan, qui, nous nous en souvenons, a accusé la France tout récemment d’avoir procéder à un génocide en Algérie en éliminant plus de 5 millions d’Algériens depuis 1830.

Sa réponse se fait attendre !

La Turquie d’Erdogan est pro-islamiste et anti-européenne, il faut que cela se sache !

 

Par Manuel Gomez       https://ripostelaique.com

NIGER/ TERRORISME : BARKHANE TERMINE BIEN L' ANNÉE .........

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La force française Barkhane frappe des positions jihadistes au Niger et neutralise une quinzaine de terroristes

 
 
Shar

 

Dans la nuit du 27 au 28 décembre, la force française Barkhane a mené une « opération d’opportunité » contre un groupe armé terroriste [GAT] au Niger, précisément dans les environs proches de Tongo Tongo, là où quatre militaires des forces spéciales américaines furent tués lors d’une embuscade revendiquée par l’État islamique dans le grand Sahara [EIGS], en octobre 2017.

 

Le mode opératoire de Barkhane a été identique à celui utilisé lors de précédentes opérations : un raid aérien combiné de Mirage 2000 et d’hélicoptères d’attaque Tigre a d’abord visé les points de regroupement des jihadistes, tous situés dans un rayon d’une quinzaine de kilomètres.

 

Puis, dans la foulée, avec leurs homologues des forces armées nigériennes et avec l’appui l’appui des hélicoptères du tactique désert aérocombat [GTD-A], les commandos des GCP [Groupement de commandos parachutistes] et des GCM [Groupement de commandos de montagne] ont investi les positions jihadistes avant de mener une fouille approfondie des lieux.

Ce qui a duré 48 heures.

D’où le délai mis par l’État-major des armées [EMA] pour communiquer au sujet de cette opération.

Le bilan de cette dernière est d’une quinzaine de jihadistes mis hors de combat.

En outre, une vingtaine de motos ont été saisie, de même que 26 armes individuelles et collectives, dont des mitrailleuses.

Ce raid est probablement à relier avec la frappe aérienne effectuée une semaine par une patrouille de Mirage 2000, près de la frontière avec le Niger.

Selon le compte-rendu définitif de cette opération, 5 jihadistes circulant à motos avaient été neutralisés et des effets ayant appartenu aux militaires américains tombés à Tongo Tongo avaient été retrouvés par les commandos français.

Pour rappel, l’embuscade de Tongo Tongo avait été conduite par un certain Mohamed Ag Almouner, un chef de l’EIGS tué par une par une frappe française dans la région de Menaka, au Mali, en août dernier.

 

Cela étant, via Twitter, la ministre des Armées, Florence Parly, a salué la coopération franco-nigérienne lors du raid mené le 27 décembre, y voyant un « exemple d’opération conjointe réussie à l’Ouest du Niger. »

 

Et d’ajouter : « La montée en puissance des armées du G5 Sahel continue. »

 

Source et Publication :   http://www.opex360.com/2018/12/30

LES FORCES FRANÇAISES NE LÈVENT PAS LE PIED CONTRE LES JIHADISTES ....

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Pendant la trêve des confiseurs, les forces françaises ne lèvent pas le pied contre les groupes jihadistes

 

 
 
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Contrairement à ce que laisse entendre le président Trump pour justifier le retrait des militaires américains de Syrie, l’État islamique [EI ou Daesh] n’est pas encore totalement vaincu : le rythme opérationnel de la force « Inherent Resolve », dirigée par les États-Unis, en témoigne.

 

Entre le 9 et le 15 décembre, cette dernière a effectué pas moins de 208 frappes contre les positions jihadistes, essentiellement dans le secteur de Hajine, où les Forces démocratiques syriennes [FDS], dont les milices kurdes syriennes font partie, sont à la manoeuvre.

Le bilan des opérations conduites ces derniers jours n’a pas encore été publié par la coalition anti-jihadiste.

 

Cependant, le dernier compte-rendu des opérations publié par l’État-major des armées précise que les avions de la force française Chammal ont assuré 22 sorties aériennes entre le 19 et le 25 décembre inclus, et que les Rafale de l’armée de l’Air, basés en Jordanie et aux Émirats arabes unis, ont « conduit 13 frappes », soit autant que pendant les trois premières semaines du mois en cours [une entre le 28 novembre et le 4 décembre, 7 entre les 5 au 11 décembre, 5 entre les 12 et 18 décembre].

De leur côté, les artilleurs de la Task Force [TF] Wagram, déployés en Irak, près de la frontière syrienne, n’ont pas levé le pied. Ayant déjà tenu un rôle important dans l’appui des FDS lors de la conquête de Hajine, les trois CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm] ont été sollicités pour mener 34 missions de tir [éclairement et destruction] au cours de ces derniers jours.

Depuis le début du mois, la TF Wagram a assuré près de 160 missions de tir au profit des FDS, engagées dans l’opération Roundup.

Après avoir « achevé la sécurisation de la ville d’Hajine », en début de semaine, les FDS « poursuivent leur offensive le long du fleuve et ont atteint la localité d’Abu Hassan où Daesh dispose toujours d’une forte capacité de résistance », explique l’EMA, avant de souligner que l’organisation jihadiste garde une « capacité de nuisance en menant des actions clandestines, notamment dans le désert de l’Anbar et sur le plateau d’Hawija », en Irak.

 

Dans le même temps, les TF Narvik et Monsabert ont poursuivi leur mission consistant à former les forces irakiennes.

Cette semaine, la TF Narvik a ainsi terminé l’évaluation de 300 stagiaires de l’Iraki Counter Terrorism Service (ICTS), lesquels avaient entamé leur formation l’automne dernier.

« Par l’opération Chammal, les armées françaises demeurent engagées, les modalités de l’engagement tenant compte en permanence des réalités du terrain.

 

Les priorités consistent à vaincre militairement les dernières poches de cette organisation terroriste, et empêcher sa résurgence alors qu’elle passe à la clandestinité », fait encore valoir l’EMA.

Par ailleurs, dans la bande sahélo-saharienne [BSS], la force Barkhane a également connu une activité intense lors de la semaine écoulée.

 

« Le 25 décembre, plusieurs missions aériennes ont été réalisées au profit des unités déployées au sol (show of force, ravitaillement par air, transport de fret).

Au sol, des unités de tous les groupements de la force Barkhane étaient engagées aux côtés de leurs partenaires des forces armées maliennes et nigériennes, notamment dans la région du Liptako », affirme l’EMA.

 

Enfin, l’état-major a donné plus de précision au sujet de la frappe aérienne effectuée par une patrouille de Mirage 2000 dans la nuit du 19 au 20 décembre afin de neutraliser des éléments jihadistes évoluant à la frontière séparant le Mali du Niger.

« Cinq terroristes ont été mis hors de combat au cours de cette action », a-t-il indiqué, révisant ainsi à la baisse le bilan précédemment avancé.

La fouille de la position visée par les groupes commandos, appuyés par des hélicoptères de manœuvre et d’attaque, a permis de saisir de l’armement et des munitions ainsi que de récupérer des effets ayant appartenu aux quatre commandos des forces spéciales américaines tués lors de l’embuscade de Tongo-Tongo, en octobre 2017, au Niger. Ce qui laisse supposer que les jihadistes visés appartenaient à l’État islamique dans le grand Sahara

[EIGS].

 

source:  http://www.opex360.com

VERS LA FIN DE LA GUERRE EN SYRIE ........

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Syrie : l’armée reprend le nord-est du pays. Fin de l’isolation politique


2015-05-21_11h17_05

Par Moon of Alabama– Le 28 décembre 2018

 

Les retombées de la décision du président américain Trump de se retirer de la Syrie se développent comme prévu.

Trump a annoncé un retrait rapide des troupes américaines de Syrie.

 

Plus tard, il a parlé d’un processus contrôlé qui permettrait à la Turquie de prendre le contrôle des zones occupées par les États-Unis dans le nord-est de la Syrie.

 

Ce plan, probablement initié par le conseiller à la sécurité nationale John Bolton, est totalement irréaliste. Une occupation d’une telle ampleur, à laquelle s’opposeraient de nombreuses forces puissantes, n’est pas dans l’intérêt de la Turquie.

 

Néanmoins, le président turc Erdogan utilisera la menace d’une invasion turque pour faire pression en faveur du démantèlement des forces kurdes du YPG, que les États-Unis ont formées et équipées.

 

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Ce matin, l’armée arabe syrienne (en rouge) a annoncé son entrée à Manbij, à l’ouest de l’Euphrate. Elle s’est établie sur la ligne de contact entre les forces soutenues par la Turquie (en vert) et le YPG kurde soutenu par les États-Unis (en jaune). Le drapeau syrien a été hissé à Manbij.

Ce mouvement se déroule après le retrait volontaire des troupes américaines et de leurs mandataires kurdes de la région. Manbij était menacée par l’armée turque et les forces djihadistes qui la représentent.

Pour empêcher un assaut turc, les groupes armés locaux, qui ont collaboré avec l’armée américaine, ont invité l’armée syrienne à prendre le pouvoir.

 

Ce schéma se répétera ailleurs.

Une délégation kurde se trouve actuellement en Russie pour négocier une nouvelle prise en charge, par les forces gouvernementales syriennes, des provinces du nord-est, Hasaka et Qamishli, occupées par les États-Unis.

 

Les Kurdes espèrent toujours une certaine autonomie par rapport au gouvernement syrien et que celui-ci leur permette de garder leurs forces armées.

Mais ni Damas, ni personne d’autre, n’acceptera cela.

Il n’y aura qu’une seule force armée en Syrie, l’armée arabe syrienne. Il est cependant possible que certaines unités kurdes y soient intégrées.

 

Une délégation turque est également à Moscou et Erdogan s’y rendra demain.

La Russie s’est prononcée contre le plan américain visant à laisser la Turquie s’emparer du nord-est de la Syrie ou même de certaines parties du pays.

Erdogan n’obtiendra pas le soutien de la Russie ou de l’Iran pour une telle initiative.

En outre, on lui demandera de quitter les autres régions de Syrie que la Turquie occupe actuellement.

 

Les troupes américaines sont pour l’instant censées poursuivre l’occupation près de l’Euphrate, où la lutte contre les restes d’État islamique est en cours. Ils ne dureront pas longtemps.

Trump a insisté, contre la volonté de ses militaires, pour se retirer complètement de la Syrie. Les personnes qui s’opposent à ce mouvement sont, ce n’est pas par hasard, les mêmes qui ont contribué à l’essor d’État islamique.

Après la démission du secrétaire à la Défense, Mattis, les efforts des militaires pour retarder la retraite seront probablement vains.

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Pour couvrir le retrait de Syrie, l’armée américaine a établi deux nouvelles bases en Irak.

Il s’agit également de positions de blocage destinées à empêcher un important trafic terrestre entre le Levant et l’Iran.

Il est peu probable que les États-Unis occupent ces bases longtemps.

Le parlement irakien est déjà en train de prendre des mesures pour expulser à nouveau toutes les forces américaines de son pays.

 

Ces initiatives militaires s’accompagnent de nouvelles mesures politiques qui rétablissent la Syrie en tant qu’État arabe pivot.

Hier, les Émirats arabes unis ont rouvert leur ambassade à Damas. Bahreïn suivra.

Le Koweït rouvrira son ambassade en janvier. Oman n’a jamais fermé son ambassade à Damas. Parmi les pays du Golfe, seuls le Qatar, allié de la Turquie, et l’Arabie Saoudite ont encore à annoncer une reprise de leurs relations avec la Syrie.

Avant le début de la guerre contre la Syrie, les EAU et d’autres pays du Golfe finançaient plusieurs grands projets d’investissement en Syrie.

Ceux-ci seront relancés et aideront l’économie du pays à se remettre sur pied.

L’Égypte devrait suivre le mouvement de ses sponsors du Golfe.

 

Cette stratégie des Émirats arabes unis vise à contrer l’ambition néo-ottomane de la Turquie.

La Syrie est (à nouveau) considérée comme le rempart qui protège l’Arabie contre les maraudeurs turcs.

Elle signale à la Turquie que toute tentative de s’emparer d’une plus grande partie de la Syrie se heurtera à la résistance des États du Golfe et peut-être même à celle de l’armée égyptienne.

 

L’Égypte et la Russie font office de médiateurs entre les Kurdes et le gouvernement syrien.

Le mouvement arabe est également perçu comme un contrepoids à l’influence iranienne en Syrie. En cela, il échouera.

La Syrie a été sauvée d’une attaque fatale contre elle par l’intervention de l’Iran.

C’est le général iranien Soleimani qui a convaincu la Russie d’envoyer des troupes en Syrie.

C’est l’Iran qui a dépensé des milliards pour soutenir le gouvernement syrien tandis que les Arabes du Golfe dépensaient encore plus pour le faire tomber.

La Syrie n’oubliera pas qui sont ses ennemis et qui sont ses vrais amis.

 

Les liaisons aériennes entre Damas et les pays arabes sont rétablies.

La semaine dernière, une liaison directe avec la Tunisie a été réouverte.

 

En janvier, Gulf-Air, la compagnie aérienne officielle de Bahreïn, proposera à nouveau des vols au départ de Damas.

La Ligue arabe, qui a expulsé la Syrie en 2012, l’invitera à revenir.

 

La Syrie pourrait bien accepter l’offre, mais seulement en échange d’une importante compensation.

Une attaque aérienne israélienne contre des installations militaires syriennes, le 25 décembre, a largement échoué.

Les avions de chasse israéliens ont tiré quelque 16 missiles à distance de sécurité depuis l’espace aérien libanais.

 

Ils se sont lâchement cachés derrière deux avions de ligne commerciaux qui se dirigeaient du Golfe vers l’Europe.

 

Il était donc impossible pour la défense aérienne syrienne de cibler directement ces avions israéliens.

 

La plupart des missiles israéliens ont été détruits par les défenses aériennes syriennes à courte portée.

 

Un missile syrien a été tiré directement contre Israël, un rappel que de nouvelles règles d’engagement, celles annoncées, ont été établies.

Les attaques directes contre la Syrie seront répliquées par des attaques directes contre Israël.

Le tir du missile a mis fin à l’attaque israélienne.

 

Israël, comme d’autres, apprendra que toute nouvelle attaque contre la Syrie est futile et n’amènera qu’à des représailles efficaces.

 

La guerre contre la Syrie, bien qu’elle ne soit pas encore terminée, s’achève.

 

L’isolement politique de la Syrie prend fin.

 

Ceux qui insistent pour continuer sur cette voie seront finalement perdants.

 

 

Par Moon of Alabama

Source et Traduit par Wayan, relu par jj pour le Saker Francophone

LES PRINCIPE LIBÉRAUX VOLENT EN ÉCLAT ? TRIBUNE LIBRE !

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Par David Cayla

blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgCet article (Figarovox, 31.12) est long, raison pour laquelle nous l'avons publié en deux parties, hier et aujourd'hui.

Mais il est capital, surtout dans ses conclusions qui démontrent le grand retour du politique, sa reprise en mains de l'économique, la fin prévisible du néolibéralisme et du multilatéralisme mondialistes.

 

A lire dans sa totalité.  

LFAR     

La mort du multilatéralisme 

800-000-employes-federaux-affectes-shutdown-moitie-obligee-travaillerdes-services-juges-essentiels-etrelinstant-payee-tandis-lautre-chomage-force_0_729_486.jpgTensions commerciales, fin du cycle de croissance américain, contexte international déprimé, division au sein de l'administration américaine sur les politiques budgétaires et monétaires…

On le voit, cette fin d'année 2018 n'incite guère à l'optimisme pour 2019.

 

Aussi, la question que se posent aujourd'hui la plupart des économistes n'est pas de savoir s'il y aura ou non une récession l'année prochaine (celle-ci semble acquise) mais si cette récession était à l’image de 2001, de courte durée, ou si elle s’accompagnerait d'un effondrement plus brutal comme ce fut le cas en 2008. 

En réalité, ce ne sera certainement ni 2001, ni 2008. Ce qui se passe aux États-Unis et plus largement dans le monde relève d'une logique nouvelle et d'un profond tournant dans la gouvernance économique. 

ffa3a45921911b083eaa9d1690fc0ee9-guerre-commerciale-la-chine-accuse-les-etats-unis-de-vouloir-saborder-l-omc.jpgPremier bouleversement : la politique de Trump acte la mort du multilatéralisme.

 

Cette fin touche de nombreuses organisations internationales, en premier lieu l'ONU et ses agences, dont l'Organisation internationale du travail (OIT) qui n'est plus depuis longtemps un lieu de de développement du droit social. Mais c'est surtout l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui connait la crise existentielle la plus grave.

