En Centrafrique, des manifestants s'en prennent à l'ambassade de France dans la capitale, mercredi 26 décembre. Bangui est menacée par la coalition rebelle Séléka qui a pris depuis le 10 décembre plusieurs villes stratégiques de l'est et du nord du pays.

Plusieurs centaines de personnes ont lancé des projectiles vers l'ambassade après un sit-in devant l'ambassade américaine pour dénoncer la situation dans le pays dont une partie est occupée par la coalition rebelle.

Les manifestants accusent la France de passivité. "Nous sommes ici à l'ambassade de France, parce que c'est la France qui nous a colonisés. Mais la France a tendance à nous lâcher. On n'a plus besoin de la France, la France n'a qu'à prendre son ambassade et partir", a lancé une manifestante à un journaliste de l'AFP.

Les rebelles veulent que le régime dépose les armes

Depuis quelques semaines, le président centrafricain, François Bozizé, semble impuissant face aux rebelles.

Ces derniers ont demandé mercredi dans un communiqué"à tous les fils et filles de Centrafrique, à tous les éléments de forces de défense et de sécurité encore fidèles au régime de François Bozizé (...) de déposer les armes immédiatement".

Les rebelles réclament "le respect" d'accords de paix conclus entre 2007 et 2011.

Arrivés aux portes de Bangui, la capitale centrafricaine, ils disent vouloir éviter, "par mesure de sécurité et de protection des populations civiles", de "mener la bataille de Bangui et d’y faire entrer [leurs] troupes, car le Général François Bozizé (...) a déjà perdu le contrôle du pays".

Sous-équipée, démotivée et mal organisée, l'armée régulière n'a opposé que peu de résistance à l'avancée du Séléka.

Un contingent de l'armée tchadienne, arrivé la semaine dernière comme "force d'interposition" et non d'attaque selon N'Djamena, allié de Bangui, est positionné sur le dernier axe routier menant à la capitale.

Pour le moment, il n'a pas montré son intention de combattre les rebelles.