Bayonne : l’Ecureuil des gendarmes veille sur l’agglomération
L’hélicoptère de la gendarmerie est aussi à la disposition de la Police nationale qui l’utilise pour des missions de recherche ou de surveillance, de jour comme de nuit.
Les cieux de la Côte basque sont propices aux ballets d’hélicoptère. Pas seulement parce que le leader mondial des turbines, Turbomeca, est installé tout près d’ici, à Tarnos.
Les hélicos tournoient aussi régulièrement pour l’entraînement des parachutistes du 1er RPIMa, le transport de blessés par l’aéronef de l’hôpital ou le sauvetage de nageurs en perdition sur les plages.
L’Écureuil de la Gendarmerie nationale est préposé à ces missions de secours, principalement l’été. Hors saison, il ne reste pas pour autant cloué au sol. « Nous assurons toutes sortes de missions opérationnelles », précise le capitaine Laurent Saintespes, qui dirige le détachement aérien de la gendarmerie sur l’aéroport du BAB.
L’hélicoptère va, par exemple, surveiller les aires de repos pour poids lourds, là où sévissent les voleurs de fret pendant le sommeil des chauffeurs
.Le passage de la gendarmerie sous l’égide du ministère de l’Intérieur, en 2011 (1), facilite également l’utilisation de l’hélicoptère pour des interventions de la Police nationale.
C’était le cas ces deux dernières semaines, à l’occasion de missions nocturnes.Balayage nocturneLors de ces vols, un officier de police embarque aux côtés du pilote et du mécanicien de la gendarmerie.
Le policier, en liaison radio avec les équipages au sol, s’appuie sur tout ce qu’il peut constater vu du ciel. La filature et l’interception d’un véhicule en fuite, par exemple, sont plus efficaces, comme a pu le constater, lors d’un exercice, le capitaine de police Ludovic Mollet.« Le déplacement sur zone est plus rapide.
Depuis Parme, nous sommes à 5 minutes de Boucau, 7 de Saint-Jean-de-Luz, 9 d’Hendaye. Nous volons à une altitude de 150 à 1 000 mètres, selon les cas », note le pilote.
L’Écurueil est équipé pour cela d’un projecteur très puissant qui permet d’éclairer les zones sombres. Le faisceau permet de pointer quelques dizaines de mètres carrés ou d’éclairer l’étendue d’un terrain de foot.Le policier embarqué doit apprendre à manipuler le joystick qui dirige le projecteur, tout en indiquant au pilote, les déplacements qu’il attend de l’hélicoptère.« Il faut avoir une certaine habitude de l’environnement vu du ciel, qui plus est quand on travaille de nuit.
D’où l’intérêt de participer régulièrement à ces missions pour se repérer dans Bayonne vu du ciel », remarque le policier.Mobilisé illicoDe jour, les utilisateurs de l’hélicoptère disposent de jumelles à vision stabilisée.
Elles sont très utiles lorsqu’il faut chercher une personne disparue en bord d’Adour ou sur des falaises.
Des jumelles à infrarouge doivent prochainement compléter l’équipement permettant de travailler la nuit.Les responsables locaux de la gendarmerie ou de la police apprécient de pouvoir mobiliser un tel outil. La commissaire Nathalie Frèche résume : « Pour utiliser l’hélicoptère de la gendarmerie, la procédure prévoit une demande administrative de nos services à ceux de la gendarmerie, via le Ministère à Paris.
En cas d’urgence, nous avons toutefois la possibilité de contacter directement le détachement aérien de la gendarmerie. »Quelques dizaines de minutes après un tel appel, l’hélicoptère peut ainsi décoller, « hélico presto » !
Source: http://policeetrealites.wordpress.com/2012/12/27/bayonne-lecureuil-des-gendarmes-veille-sur-lagglomeration/