EN DIRECT / Mali : accrochages entre djihadistes et forces françaises près de Gao
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Selon le ministère de la Défense, « les combats continuent » dans la zone de l'aéroport et du pont de Gao, où « les tensions restent vives ».
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17h06 : Les « troupes françaises et maliennes bientôt près de Tombouctou »
-Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, a affirmé que les « troupes françaises et maliennes » se trouvaient « en ce moment » « autour de Gao et bientôt près de Tombouctou », lors d'un discours devant la communauté française de Santiago du Chili.
« En ce moment les troupes françaises et maliennes sont autour de Gao et bientôt près de Tombouctou », a-t-il dit, à quelques heures d'un sommet UE/Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes (Celac).
Il a répété que la France « n'avait pas vocation à rester, bien entendu » au Mali.
« L'objectif, c'est que la force multinationale africaine, qui est en préparation -plusieurs milliers de soldats sont déjà là, d'autres arrivent, l'état-major est à Bamako -puisse prendre le relais et que le Mali puisse engager un processus politique de stabilisation », a-t-il ajouté.
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16h33 : « Tensions vives » près de Gao -Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a confirmé que « les forces françaises avaient saisi la zone de l'aéroport et le pont de Gao, au nord-est du Mali ».
Dans un communiqué du ministère de la Défense, M. Le Drian ajoute que « 3.700 militaires français sont aujourd'hui engagés dans l'opération Serval dont 2.500 sur le territoire malien », son entourage précisant toutefois que « les combats continuaient » dans la zone de l'aéroport et du pont de Gao où « les tensions restent vives ».
« Les terroristes djihadistes n'ont pas désarmé », a dit aussi l'entourage de M. Le Drian.
« Les terroristes djihadistes qui ont affronté les armées malienne et française ont vu nombre de leurs moyens mobiles et de leurs sites logistiques détruits », affirme en outre dans son communiqué le ministre.
Il « adresse ses plus vives félicitations aux militaires français ayant rempli ces dernières heures avec succès la mission qui leur a été confiée ».
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15h41 : « Harcèlement par des éléments terroristes » dans la zone de Gao -
Des « éléments terroristes » menaient « sporadiquement » samedi des « opérations de harcèlement » dans la zone de Gao, où des forces françaises ont pris le contrôle de l'aéroport et du pont Wabary sur le fleuve Niger, a indiqué l'Etat-major des armées françaises. « Il n'y a pas de combat à proprement parler » dans cette région du nord-est malien, a précisé un porte-parole de l'Etat-major, « mais sporadiquement, des opérations de harcèlement avec des éléments terroristes qui ouvrent le feu sur nos positions après s'être abrités dans des zones urbaines ».
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15h32 : Le MNLA exclut de s'allier à l'armée -
Un dirigeant des rebelles touaregs du Mali a exclu toute alliance avec l'armée malienne et la force africaine de la Cédéao, disant craindre des exactions contre des Maliens à la peau claire, assimilés aux jihadistes du nord, dans des déclarations publiées samedi à Alger.
Le porte-parole du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), Hama Ag Sid Ahmed, a déclaré dans un entretien publié par le journal Le Soir d'Algérie que le président de son mouvement, Bilal Ag Achérif, avait « expliqué très clairement que le MNLA ne s'allierait pas à la Cédéao ».
« Nous estimons que ces forces, pilotées par l'armée malienne, ne connaissent pas la région et elles risquent fort de s'engager dans une guerre contre la +peau blanche+ », a-t-il ajouté.
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14h14 : Des troupes tchadiennes au Niger se positionnent près du Mali -
Des troupes tchadiennes stationnées au Niger pour une possible intervention au Mali se sont positionnées samedi à Ouallam, à une centaine de km au nord de Niamey, s'approchant de la frontière malienne, a-t-on appris de source sécuritaire nigérienne.
« Les Tchadiens sont arrivés sur le camp de Ouallam », a indiqué cette source. Parallèlement, une partie des troupes nigériennes qui étaient cantonnées à Ouallam depuis plusieurs jours « sont ressorties du camp en 4x4 avec des armes et se dirigent vers Niamey », a-t-elle affirmé.
