Ainsi Nathalie Kosciusko-Morizet vient d’être désignée par les militants UMP pour représenter ce parti dit de droite aux prochaines municipales parisiennes.
Elle sera confrontée à Anne Hidalgo du Parti socialiste, et d’aucuns cherchent encore ce qui les sépare, mis à part l’étiquette politique.
Terrible confirmation du fait indéniable que l’UMP est un parti de centre gauche, voire de gauche, comme nous l’analysions déjà.
Le FN s’étant également déporté vers la gauche, en soutenant la même politique que le PCF de 1980, où est la droite dans ce pays ?
Avoir un arrière-grand-père (André Morizet) membre fondateur du Parti communiste français fait-il de vous quelqu’un de gauche ? Non, bien sûr.
Être mariée avec Jean-Pierre Philippe, énarque et ancien maire socialiste de Villefontaine (Isère), fait-il de vous quelqu’un de gauche ? Non, pas tout à fait.
N’avoir quasiment jamais travaillé dans le privé mais toujours dans le giron de l’État fait-il de vous quelqu’un de gauche ? Non, pas encore.
Critiquer systématiquement des positions de droite tenues dans votre parti, comme ceux de Jean-François Copé sur les pains au chocolat, ou de Christian Vanneste, fait-il de vous quelqu’un de gauche ? Quasiment, oui.
Tenir vous-mêmes des positions que le PS ne renierait pas, comme sur les OGM ou sur le mariage homosexuel, fait-il de vous quelqu’un de gauche ? Oui, définitivement.
Ainsi l’UMP, qui était déjà de gauche dans son ensemble, vient-il de désigner une candidate à la mairie de Paris qui s’est illustrée pour être encore plus à gauche que la ligne classique de l’UMP. Cela en dit long sur la gauchisation de notre pays, et l’emprise de la chape de plomb de gauche et d’extrême-gauche qui pèse sur lui.
Rappelons quelques faits pour ceux qui douteraient encore que l’UMP serait un parti de gauche.
L’UMP est à la gauche de la gauche suédoise, qui a voté en 1991 la suppression du statut de fonctionnaire, et a mis en place une retraite à points et à horloge.
L’UMP est à la gauche de la gauche américaine, qui est contre le remboursement de l’avortement, pour la peine de mort, pour le libre port des armes (2ème amendement), pour la liberté d’expression totale (1er amendement), pour le libéralisme, etc.
L’UMP est à la gauche de la gauche allemande, qui a voté sous Schröder l’allongement de la durée de cotisation pour la retraite à 48 ans, et l’âge de départ à la retraite à 68 ans, comme l’a relevé l’ancien ministre Luc Ferry.
L’UMP est à la gauche de la gauche suisse, qui est pour la démocratie directe, pour le libre port d’armes, pour le service militaire obligatoire pour tous tout au long de la vie.
L’UMP est à la gauche de la gauche anglaise, qui est libérale, et il est à la gauche de la droite anglaise qui est en train de supprimer 500 000 fonctionnaires.
Le FN partage d’ailleurs quasiment tous ces positionnements de l’UMP, à quelques exceptions près. Nous avons par ailleurs déjà démontré que le FN roulait pour la gauche, et réciproquement.
Quand l’UMP a été au pouvoir sans discontinuer de 2002 à 2012, rien n’a été fait pour réformer ou supprimer ce qui avait été fait par la gauche et l’extrême-gauche : sur les 35 heures, sur les privilèges du statut des fonctionnaires, sur la suppression de fonctionnaires, sur la loi Gayssot, sur l’ISF, sur la baisse de la taille de l’État, sur la baisse de la fiscalité, sur la liberté d’expression bafouée notamment par l’antiracisme de gauche, sur l’AME, sur la CMU, etc. etc.
L’UMP a démontré, même sous Nicolas Sarkozy, qu’il était un parti anti-libéral en multipliant les taxes, en creusant la dette sans réduire le train de vie de l’État. Une fois arrivé au pouvoir, la première mesure de Nicolas Sarkozy fut… l’ouverture à gauche !
Puis il mit en place le RSA avec Martin Hirsch, qui est de gauche (ancien collaborateur de Bernard Kouchner et de Martine Aubry).
Dans plusieurs cas la droite a même devancé la gauche : sur l’avortement, sur la suppression du service militaire obligatoire, sur la loi Pleven, sur la loi Lellouche renforçant la loi Gayssot, sur la loi créant la Halde, sur le regroupement familial, etc.
L’UMP (comme le PS) financent carrément les mosquées, contrairement à ce que préconise la loi de 1905, comme le livre Ces maires qui courtisent l’islamisme le démontre bien, de Bordeaux (dirigé par l’UMP Alain Juppé) à Marseille (dirigé par l’UMP Jean-Claude Gaudin) sans oublier Corbeil-Essonnes (dirigé par Serge Dassault, UMP), etc.
En 1992 puis en 1994, une partie de la droite s’opposait encore à la construction européenne anti-démocratique, comme Philippe Séguin, Charles Pasqua et Philippe de Villiers. En 2005, PS et UMP ont majoritairement fait campagne pour le traité constitutionnel européen. En 2008, PS et UMP ont fait passer en force un mini-traité reprenant le traité constitutionnel repoussé majoritairement par les Français. Aujourd’hui, le PS et l’UMP votent les mêmes lois au niveau européen à 97%.
La désignation de NKM n’est donc que la suite logique de cette dérive à gauche de la prétendue droite française, qui n’a plus de droite que le nom, pour continuer à prétendre s’opposer à la gauche et faire croire que nous sommes encore en démocratie. Or, à quelques nuances près avec le FN et le Front de Gauche (notamment au niveau de l’Union Européenne), nous sommes dans un système de parti unique qui ne dit pas son nom, de gauche anti-libérale, collectiviste et d’inspiration marxiste.
Nous finirons par quelques vidéos que nous avions réalisées il y a un an et qui n’ont hélas pas pris une ride sur ce sujet.