 

Depuis l'échec du cycle de Doha, acté en 2006, les accords commerciaux se négocient et se signent de manière bilatérale, sans l'aval de l'OMC, à l'initiative des pays riches. Des accords qui excluent presque systématiquement les pays les moins avancés.

 

Plus grave, l'Organe de règlement des différends (ORD), chargé de résoudre les contentieux commerciaux entre pays ne fonctionne plus qu'au ralenti et pourrait définitivement cesser toute activité en décembre 2019. En effet, les États-Unis bloquent le renouvellement des juges.

 

Alors qu'ils devraient être sept pour un fonctionnement optimal, il n'en reste plus que trois, dont deux titulaires d'un mandat qui s'achève fin 2019. 

L'ORD apparaît surtout totalement dépassé par les conflits commerciaux qui ne cessent de se développer. La gestion unilatérale du commerce international par l'administration Trump crée en retour des représailles tout aussi unilatérales de la part de ses partenaires commerciaux. Impossible d'instruire judiciairement ces conflits alors qu'ils ne cessent de se multiplier.

À force, les nouvelles relations commerciales à la sauce Trump menacent de rendre caduc tous les traités commerciaux multilatéraux négociés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Donald Trump n'est pourtant pas le seul responsable de l'affaiblissement du multilatéralisme économique. De fait, la manière dont les États-Unis tentent de s'accorder de nouveaux privilèges commerciaux n'est pas sans rappeler la manière dont l'administration Obama a fait plier le secret bancaire suisse en imposant aux banques du monde entier l'extraterritorialité de son droit national… ou, pour remonter plus loin encore, la manière dont Nixon mit subitement fin au système monétaire de Bretton Woods en renonçant (de manière là aussi unilatérale) à assurer la convertibilité en or du dollar. 

Une reprise en main du politique sur l'économie 

Le mythe d'une économie mondiale qui serait organisée autour de règles décidées en commun a vécu.

La gestion contemporaine de l'économie en revient à un ordre mondial originel, bien éloigné de celui anticipé par George Bush senior en 1990.

Ainsi, le nouvel ordre mondial qui émerge n'est pas celui de la règle mais celui d'un ordre fondé sur la logique des rapports de force, qui pousse chaque pays à mettre ses armes économiques au service de ses seuls intérêts.

Ce passage d'une gestion par la règle à une gestion par la force suppose le retour du pouvoir politique et de sa capacité à agir de manière discrétionnaire. 

image.jpgVoilà qui permet de mieux comprendre les tensions actuelles entre Donal Trump et la Fed. En effet, derrière le conflit relatif au niveau des taux d'intérêt se trouve une question bien plus fondamentale : une banque centrale doit-elle être indépendante du pouvoir politique ?

 

Lorsque vendredi 21 décembre, Bloomberg annonce que le président américain a demandé à ses conseillers s'il était possible de démettre Powell (photo) de ses fonctions, la presse américaine et la plupart des économistes ont crié à l'hérésie. Interrogé par le Washington Post, le Sénateur démocrate Mark Warner, membre de la Commission bancaire sénatoriale, a parfaitement résumé le sentiment général :

« Ce que le Président ne comprend pas, c'est que la politique monétaire doit être séparée de la politique. Toute mesure prise pour démanteler l'indépendance de la Fed serait non seulement inappropriée, mais menacerait les institutions qui protègent notre État de droit.» 

Mais dans un monde où les règles s'affaiblissent et où les rapports de force deviennent prédominants, ne serait-ce pas Trump qui aurait raison ?

La doctrine selon laquelle la banque centrale doit être strictement indépendante du pouvoir politique repose sur l'idée qu'il faut à tout prix éviter l'interférence du politique sur l'économie.

C'est une doctrine d'obédience libérale qui consiste à mettre la politique monétaire sur une sorte de pilotage automatique confié à un comité d'experts chargés de créer un cadre favorable à l'épanouissement des marchés. 

Mais dans un monde où l'incertitude domine et où la gestion économique est un important levier d'action, on ne peut plus gérer la politique monétaire en s'extrayant de toute considération politique.

Prenons la crise des pays émergents. Le principal problème de pays tels que l'Argentine ou la Turquie c'est que leurs entreprises ont profité des taux faibles pour emprunter en devises étrangères, notamment en dollars. La hausse des taux américains met ces entreprises en difficulté et l'effondrement de leurs monnaies les rend insolvables.

Ces pays auraient donc besoin d'un dollar plus faible et d'une politique monétaire qui ne restreigne pas trop vite l'accès à la liquidité. Or, une gestion purement administrative de la politique monétaire américaine par la Fed est incapable de prendre ces questions en considération. 

 

L'ère de la gouvernance économique illibérale

Du point de vue de Trump au contraire, les négociations commerciales difficiles dans lesquels il est plongé impliqueraient des alliés et donc une capacité à utiliser la politique monétaire comme une arme de négociation vis-à-vis de pays tiers. Hérésie économique ?

Ce qui est sûr c'est que l'affaiblissement des règles et le retour de la souveraineté politique sur les marchés impliquent de reconsidérer l'ensemble des vérités établies auxquelles nous nous sommes habitués.

Car c'est une véritable gouvernance économique illibérale qui est en train d'émerger aux États-Unis, mais également en Chine et en Russie. 

1671-dossier-prevoyance-assurance-vie.jpgC'est la raison pour laquelle le prochain retournement économique n'aura rien à voir avec ceux de 2001 et de 2008. Les principes libéraux qui ont tracé les grandes lignes de l'économie mondiale au cours des dernières décennies sont en train de voler en éclat.

 

La politique qui avait été mise à distance de la sphère économique et des marchés au nom d'une gouvernance d'experts d'inspiration libérale est en train de faire son grand retour.

 

Aussi, si une crise économique apparaît aux États-Unis en 2019 elle ne manquera pas d'ouvrir une nouvelle ère dont la gestion marquera le grand retour des politiques économiques souveraines. C'est une ère à laquelle l'Union européenne, avec son système institutionnel extrêmement rigide, figé dans l'idéologie des années 80 et 90, n'est absolument pas préparée. (FIN)    

David Cayla est économiste, maître de conférences à l'université d'Angers. Il a notamment publié L'Économie du réel (De Boeck Supérieur, 2018) et a contribué à l'ouvrage collectif, coordonné par Henri Sterdyniak, Macron, un mauvais tournant (Les liens qui libèrent, 2018).
David Cayla

SYRIE: LA TURQUIE HUMILIE LE CONSEILLER AMÉRICAIN ......

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La Turquie rejette le nouveau plan américain sur la Syrie et humilie John Bolton

2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama – Le 8 janvier 2019

 

Dimanche, le conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, a tenté de poser les conditions d’un retrait américain de la Syrie :

 

Bolton, lors d’un voyage en Israël et en Turquie, a déclaré qu’il insisterait dans les discussions avec les responsables turcs, y compris le président Tayyip Erdogan, sur le fait que les forces kurdes doivent être protégées

À la question de savoir si un retrait américain n’aurait pas lieu en Syrie tant que la Turquie ne garantirait pas la sécurité des combattants kurdes, Bolton a répondu : « En gros, c’est ça. »

« Nous ne pensons pas que les Turcs devraient entreprendre une action militaire qui ne soit pas entièrement coordonnée et acceptée à minima par les États-Unis » a déclaré Bolton, « afin de ne pas mettre en danger nos troupes, mais également pour respecter l’exigence du président qui demande que les forces de l’opposition syrienne qui se sont battues avec nous ne soient pas mises en danger. »

 

 

La Turquie n’a pas trouvé ça drôle. Les Kurdes du YPG, que les États-Unis utilisent en Syrie comme chair à canon pour combattre État islamique, sont la même organisation que le PKK, qui agit en tant que groupe terroriste en Turquie.

La Turquie ne peut permettre à ce groupe d’exister à sa frontière en tant que force militaire organisée.

Lorsque Bolton a atterri en Turquie aujourd’hui, il a reçu un accueil très froid.

La rencontre prévue avec le président turc Erdogan n’a pas eu lieu. La réunion entre John Bolton, le chef d’état-major adjoint, Joe Dunford, et l’envoyé spécial pour la Syrie, James Jeffrey, avec le conseiller turc pour la sécurité nationale, Ibrahim Kalin, a été rétrogradée et a pris moins de deux heures. Une conférence de presse conjointe prévue a été annulée.

 

La délégation américaine n’avait pas l’air heureuse ni même unie lorsqu’elle quitta les bâtiments présidentiels à Ankara.

via Vivian Salaman

Peu de temps après la réunion de Bolton, Erdogan a prononcé un discours devant son groupe parlementaire.

C’était une gifle au visage de Bolton. 

 

Selon Raqip Solyu :

Erdogan dit qu’il ne peut pas accepter ou avaler les messages donnés par le conseiller américain à la sécurité nationale, Bolton, en Israël.

Erdoğan : « YPG / PKK sont des terroristes. Certains disent : ‘ne les touchez pas car ils sont kurdes’. C’est inacceptable. Tout le monde peut être un terroriste. Ils pourraient être Turkmènes.

Leur appartenance ethnique n’a pas d’importance. Bolton a commis une grosse erreur avec ses déclarations ».

Erdogan à propos du chaos politique à Washington sur la Syrie :

« Comme ce fut le cas par le passé, malgré notre accord clair avec Trump sur le retrait américain de la Syrie, différentes voix ont commencé à se faire entendre à différents niveaux de l’administration américaine ».

 

Erdogan a déclaré que la Turquie continuait de s’appuyer sur le point de vue de Trump sur la Syrie et sur son esprit de décision concernant le retrait. « Nous avons en grande partie terminé nos préparatifs militaires contre ISIS conformément à notre accord avec Trump ».

« Dire que la Turquie cible les Kurdes de Syrie, ce qui est un mensonge, est la calomnie la plus basse, la plus déshonorante, la plus laide et la plus banale de tous les temps », a ajouté Erdogan.

 

 

Le directeur de la communication d’Erdogan a enfoncé le clou :

Fahrettin Altun @fahrettinaltun – 14h17 utc – 8 janvier 2019

Le conseiller américain à la sécurité nationale @AmbJohnBolton s’est entretenu aujourd’hui avec son homologue turc @ikalin1 au complexe présidentiel d’Ankara.
J’espère qu’il a pu goûter à la célèbre hospitalité turque lors de sa visite.

 

 

Un éditorial du quotidien Daily Sabah, dans l’alignement d’Erdogan, a qualifié les idées de Bolton de coup bas contre Trump.

Avec cela, Bolton a été humilié et la solution du retrait américain de la Syrie est revenue à Trump.

Nous avons vu un schéma similaire dans les négociations américaines avec la Corée du Nord.

Trump a conclu un accord en quatre étapes avec Kim Jong Un.

Ensuite, le secrétaire d’État Pompeo a tenté de modifier l’accord et a demandé à la Corée du Nord de remplir l’étape quatre avant que les États-Unis ne réalisent les étapes un, deux et trois. Lorsqu’il s’est ensuite rendu en Corée du Nord, il a été ignoré par Kim Jong Un et n’a rencontré que du personnel de niveau inférieur.

Il a fallu l’intervention de Trump pour maintenir les discussions en vie.

 

Erdogan a également passé un accord avec Trump sur le retrait américain de la Syrie.

Bolton a essayé de modifier le contrat, d’ajouter des conditions et de prolonger le calendrier.

Lorsqu’il est arrivé à Ankara, Erdogan l’a ignoré, il l’a réprimandé.

Il faudra l’intervention de Trump pour remettre la question sur ses rails.

 

Si Trump ne bouge pas, Erdogan cherchera probablement une escalade militaire.

Son armée va utiliser l’artillerie contre telle ou telle position kurde près de la frontière turque.

Il peut même envahir quelques villes. Pas nécessairement pour les tenir, mais pour augmenter la pression sur la force d’occupation américaine.

 

La Turquie avait initialement prévu de prendre Manbij sur la rive occidentale de l’Euphrate.

Mais Manbij est bloquée par les troupes syriennes, maintenant renforcées par des patrouilles de la police militaire russe.

Erdogan n’osera pas les attaquer.

 

Erdogan souhaite que les États-Unis quittent la Syrie et emportent avec eux les armes qu’ils ont remises au YPG pour lutter contre ISIS.

Il souhaite que le gouvernement syrien reprenne possession du nord-est de la Syrie et mette les Kurdes sous contrôle. Cela éliminerait le danger pour la Turquie.

 

Depuis que Trump a annoncé que les troupes américaines quitteraient bientôt la Syrie, la lutte contre le reste des forces de État islamique à proximité de la frontière irakienne s’est intensifiée.

La position territoriale de État islamique est maintenant réduite à deux ou trois villages.

Dimanche soir celui-ci a profité d’une autre période de mauvais temps durant laquelle l’armée de l’air américaine n’a pas pu fournir de soutien aérien à la force par procuration, dirigée par les Kurdes, qui combat ISIS.

 

Une contre-attaque de État islamique s’ensuivit et tua 25 des combattants soutenus par les États-Unis.

 

C’était probablement la dernière bataille importante pour ISIS.

État islamique ne compte plus que quelques centaines de combattants qui n’ont aucun moyen de s’échapper. Ils seront réduits en miettes.


Dans le gouvernorat d’Idleb, al-Qaïda, alias Hayat Tahrir al Sham, continue de consolider son emprise.
 
Il a lancé plusieurs ultimatums à Ahrar al-Sham et à d’autres groupes de « rebelles modérés » qui occupent encore une partie de la région.
Quand il aura fini d’éliminer ses concurrents, il va probablement bombarder la ville d’Alep et attaquer les lignes du gouvernement syrien.
Cela va relancer la guerre à Idleb.
 

La dernière fois que le gouvernement syrien avait prévu de nettoyer Idleb des djihadistes, les États-Unis sont intervenus et ont menacé d’attaquer l’armée syrienne.

La Russie a forgé l’accord Astana en vertu duquel la Turquie a accepté d’éliminer al-Qaïda.

 Elle n’a pas tenu sa promesse.

L’armée syrienne est donc libre de résoudre le problème.

Mais que fera la Maison Blanche ? Est-ce que Bolton – s’il est encore au Conseil de sécurité US à ce moment-là – va insister pour que al-Qaïda soit défendue ?

Trump acceptera-t-il cela ?

 

 

Par Moon of Alabama

Source et Traduit par jj, relu par wayan pour le Saker Francophone

 


SYRIE: LES TROUPES AMÉRICAINES PARTIRONS ? PARTIRONS PAS ???

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Le NYT déplore un désengagement des États-Unis qui n’existe pas


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama– Le 12 janvier 2019

Sur sa page d’accueil, le New York Times livre une “analyse de l’actualité” complètement dérangée sur la possible fin de l’occupation illégale de la Syrie orientale par l’armée américaine sous le titre“Alors que les États-Unis quittent la Syrie, le Moyen-Orient fait face à l’ère post-américaine” :

 

Lorsque la Turquie, l’Iran et la Russie se rencontrent pour parler de la fin de la guerre en Syrie, ils le font sans les États-Unis.

Les pourparlers de paix visant à résoudre le conflit israélo-palestinien sont gelés depuis des années, mais le plan tant attendu de Trump pour sortir de l’impasse reste à venir.

Et maintenant, malgré des messages contradictoires sur la manière et le moment où cela se produira, les États-Unis sont sur le point de se retirer de la Syrie.

Le retrait,qui, selon l’armée, a commencé par le départ des équipements vendredi, n’est que la dernière étape d’un désengagement américain plus large du Moyen-Orient qui pourrait avoir des effets durables sur l’une des régions les plus instables du monde.

 

Les États-Unis ne sont pas “désengagés” du Moyen-Orient, et ne voudront probablement pas le faire. 

 

Leur armée compte environ 53 000 soldats postés sur 27 bases dans 12 pays du Moyen-Orient (sans compter ceux en Syrie).

Nombre estimé de soldats américains stationnés au Moyen-Orient en 2017 Agrandir

 

En plus des troupes, un grand nombre de membres du personnel civil les soutiennent ou les remplacent :

En juillet 2018, là encore, sans compter l’Afghanistan, 22 323 contractants du Pentagone travaillaient dans la zone d’opérations du CENTCOM au Moyen-Orient, dont 9 762 citoyens américains, 12 020 ressortissants de pays tiers et 541 ressortissants des pays hôtes.

 

Cela représente une augmentation de 15% en un an du nombre de contractants du Pentagone utilisés dans la région.

Le déploiement de sous-traitants pour des missions qui, il y a 15 ou 20 ans, auraient été menées par des troupes américaines donne l’impression d’une plus petite empreinte militaire américaine dans la région.

 

Les États-Unis ont de grands intérêts économiques au Moyen-Orient.

Les ventes d’armes américaines dans la région s’élèvent à plus de 5 milliards de dollars par an.

