L'Union européenne et la France ont signé avec le gouvernement égyptien un contrat d'un montant de 940 millions d'euros pour financer l'extension du métro du Caire.
La mission européenne au Caire a annoncé dimanche dans un communiqué que l'Union européenne et la France ont signé avec le gouvernement égyptien un contrat d'un montant de 940 millions d'euros pour financer l'extension du métro du Caire.
Par cet accord ratifié samedi par Bruxelles et l'Agence française de développement (AFD), le gouvernement français honore près de la moitié des engagements qu'il avait pris envers l'Egypte en 2011 au sommet de Deauville, organisé pour lever des fonds en soutien au Printemps arabe, a précisé l’Union européenne. La France a déjà fourni à l'Egypte un soutien financier et technique pour les deux lignes de métro existantes du Caire, construites dans les années 1980.
1,8 millions de passagers transportés par jour
L'AFD versera 300 millions d'euros et la Banque européenne d'investissement (BEI) 600 millions, sous la forme d'un prêt d’une durée de 25 ans et à un taux d'intérêt inférieur à 2%.
La troisième ligne ainsi financée, dont un premier tronçon est opérationnel depuis mars, transportera jusqu'à 1,8 millions de passagers par jour.
Des appels d'offres internationaux seront lancés début 2013 pour la finalisation du projet, qui devrait prendre huit ans, selon Bruxelles.
Selon des médias officiels égyptiens, une quatrième ligne devrait être construite d'ici à 2019.
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ET L' EUROPE !
Quand l’UE finance le développement de pays riches concurrents
La moitié de l’aide européenne au développement est distribuée à des nations riches ou en passe de le devenir. Par exemple, l’argent du contribuable européen sert à la promotion touristique d’un parc national islandais et d’une série télévisée pro-UE en Turquie. 1,8 million d’euros ont également récemment été distribués à la Barbade (40e PIB par habitant du monde, devant le Portugal ou la Pologne) pour construire un hôtel et un complexe de loisirs où 200 jeunes seront formés chaque année en « gestion de l’hospitalité »…
Si, en France, une telle gabegie n’émeut pas la classe politique, des députés anglais tirent la sonnette d’alarme et se demandent pourquoi l’aide britannique à l’international (bientôt 0,7% de leur PIB et dont 15% va au programme d’aide européenne au développement) est distribuée à des pays comme le Brésil – dont le PIB vient de dépasser celui du Royaume-Uni, à l’Islande – qui doit 2,3 milliards de livres à la Perfide Albion depuis la crise bancaire de 2008 ou encore à l’Argentine, membre du G20 qui n’a jamais cessé de revendiquer les Îles Malouines.
Une « farce » qui consiste à financer un laboratoire de police scientifique, un centre de langues ou à payer pour soutenir le secteur financier de la Barbade, une île où les femmes vivent en moyenne 80 ans et où le taux d’alphabétisation dépasse les 99% !
Cité par le Daily Mail, le député conservateur Dominic Raab juge « ridicule que le contribuable britannique dépense près d’un milliard de livres, donc une proportion importante de l’aide internationale, en faveur de pays intermédiaires ». Il accuse l’Union européenne de « mauvaise administration » des fonds destinés en théorie à des pays pauvres et même de « fraude ».
Comme d’autres collègues, il n’accepte pas que son pays finance le développement de la Chine, nation que leDépartement du développement international du Royaume-Uni a cessé d’aider il y a un an. Car Bruxelles prend en charge là-bas 22 projets pour un total qui dépasse les 35 millions d’euros alors que le Soleil levant compte plus de 150 milliardaires !
Les élus anglais britanniques pointent aussi du doigt la Turquie, +8,5% de croissance en 2011 (la deuxième meilleure croissance du globe), qui a reçu 775 millions d’euros d’aides la même année, en vue de son adhésion (même pas souhaitée, 84% des Français interrogés par l’Ifop pour Le Figaro en septembre 2012 y sont hostiles).