Andréa Escouboué habite Rue Pouset, petite ruelle tranquille de Toulouse, mais depuis samedi, cette dame âgée de 85 ans n'a plus le droit de rentrer chez elle. «Depuis le décès de ma belle fille, je passe beaucoup de temps chez mes enfants dans le Tarn.
Mais je passe récupérer le courrier chez moi tous les deux jours» explique-t-elle. Samedi 17 février, un voisin aperçoit de la lumière chez Mme Escouboué et prévient sa voisine. Ne pouvant pas se déplacer le samedi soir, la propriétaire constate la situation le lendemain, mais les nouveaux occupants refusent de partir : «On surveille cette maison depuis un an et demi, précise l'un d'entre eux. Pour nous elle est abandonnée. Il y a une femme seule avec trois enfants qui vivaient dans la rue, alors nous sommes rentrés dans la maison pour l'abriter».
L'opération est bien rodée puisque selon la loi, si un logement est abandonné et qu'une personne peut prouver qu'elle y habite depuis plus de 48 heures, on ne peut la déloger. Il a donc suffi aux nouveaux occupants de mettre leur nom sur la boîte aux lettres et de se faire envoyer du courrier pour justifier auprès de la police leur présence. Plusieurs plaintes pour cambriolage Si Andréa a autant de mal à récupérer sa maison, c'est parce qu'aucune effraction n'a été constatée. La maison a été cambriolée et squatté à de nombreuses reprises (cinq plaintes déposées en 2010), le doute plane sur l'état de la maison lors de l'arrivé de la famille : «Quand nous sommes arrivés, tout était ouvert et cassé.
La maison était tellement sale que c'était inhabitable. Nous avons vidé une dizaine de sacs poubelles quand on a nettoyé», indique l'un des occupants. «Ce qu'il y a sous mon toit ne regarde personne, répond la propriétaire Je n'y dors pas l'hiver car je n'ai pas de chauffage, mais avec les beaux jours je reviens pour passer mes journées.
Cette maison m'appartient !». En attendant une décision de justice, ce n'est visiblement plus le cas. (Merci @ "Pounette la rebelle") |
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LOGEMENT: UNE OPÉRATION BIEN RODÉE .....
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