Environ 17% des importations américaines de pétrole, soit 1,75 million de barils par jour, proviennent du Moyen-Orient.

 

Le contrôle des hydrocarbures trouvés au Moyen-Orient est la raison officielle pour laquelle les États-Unis s’imposent dans la région. Cela ne changera pas.

 

La couverture médiatique et les discussions sur la politique étrangère aux États-Unis sont plus focalisés sur le Moyen-Orient que sur toute autre partie de la planète :

La population totale des 15 pays du Moyen-Orient couverts par le présent document (414,3 millions d’habitants) représente un peu plus de 5% de la population totale de la planète (7,6 milliards).

Pourtant, dans les milieux politiques et médiatiques américains, la région fait l’objet de plus que 5% des discussions sur la politique étrangère des États-Unis.

En effet, en dehors de la Corée du Nord, de la Chine et de problèmes commerciaux spécifiques à un pays, un Américain qui regarde les informations du soir ou lit un média important peut imaginer que  l’ensemble de la politique étrangère des États-Unis est concentrée au Moyen-Orient.

 

Appeler le déménagement de quelque 2 à 5 000 soldats et de leurs sous-traitants civils en Syrie et dans de nouvelles bases en Irak, un “désengagement” de l’ensemble du Moyen-Orient est évidemment stupide.

L’administration Trump n’a pas abandonné la politique de “changement de régime” que la malheureuse administration Obama a menée contre la Syrie.

 

Cela n’a pas non plus arrêté la guerre au Yémen que l’administration Obama a aidé les Saoudiens à lancer.

 

En Syrie, l’administration Trump n’adapte l’ancienne politique qu’à l’évolution de la situation géopolitique.

Le petit engagement militaire dans l’est de la Syrie est inefficace pour son objectif de “changement de régime” et nuit à ses relations avec la Turquie.

Le NYT appelle le Moyen-Orient la “région la plus instable du monde”. C’est peut-être vrai. Mais le manque d’engagement des États-Unis n’est certainement pas la cause de cette volatilité.

 

En fait, c’est la présence américaine et l’ingérence de la part de son protectorat sioniste Israël qui est à l’origine des guerres sans fin, de la douleur et du chagrin :

Cela fait 45 ans que je m’active au Moyen-Orient avec les gouvernements et le monde des affaires, et je dois plonger loin dans mes souvenirs pour trouver des exemples dans lesquels nos efforts bien intentionnés, mais maladroits, n’ont pas nui à la région et aux personnes qui y vivent. L’USAID vient à l’esprit.

Je me souviens de la grande reconstruction du système d’égout et d’alimentation en eau d’Alexandrie, en Égypte.

C’était une très bonne chose.

D’autre part, pensez aux dommages sans fin causés par le soutien inconditionnel des États-Unis aux politiques agressives d’Israël et par leur réticence à conclure tout accord qui ne leur soit pas totalement favorable.

Pensez à la mort et à la destruction que nous avons causée en Irak.

 

L’analyse du NYT et ses citations à l’appui démontrent une nouvelle fois que les discussions, au jour le jour, au sujet de la politique étrangère dans les médias américains n’a pas grand-chose à voir avec la politique actuellement observable : 

la réalité de la présence de troupes et de bases américaines, avec de vraies relations économiques et engagements politiques.

 

Les peuples du Moyen-Orient aimeraient surtout connaître une “ère post-américaine”.

Malheureusement, il n’y a aucun signe de cela.

Le mouvement de quelque 5% des forces américaines de l’un des pays du Moyen-Orient vers un autre n’indique pas une nouvelle tendance géopolitique.

Pourquoi est-ce présenté comme tel ?

 

Par Moon of Alabama

 

Source et Traduit par jj, relu par wayan pour le Saker Francophone

 

GILETS JAUNES À MAYOTTE , COMME EN MÉTROPOLE .....

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À Mayotte, comme en métropole, les Gilets jaunes cible prioritaire…

Publié le 18 janvier 2019 -

 

Enfin ! Il est un domaine où Mayotte semble vraiment s’aligner sur la métropole…

Mais oui ! Nous y sommes !

Les Gilets jaunes à Mayotte sont réprimés tout comme en métropole !

 

Ceux qui suivent, tout comme votre serviteur, quotidiennement l’actualité de notre cent-unième département français, n’auront pas manqué de relever le fait suivant (information relevée le 8 janvier 2019 sur divers sites).

 

Laurent CHAILLOU, professeur d’anglais à Mayotte, est venu en cours les 6 et 7 décembre 2018 avec un gilet jaune.

On lit que le professeur en question, déjà sanctionné par son établissement, a été pour le moins rappelé à l’ordre, et ce dans les délais les plus brefs, par l’académie de Mayotte, en vertu des dispositions (prière de ne pas ironiser) de « l’article 11 de la charte sur la laïcité ».

Laurent CHAILLOU qui est administrateur d’un groupe « Facebook » local de soutien au mouvement social, se défend en arguant : « On nous parle de devoir de réserve.

Mais techniquement parlant, je n’ai rien dit ».

Comment ne pas rapprocher cette information de celle, toujours à propos de l’enseignement à Mayotte, parue le 12 novembre 2018 sous la rubrique Actualités Éducation « Manifestation à Sada contre un professeur de lycée ».

 

Des parents d‘élèves du lycée de Sada ont manifesté leur mécontentement. Selon Anli MADI du parti Rassemblement national de Mayotte : « la colère cible un professeur de lycée.

 

Ce dernier d’origine africaine, qui possède un diplôme d’avocat, a été recruté comme professeur de philosophie au lycée de Sada ».

 

Selon les élèves qui ont rapporté les faits à leurs parents, l’enseignant contractuel « insulterait sans cesse les Mahorais et conteste constamment l’appartenance de Mayotte à la France ».

 

Question préalable : a-t-il seulement été rappelé à l’ordre ?

Ou alors, est-ce à dire qu’il apparaît infiniment plus grave de manifester son soutien au mouvement des Gilets jaunes que d’œuvrer à la dislocation de notre pays et de traumatiser nos jeunes compatriotes du département le plus déshérité de France ?

En ce qui me concerne, j’estime qu’il appartient aux parlementaires français (à commencer par ceux de Mayotte) et à tous les patriotes français de suivre de très près ces deux affaires, et d’interroger qui de droit sur le sujet d’une bien étrange disparité de traitement de deux enseignants d’une même académie.

Colmar, le 15 janvier 2019

Jean-Michel WEISSGERBER

MACRON DÉCIDE QUE NOTRE ARMÉE RESTE EN SYRIE !

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Macron décide de rester en Syrie

Publié par wikistrike.com sur 19 Janvier 2019, 14:30pm

  #Politique internationale

Macron décide de rester en Syrie

Le président français Emmanuel Macron s’est de nouveau opposé jeudi à la décision américaine de se retirer de la Syrie, affirmant que les troupes françaises resteraient engagées au Moyen-Orient en 2019.

 

Le président français a annoncé que le groupe terroriste Daech n’était pas encore complètement vaincu en Syrie et que les troupes françaises resteraient dans le nord du pays.

 

Le président a prononcé jeudi 17 janvier un discours devant 1 600 civils et militaires réunis sur une base de l’armée de terre de Francazal, à Toulouse. 

 

« Le retrait annoncé de Syrie de notre allié américain ne doit pas nous faire dévier de notre objectif stratégique: éradiquer Daech en privant ce groupe terroriste de toute empreinte territoriale et en empêchant sa résurgence », a-t-il insisté.

 

La France a déployé 1 200 forces militaires en Syrie et en Irak, dans le cadre de la coalition anti-Daech formée en 2014 et conduite par les États-Unis.

« La bataille n’est pas finie », a déclaré Macron en réaction aux  spéculations sur la possibilité d’un retrait français de la Syrie.

 

« Nous devons examiner l’état de notre déploiement militaire dans le monde, mais (…) nous devons rester déterminés à contribuer au rétablissement de la stabilité [au Moyen-Orient] », a-t-il proféré.

 

Macron a regretté la décision prise à la hâte le 19 décembre dernier par l’administration Trump, la qualifiant d’erreur.

 

« Daech est entièrement vaincu en Syrie », avait déclaré le président américain ajoutant que les voisins de la Syrie devaient désormais poursuivre la lutte contre les résidus de Daech.

 

Les alliés occidentaux des États-Unis ont accueilli cette décision avec scepticisme.

La France a fait partie des premiers pays à l’avoir critiquée.

 

« Quelque 1 100 soldats français ont servi au Moyen-Orient », a affirmé le chef d’état-major français des armées, confirmant qu’environ 200 soldats français s’étaient associés aux Kurdes dans le nord de la Syrie.

 

Cet aveu intervient alors que la France tenait jusqu’ici, à maintenir en secret sa présence militaire en Syrie.

 

Paris a même constamment nié les informations selon lesquelles les forces françaises seraient tombées à plusieurs reprises dans le filet des soldats syriens.

Depuis que la France s’est impliquée militairement en Syrie, envoyant sur ordre US, des troupes dans le nord-est et l’est de ce pays, des militaires français se sont fait arrêter par les forces syriennes.

 

La première annonce de leur capture date de la fin de l’année 2012. Et pourtant, ni les sources syriennes ni les sources françaises n’ont abordé le sujet explicitement.

 

De plus, Damas n’a jamais diffusé d’images de captifs français emprisonnés sur son territoire.

En France, un black-out total est maintenu sur le sujet, les médias ne l’évoquant jamais et le plaçant sous l’étiquette « secret défense ».

 

Le pouvoir n’ose pas informer l’opinion publique du « sort des prisonniers de guerre », arrêtés dans le cadre d’une guerre menée à l’insu même des Français.

Cependant, il aura fallu le travail effectué par des journalistes syriens, qui sont parvenus à retrouver la trace de près de 300 militaires français retenus par le renseignement syrien.

La France maintient donc sa présence militaire en Syrie sans le feu vert de l’État syrien et se comporte comme une puissance d’occupation.

 

En septembre dernier, elle a participé, aux côtés de la Grande-Bretagne et d’Israël, à des frappes contre des cibles russes à Lattaquié, offensive qui s’est soldée par la destruction en plein vol d’un Il-20, bien que Paris ait refusé de le revendiquer.

 

Les États-Unis et leurs alliés bombardent depuis septembre 2014 ce qu’ils appellent les positions de Daech à l’intérieur de la Syrie sans autorisation du gouvernement de Damas ni mandat de l’ONU.

 

Il est à noter que cinq membres de l’armée américaine ont été tués dans une explosion survenue, mercredi 16 janvier, à Manbij, en Syrie.

 

Source:  http://www.wikistrike.com/2019/

 

 

source:https://www.presstv.com/DetailFr/2019/01/18/586095/La-France-maintient-sa-presence-militaire-en-Syrie

SYRIE: IDLEB LE DERNIER BASTION ISLAMIQUE ......

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Les islamistes contrôlent la province d’Idleb au nord-ouest de la Syrie

 

La province d’Idleb est la dernière province que l’armée syrienne n’ait pas reprise.

Elle avait été conquise par le Front al-Nosra il y a plusieurs années, puis a servi de réceptacle aux islamistes qui acceptaient de se rendre sur les différents fronts syriens.

C’est ainsi que plus de 50.000 hommes armés avec leurs familles se sont agglutinés dans cette zone de trois millions d’habitants, devenue un véritable chaudron islamiste.

 


Certains ont contesté cette stratégie russe consistant à négocier la fin plus rapide d’un combat en échange de la vie sauve, et surtout du transport sécurisé de plusieurs centaines d’islamistes à chaque fois.

Ils se demandaient comment résoudre le problème d’Idleb par la suite.

La question est, en effet, pertinente mais il faut reconnaître que cela a permis de purger la presque totalité du sol syrien des poches islamistes qui étaient multiples.

De plus, de nombreuses vies de soldats syriens ont ainsi été économisées.

La donne a changé après l’invasion, par la Turquie, du nord de la Syrie afin d’empêcher les Kurdes de se tailler un territoire autonome trop important, en plus de celui sous contrôle américain.

 

L’armée syrienne avait auparavant massé des troupes au sud d’Idleb et n’attendait plus que le feu vert russe, indispensable pour l’appui aérien, afin de lancer son offensive.

Mais les pays occidentaux, Américains en tête, avaient alors prévenu qu’ils interviendraient pour éviter une « catastrophe humanitaire » en cas d’offensive syrienne.

Grandeur d’âme touchante, surtout après que les Américains ont rasé Raqqa, capitale de Daech, faisant des milliers de morts civils.

Mais quand c’est le camp du bien qui bombarde, on appelle cela des « dégâts collatéraux »…

Erdoğan, peu désireux de voir l’armée syrienne reconquérir Idleb, a alors proposé à Poutine de prendre le contrôle de la zone avec ses 50.000 miliciens issus d’anciens groupes djihadistes passés sous contrôle turc.

De plus, il ferait reculer l’ensemble des groupes islamistes de dix kilomètres à l’intérieur de la zone, permettant de faire cesser les bombardements, notamment sur Alep.

L’installation de postes d’observation turcs et russes était, en même temps, décidée pour éviter toute déflagration imprévue.


Poutine avait accepté afin de supprimer tout prétexte aux Occidentaux pour intervenir.


Mais HTS (Hayat Tahrir al-Sham), le nouveau nom d’Al-Nosra, n’a jamais tenu compte de cet accord.

Pire : ses combattants viennent de déloger, sans trop de mal finalement, les hommes d’Ankara de leur zone.

De ce fait, HTS contrôle maintenant la quasi-totalité de la province, où la charia s’applique, bien sûr.

 

Cette situation, humiliante pour Erdoğan, qui a montré son incapacité à contenir les islamistes, ne saurait durer.

 

Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe, l’a confirmé en conférence de presse le 18 janvier : « Il est impossible de maintenir indéfiniment ce dernier foyer de terrorisme sur le territoire syrien. »

Les choses vont bientôt bouger à Idleb.

 

Par

Antoine de Lacoste

Source:  http://www.bvoltaire.fr/

VENEZUELA: LES LEÇONS D' UN ÉCHEC SOCIALISTE ........

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Venezuela : les leçons du dernier échec socialiste

Hugo Chavez by Walter Vargas(CC BY-SA 2.0) — Walter Vargas, CC-BY

Au Venezuela, près de 75 % de la population a perdu en moyenne au moins 8,7kg. Résultat d’un régime socialiste.

 

Par Mpiyakhe Dhlamini.1
Un article de Libre Afrique

La tragédie que vit le Venezuela confirme les échecs de la Chine communiste, de l’URSS, du Cambodge, du Zimbabwe, etc.

Le mélange détonant de dépenses publiques massives, de nationalisation des entreprises, de politique monétaire politisée et d’autres intrusions du gouvernement dans les affaires économiques, ne produisent rien d’autre que la misère qui sévit actuellement dans l’un des pays qui possède les plus grandes réserves prouvées de pétrole.

Certains refusent de reconnaître que la triste situation au Venezuela est due au virage idéologique du gouvernement dans ce pays.

D’autres pensent que les États-Unis et d’autres forces internationales œuvrent à saper le gouvernement.

 

C’est une manière de tenter de sauver désespérément les lambeaux du bolivarisme (révolution qui visait à construire une alliance pour le nationalisme et une économie dirigiste dans la région), sachant qu’un de ses objectifs était de débarrasser le Venezuela de cette influence, ce qui signifie qu’elle a échoué dans les deux cas.

Le gouvernement du Venezuela exerce une répression contre ses détracteurs internes par le biais d’arrestations et d’autres moyens.

Pourtant, certains considèrent que des Vénézuéliens affamés risquent leur vie à cause des Américains et refusent de regarder en face la dévastation de l’économie du pays par le chavisme (type de socialisme imposé au Venezuela par Hugo Chavez.)

 

Une politique du chaos

Les prix à la consommation ont augmenté de 800 % en 2016 et le gouvernement exerce un contrôle des changes depuis 2003.

Aucun des problèmes économiques du Venezuela ne peut être attribué à l’influence étrangère, puisque le gouvernement a pratiquement fait tout ce qu’il pouvait pour limiter les ingérences politiques et économiques dans les affaires du pays.

Plus cela a été fait, plus les Vénézuéliens se sont appauvris, plus le socialisme s’est enraciné, et plus l’État a pris le contrôle.

L’érosion des droits de propriété au Venezuela comprend à la fois la nationalisation et l’expropriation, des piliers essentiels de tout plan socialiste.

Comme on pouvait s’y attendre, cela a conduit les Vénézuéliens à faire face à des difficultés économiques auxquelles le gouvernement s’est efforcé de remédier par le biais de dépenses sociales, du contrôle des prix et d’autres interventions.

Dans la pratique, le contrôle des prix empêche les entreprises de s’adapter aux signaux de l’économie indiquant une demande approximative de biens et/ou de services, ce qui entraîne une mauvaise affectation des investissements et une éventuelle pénurie.

