La monnaie, les frontières, ou la mort
Merwane Ziadi | déc 22, 2012 |
Bien loin l’époque Napoléonienne où la France conjuguait alors essor économique, protectionnisme, et souverainisme monétaire, trois concepts aujourd’hui disloqués dans l’impérieux magma fédéral vers lequel les libéraux, de droite et de gauche, nous conduisent. « La démocratie c’est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple » nous disait Lincoln, aujourd’hui, la démocratie européenne s’exerce plutôt dans les cénacles de banquiers -allemands de préférence- construisant une Europe taillée sur mesure pour une Allemagne au pangermanisme renaissant.
Alors, à quoi bon être un état si la gestion des frontières est une vaste utopie et la souveraineté monétaire une insulte au dogme Classique ?
Quand un demi siècle de pensée hégélo-marxiste, prônant un délitement de la nation, chantant un internationalisme salvateur et la cupidité anti-nationale des capitalistes, dignes égoïstes héritiers de Smith, s’unissent, quand l’hétérodoxie et l’orthodoxie ne font plus qu’un, quand le capitalisme se sert, à raison, de son idiot toujours plus utile, les frontières s’effacent : Les vannes sont ouvertes, l’humanisme par lequel les communistes, et bien plus encore, demandez à Giscard, se sentent investi fait le travail, et les capitalistes en profitent. Pour quels résultats ?
L’assimilation concept oublié, l’école et l’immigration de travail moyens abandonnés c’est toute la cohésion nationale qui est en jeu.
Ce modèle assimilationniste français fut proclamé dès 1792 par le Duc de Clermont Tonnerre : « Il faut tout refuser aux juifs comme nation ; il faut tout leur accorder comme individus. ».
Le refus de tous les communautarismes est une règle d’or, ce modèle ambitieux exige que le nouvel arrivant se fonde entièrement dans ce « peuple de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne », cher à De Gaulle qui poursuivait, « ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants.
Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. »
Pire encore que l’intégration, c’est aujourd’hui la simple insertion que l’on nous vend à grands coups de relativisme.
Tout commença dans les années 70, marquées par un laxisme soixante-huitard, où la religion juive obtenu certaines concessions par un état encore rongé par la culpabilité post seconde guerre mondiale.
Ce fut alors une brèche ouverte pour une religion beaucoup plus vindicative et menaçante pour la République, car n’ayant aucune attache historique avec celle-ci et totalement étrangère à la notion de laïcité, l’Islam avec en effet multiplicateur la loi de 1974.
Avant cette loi, l’immigration était une immigration de travail, les immigrés épousaient des femmes françaises, et elles élevaient leurs enfants : L’assimilation était faite. Giscard ferma cette immigration de travail, et en permit une autre : Le regroupement familial.
Mais néanmoins, les immigrés viennent toujours pour travailler, trouvent du travail -illégalement- et font donc ainsi pression à la baisse sur les salaires des français, un travailleur illégal est toujours moins cher.
Le Conseil d’Analyse Economique concluait d’ailleurs que « plus de 1% d’immigration est égale à une baisse de 1,2% des salaires » Ils se regroupent, non pas dans des ghettos, notion victimaire chère à la gauche, mais dans des banlieues, dans lesquelles ils apportent et imposent leurs modes de vie, et chassent in fine, les français.
Les conditions d’une guerre civile sont réunies, seule une révolution populaire pourrait entreprendre ce à quoi aucun gouvernement libéral n’ose penser.
Abandonner la gestion de ses frontières, c’est ouvrir la porte à une immigration incontrôlée, une immigration qui, sans vergogne, s’arroge le droit de vivre selon ses coutumes bien aidée certes par la couardise et la soumission des politiques au grand patronat.
La gestion de la monnaie fut elle aussi lâchement abandonnée, la réclamer aujourd’hui apparaît comme une révérence impardonnable au grand John Maynard Keynes pour qui il était nécessaire que l’Etat puisse jouer sur ce levier indispensable. L’instauration de la monnaie unique est une étape inévitable vers l’avènement, suicidaire, des EtatsUnis d’Europe.
Vouloir appliquer une monnaie unique à une zone économique dont les pays sont aussi divers que l’Europe est une utopie, une utopie qui nous mènera droit à la catastrophe.
La France en est la première victime : Ironie du sort, elle ne fait que subir le diktat que l’Allemagne nous impose.
Qu’il s’agisse de l’Euro fort ou d’une union bancaire qu’elle a construite sur mesure. On connaît le triptyque apocalyptique de la sortie de l’euro : Explosion de la dette, Explosion des taux d’intérêt et dévaluation. Néanmoins, un autre scénario est-il possible ?
Il semblerait qu’une dévaluation pourrait accroître la compétitivité de nos exportations, et ainsi favoriser le service de la dette, autre possibilité, dévaluer l’Euro, restaurer une parité 1 franc = 1 euro et ainsi éviter l’explosion de notre dette.
Mais dévaluer l’Euro est impossible. L’Allemagne veille au grain.
Alors vite, réagissons avant que l’engrenage ne s’accélère et que les Etats-Unis d’Europe ne voient le jour. Cette entité serait à rebours de l’Histoire moderne qui n’est que le théâtre de l’éclatement des fédérations et de la mort de l’impérialisme.
De toute façon, cette création se heurtera à ses contradictions,
Bismarck disait déjà, alors qu’il unifiait l’Allemagne et y imposait un protectionnisme, qu’il n’y a pas de nation européenne.
Le sentiment d’appartenance à cette nation n’existe pas parce qu’elle n’existe pas, excepté lorsqu’il s’agit de fuir l’impôt et de se réclamer citoyen du monde.
Les prochaines années seront donc tout à fait déterminantes quant à notre avenir.
Poursuivre l’aventure européenne et fédéraliste qui nous a mené là où nous en sommes, ou enfin prendre conscience des réalités et retrouver notre souveraineté.
Source : Merwane Ziadi
http://www.lebreviairedespatriotes.fr/2012/12/22/la-monnaie-les-frontieres-ou-la-mort/