Exception faire de la Grande Bretagne, de l’Allemagne et de la France personne ne songe à respecter l’engagement formel de maintenait les budgets militaires au niveau de 20% du PIB.
Le « snow forum » qui a lieu dans la station de cure de Trakaï en Lituanie est un événement informel. Sers participants ne prennent aucune décision et se limitent à discuter des problèmes généraux du bloc.
C’est la raison pour laquelle cette rencontre rassemble plus d’experts que de personnalités politiques de haut rang.
Le problème des cotisations versées dans la cagnotte de l’OTAN est devenu si déplorable que les États-Unis font flèche de tout bois pour mettre les alliés devant leurs responsabilités.
Si avant l’an 2000 les États-Unis assumaient 50% des dépenses de l’Alliance, leur contribution est depuis passée à 70%. Ils ne peuvent plus se permettre les dépenses aussi élevées face à leurs propres problèmes budgétaires.
Les dépenses à titre de défense représentent en moyenne 1,6% du PIB en UE cintre 5% aux États-Unis. En 2011, les pays de l’UE ont globalement dépensé 180 milliards de dollars è des fins militaires contre 200 milliards il y a cinq ans, c’est-à-dire avant la crise.
Washington a le plus grand mal à faire payer aux Européens le taux de 2% du PIB aux fins militaires. C’est même quasiment impossible par les temps financiers difficiles qu’ils traversent actuellement, estime Dmitru Danilov qui dirige le département de sécurité européenne de l’Institut d’Europe de l’Académie russe des sciences.
Les États-Unis n’ont de cesse de soulever ce sujet et rappellent à leurs alliés européens qu’ils doivent assumer la même responsabilité et maintenir par conséquent leurs dépenses militaires au niveau correspondant fixé. Il est évident qu’il ne s’agit pas de défense de la zone de responsabilité de l’OTAN. Il est question des forces expéditionnaires et des opérations de l’OTAN qui sont projetées loin de la zone de responsabilité des pays de l’Alliance.
Les Européens comprennent que les frais au titre des « forces expéditionnaires » doivent chuter brutalement après le retrait en 2014 des troupes américaines d’Afghanistan et qu’aucune mission semblable n’est en vue. Ils ne voient donc pas de raisons qui nécessiteraient un accroissement des dépenses militaires.
Ils ne sont pas très sensibles non plus aux arguments des États-Unis que l’accroissement des dépenses militaires est une réponse à l’augmentation des budgets militaires en Russie et en Chine. Ce genre d’arguments ne peut convaincre que les non initiés, - estime le directeur de l’Institut international ruse d’expertise politiquer Evgueni Mintchenko.
La Russie et la Chine font du rattrapage. Si on laisse de côté les forces nucléaires stratégiques, il devient évident que tant la Chine que la Russie sont loin derrière les États-Unis en ce qui concerne l’armée de terre et surtout la marine. C’est un fait que les États-Unis restent toujours la force dominante dans l’océan mondial.
Il est donc peu probable que les partenaires européens cèdent aux pressions des Américains.
Ils étaient bien contents jusqu’ici que la Maison Blanche assume la part du lion des dépenses de l’OTAN et se doutent en plus que les dépenses militaires complémentaires au sein de l’OTAN servent non pas à élever son potentiel de défense mais à financer les actions globales de projection de ses forces loin au-delà de sa zone de responsabilité.
Toutes les capitales européennes ne sont pas d’accord que l’OTAN se substitue à l’ONU dans la conduite des opérations de maintien de la paix.
http://french.ruvr.ru/2013_01_12/Il-faut-payer-pour-etre-membre-de-l-OTAN/