C’est ce qui s’est passé exactement au Venezuela.

 

Des populations dans la souffrance

Les fortes augmentations des dépenses sociales et des autres formes de dépenses publiques ont offert au gouvernement davantage de possibilités de justifier ses dépenses et la dette financée par les contribuables.

C’est ce qui ressort le plus dans le cas du Venezuela : l’armée a tiré parti de son rôle central dans la distribution des cadeaux du gouvernement.

En plus de fournir de la nourriture aux partisans du régime, elle en vend une partie sur le marché noir pendant que les Vénézuéliens meurent de faim.

C’est un problème qui n’est pas propre pas à la seule armée vénézuélienne : l’augmentation des dépenses de l’État signifie davantage de possibilités de corruption.

Tuer l’économie tout en engageant des dépenses gouvernementales inefficaces a rendu le pays très endetté, y compris les milliards prêtés par la Chine et la Russie après la rupture des liens entre le Venezuela et les États-Unis.

 

Selon l’enquête sur les conditions de vie au Venezuela (ENCOVI) : près de 75 % de la population a perdu en moyenne au moins 8,7 kg.

Cela signifie que si la plupart des pays dotés d’un marché relativement libre s’inquiètent des taux d’obésité parmi les citoyens, ceux-ci pouvant acheter toutes sortes d’aliments différents à des prix inférieurs, le Venezuela socialiste doit faire face au problème inverse.

Le chavisme qui était censé créer un paradis sud-américain a finalement entrainé la fuite de millions de Vénézuéliens vers les pays voisins.

Plus de 1,5 million de Vénézuéliens ont quitté le pays depuis l’arrivée au pouvoir de Chavez en 1999, sur une population de 32 millions d’habitants.

 

Des promesses chimériques

Le Venezuela est le dernier pays à apprendre à la dure les lois de l’économie. Ce n’était pourtant pas nécessaire d’en passer par là.

Nous avons déjà suffisamment d’exemples pour savoir ce qui fonctionne (les marchés libres) et ce qui ne fonctionne pas (le contrôle de l’État).

Le socialisme doit être la seule idéologie dont les adhérents, dès qu’ils se voient attribuer le pouvoir, perdent soudain la capacité d’appliquer ce qu’ils avaient précédemment promis avec autorité.

Cela signifie-t-il que la seule conclusion à laquelle nous pouvons aboutir est que le socialisme est une farce utopique qui s’oppose directement à la nature humaine ?

Il semble bien que oui. Si l’on se réfère aux nombreux exemples à travers l’Histoire et le présent, le socialisme ne fonctionne tout simplement sous aucune des écoles de pensée économique.

Une économie contrôlée par l’État ne peut pas fixer les prix sans conduire soit au gaspillage soit au manque du bien ou du service en question.

Seul un marché libre peut faire émerger les véritables besoins d’une population.

 

Malheureusement pour le peuple vénézuélien, son gouvernement l’a conduit à sa situation actuelle, et c’était complètement prévisible.

Sur le web

Cet article a été publié une première fois en octobre 2018

 
  1. Mpiyakhe Dhlamini est analyste pour The Free Market Foundation. ↩

ESPAGNE: IMMIGRATION DJIHAD ET TERRORISME ....

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  • La police a établi que les djihadistes ont commis au moins 369 cambriolages et vols qualifiés à Barcelone et aux alentours. Outre le vol, les membres de la cellule se financent par le trafic de drogue et le trafic de faux papiers.

  • « Sans aucun doute, la région autonome de Catalogne est devenue une base pour les opérations terroristes. Les autorités espagnoles nous disent que ces communautés atomisées d'immigrés sont sujettes à la radicalisation et représentent une menace, mais elles ont très peu de renseignements et manquent de capacité de pénétration de ces groupes. » - Câble diplomatique américain, 2 octobre 2007.

  • « Les centres salafistes détectés en Catalogne s'opposent à toute lecture autre que littérale du Coran... ils exigent des fidèles qu'ils se « purifient » de toute influence étrangère ...

  • L'ingérence religieuse va jusqu'à interdire aux filles de fréquenter les écoles mixtes ce qui est en rupture profonde avec les valeurs de liberté individuelle garanties par les lois en Europe. » - Fuite d'un rapport des services de renseignement dans le journal catalan La Vanguardia.

 

La police de la région de Catalogne en Espagne a procédé à l'arrestation de 18 membres d'une cellule djihadiste qui préparait un attentat à Barcelone, attirant de nouveau l'attention sur le problème persistant de l'islam radical en Catalogne.

 

Photo : la police et les médecins s'affairent auprès des blessés et survivants d'un attentat terroriste perpétré par Younes Abouyaaqoub à Barcelone le 17 août 2017. Abouyaaqoub a assassiné 15 personnes et en a blessé 130 autres. (Photo de Nicolas Carvalho Ochoa / Getty Images)

 

La police de Catalogne, région située au nord-est de l'Espagne, a arrêté 18 membres d'une cellule djihadiste qui préparaient un attentat à Barcelone. Tous ont été relâchés sauf trois.

Les arrestations attirent une nouvelles fois l'attention sur le problème persistant de l'islam radical en Catalogne, une région qui abrite une population musulmane, parmi les plus importantes d'Europe.

La cellule - composée d'individus en provenance d'Algérie, d'Égypte, d'Iraq, du Liban, de Libye et du Maroc - a été démantelée le 15 janvier par le raid d'une centaines de policiers sur cinq appartements de Barcelone et Igualada, en Catalogne.

Les arrestations ont été l'aboutissement de l' "Opération Alexandra", une enquête antiterroriste lancée en mai 2017 sur information indiquant que les djihadistes locaux préparaient un attentat.

La police catalane, les Mossos d'Esquadra (agents d'escadron), a déclaré que la cellule était composée de cinq chefs de file engagés dans un « processus de radicalisation avancé dans le but de monter des attaques ». La cellule adhérait aux « principes doctrinaux » de l'État islamique et consommait « d'importantes quantités » de propagande djihadiste.

Le journal El Mundo arapporté que la cellule était divisée en deux : une douzaine de membres spécialisés dans le cambriolage et le vol avait pour fonction de financer un second groupe, les cinq chefs de file occupés à monter des attentats .

La police a attribué aux djihadistes la responsabilité d'au moins 369 cambriolages et vols qualifiés à Barcelone et aux alentours. Outre le vol, les membres de la cellule se finançaient par le trafic de drogue et le trafic de faux papiers.

Selon El Mundo, les djihadistes étaient aussi spécialisés dans le vol de passeports et autres documents d'identité des touristes de Barcelone, la deuxième ville d'Espagne et l'une des destinations touristiques parmi les plus populaires en Europe. Les papiers volés étaient confiés à des réseaux de contrefaçon clandestins, puis revenaient entre les mains des djihadistes pour leur permettre de voyager dans toute l'Europe.

Le 18 janvier, la Audiencia Nacional (tribunal national), une haute juridiction spécialisée dans les infractions liées au terrorisme, a révélé qu'un citoyen espagnol d'origine libyenne, surnommé "Rabeh", emprisonné à Brians I, une prison catalane, pour des crimes liés au terrorisme, était en contact avec la cellule dans l'intention de commettre une attaque dès sa libération.

Soixante-douze heures après leur arrestation, trois des 18 djihadistes seulement sont demeurés en détention. Les médias catalans, citant des sources policières, ont rapporté que, malgré la radicalisation des 18 membres de la cellule, les 13 membres dédiés au vol et à la falsification de documents ont été relâchés sans avoir comparu devant un tribunal, car il n'a pas été possible de prouver au-delà de tout doute raisonnable qu'ils avaient l'intention de participer à un attentat.

Ils sont sans doute retournés à leurs pratiques illicites de vol à la tire, de trafic de drogue et de fraude documentaire. Deux autres ont été libérésà condition qu'ils promettent de ne pas quitter l'Espagne.

 

Barcelone est en alerte depuis août 2017, date à laquelle Younes Abouyaaqoub, âgé de 22 ans, membre d'une cellule catalane de onze djihadistes, a lancé une fourgonnette contre les piétons des Ramblas, la principale artère touristique de la ville. Il a tué 15 personnes et en a blessé 130 autres.

Quelques heures plus tard, cinq membres de la même cellule ont tenté d'écraser d'autres piétons dans la ville voisine de Cambrils sur la côte. Au cours de cette attaque, une femme espagnole a été tuée et plusieurs autres personnes blessées.

Le 23 décembre 2018, le département d'État américain a informé les autorités espagnoles d'un risque élevé d'attaque djihadiste à Barcelone pendant les vacances de Noël et du nouvel an. Les Etats Unis ont lancé une alerte de sécurité pour recommander aux citoyens américains « de se tenir sur leurs gardes là où circulent des véhicules, notamment les bus, dans la zone de Las Ramblas à Barcelone ...

Les terroristes peuvent attaquer sans avertissement ou presque, en ciblant les lieux touristiques, les centres de transport et autres zones. »

 

La police catalane a déclaré par la suite qu'elle était à la recherche d'un chauffeur de bus marocain âgé de 30 ans, Brahim Lmidi, suspecté de se rendre à Barcelone pour y « écraser » des personnes avec un « bus ou un engin de similaire ». Lmidi, qui reste introuvable, serait liéà une mosquée salafiste à Vilanova i la Geltru, une station balnéaire au sud de Barcelone.

  • Le 22 décembre, un djihadiste marocain âgé de 33 ans, uniquement connu par ses initiales MEM, a été arrêtéà Mataró (Barcelone), en raison de son appartenance présumée à l'État islamique. Le détenu avait quitté le Maroc en mai 2014 pour rejoindre l'État islamique en Syrie. La police a déclaré qu'après son départ de Syrie, il est entré en Espagne en juin 2018 via la Turquie, l'Allemagne et l'Ukraine et quelques autres pays encore. Ledit MEM a circulé en Europe sans aucun papier, suivant la pratique habituelle de la destruction des passeports et des cartes d'identité afin d'éviter toute identification par les forces de sécurité. Il vivait comme un squatter à Barcelone pour éviter d'être détecté.

  • Le 18 décembre, Khalid Makran, un djihadiste néerlandais de 29 ans, a été arrêtéà une station-service de l'autoroute A7 près de Tarragone, au sud de Barcelone. La police le recherchait parce que Makran avait, à Vilaseca, couvert de propagande djihadiste les murs de sa chambre d'hôtel.

  • Le 20 août, Abdelouahab Taib, un Algérien de 29 ans résidant en Espagne, a été abattu par la police de Cornellà de Llobregat (Barcelone). Taib était rentré dans un commissariat en brandissant un couteau aux cris de "Allahou Akbar ! »

  • Le 1er août, deux djihadistes marocains établis à Mataró (Barcelone) ont été arrêtés comme recruteurs de l'État islamique. La police a déclaré qu'un des hommes, Mostafa Bechri Boulben, âgé de 46 ans, utilisait jusqu'à 10 téléphones portables pour communiquer avec des combattants en Irak et en Syrie.

  • Le 8 juin, la police espagnole a demandé l'expulsion de Mohamed Attaouil, président du Centre culturel islamique Imam Malik à Salt (Gérone), en raison du « risque important et concret» que sa présence en Espagne représentait pour la sécurité publique . Attaouil, « leader du mouvement salafiste » local est considéré comme « une référence » par la communauté musulmane catalane.

  • Le 11 mai, Tarik Aazane et Rachid el Founti, deux djihadistes marocains établis l'un à Roda de Ter et l'autre à Torello (Catalogne), ont été condamnésà huit ans de prison pour crime d'endoctrinement terroriste. La cour nationale (Audiencia Nacional) avait à juger la diffusion de plus de 600 vidéos, commentaires et images sur des réseaux sociaux afin de promouvoir l'État islamique.

  • Les djihadistes ont également endoctriné deux femmes espagnoles. L'une a déclaré qu'elle était « prête à mourir pour Allah ».

  • L'autre, une ancienne skinhead néo-nazie, « marquait sa radicalisation en portant des vêtements en relation avec la culture musulmane ». La police a déclaré que sa conversion « à l'islam avait été d'autant plus facile qu'elle était animée d'un fort sentiment anti-juif ».

  • Le 10 avril, dix membres d'une cellule djihadiste de l'État islamique ont été condamnésà des peines de prison combinées de près de 100 ans pour un complot visant à faire exploser des monuments et à décapiter des infidèles à Barcelone.

  • La cellule, composée de cinq Marocains, de quatre Espagnols et d'un Brésilien, était une scission du groupe djihadiste qui a tué 16 personnes à Barcelone et à Cambrils en août 2017.

    Cette cellule djihadiste - appelée « Fraternité islamique, groupe de prédication du djihad » - a été créée dans une mosquée de Terrassa, une ville située à 30 km de Barcelone, dans le but de créer un califat islamique mondial.

    Les procureurs ont déclaré que « la cellule avait pour seul objectif de réaliser et de servir les objectifs de l'État islamique et de perpétrer autant d'attaques qu'il était possible contre des institutions comme la police, les banques ou les intérêts juifs ».

    Les chefs de la cellule - Antonio Sáez Martínez (un Espagnol converti à l'islam et surnommé "Ali le coiffeur"), Lahcen Zamzami et Rida Hazem, tous deux de nationalité marocaine -, croyaient atteindre le paradis « en attaquant des institutions et des associations symboles. de la culture occidentale. »

La Catalogne indépendantiste compte 7,5 millions d'habitants, dont environ 520 000 musulmans (7% de la population catalane). La population musulmane de Catalogne est proportionnellement plus élevée que la population musulmane d'Autriche (6,9%), de Grande-Bretagne (6,3%), d'Allemagne (6,1%), d'Italie (4,8%) et de Suisse ( 6,1%), selon les estimations du Pew Research Center.

 

Selon les statistiques officielles, certaines municipalités catalanes - Castelló d'Empúries (48%), Sel (40,5%) et Sant Pere Pescador (39%) – sont composées pour moitié d'immigrants musulmans, originaires du Maroc pour la plupart.

 

Une dépêche diplomatique américaine de cinq pages, datée du 2 octobre 2007, a décrit le lien entre immigration de masse et montée de l'islam radical en Catalogne ainsi :

« Une immigration importante - à la fois légale et illégale - en provenance d'Afrique du Nord (Maroc, Tunisie et Algérie) et d'Asie du Sud-Est (Pakistan et Bangladesh) a fait de la Catalogne un pôle d'attraction pour les recruteurs terroristes. ...

La police nationale espagnole estime que 60 000 Pakistanais environ vivent à Barcelone et dans les environs ; ce sont majoritairement des hommes, célibataires, dépourvus de papiers. Ceux originaires d'Afrique du Nord sont encore plus nombreux...

Ils vivent à la périphérie de la société espagnole, ne parlent pas la langue, sont généralement au chômage et disposent de très peu d'endroits pour pratiquer leur religion avec dignité ...

Chacune de ces circonstances offre un terrain fertile au recrutement terroriste ; prises toutes ensemble, ces circonstances représentent une menace...

« Il ne fait aucun doute que la région autonome de Catalogne est aujourd'hui une plaque tournante pour les activités terroristes. Les autorités espagnoles craignent la menace que représente ces communautés d'immigrés atomisées sujettes au radicalisme, mais elles ont très peu de renseignement et leur capacité de pénétration de ces groupes est faible. »

 

Dans son livre Djihadisme : La menace de l'islam radical en Catalogne, l'analyste du terrorisme catalan, Jofre Montoto, a estimé qu'au moins 10% des musulmans de Catalogne sont « des djihadistes inconditionnels ».

 

Les problèmes de la Catalogne avec l'islam radical sont pour la plupart des problèmes auto-infligés. Pour promouvoir le nationalisme catalan et la langue catalane, les partis indépendantistes favorisent depuis des décennies l'immigration des pays musulmans arabophones. Ils sont convaincus que ces immigrants (contrairement à ceux d'Amérique latine) parleront la langue catalane plutôt que l'espagnol.

 

Un rapport des services de renseignement qui a fuité en direction du journal catalan La Vanguardia arévélé que la Catalogne concentre sur son territoire la moitié des 98 mosquées salafistes d'Espagne.

 

Le rapport précise aussi que les municipalités catalanes de Reus et Torredembarra (Tarragone), Vilanova i la Geltrú (Barcelone) et Salt (Gérone) sont des centres salafistes, une idéologie fondamentaliste qui appelle ouvertement à remplacer la démocratie occidentale par un gouvernement islamique basé sur la charia.

 

Le rapport dit :

« La doctrine salafiste appelle à un retour aux origines de l'islam et ses messages répétitifs prônent le contraire d'une intégration culturelle harmonieuse dans le respect de l'égalité des droits entre hommes et femmes ....

