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Le Moyen-Orient est l’antichambre de l’Europe, il est bien moins éloigné qu’il n’y paraît. Tout ce qui s’y passe nous affecte d’une manière ou d’une autre.
La guerre civile en Syrie a mis au monde des monstres, le plus dangereux d’entre eux se nommait jusqu’à tout récemment «L’État islamique en Irak et au Levant». Il ne s’agit pas à proprement parler d’un État, mais d’une formation guerrière qui compte des dizaines de milliers de jihadistes aguerris et prêts à mourir dans la voie d’Allah.
Ces guerriers ont infligé une défaite cuisante aux forces armées irakiennes et, dans l’espace d’une semaine, ont réussi à multiplier par quatre la superficie qu’ils occupent en Syrie et en Irak; des villes populeuses comme Mossoul dans le Nord de l’Irak sont tombées entre leurs mains.
Mais ces guerriers n’entendent pas s’arrêter là, leurs récents succès les portent à pousser leur avantage et à conquérir plus de territoire en Irak mais également en Syrie, en Jordanie et en Arabie saoudite.
Le chef de cette formation guerrière s’est récemment autoproclamé successeur du prophète Mahomet, soit le calife de tous les musulmans. Aux territoires conquis il a donné le nom d’État Islamique, un État en pleine expansion que ses voisins perçoivent comme une menace existentielle. Dans cette nouvelle chronique, Hélios d’Alexandrie expose les ressorts doctrinaux du nouveau Califat, l’attrait qu’il exerce sur les jeunes musulmans, et comment il pourrait déclencher une catastrophe dont les impacts et les conséquences ne se limiteront pas à la zone où se déroule le conflit.
Le Califat, longtemps espéré par les islamistes, renaît 90 ans après sa chute. Il possède un territoire, une armée de conquête, un chef, le calife, et les ressources nécessaires à son expansion.
Ceux qui l’ont rétabli s’évertuent à reproduire scrupuleusement le modèle original, celui des premiers jours de l’islam; une reproduction à l’authentique tant dans la forme que dans l’esprit. Le nouveau calife s’est même donné le nom du premier successeur de Mahomet: Abou Bakr, son discours du Vendredi 4 juillet dernier reproduit mot pour mot celui de son lointain prédécesseur.
Et comme pour rendre la nouvelle réalité pareille à celle du septième siècle, l’armée islamique en Irak enregistre victoire sur victoire, de quoi forcer l’admiration voire l’enthousiasme des jeunes musulmans partout sur la planète, les convaincre de se rallier à l’armée islamique et à faire allégeance au nouveau calife.
Le retour du vrai islam
Et ce nouveau calife use d’un argument de poids: la charia islamique qu’il applique dans toute sa rigueur, sans le moindre état d’âme, peu importe si son application concrète produit des horreurs; car ce ne sont pas les normes éthiques d’aujourd’hui qui sont respectées mais celles des quatre premiers califes de l’islam, les bien guidés, qui ont dans leur temps établi et appliqué la loi d’Allah.
Le nouveau calife démontre ainsi au milliard et demi de musulmans, que l’islam authentique s’il est fidèlement suivi, et la charia, si elle est imposée dans son intégralité et sans la moindre concession, le succès promis par Allah à ses fidèles est assuré, soit la victoire, le butin, les jolies captives pour les vivants, et les houris du paradis pour les «martyrs». Le message est on ne peut plus limpide: «soyez de vrais musulmans, joignez-vous à nous et vous serez gagnants sur toute la ligne!»
Ceux qui se posaient des questions quant à la radicalisation des jeunes musulmans, commencent peut-être à en saisir la raison et la motivation.
L’endoctrinement dont ils ont été l’objet dans les mosquées et sur internet les a amené à haïr tout ce qui n’est pas islamique, et en particulier la civilisation occidentale impie, dont le succès depuis la renaissance est ressenti comme un affront quotidien à l’islam.
Les jeunes qui se radicalisent refoulent leur honte et leur sentiment d’échec, ils n’ont aucun espoir de battre la civilisation occidentale sur son terrain, surtout qu’ils rejettent ses valeurs et le système démocratique qui a fait son succès. La honte et l’échec refoulés ont laissé toute la place à la rage et à l’autoglorification, lesquelles consument leur énergie en pure perte. Cette énergie, les jeunes musulmans et ceux qui les recrutent ont découvert le moyen de la canaliser en faveur de l’islam; c’est dans le jihad armé qu’elle est à présent employée.
