Yvelines : tout un immeuble de Brésiliens fourni en faux papiers
Trois Brésiliens, âgés de 33 à 41 ans, ont été mis en examen jeudi à Versailles (Yvelines).
Lajustice leur reproche d’avoir mis en place un ingénieux trafic de faux papiers en direction des membres de leur communauté en région parisienne.
L’affaire commence débute septembre àParis, lorsque les enquêteurs du commissariat du vingtième arrondissement interpellent une bande d’escrocs en flagrant délit alors qu’ils tentent d’acheter une quad, auprès d’un homme contacté sur le site lebon coin. fr, avec un chèque falsifié.
Les policiers réalisent une perquisition et découvrent au Pecq, au domicile des escrocs, un peu de cocaïne et des faux papiers d’identité portugais, plus facile à copier et qui passent bien auprès des populations lusophones.
Le parquet de Versailles décide alors d’ouvrir une procédure incidente et charge les enquêteurs de la sûreté départementale des Yvelines d’enquêter sur l’origine de ces faux documents.
Ces derniers étudient l’environnement des suspects et ne tardent pas à repérer les vendeurs de faux papiers. «Les écoutes téléphoniques ont permis de comprendre qu’un Bresilien de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) vendait des faux permis de conduire et de fausses cartes d’identité portugaise, précise une source proche de l’affaire.
Il servait d’intermédiaire pour un mystérieux faussaire et travaillait en équipe avec deux complices chargés de trouver les acheteurs ».
Les sans-papiers payaient 300€ chacunMercredi dernier, à Vitry-sur-Seine, Ivry-sur-Seine et Alfortville, les enquêteurs interpellent cinq suspects à leurs domiciles et les placent en garde à vue dans leurs locaux de Viroflay.
Au domicile du chef, les policiers mettent la main sur des fausses pièces d’identité de très bonne qualité et une liste de clients. «Une recherche à permis d’établir que les faussaires avaient équipé un immeuble entier de Brésiliens en situation irrégulière en faux papiers pour une somme de 300 € l’unité », ajoute une source proche du dossier.
Lors de leur garde à vue, deux des cinq suspects ont été remis en liberté.
Les trois autres sont passés aux aveux complets.
Mais le faussaire qui fabriquait les documents avec une machine spéciale, n’a pas pu être identifié. Inconnus de la justice et de la police, ils sont en situation régulière sur le territoire français et travaillent comme déménageurs ou dans le bâtiment.
Ils ont été rémis en liberté sous contrôle judiciaire à l’issue de leur présentation chez le juge.
Reste à savoir ce que vont devenir les sans-papiers brésiliens qui ont bénéficié de ce système…
http://policeetrealites.wordpress.com/2013/02/15/yvelines-tout-un-immeuble-de-bresiliens-fourni-en-faux-papiers/