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12h28 : Des soldats français et maliens ont pris le contrôle de l'aéroport de Gao, un bastion des islamistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) situé à 1.200 km au nord-est de Bamako.
« Les forces maliennes et françaises sécurisent l'aéroport de Gao et le pont Wabary de Gao.
Ces deux endroits stratégiques sont sous contrôle des forces malienne et française », a déclaré une source.
L'aéroport se situe à environ 6 km à l'est de Gao. Le pont est lui placé à l'entrée sud de la ville. La source de sécurité n'a pas fait état de combats.
Selon d'autres sources, la plus grande partie des combattants islamistes avaient évacué la ville ces derniers jours, remontant vers l'extrême-nord-est du Mali pour échapper aux frappes aériennes françaises.
Les positions des islamistes à Gao ont été pilonnées par l'aviation française, notamment par des avions de combat Rafale, qui visaient « des camps d'entraînement, des infrastructures et des dépôts logistiques constituant les bases arrière des groupes terroristes », selon Paris
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11h43 : Un groupe islamiste a proposé de « négocier la libération » d'un otage français au Mali alors que les troupes françaises et maliennes se dirigent vers Gao et Tombouctou.
Hier, les militaires français et maliens, qui ont repris trois localités dans le centre et l'ouest, ont entamé la reconquête du Nord du pays occupé par les groupes islamistes depuis plus de neuf mois.
C'est dans ce contexte que le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), présent à Gao, a annoncé à l'AFP être prêt à négocier la libération d'un Français qu'il détient. « Le Mujao est prêt à négocier la libération de l'otage Gilberto », a déclaré Walid Abu Sarhaoui, porte-parole du Mujao, en référence au Français Gilberto Rodriguez Leal, enlevé en novembre 2012 dans l'ouest du Mali.
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11h10 : Les chefs d'état-major de l'Afrique de l'Ouest se sont retrouvés à Abidjan pour travailler sur la « montée en puissance » de la force africaine au Mali, qui doit soutenir les troupes françaises et maliennes sur le terrain face aux groupes islamistes armés.
Cette réunion des chefs d'état-major des pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) est destinée à assurer « la montée en puissance de la Mission internationale de soutien au Mali » (Misma), a déclaré à l'ouverture le général Soumaïla Bakayoko, le patron de l'armée ivoirienne, dont le pays préside actuellement la Cédéao.
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06h10 : Le décès d'un second travailleur malaisien tué lors de la prise d'otages en Algérie a été confirmé, a annoncé le ministère malaisien des Affaires étrangères.
Tan Ping Wee était porté disparu depuis l'attaque d'islamistes contre le site gazier d'In Amenas, le 16 janvier, dans le désert du sud de l'Algérie. « Le corps de Tan Ping Wee a été identifié par une équipe médico-légale grâce à son dossier dentaire et aussi par l'authentification de son tatouage par sa famille », a déclaré le ministre Anifah Aman dans un communiqué.
Deux autres Malaisiens employés sur le site sont rentrés chez eux mercredi tandis qu'un 3e était resté à Alger pour aider les secours à localiser Tan, le dernier Malaisien porté disparu après l'attaque.
Selon les dernières estimations des autorités algériennes, 37 otages étrangers et 29 preneurs d'otages ont été tués dans l'attaque islamiste contre le site gazier et dans l'opération militaire lancée par Alger qui a suivi.
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4h53 : Obama a appelé Hollande pour lui manifester son soutien -Le président Barack Obama a exprimé son soutien à François Hollande qui a « pris la tête des efforts internationaux pour priver les terroristes d'un refuge au Mali », lors d'une conversation téléphonique vendredi, a rapporté la Maison Blanche. « Le président a fait part de son soutien à la France qui a pris la tête des efforts internationaux pour priver les terroristes d'un refuge au Mali », a affirmé la Maison Blanche dans un communiqué. La présidence précise que « François Hollande a remercié le président Obama pour le soutien important que les Etats-Unis ont apporté à cet effort ».
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La journée de vendredi
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Les premières images aériennes fournies par la France -Près de deux semaines après le début de l'opération Serval, l'armée française a diffusé les premières images vidéo de frappes aériennes au Mali, filmées avec des caméras infrarouge embarquées.
