Les condamnations ne cessent de se multiplier contre Charlie Hebdo, le grand Satan qui profane tout, même la vie du vénéré prophète des musulmans. Avant même la parution de la première partie de cette BD , « Les débuts d’un prophète », le 2 janvier dernier, plusieurs associations islamiques ont commencé à mettre la pression sur le journal : blasphème, islamophobie, provocation… et tout le blabla, parfois pleurnicheur, souvent menaçant.
L’Organisation de la coopération islamique a raté une bonne occasion de se taire : son secrétaire général a exprimé son inquiétude, soulignant même qu’il s’agirait d’un « autre cas de mauvais usage de la liberté d’expression » !
Monsieur Ekmeleddin Ihsanoglu ne ferait-il pas mieux de s’inquiéter du sort des prisonniers d’opinion dans les contrées islamiques ? Un mauvais usage de la liberté d’expression en Occident vaut mille fois l’absence totale de cette liberté dans les pays colonisés par l’idéologie islamique.
Pire encore, Charlie Hebdo incitant, selon lui, à la haine et à la violence, il a exhorté, dans son communiqué, les autorités françaises compétentes à prendre les « mesures appropriées » à l’encontre de ce journal…
Mais qui sont ceux qui incitent à la violence et à l’intolérance, qui encouragent le communautarisme ségrégationniste ?
Ceux qui racontent l’histoire d’un personnage historique en images en se basant sur des faits racontés par les chroniqueurs musulmans eux-mêmes ?
Ou ceux qui appellent les musulmans à ne pas s’intégrer dans les sociétés d’accueil ? Ceux qui chérissent la notion du citoyen ?
Ou ceux qui font tout pour la faire disparaître au profit de celle de croyant ?
Ceux qui défendent la laïcité ?
Ou ceux qui combattent la loi contre les signes religieux à l’école et la loi sur la burqa ?
Ceux qui prônent la liberté de conscience et l’autonomie de la personne humaine ? Ou ceux qui pratiquent encore l’apostasie et la politique du troupeau ?
Ceux qui ne jurent que par l’égalité entres les deux sexes ? Ou ceux pour qui la femme n’est que la moitié de l’homme ?
Ceux qui respectent les choix sexuels de chacun ?
Ou ceux qui considèrent comme sacrés des textes religieux appelant ouvertement à tuer les homosexuels ?
À vous de choisir.