« Les centres religieux salafistes détectés en Catalogne s'opposent à toute lecture édulcorée du Coran... et demandent aux croyants musulmans de se « purifier » de toute influence étrangère.

« Cette ingérence religieuse oblige les femmes à s'habiller de manière plus conservatrice et interdit aux adolescentes de fréquenter des écoles mixtes. Cette démarche est en rupture profonde avec les valeurs de liberté individuelle garanties par les lois de Europe. Pour les hommes comme pour les femmes, l'idéologie salafiste pousse à la radicalisation ce qui pose à terme, un problème de coexistence. »

 

 

Pierre Conesa, ancien haut responsable du ministère français de la Défense et auteur d'une demi-douzaine d'ouvrages sur l'islam radical, affirme que la Catalogne et le salafisme sont désormais indissociables :

« Barcelone est une ville qui abrite depuis longtemps une forme de radicalisation, qui a englobé pendant un temps les Frères musulmans, le Tabligh [un courant qui prône une pratique rigoriste et littéraliste de l'Islam, NDLR], et puis les salafistes",

« Il y a une espèce d'émulsion radicale en Catalogne, et si Londres avait pendant longtemps été le lieu du Londonistan [surnom des réseaux islamistes prospères à Londres dans les années 90, NDLR] Barcelone, elle, est une ville salafiste, où des noyaux se sont constitués avec le temps à l'image de Molenbeek en Belgique, ou encore Trappes en France ».

 

Source et Publication:  https://fr.gatestoneinstitute.org/13624/espagne

Soeren Kern est Senior Fellow au Gatestone Institute de New York.

LA TURQUIE ET LES RAPPORTS ANTI-CHRÉTIENS .......

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  • Le pasteur américain Andrew Brunson et l'évangéliste canado-américain David Byle sont les figures de proue de l'aversion de la Turquie pour le christianisme.

  • Selon Claire Evans, responsable régionale d'International Christian Concern, « le gouvernement affiche sa claire intention de vider la Turquie de ses chrétiens, même si la constitution en dispose autrement ».

  • Aujourd'hui, sur une population turque d'environ 80 millions d'habitants, un petit 0,2% est chrétien. Le génocide chrétien de 1913-1923 en Turquie ottomane et le pogrom anti-grec de 1955 à Istanbul sont les deux grands événements qui ont conduit à la destruction de l'ancienne communauté chrétienne.

  • Pourtant, encore aujourd'hui, les missionnaires et les chrétiens continuent d'être persécutés.

  • « En Turquie, l'identité nationale se résume à l'identité religieuse. Ce n'est pas tant l'origine ethnique, ou la langue qui fait d'un Turc un Turc, c'est son identité musulmane ...

  • La grande majorité des Turcs pensent qu'il n'y a rien dans leur histoire dont ils ont à rougir. Ils ne se sentent pas proches de l'Europe ni du Moyen-Orient. Fondamentalement, ils se sentent d'abord proches d'eux-mêmes ...

  • A la question « le monde serait-il meilleur si tout le monde devenait Turc ? », le taux de réponses positives a été impressionnant. Aucune distance critique de quelque nature que ce soit. » - Professeur Ali Çarkoğlu de l'université de Koç, auteur d'une enquête sur le nationalisme menée en association avec le Professeur Ersin Kalaycıoğlu de l'université de Sabancı.

 

Mgr Luigi Padovese, vicaire apostolique d'Anatolie, en Turquie, a été égorgé en 2010 par son chauffeur aux cris de "Allahu Akbar". (Source de l'image : Raimond Spekking / CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons)

 

Au lendemain de la libération du pasteur américain Andrew Brunson, un évangéliste américano-canadien, David Byle, installé en Turquie depuis près de vingt ans, a été emprisonné.

Les autorités lui ont donné deux semaines pour quitter le pays, sans son épouse et ses trois enfants. David Byle, avait déjà eu à souffrir de divers interrogatoires et détentions sans parler des trois tentatives d'expulsion. À chaque fois, des décisions de justice lui ont évité d'être raccompagné aux frontières.

Cette fois, cependant, le bannissement a été effectif et il a dû quitter le pays après deux jours de détention.

Le 20 novembre, David Byle a tenté de retourner en Turquie pour voir sa famille, mais il a été bloqué à la frontière. Selon Claire Evans, responsable régionale d'International Christian Concern:

« Le gouvernement affiche sa claire intention de vider la Turquie de ses chrétiens, même si la constitution en dispose autrement. Ce n'est pas un hasard si processus a été engagé au lendemain de la sortie de prison de Brunson, les autorités prenant le parti d'ignorer une ordonnance du tribunal. Nous devons garder la famille Byle dans nos prières en cette période de séparation difficile ».

 

Brunson et Byle sont les figures de proue des nombreux chrétiens victimes de l'aversion de la Turquie pour le christianisme.

Le rapport annuel sur les violations des droits de l'homme que publie l'Association des églises protestantes de Turquie depuis 2009, recense l'ensemble des discriminations dont sont victimes les protestants en Turquie, y compris les attaques verbales et physiques.

Le gouvernement turc ne reconnaît aucun « droit légal » à l'existence d'une communauté protestante et dénie son droit à établir et maintenir librement des lieux de culte.

Les protestants de Turquie n'ont pas le droit d'ouvrir des écoles ni de former leurs pasteurs, ce qui les oblige à compter sur le soutien de cadres religieux venus de l'étranger.

Bien entendu, nombre de ces pasteurs et croyants ont été bloqués à leur arrivée en Turquie ; ils se sont vu refuser un permis de résidence ou ont été expulsés.

Bien que le missionnariat n'ait rien d'illégal au regard du code pénal turc, les pasteurs étrangers et les Turcs convertis au christianisme sont traités comme des parias par les autorités mais aussi une grande partie de la population.

Ce qui n'a rien d'étonnant après des années de « rapports » antichrétiens produits par ces institutions de l'État qui façonnent la politique gouvernementale.

 

Ainsi :

  • En 2001, sur la base d'un rapport de l'Organisation nationale du renseignement (MIT), le Conseil de sécurité nationale (MGK) a déclaré que l'activité des missionnaires chrétiens constituait une « menace pour la sécurité » turque et que « les précautions nécessaires devraient être prises contre [leurs] activités de division et de destruction. »
  • En 2004, la chambre de commerce d'Ankara (ATO) a publié un rapport indiquant que « les activités missionnaires provoquaient des aspirations séparatistes ethniques et religieuses et attentaient à la structure unitaire de l'État ».
  • En 2005, le ministre d'Etat, Mehmet Aydın, a déclaré : « Nous pensons que les activités missionnaires [chrétiennes] visent à détruire l'unité historique, religieuse, nationale et culturelle (...). Nous avons affaire à un mouvement extrêmement planifié et doté d'objectifs politiques. »
  • En 2006, un rapport des Forces armées turques (TSK) a qualifié les missionnaires chrétiens de « menace » et a réclamé une législation pour les empêcher de nuire. La même année, Ali Bardakoğlu, président de la Diyanet (la Direction des affaires religieuses financée par le gouvernement), a déclaréà la télévision qu'il était « du devoir de la Diyanet de mettre en garde la population contre les missionnaires et autres mouvements qui menacent la société ».
  • En 2007, Niyazi Güney, haut fonctionnaire du ministère de la Justice, a déclaré que « les missionnaires sont plus dangereux que les organisations terroristes ».

 

 

Ces dénonciations publiques de missionnaires chrétiens ont eu des conséquences concrètes et dévastatrices.

Ainsi, en 2006, un pasteur protestant du nom de Kamil Kıroğlu, un musulman converti au christianisme, a été battu jusqu'à perdre connaissance par cinq hommes. L'un d'entre eux a crié : « Renie Jésus ou je vais te tuer », et un autre a crié : « On ne veut pas de chrétiens dans ce pays ! »

 

Également en 2006, le père Andrea Santoro, un prêtre catholique âgé de 61 ans, a été assassiné alors qu'il priait à l'église Santa Maria de Trébizonde. Cinq mois plus tard, le père Pierre François René Brunissen, 74 ans, a été poignardé et blesséà Samsun. L'agresseur a déclaré qu'il entendait ainsi protester contre « les activités missionnaires » du prêtre.

 

En avril 2007, trois chrétiens ont été torturés à mortà l'occasion d'un massacre organisé contre la maison d'édition biblique Zirve. En novembre de la même année, un prêtre assyrien, Edip Daniel Savcı, a été enlevé. Un mois plus tard, un prêtre catholique, Adriano Franchini, a été poignardé et blessé au milieu d'une messe dominicale. Le prêtre avait été « accusé d'activités missionnaires » par certains sites Internet.

 

En juin 2010, Mgr Luigi Padovese, vicaire apostolique d'Anatolie, a été égorgé par son chauffeur aux cris de "Allahu Akbar" ("Allah est le plus grand"). A son procès, le meurtrier a qualifié l'évêque de « faux messie », puis, à deux reprises dans la salle d'audience, il a récité à haute voix l'adhan (appel à la prière islamique).

 

 

Malgré une présence minuscule et en voie d'extinction, le christianisme a une longue histoire en Asie mineure (une région qui recouvre une partie de la Turquie contemporaine) et de nombreux apôtres et saints, parmi lesquels Paul, Luc, Éphrem, Polycarpe, Timothée, Nicolas et Ignace, y ont vu le jour. Cette région a aussi été le théâtre de nombreux événements de la Bible.

Les peuples autochtones du pays - Arméniens, Assyriens et Grecs - ont été parmi les premièrs à embrasser la foi chrétienne.

Les sept premiers Conseils œcuméniques se sont également tenus dans cette partie de l'Asie mineure qui est aujourd'hui la Turquie.

C'est à Antioche (Antakya) que les disciples de Jésus ont été appelés « chrétiens » pour la première fois et que Saint-Pierre a fondé l'une des premières églises. Edessa (Urfa au sud-est de la Turquie) a été l'un des premiers centres de l'église orthodoxe assyrienne (syriaque).

 

L'ancienne ville grecque de Byzance (alias Constantinople - l'actuelle Istanbul) était une plaque tournante du christianisme et Sainte-Sophie , construite au 6ème siècle, était la plus grande église du monde - jusqu'à ce que les Turcs ottomans envahissent la ville en 1453 et transforment l'église en mosquée.

Depuis lors, les chrétiens de la région vivent sous domination musulmane.

 

Aujourd'hui, sur près de 80 millions d'habitants, la Turquie ne compte que 0,2% de chrétiens. Le génocide chrétien de 1913-1923 en Turquie ottomane et le pogrom anti-grec de 1955 à Istanbul ont été les deux tragédies qui ont conduit à la destruction de l'ancienne communauté chrétienne.

 

Pourtant, encore aujourd'hui - même après l'adhésion de la Turquie au Conseil de l'Europe en 1949 et à l'OTAN en 1952 - les missionnaires et les chrétiens continuent d'être opprimés en Turquie.

 

 

Deux raisons à cela. La première tient à la vision que l'Islam a des kafirs ("infidèles"). Le Dr Bill Warner, directeur du Centre pour l'étude de l'islam politique (CSPI), explique que :

« la doctrine coranique sur les kafirs dit qu'ils demeurent haïssables et sont les amis de Satan. Les kafirs peuvent être volés, tués, torturés, violés, ridiculisés, maudits, condamnés et pourchassés. »

 

 

Warner rappelle par quel processus la civilisation grecque chrétienne en Anatolie a été détruite :

« Le processus d'annihilation a pris des siècles. Certaines personnes pensent qu'avec l'invasion de l'islam, les Kafirs ont eu le choix entre se convertir ou mourir. Mais c'est faux.

La charia a été mise en place et les dhimmis chrétiens ont continué à « bénéficier » d'un statut protégé. En tant que dhimmis, ils payaient de lourdes taxes, ne pouvaient se produire en tant que témoins devant un tribunal, ni occuper une position d'autorité sur un musulman tandis que l'ensemble des règles sociales contribuait à les humilier.

 

Un dhimmi devait céder le passage à un musulman, lui offrir son siège si le musulman était debout, rendre compte à un musulman et était interdit de port d'arme. Dans toutes les affaires de la société, le dhimmi occupait le second rang derrière le musulman.

 

Au fil des siècles, la détérioration des conditions de vie, l'absence de droits et l'impôt ont incité le dhimmi à la conversion. C'est la charia qui a détruit les dhimmis. »

 

Des siècles plus tard – et alors que la constitution turque ne repose pas sur la charia - les Turcs pensent et se comportent toujours en musulmans.

Le professeur Ali Çarkoğlu de l'Université Koç, auteur d'une enquête sur le nationalisme, en association avec le professeur Ersin Kalaycıoğlu de l'Université Sabancı, déclare :

« Contrairement aux autres pays, l'identité religieuse est au fondement de l'identité nationale turque.

Ce n'est pas son origine ethnique ou sa langue qui fait d'un Turc un Turc, c'est son identité musulmane ... L'immense majorité des citoyens turcs pensent qu'il n'y a rien dans leur histoire dont ils aient à rougir ; [ils] ne se sentent pas proches de l'Europe ou du Moyen-Orient ; ils se sentent fondamentalement et seulement proches d'eux-mêmes. L'appartenance à un espace plus large est étrangère à l'esprit turc.

Les Turcs sont des Turcs.

Notre enquête a fait apparaitre un fait saillant : à la question « et si tout le monde était Turc, le monde serait-il meilleur ? », les Turcs ont répondu massivement oui. Sans une once d'autocritique. »

 

La persécution des chrétiens de Turquie repose également sur la crainte généralisée - à la limite de la paranoïa - du prosélytisme comme tentative de récupération des terres que les chrétiens possédaient avant la conquête ottomane.

 

Un rapport publié en 2001 par la National Intelligence Organisation (MIT), affirme ainsi que « les missionnaires font référence à Pontos [un ancien territoire grec] de la mer Noire, au Yazidisme, à l'église chaldéenne, aux Kurdes chrétiens du sud-est de la Turquie, aux Arméniens de l'est de la Turquie et aux anciennes terres chrétiennes de la région égéenne et d'Istanbul pour impressionner les gens et les rallier au christianisme. »

Un autre rapport de l'armée turque publié en 2004 affirme que 10% de la population turque sera chrétienne d'ici 2020.

Ironie du sort, avant le génocide chrétien de 1913-1923, la Turquie était peuplée d'environ 14 millions de personnes dont un tiers (4,5 millions) était chrétien.

 

Le génocide a largement vidé l'empire ottoman et la Turquie actuelle de sa population chrétienne, créant ainsi un pays presque entièrement musulman.

Malgré ces événements criminels, aujourd'hui encore, les Turcs chrétiens demeurent une cible. De nombreuses personnalités - hommes politiques, universitaires, policiers et syndicats - diabolisent les missionnaires, les accusant de se livrer à des activités « séparatistes », « menaçantes », « agressives », « destructrices » et « terroristes ».

Tout se passe comme si les Turcs projetaient sur les chrétiens les actes commis par les djihadistes islamiques qui ont violemment envahi et pris le contrôle de terres qui ne leur appartenaient pas, transformé les non-musulmans en esclaves ou en sujets de seconde classe de leur empire – autant d'évènements que les Turcs revendiquent avec fierté et glorifient dans leur propre histoire.

 

Le site officiel des Forces armées turques, revendique fièrement l'émergence de la force militaire turque en « 209 avant JC, à l'époque du Grand Empire Hun, » une armée dont l'historien Joshua J.

 

Mark rapporte qu'elle « a semé la mort et la dévastation partout où elle est passée », notamment en Europe. L'armée turque, membre de l'OTAN, glorifie les Turcs qui ont « subjugué et dominé de nombreux peuples, nations et États sur une vaste étendue géographique allant de l'Asie à l'Europe et à l'Afrique ».

 

Dans ce contexte, et du point de vue de la Turquie, la persécution des pasteurs Brunson et Byle est parfaitement logique.

 

 

Source :    Uzay Bulut, journaliste turque et musulmane, est Distinguished Senior Fellow au Gatestone Institute. Elle est actuellement basée à Washington DC.

 

 


USA / VENEZUELA: PÉTROLE,CORRUPTION ET SANCTION ......

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Les sanctions sont des guerres contre les peuples


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama – Le 28 janvier 2019

 

 

Un ancien rapporteur de l’ONU a déclaré (pdf) que les nombreuses sanctions américaines contre le Venezuela sont dévastatrices et illégales :

 

M. De Zayas, ancien secrétaire du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDH) et expert en droit international, s’est entretenu avec The Independentà la suite de la présentation de son rapport sur le Venezuela au CDH en septembre.

 

Il a déclaré que depuis sa présentation, le rapport avait été ignoré par l’ONU et n’avait pas déclenché le débat public qu’il estimait mériter.