Ces images ont été captées depuis des avions et des hélicoptères français, sur des cibles et à des dates qui n'ont volontairement pas été précisées par les services de la Défense.
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19h21 : La France demande à ses alliés un renforcement de leur aide logistique. « Des discussions sont en cours avec un certain nombre de nos partenaires, essentiellement occidentaux, sur un renforcement du soutien logistique. Les ravitailleurs en font partie », indique-t-on dans l'entourage du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
Il s'agit pour l'instant « de discussions », en précisant que la demande a été adressée « aux pays dont on sait qu'ils ont la capacité ».
A Berlin, un porte-parole du ministère allemand de la Défense a confirmé à l'AFP la demande d'aide française, en précisant toutefois que l'Allemagne ne dispose « pas de système qui soit certifié pour le ravitaillement en vol français ».
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18h41 : Total renforce la sécurité en Algérie.
Total a renforcé la sécurité de ses personnels en Algérie et dans d'autres pays africains suite à la prise d'otages d'In Amenas et à la guerre au Mali, et a notamment procédé à des rapatriements, a annoncé Christophe de Margerie, PDG du géant pétrolier français. « On a été amenés à prendre des mesures importantes en matière de sécurité en Algérie, par définition au Nigeria et aussi au Sénégal », a t-il déclaré à France 24, en marge du Forum économique mondial de Davos.
Cela n'a, selon lui, pas d'impact sur la production d'hydrocarbures du groupe. « Cela fait partie de nos risques, on va chercher le pétrole et le gaz là où ils sont, et ce ne sont pas toujours les zones les plus tranquilles », a-t-il rappelé.
Par ailleurs, Christophe de Margerie a estimé que les risques en Algérie ou au Mali n'avaient « pas d'impact direct » sur les cours du pétrole, beaucoup plus influencés par la situation au Moyen-Orient et les tensions avec l'Iran.
Lire l'article d'Yves Bourdillon : «Repli des expatriés du sud algérien pour raisons de sécurité» .
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18h03 Mali : envoi d'un avion britannique.
La Grande-Bretagne a envoyé un avion de surveillance Sentinel « en soutien à l'intervention militaire française » au Mali, a annoncé le ministère britannique de la Défense dans un communiqué.
Cet appareil, qui s'ajoute aux deux avions C17 de transport militaire déjà mis à la disposition de la France par le Royaume-Uni, « sera basé au Sénégal », a précisé un porte-parole du ministère.
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16h13 : Le Maroc « appuie sans réserve » l'intervention française au Mali.
Le ministre marocain de l'Intérieur, Mohand Laenser, a exprimé pour la première fois l'appui « sans réserve » du Maroc à l'intervention française au Mali, lors d'une rencontre quadripartite (Maroc, France, Espagne et Portugal) sur la sécurité. « Nous considérons que l'intervention française est opportune, pertinente, car elle vise à défendre l'intégrité territoriale du Mali », a t-il déclaré, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue français Manuel Valls.
Présent à Rabat, Manuel Valls s'est attaché à défendre l'action « légitime » de Paris, que plusieurs dignitaires salafistes marocains ont récemment qualifiée de « croisade ». « Si la France n'avait pas répondu rapidement à l'appel au secours (...), Bamako serait dans les mains des groupes terroristes », a-t-il fait valoir devant la presse marocaine. Cette intervention « n'a évidemment rien à voir avec ce que certains ont appelé il y a quelques années la 'Françafrique' : quels sont nos intérêts économiques au Mali, sinon peut-être que nous avons 6.000 compatriotes qui vivent là-bas? (...) Il n'y a que les intérêts que nous partageons, lutter contre le terrorisme », a encore clamé Manuel Valls.
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15h48 : « Pas de risque d'enlisement » de la France au Mali -
En marge d'un déplacement en Argentine, le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a affirmé qu'il n'y avait « pas de risque d'enlisement » de la France au Mali, ajoutant que « les objectifs » fixés par l'exécutif français dans ce pays étaient « atteints et respectés ».
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A lire également : Le film des événements des jours précédents
Source et publication:: http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202527614430-en-direct-mali-vifs-accrochages-entre-djihadistes-et-forces-francaises-pres-de-gao-532447.php?xtor=RSS-2059