LA VRAIE NATURE DE L'ISLAM (8) - LA PRISE DE LA MECQUE ET LA MORT DU PROPHETE
Ce texte constitue le huitième volet d'un document qui en compte dix :
LA VRAIE NATURE DE L’ISLAM (8)
IMPERIALISTE, INTOLERANT, TOTALITAIRE
MIEUX LE CONNAITRE POUR MIEUX LE COMBATTRE
LA PRISE DE LA MECQUE
En mars 628, Mahomet conclut au camp de Hodaïbyia une trêve de dix ans avec les Mecquois, car, des deux côtés, on avait besoin de refaire les forces.
À Médine, les Juifs qui avaient survécu à l'épuration islamique avaient accepté l’alliance politique avec Mahomet, mais seuls quelques-uns d’entre eux avaient adopté la nouvelle religion, l'islam, pourtant toujours présentée comme une restauration de l'abrahamisme hanîf.
Mahomet fit état de révélations dans lesquelles Dieu blâmait les Juifs et leurs relations s’envenimèrent.
Mahomet profita de l'armistice avec les Quraychites de La Mecque pour aller assiéger la tribu juive des Nâdir à Kaïbar. La prise de cette place, pourtant vigoureusement défendue, lui procura un grand nombre d'esclaves et plusieurs villages. Il s'attribua la propriété du plus beau d'entre eux, Fadak, qui devint propriété de sa famille.
Aveuglé par ces succès, Mahomet jugea bon d'inviter les princes voisins à se plier sans attendre à sa volonté. Il fit porter au roi de Perse, à celui d'Abyssinie et à l'empereur de Rome des lettres dans lesquelles il les exhortait à embrasser l'islam et à se soumettre. Il ne reçut en réponse que des railleries. Cependant, les princes ordonnèrent à leurs historiens et à leurs espions d'enquêter et de surveiller ce fou et sa religion, ce qui a permis que nous ayons des précisions sur sa jeunesse et son activité politique et religieuse autres que celles des auteurs musulmans toujours prêts à travestir la vérité si cela va à l'encontre des intérêts de l'islam.
Mahomet envoya trois mille hommes en expédition vers le Nord, c'est l'expédition de Moutah, mais ils furent battus par les Grecs de l'empereur byzantin Heraclius dès la première bataille.
Il lui fallait donc porter un coup décisif et se rendre maître de La Mecque.
Mais comment rompre l'armistice sans renier sa parole, crime impardonnable chez les Bédouins ? Car les Quraychites, de leur côté, respectaient la leur, ils acceptaient que les musulmans viennent en pèlerinage à la Ka'aba, au cœur de leur ville sainte, comme convenu dans le traité de Hodaïbyia.
Un différend entre la tribu des Banû Bekr, alliée des Quraychites et celle des Banû Khozaa, convertie à l'islam en fut le prétexte.
Car les Mecquois ayant envoyé des hommes pour aider les Banû Bekr, Mahomet prétendit qu'il y avait, de leur fait, rupture de la trêve et marcha sur La Mecque avec dix mille hommes.
Les Mecquois n'ayant pu opposer de résistance sérieuse, la ville fut prise le 12 janvier 630. Mahomet, monté sur une chamelle, alla toucher la pierre noire d'Abraham en criant Allahou Akbar !
Après la prise de la Mecque, l'arrivée des musulmans de Médine
venant se réinstaller à La Mecque
Immédiatement après la prise de La Mecque, il envoya des détachements de cavalerie, douze mille hommes au total, soumettre les tribus d'alentour, puis il assiégea la grande oasis de Taïf.
Ensuite de quoi, beaucoup de tribus arabes chrétiennes, comme les Nâjran, vinrent d’elles-mêmes se soumettre à Mahomet. Il leur laissait leurs biens et leurs vies en échange d'un fort tribut en métaux précieux, bétail et esclaves.
En 631, il conquit le Yémen, puis, dans l'expédition de Tabouk où il engagea trente mille hommes, il soumit les princes arabes du nord de l'Arabie. Bientôt toute l’Arabie fut unifiée, non sur le modèle des associations tribales traditionnelles, mais dans le cadre d’un véritable État.
Grâce à son habileté politique et juridique, Mahomet avait su organiser l’État de Médine, grâce à ses qualités de chef de guerre, il lui avait permis de s'enrichir et de conquérir toute la péninsule, et c’est en chef d’Etat qu’il commença à organiser l’Arabie musulmane.
LA MORT DE MAHOMET
Mais il n’eut pas le temps d’aller au bout de son œuvre. Revenu à Médine en 9 de l'hégire, Mahomet y tomba malade. Il se fit soigner dans la belle maison d'Aïcha, la préférée de ses quinze femmes légitimes et y mourut le 13 du Rabi el aouel de la dixième année de l'hégire (8 juin 632 pour les Chrétiens, 4393 pour les Juifs), "sans laisser d’enfant mâle ni de testament". Quoi que !
Car, "sans laisser d'enfant mâle, ni de testament", c'est ce qu'ont prétendu Omar et Abou Bakr, mais ce n'est, semble-t-il, pas tout à fait la vérité, les Chiites en sont convaincus.
En fait, trois jours avant sa mort Mahomet demanda de l'encre et du parchemin pour y écrire ses dernières volontés afin, dit-il, "que les Arabes ne retombent pas dans l'erreur".
Comme il n'arrivait pas à écrire (un auteur arabe de l'époque dit que, en fait, Mahomet ne savait pas écrire), il finit par dire qu'il préférait dicter. Mais, quand Omar et Abou Bakr eurent entendu ce qu'il dictait, ils prétendirent que Mahomet avait parlé dans le délire de l'agonie et détruisirent le testament. C'est que cela ne leur convenait pas du tout : Mahomet y désignait comme successeur Ali, son gendre préféré, l'époux de sa fille Fatima.
De là date la haine implacable que les Chiites, partisans d'Ali, vouent à Omar et aux sunnites, car ils pensent que c'est surtout lui qui insista pour que l'on détruise le testament de Mahomet.
Il fut enterré à Médine, dans le jardin de la maison d'Aïcha, où se trouve son tombeau.
Le tombeau du prophète à Médine
Avec la mort de Mahomet, les révélations s’étaient arrêtées, il n’y avait plus personne pour dire la Loi. Une période de troubles suivit. De nombreuses tribus voulaient reprendre leur indépendance politique et religieuse et, surtout, ne plus avoir à payer le tribut (capitation).
Abû Bakr, son beau-père, reprit le flambeau, mâta les dissidents et entreprit les conquêtes musulmanes hors d’Arabie, laissant derrière lui une longue trainée de sang.
Quelques années plus tard, les savants musulmans commencèrent à disserter pour savoir quelle était la meilleure interprétation des sourates et, globalement, du Coran dont un grand nombre de versions orales circulaient dans tous les dialectes de la péninsule, bien que la Révélation ait été faite dans le dialecte du Hedjaz.
Après la bataille de Sifîn, en 657, bataille pour la succession de l'immense fortune de Mahomet mais aussi pour son héritage spirituel et politique, de nombreux courants apparurent dans l’islam, ce qui n’empêcha pas son expansion militaire, scientifique, culturelle et religieuse.
L'islam conquit au fil du sabre presque la moitié du monde connu, jusqu'en Indonésie vers l'Est, mais l'Europe sut lui résister ce qui porta un coup sévère à la certitude des musulmans que le monde leur était destiné.
À la longue, les dissensions finirent par l’emporter. À partir du XIIe siècle, l’islam commença à décliner.
Maurice D.
Suite à venir, chapitre IX (a) : la charia et les fiqas