« Les sanctions tuent », a-t-il déclaré à The Independent, ajoutant qu’elles pesaient lourdement sur les couches les plus démunies de la société, provoquaient manifestement la mort par des pénuries de nourriture et de médicaments, conduisaient à des violations des droits humains et visaient à imposer un changement économique dans une « démocratie sœur ». 

 

Lors de sa mission d’enquête dans le pays à la fin de 2017, il a constaté que la dépendance excessive à l’égard du pétrole, la mauvaise gouvernance et la corruption avaient durement frappé l’économie vénézuélienne, mais que la « guerre économique » pratiquée par les États-Unis, l’Union européenne et le Canada était un facteur important de la crise. 

Les quatre facteurs – pétrole, mauvaise gouvernance, corruption et sanctions – ne sont pas sans lien l’un avec l’autre.

 

Le fait que le Venezuela possède les plus grandes réserves de pétrole au monde en fait une cible pour l’impérialisme américain.

Pas simplement pour « prendre leur pétrole » comme le souhaite Trump, mais pour des raisons géopolitiques.

 

Comme le dit Andrew Korybko :

En plus d’assurer un contrôle géopolitique total sur le bassin des Caraïbes et de faire face au socialisme de manière idéologique, les États-Unis veulent acquérir une influence prédominante sur le Venezuela afin de l’intégrer dans une structure parallèle à l’OPEP permettant de contester l’accord conjoint OPEP russo-saoudien publié fin 2016 en prévision de la formation d’un cartel des « Pays exportateurs de pétrole de l’Amérique du Nord et de l’Amérique du Sud » (NASAPEC).

Cette entité fonctionnerait comme une composante énergétique de « La forteresse Amérique » et aurait le potentiel d’exercer de fortes pressions à long terme sur le marché pétrolier international aux dépens de la Russie et de l’Arabie saoudite.

La dépendance excessive du Venezuela à l’égard de l’extraction d’une ressource a également contribué à la mauvaise gouvernance. Hugo Chavez est devenu président du Venezuela en 1998.

 Jusqu’en 2014, les prix du pétrole ont constamment augmenté.

Quand des prix toujours plus élevés garantissent un revenu décent, il y a peu de pression pour veiller à l’efficacité du gouvernement et peu d’incitation à bâtir d’autres industries.

Depuis George W. Bush, chaque administration américaine a introduit des sanctions supplémentaires contre le Venezuela.

Les sanctions les plus mordantes sont les sanctions financières qui rendent l’achat des importations nécessaires extrêmement difficile.

Tous les États soumis à de telles sanctions, l’Irak sous Saddam Hussein, la Corée du Nord, l’Iran, la Syrie et le Venezuela doivent tenter de les contourner.

La contrebande, à laquelle les gouvernements s’opposent généralement, devient soudainement une nécessité.

Les hommes d’affaires ou les militaires de confiance du gouvernement se voient proposer des monopoles s’ils sont capables d’importer des marchandises sanctionnées.

Le risque pour ces personnes est souvent élevé, mais la récompense l’est aussi.

La position de monopole leur permet d’exiger des bénéfices exorbitants.

La corruption politique existe dans tous les pays, mais les sanctions ont tendance à la multiplier.

Un ami du professeur Landis décrit ce phénomène à propos de la Syrie :

Joshua Landis @joshua_landis – 22:17 utc – 27 janvier 2019

 

 

Concernant les sanctions contre la Syrie en tant qu’instrument permettant de punir ou d’affaiblir le régime, un ami syrien, dont la vaste famille a longtemps travaillé sur les itinéraires de contrebande en Syrie, a averti que cela ne faisait que renforcer et enrichir les gros bonnets du régime.

« C’est amusant que je ne puisse pas l’écrire publiquement, la sanction a entraîné une augmentation de la contrebande. Les passeurs n’ont jamais gagné autant d’argent qu’aujourd’hui.

Qui sont ces contrebandiers ?

Les figures du régime, leurs proches et leurs amis. Les sanctions leur permettent d’accumuler des richesses dans des quantités dont ils n’ont jamais rêvé.

Leur influence a augmenté d’autant. Même si je veux exporter une paire de chaussures, je ne le peux pas. Je dois payer l’agent de sécurité de la 4ème division pour obtenir une licence d’exportation ou d’importation de la Chine.

Je ne paye pas qu’une fois, mais deux fois, et il en va de même pour les douanes.

Dire que les sanctions sont inefficaces et touchent principalement les civils est un euphémisme.

Les sanctions augmentent le pouvoir et enrichissent directement les membres du régime.

Regardez la liste des sanctions, les personnes sur la liste étaient toutes millionnaires avant 2011, maintenant elles sont milliardaires. »

 

 

Les sanctions entraînent toujours une hausse des prix dans le pays ciblé. Elles détruisent la classe moyenne et dévastent les pauvres :

 

Le résultat, a déclaré l’homme d’affaires basé à Damas, Naji Adeeb, est que les propriétaires d’entreprises légitimes sont punis tandis que les proches collaborateurs de l’État, y compris ceux nommés dans les sanctions, sont toujours en mesure de réaliser des transactions pour des centaines de millions de dollars.

« Vous avez juste besoin de beaucoup plus de ressources pour faire beaucoup moins, et si vous effectuez une transaction aujourd’hui, vous ne savez pas si vous pourrez le faire à nouveau dans un mois », a déclaré Adeeb.

 

« C’est un environnement dans lequel seuls les escrocs et les mafiosis peuvent prospérer. »

Les États-Unis accusent le gouvernement du Venezuela d’être corrompu.

 

Il déplore que 2 millions de personnes environ aient fui le pays. Mais ces phénomènes sont en grande partie les conséquences de la guerre économique menée contre le pays.

Les sanctions ne peuvent atteindre le but recherché que lorsque l’entité ciblée change ses habitudes et obtient ainsi un allègement des sanctions. Mais les sanctions contre l’Irak, l’Iran, la Syrie et le Venezuela étaient, ou sont, toutes destinées à provoquer un changement de régime.

 

Les responsables de ces pays devraient se suicider, ou au moins abandonner leurs fonctions, pour obtenir un allègement des sanctions. Ils n’ont aucune incitation à faire cela. De larges sanctions contre un pays rendent le peuple plus dépendant de son gouvernement. Elles permettent aux responsables d’augmenter leur pouvoir.

Il est donc évident que ces sanctions sont conçues pour détruire des pays et non pour atteindre un objectif prétendu des Droits de l’homme, de démocratie ou même de changement de régime.

 

Ce sont des guerres d’agression par d’autres moyens :

 

Les sanctions américaines sont illégales au regard du droit international car elles n’ont pas été approuvées par le Conseil de sécurité des Nations Unies, a déclaré M. de Zayas, expert en droit international et ancien avocat auprès du Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.

« Les sanctions et les blocus économiques modernes sont comparables aux sièges des villes à l’époque médiévale. 

 

Les sanctions du XXIe siècle tentent de mettre à genoux non pas des villes, mais des pays souverains », a déclaré M. de Zayas dans son rapport.

Les sièges et les sanctions seuls parviennent rarement à atteindre les objectifs visés. Les sièges médiévaux se terminaient généralement lorsque l’assaillant cédait, ou avec l’assaut et le pillage de la ville.

 

Les sièges et les sanctions sont les moyens d’affaiblir la cible pour permettre ensuite une attaque totale plus facile. Pendant treize ans, les sanctions les plus brutales ont été imposées à l’Irak.

 

Il fallait encore une guerre à grande échelle pour faire tomber Saddam Hussein. Et la guerre ne s’est même pas terminée là.

 

Moon of Alabama

Source et Traduit par JJ, relu par Wayan pour le Saker Francophone

 

GÉOPOLITIQUE : LE RETRAIT DES ÉTATS-UNIS DE LA SYRIE N' A PAS LIEU ........

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Trump dit qu’il va quitter la Syrie alors que le Pentagone continue d’y envoyer des hommes et du matériel.

 

2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama – Le 4 février 2019

 

 

Le retrait des États-Unis du nord-est de la Syrie n’a toujours pas lieu.

 

Hier, lors d’un entretien avec le président de la CBS, Trump a de nouveau déclaré que les troupes allaient partir, mais le Pentagone fait tout le contraire de se retirer.

Les forces de État islamique situées au nord de l’Euphrate ne tiennent plus qu’environ 4 kilomètres carrés de terrain près de la frontière avec l’Irak.

 

Les quelques centaines de combattants d’EI encore en vie pourraient être tués en un jour ou deux, ce qui serait alors le bon moment pour les États-Unis de partir, comme l’a annoncé le président Trump il y a deux mois.

Mais l’armée américaine ne cesse d’augmenter ses effectifs et ses approvisionnements dans la région.

Au cours des deux derniers mois, le nombre de soldats américains dans le nord-est de la Syrie a augmenté de près de 50%.

Au lieu des 2 000 soldats officiellement reconnus, il y a maintenant au moins 3 000 soldats américains dans le nord-est de la Syrie.

De nouvelles armes et de nouveaux équipements arrivent chaque jour.

De plus, selon les rapports de l’Observatoire syrien, les États-Unis introduisent un nombre important de missiles antichars TOW et de mitrailleuses lourdes, même s’il n’y a plus d’utilité apparente pour ces engins :

Les Forces de la coalition internationale ont apporté des quantités de missiles thermiques anti-blindés dans leurs bases à l’est de la région de l’Euphrate au cours de la période récente, ainsi que des quantités de mitrailleuses connues sous le nom de « DShK », et des sources fiables ont confirmé à l’Observatoire syrien que la portée de ces missiles est d’environ 6 km, mais les raisons de l’introduction de ces armes ne sont pas connues, d’autant plus que l’organisation État Islamique, acculée dans sa dernière poche sur la rive orientale de l’Euphrate, n’est plus loin d’être anéantie…

 

L’Observatoire syrien a enregistré, entre la décision du président américain de se retirer jusqu’au 3 février 2019, l’entrée d’au moins 1130 camions, transportant du matériel, des munitions, des armes, du matériel militaire et logistique aux bases de la Coalition internationale situées à l’est de l’Euphrate…

L’arrivée de ces camions s’accompagne également de celle de centaines de soldats des forces spéciales américaines sur le territoire syrien dans le cadre d’une opération spécifique et spéciale, dont le but est d’arrêter les dirigeants et membres restants de l’Organisation État islamique qui sont piégés dans les 4 kilomètres carrés restants à l’Est de l’Euphrate.

Aujourd’hui, le New York Times confirme enfin l’augmentation des effectifs militaires dont l’Observatoire fait état depuis plusieurs semaines :

L’armée américaine a commencé à retirer certains équipements, mais pas encore de troupes, ont déclaré des officiels dimanche.

Le nombre de troupes américaines en Syrie a donc en réalité augmenté ces dernières semaines, passant à plus de 3.000 – une pratique courante qui consiste à faire venir temporairement des troupes de sécurité et de logistique supplémentaires pour aider à protéger et à mener à bien le processus de retrait – selon trois responsables du ministère de la Défense.

Cette explication a peu de sens.

On n’a pas besoin de 1 000 soldats supplémentaires pour sécuriser et retirer les stocks d’une force de 2 000 hommes déployés sur un territoire essentiellement ami.

Le NYT révèle également que les États-Unis veulent laisser au PKK kurde les armes qu’il a reçues : Une réunion, fin janvier, du « comité des députés » du Conseil national de sécurité – les dirigeants n°2 des départements et agences de sécurité nationale – a recommandé d’autoriser les Forces démocratiques syriennes, une coalition de combattants kurdes et arabes, à conserver les équipements que le Pentagone leur a fournis et d’autoriser l’armée étasunienne à continuer à mener des campagnes aériennes pour continuer à frapper État islamique, selon deux hauts fonctionnaires américains.

Cela rompt une promesse que les États-Unis ont faite à plusieurs reprises à la Turquie et donne à Ankara de nouvelles raisons de menacer les Kurdes.

Samedi, une attaque aérienne américaine a visé une position de l’armée syrienne au sud de l’Euphrate, près de la ville frontalière al-Bukamal : Une source militaire a déclaré à SANA que les avions de combat de la coalition dirigée par les États-Unis avaient effectué une frappe aérienne, samedi soir, sur une position de l’artillerie syrienne dans le village de Sokkariyeh, à l’ouest de la ville de Al-Bukamal.

La source a ajouté que l’attaque avait détruit l’artillerie et blessé deux soldats.

Le journaliste de SANA a déclaré que, parallèlement à l’agression de la coalition, les terroristes de EI ont attaqué des postes militaires dans la région, mais que les unités de l’armée ont repoussé l’attaque et tué ou blessé la plupart des terroristes.

Il s’agit d’un incident parmi d’autres qui laisse entendre que les États-Unis laissent intentionnellement certains combattants de EI s’échapper pour déranger le gouvernement syrien.

L’armée américaine craint que EI ne reprenne de l’ampleur si les troupes américaines battent en retraite.

Mais cet argument ne tient que si aucune autre troupe ne venait les remplacer.

 

La seule solution viable pour gérer le nord-est de la Syrie après la défaite territoriale de État islamique est évidemment de demander au gouvernement syrien de reprendre le contrôle de ses terres.

Il pourrait vaincre les cellules dormantes de État islamique qui subsistent encore, s’occuper des prisonniers que les Kurdes ont capturés et tenir le YPK/PKK et la Turquie à distance.

Mais l’État profond de la politique étrangère américaine n’est toujours pas disposé à l’admettre.

James Jeffrey, l’envoyé spécial néoconservateur des États-Unis auprès de la coalition anti-EI, a imaginé un plan élaboré pour « protéger les Kurdes » et sécuriser les frontières avec la Turquie avec l’aide des troupes alliées.

 

Aaron Stein @aaronstein1 – 17:33 utc – 24 jan 2019

Le plan Jeffrey proposé à Ankara/Rojava est très complexe, nécessite des engagements illimités de la part de la France et de la Grande Bretagne, des patrouilles turques dans les zones rurales, l’accord de la SDF, de forces tierces et une couverture américaine plus importante, incluant peut-être une zone d’exclusion aérienne imposée par les États-Unis (on ne sait pas si POTUS est d’accord avec tout cela).

Une semaine après ce tweet, le Wall Street Journal rapportait que ce projet insensé n’avait pas réussi à obtenir le soutien de l’une ou l’autre des parties concernées.

Les Kurdes l’ont rejetée et la Grande-Bretagne et la France ont refusé d’envoyer des troupes coincées entre les turques et les kurdes, en guerre pour une mission sans fin.

Aucune nouvelle n’a été diffusée au sujet d’un autre stratagème.

Les Kurdes YPK/PKK, que les américains ont utilisés comme force proxy contre État islamique, ont récemment fait pression à Washington pour maintenir quelques troupes américaines dans la région : Le message de ce groupe aux décideurs politiques de Washington est centré sur le ralentissement du retrait américain et l’arrêt des plans turcs visant à surveiller une zone de sécurité à la frontière nord de la Syrie, que la SDC considère comme une redite potentiellement mortelle de l’incursion de 2018 dans la ville kurde d’Afrin.

Cet effort de lobbying a de fortes chances d’échouer.

Les Kurdes exigent toujours une autonomie substantielle en échange de la reprise du contrôle du nord-est par l’armée syrienne.

Damas rejette toute autonomie locale qui va au-delà des droits culturels.

L’enseignement d’une langue kurde dans les écoles locales sera autorisé, mais il n’y aura pas d’administration kurde séparée.

Comme les choses n’évoluent pas, les Kurdes devront bientôt choisir entre accepter les conditions de Damas ou se faire massacrer par une force d’invasion turque.

Entre-temps, la Russie s’emploie à rétablir le memorandum d’Adana de 1998 entre la Turquie et la Syrie.

La Syrie y promettait d’empêcher toutes les attaques kurdes syriennes contre la Turquie, tandis que la Turquie s’abstenait de tout engagement anti-kurde sur le sol syrien.

La relance de l’accord exigerait que la Turquie renonce au morceau de Syrie qu’elle occupe et continue à turquifier.

Il existe déjà des contacts de faible niveau entre la Turquie et la Syrie, sur le terrain, mais le président turc Erdogan n’est pas encore disposé à aller plus loin.

Une nouvelle réunion au format Astana entre la Turquie, la Russie et l’Iran est censée avoir lieu le 14 février. Il pourrait en sortir une nouvelle solution.

Dans son entrevue de dimanche avec le président de la CBS, Trump expliquait à nouveau sa position sur le retrait des troupes.

Lorsqu’on lui a demandé s’il craignait qu’un État Islamique défait ne se relève si les États-Unis se retiraient, il a répondu ainsi : PRÉSIDENT DONALD TRUMP : Et vous savez ce qu’on ferra ? On reviendra s’il le faut. Nous avons des avions très rapides. Nous avons de très bons avions cargo. On peut y revenir très vite, et je ne pars pas vraiment.

