Des enfants seraient enrôlés par les rebelles syriens
«J'avais une kalachnikov… J'ouvrais le feu sur aux postes de contrôle… pour les capturer et leur prendre leurs armes.»
Originaire de Homs, Majid, 16 ans, est un enfant soldat.
Interrogé avec quatre autres adolescents syriens par l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW), il affirme avoir participé aux combats contre l'armée de Bachar el-Assad.
Recrutés par l'Armée syrienne libre (ASL) pour effectuer des missions diverses comme de la reconnaissance ou du transport de matériel militaire, certains adolescents auraient également mené l'assaut armes à la main. «Nous aidions l'ASL en leur apportant des approvisionnements de Turquie, des armes.
Nous apportions des balles et des kalachnikovs. Tous les enfants les aidaient de cette manière. Nous étions dix au total, entre 14 et 18 ans. Je connais les soldats de l'ASL, c'est eux qui m'ont demandé de les aider comme ça. C'est ce que j'ai fait pendant quatre ou cinq mois», témoigne Raed, 14 ans.
En juin dernier, lors d'une mission à la frontière turque, le garçon a été touché par un tir de l'armée gouvernementale. «La balle a touché les nerfs, affirme-t-il. Je sens ma jambe, mais je ne peux pas la bouger. J'ai déjà subi quatre interventions chirurgicales, et il m'en reste encore trois… Je ne sais pas si je remarcherai un jour.»
L'engagement des recrues ne prend pas en compte le critère de l'âge mais privilégie les compétences individuelles. «Les tâches qui te sont attribuées dépendent de toi, explique Majid.
Si tu es courageux, ils t'envoient combattre aux postes de contrôle. Ils nous ont appris à tirer, à démonter une arme et à la remonter, à viser une cible.» Après avoir passé plusieurs mois à se battre, il a finalement été écarté de sa brigade.
D'après le Centre de documentation des violations en Syrie, une ONG syrienne qui recense les morts et les détenus, sans précision de repère de date, au moins 17 enfants seraient morts au combat, .
Un crime de guerre
D'après HRW, les garçons interrogés sont «issus de segments particulièrement vulnérables de la population syrienne».
Certains ne savent pas lire et n'étaient pas scolarisés au moment de leur enrôlement.
Parmi ces mineurs, quelques-uns ont déclaré s'être enrôlés de plein gré dans des brigades combattantes.
Mais «même dans le cas où les enfants se portent volontaires pour combattre, il en va de la responsabilité des commandants de les protéger en refusant leur adhésion, déclare Priyanka Motaparthy, de la division Droits de l'enfant à HRW.
Selon le droit international, l'enrôlement de mineurs par des groupes armés est considéré comme un crime de guerre.
De fait, le statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) interdit «de procéder à la conscription ou à l'enrôlement d'enfants de moins de 15 ans dans les forces armées nationales ou de les faire participer activement à des hostilités».
En 2003, la Syrie avait adhéré au protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, qui condamne l'engagement dans un conflit de personnes de moins de 18 ans, rapporte HRW.
En août, une commission de l'ONU avait déjà alerté sur ce phénomène d'enfants soldats.
Dans un rapport, elle assurait avoir rassemblé des preuves du non-respect d'un engagement pris par Riyad al-Asaad, chef de l'ASL, de ne pas utiliser des enfants à des fins militaires.
LIRE AUSSI:
» Syrie: les rebelles préparent la bataille de Damas
» Syrie: le meurtre, nouvelle arme des rebelles
COMMENTAIRE
Hier deux attentats à la voiture piégée dans des quartiers en partie chrétiens qui soutiennent Bachard al Asad juste parce qu'ils les protègent et que s'il tombe ils seront nombreux çà se faire égorger.
Les rebelles pratiquent les attentats terroristes contre des civils et les médias occidentaux ne réagissent pas?
L'occident arme ces terroristes dans quel but?
Même Israël s'inquiète de la nouvelle donne du "printemps arabe" qui de plus est une catastrophe pour les populations concernées?
Carton rouge pour l'occident !
Evidemment. Vous pensiez réellement que les "gentils rebelles" se gêneraient ?
Ils prennent la population en otage en restant blottis dans les villes, et annoncent aux médias que Bachar tue sa population, et la presse à genou gobe ça sans discuter.
La presse n'a plus aucun sens critique dans ce conflit. C'est purement manichéen : tout bon, tout mauvais.
Voilà, le résultat : les rebelles font n'importe quoi (la majorité sont des petits délinquants et non de grands soldats), donc le "statut de Rome de la CPI" voyez ce qu'ils peuvent en penser.
Mais il serait bon que la vérité soit faite dans la presse, et qu'un certain sens critique soit déployé, pour une fois dans son histoire.!
Source et publication: http://www.lefigaro.fr/international/2012/11/30/01003-20121130ARTFIG00585-des-enfants-seraient-enroles-par-les-rebelles-syriens.php