Solidarité transatlantique : une connivence dans le chantage.
Les différences entre La Russie et l’UE
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Le 1er octobre, José Manuel Barroso, le président de la commission européenne a fait parvenir une lettre au président russe Vladimir Poutine. Son contenu montre une fois encore que Bruxelles persévère dans l’utilisation du langage des ultimatums dans sa communication avec la Russie.
L’Union européenne se met en danger en refusant de voir que l’Ukraine viole constamment ses engagements.
L’Union européenne va retarder la mise en place de l’accord de libre-échange approfondi et exhaustif avec l’Ukraine sous l’égide de l’accord d’association jusqu’à janvier 2016 selon un communiqué de presse publié sur le site web du conseil de l’Union européenne. Les modifications proposées par la Russie en vue de protéger son marché ont été ignorées. En fait, le document a été ratifié par les deux parties dans sa forme originale.
Aujourd’hui, le dirigeant de la commission européenne écrit que, « J’utilise néanmoins cette opportunité pour souligner que l’accord d’association reste un accord bilatéral et que dans le respect de la loi internationale, toute adaptation le concernant ne peut être faite qu’à la demande de l’un des signataires et avec l’accord de l’autre selon les mécanismes prévus dans le texte et les procédures respectives internes des parties ».
En conséquence, la substance de l’accord conclu précédemment sur le retard de l’agrément est déformée et vidée de son sens. Plutôt que de soutenir la possibilité de nouer des discussions constructives, José Barroso a exprimé « de sérieuses préoccupations quant à l’adoption récente d’un décret par le gouvernement russe qui propose de nouvelles barrières commerciales entre la Russie et l’Ukraine ».
Le 19 septembre, le gouvernement russe a établi une directive concernant les régulations douanières et tarifaires au regard des marchandises issues originellement d’Ukraine qui serait appliquée dans l’hypothèse ou Kiev mettrait en œuvre les dispositions économiques de l’accord d’association avant janvier 2016.
Inquiète quant aux potentielles étapes destinées à protéger le marché russe, l’Europe ignore de façon persistante les positions de l’Ukraine. Pendant ce temps, le président ukrainien Petro Poroshenko a déclaré que l’accord d’association de l’UE avec Kiev prendrait totalement effet en novembre en dépit d’un accord entre Moscou, Bruxelles et Kiev destiné à retarder sa mise en œuvre jusqu’en janvier 2016.
Les dirigeants de la commission européenne préfèrent également fermer les yeux sur le fait que l’Ukraine a mené les négociations sur le gaz vers une impasse. La prochaine négociation était prévue le 3 octobre. Au lieu de demander instamment à l’Ukraine de respecter les accords préalablement négociés, l’Union européenne exige que la Russie reprenne ses livraisons de gaz à l’Ukraine. Comme Mr Barroso le confirme, « c’est un point clef pour que la reprise de la fourniture d’énergie aux citoyens de l’Ukraine soit assurée et que l’exécution de toutes les obligations contractuelles avec les clients dans l’UE soient garanties ».
Néanmoins, la Russie n’a jamais refusé d’honorer ses engagements La balle est dans le camp de l’Ukraine : la seule raison qui pénaliserait la fourniture de gaz se résume au refus de l’Ukraine de payer pour le gaz déjà fourni. Ceci met en péril un futur transit vers l’Europe.
Olga SHEDROVA
Traduction française Hélichryse pour Réseau International
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