Nous avons une base en Irak et la base est un édifice fantastique. Je veux dire, j’y étais récemment. Et je n’arrivais pas à croire l’argent dépensé pour ces énormes pistes. Et ces… J’ai… j’ai rarement vu quelque chose comme ça. Et c’est là. Et nous serons là.

Et, franchement, nous pourrons frapper le califat à partir d’Irak et nous retirer lentement de Syrie.

Maintenant, l’autre chose après ça – MARGARET BRENNAN : Combien y a-t-il encore de troupes en Syrie ? Quand vont-elles rentrer à la maison ? PRÉSIDENT DONALD TRUMP : Deux mille hommes. MARGARET BRENNAN : Quand vont-elles rentrer ? PRÉSIDENT DONALD TRUMP : Cela a déjà commencé, à mesure que nous gagnons le reste, le dernier reste du califat de la région, elles rentrent vers notre base en Irak.

Et, en fin de compte, certains rentreront à la maison.

Mais on va être là et on va rester – MARGARET BRENNAN : C’est donc une question de mois ? PRÉSIDENT DONALD TRUMP : Nous devons protéger Israël. Nous devons protéger d’autres choses que nous avons.

Mais nous… ouais, elles reviendront dans peu de temps… L’affirmation de Trump selon laquelle il n’y a que 2 000 soldats américains en Syrie montre qu’il ne sait apparemment pas ce que fait le Pentagone dans son dos.

Il n’a pas non plus la moindre idée d’un calendrier réel de retrait, même s’il continue à en faire la promotion.

Trump croit qu’il peut garder des troupes en Irak et utiliser ce pays comme base contre l’Iran : MARGARET BRENNAN : Mais vous voulez garder des troupes [en Irak] maintenant ? PRÉSIDENT DONALD TRUMP : …mais quand cela a été décidé, eh bien, nous avons dépensé une fortune pour construire cette base incroyable.

Autant la garder. Et l’une des raisons pour lesquelles je veux la garder, c’est parce que je veux surveiller un peu l’Iran, parce que l’Iran est un vrai problème.

Whoa, c’est une nouvelle. Vous gardez des troupes en Irak parce que vous voulez pouvoir frapper en Iran ? PRÉSIDENT DONALD TRUMP : Non, parce que je veux pouvoir surveiller l’Iran.

Tout ce que je veux, c’est pouvoir y regarder. Nous avons une base militaire incroyable et coûteuse construite en Irak.

C’est parfaitement situé pour observer les différentes parties du Moyen-Orient…

PRÉSIDENT DONALD TRUMP : … plutôt que de démanteler. Et c’est ce que beaucoup de gens ne comprennent pas. Nous allons continuer de surveiller et de voir, et s’il y a des problèmes, si quelqu’un cherche à faire des armes nucléaires ou d’autres choses, nous allons le savoir avant qu’il ne le fasse.

Que les États-Unis envisagent de rester en Irak pour « surveiller l’Iran » était une nouvelle pour le président de ce pays : Le président irakien, Barham Salih, a déclaré lundi que le président Donald Trump n’a pas demandé la permission à l’Irak d’envoyer des troupes américaines stationnées là-bas pour « surveiller l’Iran » … « Ne surchargez pas l’Irak avec vos propres problèmes », dit Salih. « Les États-Unis sont une grande puissance… mais ne poursuivez pas vos propres priorités politiques, nous vivons ici. »…

« Il est d’un intérêt fondamental pour l’Irak d’avoir de bonnes relations avec l’Iran et les autres pays voisins », a déclaré M. Salih.

Il y a déjà des initiatives en cours au parlement irakien pour (de nouveau) expulser les États-Unis du pays.

La faction Sadr, la plus importante au parlement, prépare actuellement un projet de loi pour y parvenir. D’autres groupes ont menacé de recourir à la force pour chasser les États-Unis.

En décembre dernier, Elijah Magnier avait prédit que les États-Unis partiraient soit volontairement soit qu’ils seraient chassés par la force : Le parlement irakien peut faire pression sur le gouvernement du Premier ministre Adel Abdel Mahdi pour qu’il demande au président Trump de retirer les troupes américaines avant la fin de son mandat en 2020.

L’establishment américain et l’« Axe de la Résistance » peuvent faire des plans, mais le dernier mot appartiendra au peuple irakien et à ceux qui rejettent l’hégémonie américaine au Proche-Orient.

Retour à la Syrie. Le gouvernorat d’Idelb continue d’être le plus grand problème qui subsiste dans la guerre en cours contre la Syrie. Il est dirigé par le Hayat Tahrir al-Sham (HTS), mouvement aligné sur Al-Qaida.

Agrandir L’armée syrienne attend les ordres pour attaquer l’enclave et, en attendant, utilise l’artillerie pour « ramollir » les positions d’Al-Qaïda situées près de ses lignes de front.

Un nouvel article de Bloomberg note la contradiction dans l’argument de ceux qui veulent que les États-Unis restent en Syrie à cause d’EI.

Ils ne disent jamais un mot au sujet de la force beaucoup plus importante que représente Al-Qaïda : L’extrémisme islamique dans ce pays déchiré par la guerre, disent-ils, est loin d’être aussi éteint que le président le prétend. Il y a beaucoup de preuves montrant que les critiques ont raison à ce sujet.

Mais cela ne veut pas nécessairement dire qu’il va rester en Syrie.

Parce que les troupes américaines ne sont pas impliquées du tout dans la lutte contre la plus grande force djihadiste qui reste là-bas, qui est Al-Qaïda et pas EI. …

 

Après huit ans de guerre civile, la plus grande partie du territoire syrien détenu par des djihadistes appartient maintenant à Al-Qaïda, l’ennemi initial des États-Unis dans la guerre mondiale contre le terrorisme.

Près de deux décennies après les attentats du 11 septembre, la filiale syrienne du groupe a progressé, s’emparant de la province d’Idlib le mois dernier, ce qui constitue une avancée spectaculaire.

Sa force militaire est estimée à des dizaines de milliers d’hommes, peut-être la plus grande concentration de djihadistes armés jamais réunie en un seul lieu.

Mais l’armée américaine ne se bat pas contre elle, et il est peu probable qu’elle le fasse, même si Trump abandonnait son plan de retrait.

 

Ce seront les forces soutenues par la Syrie, la Russie et peut-être l’Iran qui devront nettoyer le gâchis que les États-Unis ont créé en armant Al-Qaïda.

Mais ils ne peuvent le faire que si leur dos n’est pas menacé par un nouveau stratagème néfaste des États-Unis.

 

Le fait que les États-Unis continuent d’armer des forces douteuses dans le nord-est, y compris avec des armes antichars, augmente la crainte que les annonces répétées de Trump d’un retrait ne soient pas les derniers mots prononcés sur cette affaire.

 

Moon of Alabama Traduit par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone.

SARKOZY / KADHAFI : L' AFFAIRE LIBYENNE EN BD !

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10 février 2019

SARKOZY/KADHAFI : UN JOUR OU L'AUTRE LA VÉRITÉ REMONTE TOUJOURS DU FOND DU PUITS OU ON A VOULU LA CACHER

 

ACHETER: LA BD SUR L'AFFAIRE "SARKOSY/KADHAFI DES BILLETS ET DES BOMBES " AUX EDITIONS LA REVUE DESSINÉE-DELCOURT SUR CETTE SORDIDE HISTOIRE DE FRIC D'UN PRÉSIDENT FRANÇAIS MIS EN EXAMEN POUR "CORRUPTION PASSIVE, FINANCEMENT ILLÉGAL DE CAMPAGNE ÉLECTORALE, DE RECEL DE FONDS PUBLICS

 

LIBYENS"... sarkozy-kadhafi-des-billets-et-des-bombes-l-affaire-libyenne_4395907_254x330p

Couverture de la BD "Sarkozy Kadhafi" de Fabrice Arfi, Benoît Collombat, Thierry Chavant, Michel Despratx, Elodie Guéguen et Geoffroy Le Guilcher. (Editions Delcourt)

 

La bande dessinée de plus de 239 pages, au trait efficace signé Thierry Chavant, raconte l'enquête qui a valu à Nicolas Sarkozy d'être mis en examen en 2018 dans l'affaire de financement de sa campagne électorale de 2007. "On parle ici d'un ancien chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, et de ses proches soupçonnés d'avoir touché de l'argent d'une dictature, la Libye. (...)

 

On parle d'une guerre, d'une intervention militaire en Libye, en 2011, déclenchée dans les conditions troubles", écrivent les auteurs, Fabrice Arfi (journaliste à Médiapart), Benoit Collombat et Elodie Guéguen (Radio France), Michel Despratx et Geoffrey Le Guilcher (journalistes indépendants).

 

Cette BD n'est pas une fiction. On est plus dans le document politique que dans l'imagination débridée d'un auteur de polar à succès... et pourtant tous les ingrédients d'une série télé sont là. Un président qui veut gagner son élection, un dictateur manipulateur, des seconds couteaux plus ou moins honnêtes, des hommes de l'ombre, des morts suspects, des agents secrets, des mallettes de billets et même une vraie guerre qui aboutit à la mort du dictateur (Kadhafi) détenteur de secrets compromettants.

 

L'histoire commence justement avec des scènes de la guerre de 2011 lors de la mise à mort de Kadhafi après une attaque d'avions français sur son convoi.

A partir de cet épisode violent, les auteurs retracent les liens entre le dictateur libyen et Nicolas Sarkozy.

Des liens qui commencent bien plus tôt, avant l'élection de 2007. On est dans une histoire de financement politique, de financement personnel et de trafic d'influence à l'échelle géopolitique Fabrice Arfi. "Cette bande dessinée est le fruit de multiples témoignages recoupés et de documents authentiques, recueillis après plusieurs années d’enquête journalistique mais aussi judiciaire", écrivent les auteurs.

"On est dans une histoire de financement politique, de financement personnel et de trafic d'influence à l'échelle géopolitique", explique Fabrice Arfi.

L'arme de la bande dessinée est ici extrêmement utile pour résumer un dossier complexe, touffu, plein de rebondissements.

"La force de la bande dessinée, c'est de rendre visibles, lisibles, des choses qui peuvent paraître lointaines, comme par exemple les mouvements financiers", précise Benoît Collombat.

Le résultat est diaboliquement efficace.

L'histoire se déroule avec logique, les faits s'enchaînent avec la rigueur d'un impitoyable scénario.

Les personnages prennent de l'épaisseur, gagnent en réalité par rapport à un article de journal.

Au point qu'on se demande si tout cela est possible, tant le dossier est pesant et interroge sur notre démocratie.

 

Quant à la conclusion de cette histoire, toujours en cours d'instruction, ce sera aux juges d'en décider car aucune condamnation n'a pour l'instant eu lieu.

 

  IL EST A NOTER QUE TOUTE CETTE SALE AFFAIRE "SARKOZY-KADHAFI" A ETE LONGUEMENT PUBLIEE SUR LE MEDIA " DIACONESCO.TV " DURANT CE CONFLIT DE L'OCCIDENT CONTRE LA LIBYE DE M. KADHAFI SARKOZY MON AMI ENNEMI KADHAFI ! SARKOZY MON AMI ENNEMI KADHAFI !

 

il y a 323 jours par DIACONESCO_TV |

 

Commerces et Services ... Kadhafi* Libye: lettre ouverte d'Aycha Kadhafi au...; IN ITALIANO :SARKOZY IL MIO AMICO OSTILE KADHAFI (seguito... occhi dell'Colonel tumultueux Kadhafi che Nicolas Sarkozy lo riceveva all'Eliseo... diaconescotv.canalblog.com

 

AFFAIRE NICOLAS SARKOZY : L'ANCIEN PRÉSIDENT FRANÇAIS A ÉTÉ MIS EN EXAMEN DANS L'AFFAIRE DE SOUPÇONS DE FINANCEMENT LIBYEN AFFAIRE NICOLAS SARKOZY : L'ANCIEN PRÉSIDENT FRANÇAIS A ÉTÉ MIS EN EXAMEN DANS L'AFFAIRE DE SOUPÇONS DE FINANCEMENT LIBYEN il y a 323 jours par DIACONESCO_TV |

Commerces et Services ... :SARKOZY IL MIO AMICO OSTILE KADHAFI... dell'Colonel tumultueux KadhaficheNicolas Sarkozy... AMICO OSTILE KADHAFI... dell'Colonel tumultueux Kadhafiche Nicolas Sarkozy ...;Libye est focalisée sur Kadhafi. Pas un mot n'a......Kadhafi... diaconescotv.canalblog.com Kadhafi était un tyran sanguinaire. Je le croyais puis j'ai changé d'avis par Radija Benaissa Kadhafi était un tyran sanguinaire. Je le croyais puis j'ai changé d'avis par Radija Benaissa il y a 1591 jours par DIACONESCO_TV |

Commerces et Services ..., Toute la Vérité ! SARKOZY MON AMI ENNEMI KADHAFIhttp://diaconescotv.canalblog.com... été réprimées en Libye. J'étais persuadée que Kadhafi écrasait dans le..., sans rien dire. Quant à Sarkozy, il devra répondre de ses.... L'Otan, la France surtout Sarkozy et BHL devront répondre de... diaconescotv.canalblog.com MALI-LIBYE : LA BOMBE A RETARDEMENT DE SARKOZY MALI-LIBYE : LA BOMBE A RETARDEMENT DE SARKOZY il y a 1591 jours par DIACONESCO_TV |

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LA 3 ème GUERRE MONDIALE SE PREPARERAIT-ELLE EN MEDITERRANEE AVEC LE CONFLIT DE LIBYE ? LA 3 ème GUERRE MONDIALE SE PREPARERAIT-ELLE EN MEDITERRANEE AVEC LE CONFLIT DE LIBYE ? il y a 1591 jours par DIACONESCO_TV | Commerces et Services ...Sarkozy et Cameron préparent le débarquement en Libye par Manlio Dinucci Le... du G8, le président français Sarkozy a annoncé qu’il se... ». Essentiellement une : «La médiation avec Kadhafi n’est pas possible ».

Le..., pour le débarquement «humanitaire » en Libye. Aux Européens l’honneur de... diaconescotv.canalblog.com UN ' ALTRA VITTORIA DEL WAR PARTY Rubrica di MANLIO DINUCCI UN ' ALTRA VITTORIA DEL WAR PARTY Rubrica di MANLIO DINUCCI il y a 1591 jours par DIACONESCO_TV |

Commerces et Services ..., surtout le français Sarkozy. Après la « normalisation » avec la Libye, celui-ci fût le premier à accueillir Kadhafi avec tous..., un fils de Kadhafi déclara que la Libyeavait contribué à financer la campagne électorale de Sarkozy et... diaconescotv.canalblog.com

 

Source et Posté par DIACONESCO_TV à 11:43 - GEO-POLITIQUE, POLITIQUE INTERNATIONALE

DJIHAD: MOSCOU RAPATRIE DES ENFANTS DE MUSLMANES RUSSES...........

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Publié par Gaia - Dreuz le 11 février 2019

Lorsqu’un musulman d’origine russe commet un attentat, les médias, obsédés par la défense de l’islam, se contentent de dire qu’il est « russe ».

La Russie a ses problèmes de jihadistes et de musulmans – des millions de musulmans – parce que ceux-ci ne boivent pas.

Mais ils font aussi le jihad, et ce sont les femmes qui partent combattre, les hommes devant rester pour travailler – faute d’aides sociales.

Source : Lapresse

 

Moscou a rapatrié dimanche 27 enfants russes dont les mères sont détenues en Irak pour leur appartenance présumée au groupe État islamique (EI), selon un porte-parole du ministère, cité par l’agence de presse russe TASS.

Partis de Bagdad, les enfants sont arrivés en soirée à l’aéroport Ramenskoïe, situé non loin de Moscou, à bord d’un avion Iliouchine-76 du ministère russe des Situations d’urgence, a indiqué un porte-parole du ministère, cité par TASS.

Il s’agit de 27 enfants de nationalité russe, « âgés de 4 à 13 ans et originaires de 10 différentes régions russes », a indiqué à TASS le service de presse de la déléguée russe pour les droits de l’Enfant, Anna Kouznetsova.

Ce rapatriement d’enfants russes avait été annoncé plus tôt en journée à l’AFP par un responsable du ministère russe des Affaires étrangères.

Les pères de ces enfants, garçons et filles, auraient été tués dans les trois années de combats entre le groupe djihadiste et les troupes irakiennes qui ont chassé fin 2017 l’EI de l’ensemble des centres urbains du pays, a précisé ce responsable.

Début janvier, le Kremlin avait annoncé que 115 enfants russes de moins de 10 ans, et huit âgés de 11 à 17 ans se trouvaient encore en Irak. Fin décembre, trente enfants russes avaient déjà été rapatriés à Moscou.

