LA VRAIE NATURE DE L'ISLAM (7) - L'EMERGENCE DE LA VIOLENCE ISLAMIQUE (Maurice D.)
Ce texte constitue le septième volet d'un document qui en compte dix :
LA VRAIE NATURE DE L’ISLAM (7)
IMPERIALISTE, INTOLERANT, TOTALITAIRE
MIEUX LE CONNAITRE POUR MIEUX LE COMBATTRE
Le développement de l'autorité et du corpus juridique
À Médine, Mahomet devint plus autoritaire, passant du statut de contribule qui discutait d’égal à égal avec ses frères, à celui de messager de Dieu. Maintenant ce n’était plus : « Soyez gentils, écoutez ce que j’ai à vous dire et on va en parler », mais « Obéissez sans discuter à Dieu et à son message r» ! (Coran 3 :32)
À partir du moment, où il devient "prophète", Mahomet a droit à des flammes autour de sa tête
Pourtant, il était encore aux yeux des Bédouins un chef spirituel plus que temporel, d’où son insistance à répéter qu’il fallait maintenant lui obéir sans discuter.
Les préceptes juridiques, sociaux et moraux donnés dans les révélations furent de plus en plus nombreux et précis. Mahomet organisa la prière rituelle, la purification par le don, le jeûne, le pèlerinage, la lapidation des infidèles, l'interdiction (empruntée au judaïsme) de manger du porc, etc. Mais, toujours pragmatique, il partait chaque fois d’une pratique traditionnelle bédouine, ou d'une règle chrétienne ou juive, qu’il refondait et adaptait aux circonstances du moment.
Cela donnait parfois des résultats surprenants et contradictoires sur lesquels les savants musulmans n’auront pas fini de gloser.
Ainsi, au début, l’orientation de la prière c’était la Ka'aba de La Mecque, puis après la rupture avec les Quraychites et l'arrivée à Médine, ce fut vers la Jérusalem juive qu’il fallut se tourner pour prier, puis, quand il se fut fâché avec les Juifs de Médine, on réorienta à nouveau la prière vers la Ka’aba !
Pour le jeûne, ce fut d’abord le celui des Chrétiens qui fut copié : pas de viande le vendredi et carême avant Pâques, puis le Shabbat des Juifs avant que, enfin, Mahomet fixe le mois de ramadan.
Quand les disciples faisaient observer à Mahomet qu’il y avait contradiction entre deux ou trois révélations successives, celui-ci objectait qu’il n’était que chargé de transmettre et que ce n’était pas de sa faute si l'archange Gabriel s’était trompé. Il allait donc demander confirmation à Dieu. Il s'enveloppait dans sa djellaba, paraissait entrer en transe et déclarait : « Allah m’a confirmé qu’il faut oublier la première révélation et obéir à celle que je viens de vous transmettre, elle est meilleure ».
Comprenant qu’il se prendrait souvent les pieds dans le tapis s’il ne s’organisait pas un peu mieux, Mahomet prit un scribe avec lui pour tout noter. Ce scribe s’appelait Zayd ben Thâbit. Il y en eut ensuite quelques autres : Ali, Othman, Saïd, Obaï, Moawia,…Cela n’empêcha pas des versions nombreuses et contradictoires des "révélations" de circuler, car ces scribes notaient les paroles de Mahomet sur un peu tout ce qu'ils trouvaient : morceaux de peau, bouts de parchemin, omoplates de chameau même, dont il n'est rien resté. Si bien que c'est finalement une transmission orale qui a eu lieu dans la société bédouine où l'on ne connaissait de toute façon que le bouche à oreille. La première version vocalisée du Coran n’a vu le jour qu’au X° siècle, plus de trois siècles après la mort du prophète, et c’est seulement en 1924, au Caire, qu’une version commune du Coran, écrite en arabe classique, a été adoptée par une majorité de docteurs de la loi musulmans.
À Médine, Mahomet avait associé, sur une base territoriale et religieuse et non plus tribale, la "communauté des croyants" (oumma), ceux des Quraychites qui l’avaient suivi depuis La Mecque, des Bédouins Aws et Khazraj de Médine, et des Juifs Qainuqâ, Quraïza et Nadîr alliés aux tribus arabes locales. Tous croyaient que la nouvelle religion, c'était le néo-abrahamisme hâtif réformé, donc compatible avec leurs croyances antérieures.
Il fallait assurer la survie économique de ce nouvel État multiracial. Un seul moyen pour cela, largement utilisé dans la région à l’époque : les razzias, le pillage, la guerre que, selon son habitude, Mahomet sacralisa sous l’appellation de jihâd.
