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g20 - antaliya

C’est la grande déclaration de Vladimir Poutine ces dernières heures, Daech serait financé par 40 pays dont y compris par des membres du G20.

Nous savions que plusieurs pays aidaient, armaient et finançaient ce groupe terroriste à des fins géopolitiques, pour renverser le méchant Assad qui ose protéger son pays, par ce qu’il y a du pétrole à récupérer, mais aussi un peu pour créer un « Grand Israël » comme le souhaitent certains. Les noms de certains de ces pays étaient proposés dans cet article, les plus importants, mais il semblerait qu’il y ait beaucoup plus de pays finançant l’état islamique que ce que nous pension, 40 au total.

Comment lutter alors contre ces fous dangereux si de l’autre côté, ils sont financés par les pays qui sont censés les combattre ?

Au sommet du G20, qui s’est tenu du 14 au 16 novembre en Turquie, le
président russe a souligné que la Russie avait présenté des exemples de financement des terroristes par des personnes physiques venant de 40 pays, y compris des pays-membres du G20.

Lors du sommet «j’ai donné des exemples basées sur nos données du financement de Daesh par des individus privés. Cet argent vient de 40 pays, parmi lesquels participent des pays-membres du G20», a précisé Vladimir Poutine.

Vladimir Poutine a aussi évoqué la nécessité urgente d’empêcher la vente illégale de pétrole.

«J’ai montré à nos partenaires de nombreuses photos prises depuis l’espace et depuis les aéronefs sur lesquelles on voit clairement le volume que représente la vente illégale pétrolière effectuée par Daesh».

Le président russe a aussi précisé que ce n’était pas le moment de rechercher quel pays était le plus efficace dans la lutte contre Daesh. «Il vaut mieux unir les efforts internationaux pour combattre ce groupe terroriste», a déclaré Vladimir Poutine.

«Nous avons besoin du soutien des Etats-Unis, des pays européens, de l’Arabie saoudite, de la Turquie et de l’Iran», a-t-il poursuivi.

A propos des relations avec les Etats-Unis, le président Poutine a mis en évidence que la position de Washington avait changé après les attentats de Paris.

«Nous avons besoin d’organiser un travail qui se concertera sur la prévention des attaques des terroristes à l’échelle globale. Nous avons proposé d’unir nos efforts avec les Etats-Unis dans la lutte contre Daesh. Malheureusement, nos partenaires américains ont refusé. Ils nous ont envoyé une note écrite qui dit : « Nous rejetons votre proposition ». Mais la vie change toujours assez vite, en nous donnant des leçons. Et je crois que maintenant tout le monde commence à comprendre qu’on ne peut combattre effectivement Daesh qu’ensemble», a précisé le président russe.

Compte tenu des différences d’approche dans la lutte contre l’EI, Vladimir Poutine a précisé qu’avant tout, il était important de définir quelles étaient les organisations qui peuvent être considérées comme terroristes et celles qui font légitimement partie de l’armée d’opposition syrienne. «Nos efforts doivent être concentrés sur la lutte contre des organisations terroristes», a insisté le président russe.

Après que le gouvernement russe a entamé une campagne de bombardements militaires en Syrie depuis le 30 septembre, la Russie a été largement critiquée par les pays occidentaux mais Vladimir Poutine a répondu aujourd’hui.

«Il est vraiment difficile de nous critiquer. Ils ont peur de nous donner des informations sur les territoires que nous ne devons pas frapper, craignant que cela devienne l’endroit exact de nos frappes futures et que nous allons les trahir. Il est évident que ce point de vue est basé sur leur propre conception de la décence humaine», a déclaré le président russe.

Source: Russia Today

Quels sont ces 40 pays qui financent plus ou moins directement Daesh? Pas vraiment moyen de le savoir, « Vladi » est resté discret, mais constatons qu’il n’y a pratiquement que la Russie qui multiplie les victoires sur le terrain, à croire que l’ensemble des autres pays sont d’une maladresse sans bornes…

Une bonne chose à noter quand-même, c’est qu’en Septembre 2014, Obama a annoncé que la France rejoignait un ensemble de 40 pays pour aider les États-Unis à combattre l’état islamique, officiellement, nous en étions-là, et ils ont bien montré qui étaient les patrons, en Novembre 2015, non seulement Daech existait encore, mais il pouvait attaquer des cibles en Europe.