La loi irakienne permet aux détenues de garder leurs enfants avec elles jusqu’à l’âge de trois ans mais, au-delà, les enfants doivent être confiés à des proches.

 

Une centaine d’enfants et de femmes – la plupart originaires des républiques russes du Caucase – sont jusqu’à présent revenus en Russie.

 

Près de 4500 citoyens russes étaient partis à l’étranger pour combattre « du côté des terroristes », avaient indiqué il y a un an les services de sécurité russes (FSB).

 

Plus de 300 personnes, dont une centaine d’étrangères, ont été condamnées à mort en Irak, et autant d’autres à la prison à perpétuité, pour appartenance à l’EI.

 

 

La plupart des condamnées sont de nationalité turque ou originaires des anciennes républiques de l’Union soviétique.

 

 

Source:  https://www.dreuz.info/2019/02/11/

 

 

ÉTATS-UNIS / RUSSIE: LA MORT DU TRAITÉ I N F .

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La mort du traité INF


Victoire de la Russie, Waterloo de l’Amérique


Par Dmitry Orlov – Le 5 février 2019 – Source Club Orlov

 


Le 1er mars 2018, le monde a appris l’existence des nouveaux systèmes d’armes de la Russie, qui seraient fondés sur de nouveaux principes physiques.

S’adressant à l’Assemblée fédérale, M. Poutine a expliqué comment ils en sont arrivés là : en 2002, les États-Unis se sont retirés du Traité sur les missiles anti-balistiques.

À l’époque, les Russes ont déclaré qu’ils seraient forcés de répondre, et on leur a essentiellement dit « Faites ce que vous voulez ».


Et c’est ce qu’ils ont fait, développant de nouvelles armes qu’aucun système de missiles anti-missiles balistiques ne pourra jamais espérer arrêter.

Parmi les nouvelles armes russes, il y en a une qui est déjà en service dans des unités de combat (Kinzhal), une qui est en cours de préparation pour sa production en masse (Avangard) et plusieurs qui sont actuellement testées (Poséidon, Burevestnik, Peresvet, Sarmat).

 

Leurs caractéristiques, brièvement, sont les suivantes :

  • Kinzhal : missile de croisière hypersonique lancé par voie aérienne qui vole à Mach 10 (12 300 km/h) et peut détruire les installations au sol et les navires ;
  • Avangard : système de lancement hypersonique manœuvrable pour missiles balistiques intercontinentaux qui vole à une vitesse supérieure à Mach 20 (24 600 km/h). Il a une portée de 1190 km et peut transporter une charge nucléaire allant jusqu’à 300 kilotonnes. [La bombe d’Hiroshima, « Little Boy », est estimée avoir développé une puissance de 12 à 18 kilotonnes de TNT, NdT] ;
  • Poséidon : torpille autonome à propulsion nucléaire d’une portée illimitée qui peut se déplacer à une profondeur de 1 km en maintenant une vitesse d’un peu plus de 100 nœuds. [185 km/h, NdT] ;
  • Burevestnik : missile de croisière à propulsion nucléaire qui vole à une vitesse d’environ 450 km/h et peut rester en l’air pendant 24 heures, ce qui lui donne une portée de 10 000 km ;
  • Peresvet : un complexe laser mobile qui permet d’aveugler des drones et des satellites, en détruisant les systèmes de reconnaissance spatiale et aérienne ;
  • Sarmat : un nouveau missile intercontinental lourd qui peut suivre des trajectoires suborbitales arbitraires (comme au-dessus du pôle Sud) et frapper des points arbitraires partout sur la planète. Parce qu’il ne suit pas une trajectoire balistique prévisible, il est impossible de l’intercepter.

La première réaction occidentale à cette annonce a été un silence sinistre.

Quelques personnes ont essayé de convaincre quelqu’un qui écouterait que c’était du bluff et juste une animation sur ordinateur, et que ces systèmes d’armes n’existaient pas vraiment.

(L’animation était d’assez mauvaise qualité, pourrait-on ajouter, probablement parce que les militaires russes ne pouvaient pas imaginer que des graphismes élégants, tels que ceux pour lesquels les Américains gaspillent leur argent, rendraient la Russie plus sûre).

Mais les nouveaux systèmes d’armes ont fini par fonctionner et les services de renseignement américains ont confirmé leur existence.

Forcés de réagir, les Américains, avec l’UE en remorque, ont tenté de provoquer des scandales de relations publiques sur une question sans rapport.

De telles tentatives sont répétées avec une certaine fréquence.

Par exemple, après que le putsch en Ukraine ait poussé la Crimée à retourner dans le giron de la Russie, il y a eu une avalanche de mauvaise presse hystérique au sujet du vol MH17 de Malaysian Airlines, que les Américains avaient abattu au-dessus du territoire ukrainien avec l’aide des militaires ukrainiens.

 

De même, après l’annonce par Poutine de nouveaux systèmes d’armes, il y a eu une éruption d’hystériques tout aussi essoufflés par le prétendu empoisonnement au « Novichok » de Sergei Skripal et de sa fille.

Deux touristes russes, si vous vous souvenez bien, ont été accusés d’avoir empoisonné Skripal en étalant du gaz toxique sur la poignée de sa maison quelque temps après qu’il l’eut quittée pour ne jamais y revenir.

De telles bouffonneries ont peut-être fait du bien à certaines personnes, mais s’opposer à de nouveaux systèmes d’armes révolutionnaires en générant des infox n’est pas une réponse adéquate.

 

Dites ce que vous voulez au sujet de la réponse russe au retrait des États-Unis du traité ABM, mais elle était adéquate. Elle a été rendue nécessaire par deux faits bien connus.

Tout d’abord, les États-Unis sont connus pour avoir largué des bombes nucléaires sur d’autres pays (Hiroshima, Nagasaki).

Cela n’a pas été fait en état de légitime défense, mais simplement pour envoyer un message à l’URSS que la résistance serait futile (un geste stupide s’il en était).

Deuxièmement, on sait que les États-Unis ont prévu à plusieurs reprises de détruire l’URSS en utilisant une première frappe nucléaire.

Cela a été empêché à maintes reprises, d’abord par un manque d’armes nucléaires  [pour frapper toutes les cibles, NdT], puis par la mise au point d’armes nucléaires soviétiques, puis par le développement d’ICBM soviétiques.

La« Guerre des étoiles » de Ronald Reagan visait à mettre au point un système qui abattrait suffisamment d’ICBM soviétiques pour qu’une première frappe nucléaire sur l’URSS soit gagnable.

Ces travaux ont pris fin lorsque Reagan et Gorbatchev ont signé le Traité sur les missiles anti-balistiques (ABM) en décembre 1987. Mais lorsque Bush Jr. s’est retiré du traité ABM en 2002, les États-Unis ont relancé la course aux armements.

L’année dernière, Poutine a déclaré que la Russie avait gagné : les Américains peuvent maintenant être assurés que s’ils attaquent la Russie, le résultat sera leur anéantissement complet et garanti, et les Russes peuvent être rassurés en sachant que les États-Unis n’oseront jamais les attaquer.

 

Mais ce n’était que le prélude. La véritable victoire a eu lieu le 2 février 2019.

On se souviendra de ce jour comme du jour où la Fédération de Russie a vaincu les États-Unis dans la bataille pour l’Eurasie – de Lisbonne à Vladivostok et de Mourmansk à Mumbai.

 

Alors, que voulaient les Américains, et qu’ont-ils obtenu à la place ? Ils voulaient renégocier le traité INF, en réviser certains termes et l’étendre à la Chine.

En annonçant que les États-Unis suspendaient le traité INF, M. Trump a déclaré : « J’espère qu’on pourra mettre tout le monde dans une grande et belle salle et faire un nouveau traité qui serait bien mieux… ».

Par « tout le monde » Trump voulait probablement dire les États-Unis, la Chine et la Russie.

 

Pourquoi ce besoin soudain d’inclure la Chine ?

Parce que la Chine dispose d’un arsenal complet d’armes de portée intermédiaire avec une portée de 500 à 5500 km (celles qui sont interdites par le traité INF) pointées sur les bases militaires américaines dans toute la région, en Corée du Sud, au Japon et à Guam.

Le traité INF a empêché les États-Unis de mettre au point quoi que ce soit qui pourrait être déployé dans ces bases pour pointer du doigt la Chine.

 

Peut-être s’agissait-il de la tentative de Trump de pratiquer l’« art du deal » avec les superpuissances nucléaires comme il en a l’expérience en tant que magnat de l’immobilier new-yorkais, ou peut-être est-ce parce que l’orgueil impérial a pourri le cerveau d’à peu près tout le monde dans l’establishment américain.

Mais le plan pour renégocier le traité INF est aussi stupide que l’on peut imaginer :

  1. Accuser la Russie de violer le traité INF sans aucun élément de preuve tout en ignorant les efforts de la Russie pour démontrer que l’accusation est fausse ;
  2. Annoncer le retrait du traité INF ;
  3. Attendre un peu, puis annoncer que le traité INF est important et essentiel ;
  4. Condescendre à pardonner à la Russie et offrir de signer un nouveau traité, mais exiger qu’il inclue la Chine ;
  5. Attendre que la Russie convainque la Chine de le faire ;
  6. Signez le nouveau traité dans la « grande et belle salle de Trump ».

Alors, comment cela s’est passé ?

La Russie a instantanément annoncé qu’elle se retirait également du traité INF. Poutine a ordonné au ministre des Affaires étrangères Lavrov de s’abstenir de toute négociation avec les Américains dans cette affaire.

Il a ensuite ordonné au ministre de la Défense, M. Shoigu, de construire des plates-formes terrestres pour les nouveaux systèmes de missiles aériens et navals de la Russie, sans augmenter le budget de la défense.

Poutine a ajouté que ces nouveaux systèmes terrestres ne seront déployés qu’en réponse au déploiement d’armes à portée intermédiaire de fabrication américaine.

Oh, et la Chine a annoncé qu’elle n’était pas intéressée par de telles négociations.

 

Maintenant, Trump peut avoir sa « grande et belle salle » pour y parader tout seul.

 

Pourquoi cela s’est-il produit ? Grâce au traité INF, la Russie avait depuis longtemps un énorme trou béant dans son arsenal, en particulier dans la zone de 500 à 5500 km.

Elle avait des X-101/102 lancés par voie aérienne, puis elle a mis au point le missile de croisière Kalibr, mais elle disposait de peu d’avions et de peu de navires – assez pour assurer sa défense, mais pas assez pour garantir qu’elle pourrait détruire de façon fiable l’OTAN dans son ensemble.

En ce qui concerne la sécurité nationale de la Russie, étant donné la position belliqueuse permanente des États-Unis, il était nécessaire que l’OTAN sache qu’en cas de conflit militaire avec la Russie, elle sera complètement anéantie et qu’aucun système de défense aérienne ne l’aidera jamais à éviter ce sort.

 

 

Si vous regardez une carte, vous constaterez que le fait d’avoir des armes dans un rayon de 500 à 5500 km résout assez bien ce problème.

Dessinez un cercle d’un rayon de 5500 km autour de l’enclave russe de Kaliningrad ; notez qu’il englobe tous les pays de l’OTAN, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient.

Le traité INF n’était pas nécessairement une bonne affaire pour la Russie, même lorsqu’il a été signé pour la première fois (rappelez-vous, Gorbatchev, qui l’a signé, était un traître), mais il est devenu un accord extrêmement mauvais lorsque l’OTAN a commencée à s’étendre vers l’est.

Mais la Russie ne pouvait pas s’en sortir sans déclencher une confrontation, et elle avait besoin de temps pour se remettre et se réarmer.

 

Déjà en 2004, Poutine a annoncé que « la Russie a besoin d’une percée afin d’avoir une nouvelle génération d’armes et de technologies ».

À l’époque, les Américains l’ignoraient, pensant que la Russie pouvait s’effondrer à tout moment et qu’ils pourraient profiter gratuitement et pour toujours du pétrole, du gaz, du combustible nucléaire et d’autres produits stratégiques russes, même si les Russes eux-mêmes s’éteignaient.

Ils pensaient que même si la Russie tentait de résister, il suffirait de soudoyer certains traîtres – comme Gorbatchev ou Eltsine – et tout irait bien à nouveau.

 

Si on fait une avance rapide de 15 ans, est-ce que nous avons ? La Russie s’est reconstruite et réarmée.

 

Ses industries d’exportation assurent une balance commerciale positive même en l’absence d’exportations de pétrole et de gaz. Elle construit trois grands pipelines d’exportation en même temps vers l’Allemagne, la Turquie et la Chine.

Elle développe la capacité de production d’énergie nucléaire dans le monde entier et possède la part du lion de l’industrie nucléaire mondiale.

Les États-Unis ne peuvent plus garder les lumières allumées sans les importations russes de combustible nucléaire. Les États-Unis n’ont pas de nouveaux systèmes d’armes pour contrer le réarmement de la Russie.

Oui, ils parlent d’en développer, mais tout ce qu’ils ont pour l’instant, ce sont des puits d’argent sans fond et beaucoup de présentations PowerPoint.

Il n’y a plus les cerveaux pour faire le travail, ni le temps, ni l’argent.`

 

Une partie des ordres de Poutine, lorsqu’il s’est retiré du traité INF, était de construire des missiles hypersoniques terrestres à moyenne portée.

C’est une nouvelle tournure des événements : non seulement il sera impossible de les intercepter, mais ils réduiront de quelques minutes à quelques secondes le temps qu’il reste à vivre à l’OTAN, si jamais elle devait attaquer la Russie.

La nouvelle torpille à propulsion nucléaire Poséidon a également été mentionnée : même si une attaque contre la Russie réussissait, ce serait une victoire à la Pyrrhus, car les tsunamis de 30 mètres de hauts déclenchés par les armes nucléaires nettoieront les deux côtes des États-Unis sur des centaines de kilomètres dans les terres, réduisant ainsi le pays entier à un terrain vague légèrement radioactif.

 

Non seulement les États-Unis ont perdu leur capacité d’attaquer, mais ils ont également perdu leur capacité de menacer.

Leur principal moyen de projeter leur force dans le monde entier est leur marine, et Poséidon l’a réduit à un tas de ferraille inutile et lente à se déplacer.

Il suffirait d’une poignée de Poséidons qui suivent discrètement chaque groupe de porte-avions américains pour réduire à zéro la valeur stratégique de la marine américaine, où qu’elle soit déployée dans le monde.

Sans les entraves du traité INF, la Russie sera en mesure de neutraliser complètement l’OTAN déjà obsolète et inutile et d’absorber toute l’Europe dans sa sphère de sécurité.

Les politiciens européens sont assez malléables et apprendront bientôt à apprécier le fait que de bonnes relations avec la Russie et la Chine sont un atout alors que toute dépendance à l’égard des États-Unis, si cela continue, constitue un énorme handicap.

Beaucoup d’entre eux comprennent déjà dans quel sens le vent souffle.

Ce ne sera pas une décision difficile à prendre pour les dirigeants européens.

D’un côté, il y a la perspective d’une Grande Eurasie pacifique et prospère, de Lisbonne à Vladivostok et de Mourmansk à Mumbai, sûre sous le parapluie nucléaire de la Russie et liée avec le projet One Belt One Road de la Chine.

De l’autre côté du spectre, il y a une ancienne colonie obscure perdue dans la nature sauvage de l’Amérique du Nord, imprégnée d’une foi inébranlable dans son propre exceptionnalisme alors même qu’elle s’affaiblit, que la guerre civile gronde en son sein ce qui la rend encore plus dangereuse, mais surtout pour elle-même, et qui est dirigée par un bouffon qui ne peut faire la différence entre un traité sur les armes nucléaires et une affaire immobilière.

 

Ce pays a besoin d’être relégué discrètement et pacifiquement à la périphérie de la civilisation, puis aux marges de l’Histoire.

Trump devrait profiter de sa propre compagnie dans sa « grande et belle salle », et éviter de faire quoi que ce soit de plus tragiquement stupide, tandis que les esprits plus raisonnables négocient tranquillement les conditions d’une honorable capitulation.

La seule stratégie de sortie acceptable pour les États-Unis est de renoncer discrètement et pacifiquement à leur position dans le monde, de se retirer dans leur propre zone géographique et de s’abstenir de s’ingérer dans les affaires de la Grande Eurasie.

Les cinq stades de l'effondrementDmitry Orlov

 

 

Le livre de Dmitry Orlov est l’un des ouvrages fondateur de cette nouvelle « discipline » que l’on nomme aujourd’hui : « collapsologie » c’est à-dire l’étude de l’effondrement des sociétés ou des civilisations.

 

Source et Traduit par Hervé, relu par Cat pour le Saker Francophone

 

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