La première expédition eut lieu le 1er mars 624, quand Mahomet apprit qu'une importante caravane forte de 950 hommes, venant de Syrie pour se rendre à La Mecque, approchait de Médine.
Une révélation arrivée opportunément désigna l’ennemi à soumettre : les gens de cette caravane. Les médinois, sortis avec seulement deux cavaliers et 311 hommes, montèrent une embuscade et les battirent. La caravane fut pillée, quarante-neuf hommes égorgés, les femmes violées et les enfants mis en esclavage. Mais cela ne rapporta pas autant qu’on l'espérait, même pour Mahomet qui décida de s'attribuer un cinquième du butin (Coran sourate 8).
Représentation occidentale du partage du butin : les têtes des hommes décapités sont au sol,
le partage des femmes est en cours. Mahomet, debout, tourne le dos comme s'il se désintéressait de la chose, mais surveille quand même !
Mahomet acquit avec cette bataille dite "de Bedr", nom du lieu où elle se déroula, une réputation de grand chef de guerre. Le pillage des caravanes mecquoises qui, montant ou descendant du nord, passaient à proximité de Médine, continua donc.
L'année suivante, Mahomet avait sous ses ordres mille hommes. Il en engagea sept cents dans une nouvelle bataille contre les Quraychites qui avaient organisé une troupe de trois mille hommes pour protéger leurs caravanes.
Cette bataille, qui se déroula sur les pentes du mont Ohod, faillit coûter la vie à Mahomet. Ayant enfoncé la première ligne des cavaliers quraychites, les musulmans emportés par une avidité aveugle se mirent à piller la caravane. Le désordre qui s'en suivit leur enleva la victoire, car, la première surprise passée, les Quraychites s'étaient ressaisis et avaient contre-attaqué en bon ordre. Mahomet fut blessé et un grand nombre de musulmans furent tués, dont son oncle Hamza.
On rendit Mahomet responsable de cet échec, aussi, le lendemain, Mahomet eut (il fallait s'y attendre), une révélation de Dieu disant que c’est Lui qui avait fait perdre les musulmans pour les punir de leurs fautes mais qu’il y aurait d’autres batailles avec des victoires !
De plus, Mahomet fit courir le bruit que si les musulmans avaient été battus, c'est parce qu'ils avaient été traîtreusement attaqués par derrière.
En fait, les batailles suivantes furent souvent incertaines, mais, globalement, les Médinois furent vainqueurs. Les razzias de Raji, du puits de Maouna et celle menée contre la puissante tribu des Banû Mostalak furent des succès et compensèrent largement les pertes de la bataille d'Ohad. La fortune de Mahomet devint considérable, ses chevaux, ses chameaux et ses esclaves se comptaient par centaines.
L'élimination de l'opposition médinoise
En 627 les Mecquois décidèrent d’en finir. Ils expédièrent vers Médine une véritable armée. Averti, Mahomet, conseillé par un certain Salman, un Perse, fit creuser un fossé autour de Médine. Cela permit d’empêcher un siège de la ville qui aurait été mortel, car Médine dépendait beaucoup pour sa survie des troupeaux et des caravanes de l’extérieur.
Les Mecquois se retirèrent, et Mahomet profita des circonstances pour se débarrasser de son opposition médinoise. Déjà ses anciens alliés, les tribus juives Quaynuqâ et Nadîr, avaient été chassés de la ville. Les Quaynuqâ allèrent se réfugier en Syrie, les Nâdir à Kaïbar.
La Constitution de Médine avait vécu, finie la coexistence inter-raciale et inter-religieuse, ceux qui n'étaient pas des Arabes musulmans devinrent des dhimmis.
Après la bataille du fossé ce fut le tour des Bédouins qui, ne voulant pas se battre contre leurs frères et cousins de La Mecque, avaient refusé de participer aux combats. Une partie de ces Bédouins fut décapitée, l’autre emprisonnée, leurs femmes gardées pour être vendues comme esclaves et leurs biens confisqués (Coran 33:26). Les Arabes juifs du clan Banû Qoraïza subirent le même sort.
Parmi ceux qui restaient, ceux qui n’avaient pas montré suffisamment de conviction furent traités d’"hypocrites" dans une série de révélations qui assurèrent définitivement le pouvoir politique de Mahomet sur Médine.
Maurice D.
Suite à venir, chapitre VIII : la prise de La Mecque et la mort du prophète