Les forces de l'ordre veulent sensibiliser l'opinion sur «les violences gratuites» dont ils sont l'objet./Photo archives Joël Boyé.
«Assez de ces violences perpétrées contre des policiers, surtout lors de l'interpellation de délinquants auteurs de crimes ou délits.
Assez de ce manque de fermeté à l'égard des voyous et de leurs complices auteurs de violences contre les serviteurs de l'état.
Assez de laisser libre sous contrôle judiciaire avec une convocation pour répondre de leurs actes devant la justice à condition qu'ils veulent bien se présenter, les auteurs de violences à l'encontre d'agents de la force publique.»
Le ras-le-bol des policiers du syndicat Alliance police nationale transpire dans ce communiqué. Il fait suite aux deux agressions dont ont été victimes les forces de l'ordre durant la semaine à Ibos puis à Lourdes.
La première a eu lieu pendant les fêtes locales, au petit matin du 12 août. «Alors que la brigade anticriminelle effectuait une ronde classique, les agents sont intervenus auprès d'un homme à terre suite à une bagarre, explique Éric Argence, responsable local du syndicat. L'individu s'est relevé seul puis est reparti.
Et alors que les collègues s'en allaient tranquillement, l'un d'eux a reçu un violent coup de poing.» S'ensuivent gazage, insultes et caillassages. «Quelqu'un qui ramène sa fraise suite à une bagarre, ça fait partie du quotidien, poursuit Éric Argence.
Mais là, c'est un geste de violence totalement gratuit !»
Tout comme les coups dont ont été victimes, le lendemain, policiers et gendarmes à Lourdes (lire notre édition du 16 août).
Une succession de faits regrettables qui a conduit les forces de l'ordre à sortir de leur réserve. «On relaie aussi le message national suite aux problèmes d'Amiens et d'Aix-en-Provence.
C'est l'escalade et c'est la sécurité des citoyens qui en pâtit.
Notre département reste un endroit où il fait bon vivre, où l'on peut sortir de chez soi le soir sans trop de craintes. Mais mieux vaut sensibiliser et prendre les devants avant d'en arriver à de telles situations.
Enfin, nous apportons notre soutien aux collègues blessés et leur souhaitons un prompt rétablissement.»
Andy Barréjot
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