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LA VICTOIRE DU FRONT NATIONAL ! TRIBUNE LIBRE !

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En cas de victoire le Front National sera-t-il apte à gouverner ?

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Michel Garroté, réd. chef — Au plan économique, le FN reste un parti protectionniste et socialiste.

En matière de politique étrangère, avec l’ineffable Chauprade, le FN s’aligne sur l’Iran et sur la Russie, sous de ridicules et curieux prétextes.

Côté présidentielles 2017, je vois mal, en cas de victoire du FN au second tour (hypothèse un peu loufoque), Marine Le Pen assumer la fonction de locataire à L’Elysée (le veut-elle vraiment ?).

Mais les doutes – sur l’aptitude du FN à gouverner – sont bien plus nombreux que cela.

Car après les présidentielles, il y aura les législatives et la constitution d’un gouvernement.

A ce propos, Bastien Hugues (dont je n’approuve pas entièrement l’analyse ci-après), sur francetvinfo.fr, écrit (extraits adaptés et complétés par mes soins ; voir lien vers source en bas de page) : Le contexte politique la pousse à accélérer. Face à l’impopularité record de François Hollande — jamais les Français n’avaient fait aussi peu confiance à un président de la République, selon l’institut TNS Sofres — la présidente du Front national, Marine Le Pen, réclame la dissolution de l’Assemblée nationale, et claironne qu’elle et son parti sont désormais prêts à gouverner. Mais est-ce vraiment le cas ? 1- Florian Philippot, diplômé de l’Ecole nationale d’administration en 2009, est devenu le numéro deux du FN. 2- Philippe Martel, sorti de l’ENA en 1982 et ex-collaborateur d’Alain Juppé, a été nommé chef de cabinet. 3- Aymeric Chauprade, géoploucologue conspirationniste, pro-iranien et halluciné, a été promu conseiller en charge de l’international. 4- Ingénieur centralien et diplômé de HEC, Thibaut de la Tocnaye un brin mythomane est devenu conseiller à la réindustrialisation. 5- Proche de Jacques Sapir, l’économiste Philippe Murer s’est vu confier les dossiers économiques.

Le Collectif Marianne s’est fixé pour objectif de rassembler des sympathisants issus des universités et des grandes écoles, et ayant la capacité, à terme, d’assumer des responsabilités. « Pour Marine Le Pen, tout l’enjeu est de mettre en avant ces gens-là sur le plan médiatique. Mais numériquement, ces recrues restent très marginales.

La réalité, c’est que la pénétration du FN dans la haute administration publique est extrêmement faible », relativise le chercheur Joël Gombin.

Son confrère Nicolas Lebourg, historien à l’université de Perpignan, souligne à ce propos que le nombre déclaré d’universitaires ou de hauts fonctionnaires au FN était plus important avant la scission mégrétiste de 1998.

Or, « pour gouverner, il ne faut pas uniquement des ministres. Il faut des directeurs de cabinet, des préfets, des ambassadeurs, des diplomates.

Et puis on ne gouverne pas sans la fonction publique, c’est ainsi. Pour l’instant, le FN est très loin de remplir ces critères », abonde le souverainiste Paul-Marie Coûteaux.

Un autre point pourrait s’avérer plus handicapant encore pour le Front national : dans l’hypothèse d’une élection de Marine Le Pen à l’Elysée, rien ne dit qu’elle parviendrait à avoir une majorité parlementaire, nécessaire pour gouverner le pays. « Marine s’appuie uniquement sur le FN, elle ne repère pas les alliés potentiels.

C’est en totale contradiction avec les institutions de la Ve République », regrette le souverainiste Paul-Marie Coûteaux, favorable, lui, à un rapprochement avec certains membres de l’UMP. « Dans un scrutin à deux tours, il faut effectivement que des gens appellent à voter pour vous entre les deux tours, abonde le chercheur Nicolas Lebourg.

Pour cela, il faudrait que des notables, essentiellement de droite a priori, et convaincus par les sondages, décident massivement d’appeler à voter FN. Pour bon nombre d’entre eux, cela équivaudrait à un suicide politique, et cela apparaît donc, pour le moment, tout à fait improbable ».

Aux dernières législatives, en juin 2012, le FN a présenté des candidats dans toutes les circonscriptions métropolitaines.

Il ne s’est maintenu au second tour que dans 61 d’entre elles, et n’a aujourd’hui à l’Assemblée qu’une seule élue encartée FN, Marion Maréchal-Le Pen, et un seul apparenté, Gilbert Collard.

 

On voit dès lors mal comment, en 2017, il l’emporterait dans 290 circonscriptions, seuil de la majorité absolue.

« Pour avoir 300 députés, il faut des relais locaux, que le FN n’a pas encore », constate encore Paul-Marie Coûteaux.

Dernier objectif de taille pour le Front national : solidifier son programme. « Pour l’instant, il est loin d’être ficelé et d’être prêt à sa mise en œuvre », souligne le chercheur Joël Gombin, qui en veut pour preuve les prises de position contradictoires émises par des cadres frontistes sur divers sujets.

Si chacun connaît évidemment les positions du FN sur l’immigration, la laïcité ou l’Europe, que propose précisément le parti sur l’économie ? Sur l’environnement ? Sur l’enseignement ?

 

Là aussi, la crédibilité du parti est en jeu, quand on sait que seuls 14% des Français adhèrent aux solutions proposées par le Front national.

« Ceci dit, est-ce que les gens croient encore aux programmes des partis ? C’est une autre question », souligne le chercheur Nicolas Lebourg.

Le vice-président du Front national, Louis Aliot, ne dit pas autre chose : « Notre projet est perfectible. Il doit être peaufiné, et c’est ce que l’on fait chaque jour.

En attendant, notre engagement, c’est de ne pas faire comme l’UMP et le PS : c’est de le mettre en œuvre le jour où nous serons au pouvoir » (fin des extraits adaptés et complétés par mes soins ; voir lien vers source en bas de page).

Reproduction autorisée avec mention :

Michel Garroté réd. chef www.dreuz.info

http://www.francetvinfo.fr/politique/front-national/marine-le-pen-est-elle-vraiment-prete-a-gouverner_688287.html?google_editors_picks=true


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