Les jeunes jihadistes ont dit Adieu à la honte et au sentiment d’échec, ils ont de quoi être fiers, les gains sur le champ de bataille les ont confortés dans leur choix, le sentiment d’invincibilité a remplacé le sentiment d’impuissance, du coup ils ont acquis la certitude que rien ne peut les arrêter, les anges sont leurs auxiliaires dans le combat, comme à la bataille de Badr que Mahomet à menée contre la tribu de Quoreish.
Ils ont actuellement la preuve que l’observance stricte de l’islam, l’application littérale de la charia et l’obéissance aveugle au calife sont les seuls moyens par lesquels ils feront triompher l’islam et effaceront l’opprobre qui pèse sur les musulmans depuis des siècles.
Force est de le constater, le nouveau calife et son «État islamique» ne font pas les coins ronds avec la charia, ils l’appliquent dans toute sa rigueur. Nul ne peut leur reprocher de dévier du véritable islam, même pas les wahhabites saoudiens. Les savants musulmans appelés à l’aide en Arabie Saoudite, en Égypte et ailleurs, ne peuvent sans trahir l’islam dénoncer le nouveau califat et le traiter d’hérétique, car ils dénonceraient par le fait même, et Mahomet et les quatre califes qui lui ont succédé.
Les ténors de l’islam sont pris au piège, ils prêchaient pour le califat depuis des décennies, ils l’ont promis à tous les musulmans de la terre, comment peuvent-ils le renier, à présent qu’il est réinstauré dans toute sa pureté, comme au temps glorieux des origines?
Les intégristes dépassés par le Califat
Les wahhabites en Arabie sont dépassés, ils ont travaillé très fort pour islamiser le monde, et ils y ont réussi bien plus qu’ils ne l’espéraient, au point où ils se retrouvent en ce moment victimes de leur succès.
Ce sont eux qui ont mis au monde le nouveau califat, mais leur créature les dépasse et de loin en terme d’observance de la religion et de la charia, et elle les laisse loin derrière pour ce qui est des réalisations sur le terrain.
Elle les rend obsolètes, et met à nu leur hypocrisie, celle qui consiste à céder à toutes et chacune des tentations de ce monde, tout en dénigrant et maudissant l’Occident qui en est la source.
Les islamistes en Occident sont également dépassés, ils ont perdu le contrôle et se sont laissé supplanter par le Califat.
Les jeunes dont ils ont consciencieusement lavé le cerveau, leur tournent désormais le dos et partent par milliers pour tuer et se faire tuer en Syrie et en Irak.
Leurs «exploits» sont diffusés partout sur les réseaux sociaux et sur Internet, de même les horreurs qu’ils commettent et dont ils tirent fierté, et cela incite les autres à leur emboîter le pas. Le Califat agit désormais comme une pompe aspirante, les jeunes musulmans les plus motivés et les plus militants rejoignent l’État islamique et font allégeance au calife.
Désormais le chef c’est lui, c’est à lui que les musulmans du monde entier doivent obéissance, car il incarne la légitimité islamique, la seule, l’unique, celle qui transcende les appartenances nationales et culturelles, celle qui a pour raison d’être de fondre tous les musulmans dans la oumma, en attendant d’assujettir toute l’humanité à Allah.
La catastrophe induite par le Califat
Le rêve du Califat est devenu réalité, mais cette réalité est un cauchemar, tant pour les populations asservies que pour les musulmans modérément observants, qui jusqu’à ce jour se font des illusions sur le caractère pacifique et tolérant de l’islam. Ils sont désormais confrontés à la réalité, celle d’un état islamique qui reproduit fidèlement et qui fait revivre l’islam des origines.
En tant que source de fierté et de nostalgie, l’islam des origines ou plutôt l’image romantique que les musulmans s’en sont fait, les guerriers du calife s’appliquent à la démolir.
L’horreur est voulue par Allah, elle doit être acceptée, ses commandements doivent être suivis, il est juste et bon de massacrer les prisonniers, c’est textuellement dans le coran et le prophète lui-même a agi ainsi; car on n’instaure pas le vrai islam autrement.
Violer les femmes qui ne se voilent pas complètement est halal, celles qui quittent leur domicile pour chercher de quoi nourrir leurs petits transgressent la charia, elles se méritent le même traitement.
La prière est obligatoire et nul croyant ne peut l’esquiver sans être condamné à la flagellation.
On coupe la main aux voleurs, on lapide les femmes adultères, on tue les homosexuels, on égorge et décapite les blasphémateurs.