Chapeau les gars, avec une efficacité pareille, la planète n’est vraiment pas sauvée, heureusement qu’il y a Poutine…

Ces pays et forces armées censées sauver la planète, les voici:

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Source: Twitchy.com

 

Nous pouvons quand-même avoir quelques indices sur les principaux pays à soutenir Daech, car il y a des chances que cela soit les mêmes qui montrent leur soutient au groupe terroriste via Twitter:

chartoftheday_3326_Where_are_ISIS_supporters_tweeting_from_nSource du graphique: Statista.com

Il y a un dernier pays qui n’apparaît pourtant pas, celui dont a parlé le général Wesley Clark, ancien suprême commandeur de l’Otan, puisqu’il a tenu des propos complètement fous, il a déclaré à CNN que l’Émirat islamique (dit « Daesh ») avait été « créé par nos amis et nos alliés pour vaincre le Hezbollah » comme nous pouvons l’entendre au travers d’une vidéo sur le site Voltaire.net.

Là, nous ne pourrons le prouver, mais ce n’est pas non plus une hypothèse à écarter, à l’heure actuelle, tout est possible au niveau géopolitique…


À lire également, les propos tenus par Noël Mamère, député écologiste, sur Daech:

Daech n’est pas le fruit du hasard

Tout est lié dans le monde de la barbarie productiviste. Daech n’est pas le fruit du hasard mais d’une bataille menée sur une longue durée pour le contrôle de l’économie carbonée.

La colonisation et l’impérialisme ont donné un caractère mondial à la Révolution industrielle, dans le but de se partager les matières premières et, notamment, le pétrole puis le gaz.

Ce fut l’objet des accords Sykes-Picot et du partage des frontières entre les mandataires Français et Anglais, en mars 1916.

Avec la décolonisation, ces accords débouchèrent sur la formation d’Etats nations, comme la Syrie et l’Irak, avec des partis directement issus des idéologies totalitaires européennes, notamment du national-socialisme. Le Baas surgit dans ces deux Etats pour dominer sans partage des populations morcelées ethniquement.

Pour protéger les pays sunnites de la révolution chiite iranienne, Saddam Hussein a été encouragé à la guerre contre l’Iran par les occidentaux et particulièrement les Etats-Unis. Il l’a perdu.

Ruiné, il a voulu se refaire financièrement en occupant le Koweit. Les Américains l’ont lâché et ont libéré un des coffres-forts pétroliers de la région.

Après dix ans d’un embargo qui a causé 100 000 morts, l’Etat bassiste a été démantelé par une coalition occidentale fondée sur le mensonge des armes de destruction massive.

Résultat : les militaires et les hommes de ses services de renseignement, désœuvrés mais experts en terrorisme, ont fusionné leur savoir-faire avec le fanatisme des militants d’Al Qaida dans les prisons américaines d’Irak ; ils ont créé l’Etat Islamique, qui profite de la révolution arabe pour exporter sa machine de guerre en Syrie et mettre fin aux frontières Sykes-Picot.

La guerre s’est internationalisée sans que les grandes puissances arment les forces démocratiques.

Elle débouche aujourd’hui sur cette guerre des monstres où Bachar, soutenu à bout de bras par la Russie de Poutine, l’Iran et ses alliés, affrontent Daech dans un combat sans perspective politique autre qu’un accord des grandes puissances aux intérêts contradictoires.

Cette guerre se double d’un conflit régional entre chiites et sunnites, alimenté notamment part la France qui arme à coup de Rafales ses alliés égyptiens, saoudiens et Qataris.

Quelle triste ironie quand on sait que l’Arabie-Saoudite est le principal exportateur de l’idéologie wahhabite et salafiste dans le monde !

Reporterre | 7 novembre, 2015

Source: http://lesmoutonsenrages.fr/2015/11/17/daesh-est-il-finance-par-40-pays-comme-la-declare-poutine/