Les chiites sont des apostats, ils doivent sous peine de mort se convertir au vrai islam, leur lieux saints sont détruits, les mausolées de leurs saints sont rasés. Les chrétiens sont des infidèles, ils doivent faire soumission, payer la rançon en subissant l’humiliation ou se convertir à l’islam, s’ils refusent ou en sont incapables ils seront massacrés après avoir assisté au viol collectif de leurs femmes et de leurs filles; leurs églises sont brulées, leurs livres saints et leurs objets sacrés profanés, les croix sont systématiquement brisées, les prêtres et les évêques sont enlevés et égorgés.
Voilà la leçon que tous les musulmans doivent apprendre, le véritable islam c’est cela et nul, à moins d’être transgresseur ou rebelle, ne peut le remettre en question.
Et cet islam, qui a le mérite d’être fidèle à lui-même et se montrer à visage découvert, trouve grâce auprès de centaines de milliers de jeunes musulmans, voilà pourquoi malgré les lourdes pertes, l’État islamique ne manque pas de recrues.
Cet islam pleinement assumé fait sauter les verrous du mensonge et de la dissimulation qui font obstacle à la vérité.
Le Califat est d’une brutalité inouïe mais il a mis de côté la taqia (la dissimulation et la tromperie) et pour cause, il se perçoit comme tout-puissant par la volonté d’Allah, il n’a que faire des valeurs dites universelles, il ne se donne même pas la peine de faire semblant de les respecter, bien au contraire, il les méprise et les dénonce ouvertement.
Aux Occidentaux qui se laissent berner par les islamistes, il montre le vrai visage de l’islam, c’est intentionnel car il importe de jeter l’effroi dans le cœur de l’ennemi, comme l’enseigne le coran.
L’État islamique est né, il est appelé à grandir, son expansion ne peut avoir de limite, c’est Allah qui l’a promis.
Les Occidentaux doivent savoir dès à présent, qu’à l’exemple des chrétiens de Syrie et d’Irak, ils seront un jour les sujets dhimmis de l’État islamique, ils devront faire allégeance au calife, s’humilier, payer la rançon (la jizia), et malheur à eux s’ils choisissent de résister, car ils seront exterminés ou réduits en esclavage.
Mais pour parvenir un jour jusqu’à Rome et Paris, l’État islamique doit en premier lieu conquérir le Moyen-Orient.
Quelle que soit sa puissance et la motivation de ses hommes, il ne peut espérer d’autres promenades militaires. Arabes et perses ne se laisseront pas faire et vu le caractère conquérant et brutal du Califat, il faut s’attendre à des chocs terribles entre les belligérants. Chaque voisin cherchera à éviter le conflit armé en manœuvrant de telle sorte que l’essentiel de l’effort de guerre du Califat soit dirigé sur autrui.
C’est ainsi que Saoudiens et Jordaniens présenteront face au Califat un front uni, leurs forces seront disposées de telle sorte que l’armée du Califat préfèrera se diriger sur Bagdad plutôt que de traverser les frontières entre l’Irak d’un bord et la Jordanie et l’Arabie Saoudite de l’autre. Le calife a pour objectifs déclarés la Mecque et Médine, mais il ne se risquera pas à se mesurer à des armées supérieures en termes de puissance de feu et d’aviation. Si le calife jette son dévolu sur Bagdad et que son armée arrive aux confins de la ville, il faudra s’attendre à une intervention massive des forces armées iraniennes.
L’entrée en guerre de l’Iran provoquera inévitablement la réaction des monarchies pétrolières, elles éviteront autant que faire se peut de participer directement au conflit armé, mais elles feront tout pour empêcher l’Iran de reprendre les territoires du Nord de l’Irak à majorité sunnite et s’assurer ainsi d’une mainmise complète sur l’Irak.
L’Arabie Saoudite n’acceptera pas que l’armée iranienne prenne position de l’autre côté de sa frontière avec l’Irak; elle n’aura alors d’autre choix que d’alimenter l’armée du Califat en hommes et en matériel pour qu’il fasse échec aux Iraniens.
L’ennemi de la veille se transformera en allié, mais un allié imprévisible et dangereux.
La Turquie de son côté ne restera pas les bras croisés, elle a autant d’intérêt que l’Arabie Saoudite à empêcher l’Iran de dominer entièrement l’Irak, elle ne pourra faire autrement que faciliter le transfert au profit du Califat, d’hommes et de matériel à partir de son territoire, autant sinon davantage qu’elle ne le fait à présent.
Il s’ensuit que le conflit se transformera en guerre de religion impliquant les chiites d’Iran d’Irak de Syrie et du Liban d’un bord, et tous les sunnites du Moyen-Orient de l’autre; l’Égypte a déjà décidé de se rallier à l’Arabie et aux Émirats car il y va de sa propre sécurité.
Cette guerre sera sans merci, elle ouvrira les vannes de la haine séculaire qu’entretiennent les deux partis, et cette haine consumera tout sur son passage.
Toutes les éventualités sont possibles. On ne peut exclure une révolte sanglante de la minorité chiite en Arabie Saoudite, elle menacera sérieusement la production de pétrole. La majorité chiite du Bahreïn ne se tiendra pas tranquille durant le conflit. Les jeunes salafistes saoudiens ne resteront pas inactifs, les plus radicaux d’entre eux se battront contre la dynastie des Saoud et pour le Califat. Les incursions de jihadistes en provenance du Yémen augmenteront, l’armée et les forces de l’ordre saoudiens ne sauront où donner de la tête, elles risquent même d’être submergées.
Israël s’impliquera-t-il? Pas tant que son territoire n’est pas menacé, il risque de l’être si les jihadistes du Califat parviennent à proximité, en Jordanie ou en Arabie.
Ils sont déjà présents au Sinaï et à Gaza et ont entrepris de provoquer l’État hébreux, dans l’intention de l’attirer dans le conflit afin de l’épuiser.
Mais on peut douter qu’Israël se laisse entraîner malgré lui dans une guerre d’usure, Israël préfère et de loin que les musulmans s’entredéchirent, à condition qu’ils le fassent à bonne distance de ses frontières.
Les Libanais plus divisés que jamais ne pourront éviter la guerre civile entre sunnites et chiites, les chrétiens du Liban tenteront de rester hors du conflit mais il n’est pas certain qu’ils y réussiront.
Les kurdes seront-ils capables de protéger leur territoire en cas de conflit généralisé?
Qu’arrivera-t-il aux millions de réfugiés qui ont fui la guerre civile en Syrie et en Irak, se retrouveront-ils une seconde fois au cœur de la tuerie?
Tous les ingrédients sont là pour qu’une guerre généralisée s’allume au Moyen-Orient, le Califat islamique en Irak et en Syrie est comme une mèche allumée tout près d’un baril de poudre; on peut toujours espérer qu’elle s’éteigne toute seule ou qu’elle se consume entièrement sans causer d’explosion, mais il faut se préparer au pire et le pire en terre d’islam est toujours au rendez-vous. Les conséquences d’un tel conflit seront catastrophiques pour les pays impliqués, les précédents syrien et libyen sont sur ce point fort éloquents. Nul pays ne s’en sortira sans dommages matériels sérieux, sans deuils, sans fracture sociale et sans démembrement de son territoire.
Les conséquences prévisibles de la guerre
La catastrophe si elle survient n’épargnera pas l’islam, elle donnera la nausée aux millions de musulmans, sans ébranler toutefois les certitudes des islamistes. Le fossé se creusera entre la minorité intégriste et une majorité de plus en plus traumatisée et de plus en plus critique, non seulement envers les islamistes mais envers l’islam lui-même. Les jeunes qui ont échappé à la fanatisation, rejetteront l’islam, ils le feront discrètement au début mais un nombre substantiel parmi eux le fera ouvertement. La parole se libèrera, on entendra des musulmans parler sans gêne des débuts de l’islam, des crimes contre l’humanité perpétrés par Mahomet, du caractère brutal des conquêtes islamiques, des conversions forcées, de la cruauté et de la cupidité des conquérants, des souffrances sans nom infligées aux populations asservies, des pillages en règle, des centaines de milliers d’hommes de femmes et d’enfants réduits en esclavage, de la destruction du patrimoine culturel et religieux des pays conquis etc. La vague actuelle d’apostasie s’enflera, les apostats qui naguère se cachaient se manifesteront en plein jour, les imams des mosquées seront moqués, ceux qui ont fanatisé les jeunes seront vilipendés, la peur changera de camp.
Mais il faudra compter avec la réaction violente des islamistes, car il est peu probable qu’ils assistent impuissants au ravalement de leur religion.
Leur violence ne fera que donner de l’ampleur à la vague d’apostasie, sans le vouloir ils contribueront à démonter la barrière d’intouchabilité entourant l’islam. Aux yeux de plusieurs il paraîtra comme une imposture, une fausse religion responsable de l’arriération des pays qu’il a asservis.
La charia sera mise à nu, on en dénoncera l’absurdité, la tyrannie et le caractère inhumain et rétrograde.
Les sociétés islamiques entreront en ébullition, il y aura davantage de conflits internes et d’instabilité, les économies arabes et perses seront dévastées, le processus d’effondrement prédit par Hamed Abd el Samad s’accélérera.
Et l’Occident dans tout ça? La vague de réfugiés en provenance des pays musulmans s’amplifiera prenant l’allure d’un tsunami, d’aucuns la décriront comme une invasion.
Les gouvernements européens seront dépassés par les évènements, il leur sera impossible d’accueillir des millions de réfugiés, leur présence massive provoquera des mouvements populaires d’opposition voire de révolte.
L’augmentation du prix de l’énergie dû à la guerre et à l’incertitude fragilisera à l’extrême l’économie de l’Europe, le chômage et la précarité augmenteront, les états surendettés n’auront pas les moyens de limiter les dommages. Dans plusieurs endroits le contrôle échappera aux forces de l’ordre, les zones de non-droit se multiplieront, des crimes resteront impunis, les citoyens prendront en main leur propre défense, des milices populaires seront créées, les gens se feront eux-mêmes justice.
Le nationalisme exclusif et même le régionalisme verront leur popularité monter en flèche, les partis d’extrême droite prendront le pouvoir, l’Union Européenne cessera d’exister.
Les pays occidentaux paieront au prix fort leur lâcheté et leur complaisance envers l’islamisme.
Faute d’avoir pris acte de son caractère toxique et de sa dangerosité, ils lui ont permis de s’incruster et de s’étendre, non seulement dans les pays musulmans mais également en Europe et en Amérique.
S’ils l’avaient combattu méthodiquement, s’ils s’étaient entendus pour mettre fin à la propagande islamiste, ils auraient probablement prévenu la catastrophe qui frappe les pays musulmans et dont tôt ou tard ils subiront les conséquences.
L’État islamique et son calife de la terreur : vidéo produite à partir de clips originaux de ces terroristes
« LA FRANCE SERA FERME À L’ÉGARD DE CEUX QUI S’ATTAQUENT À LA COMMUNAUTÉ MUSULMANE » (CAZENEUVE)
La France sera ferme à l’égard de ceux qui s’attaquent à la communauté musulmane, a affirmé le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, lors d’une soirée de rupture du jeûne lundi à la Grande mosquée de Paris.
« Le Gouvernement (français) fera preuve d’une totale fermeté à l’égard de ceux qui s’attaquent à votre communauté », a-t-il déclaré, devant un parterre composé essentiellement de diplomates arabes et musulmans, de personnalités du culte musulman et de responsables associatifs.
Lors de cette rencontre, à laquelle a également pris part l’ambassadeur d’Algérie en France, Amar Bendjama, le ministre chargé des cultes français a prévenu que quiconque attaque un Français en raison de sa confession ou de son origine doit être « impitoyablement recherché, arrêté et puni ».
Il a auparavant dit comprendre l’inquiétude de la communauté musulmane en France lorsque s’expriment des messages de haine contre l’Islam, que d’autres criminels profanent des mosquées, insultent ou attaquent lâchement des femmes musulmanes dans la rue parce qu’elles portent le foulard.
« Il s’agit là d’actes intolérables. Je veux vous dire que le Gouvernement fera preuve d’une totale fermeté à l’égard de ceux qui s’attaquent à votre communauté », a affirmé M. Cazeneuve, battant en brèche la thèse de ceux qui veulent faire l’amalgame entre Islam et violence.
« Associer l’Islam à la violence, ce n’est pas seulement vouloir dresser les Français les uns contre les autres, c’est profondément méconnaître ce que sont l’Islam et le fait religieux« a-t-il soutenu, citant le président François Hollande qui, lors d’une récente déclaration, affirmait que la France sait que l’Islam et la démocratie sont compatibles.
Le recteur de la Grande mosquée de Paris, Dalil Boubekeur, s’est dit « très sensible et ému » de l’attention du ministre français de l’intérieur qui a répondu favorablement à son invitation.
« Son souci de faire de la France musulmane ou non musulmane et tous individus rassemblés, un pays pacifique et de tolérance m’a vraiment ravi« , a indiqué le président du Conseil français du culte musulman, lors d’un point de presse à l’issue de la cérémonie, marquée aussi par la présence de nombreux responsables locaux, dont des députés-maires.