Les 4 vérités du djihadisme français
«Nous les combattrons» a déclaré François Hollande au sujet des djihadistes. Pour Gilles-William Goldnadel, si ces paroles ne veulent pas rester lettre morte, il est urgent d’ouvrir les yeux sur certaines réalités.
Le début du commencement du combat réside dans la parole libre
«Nous les combattrons!, nous les combattrons!, nous les combattrons!» Si l’on veut que ce décret présidentiel, cette profession de foi anti-djihadiste, ne rejoigne dans les annales des promesses non tenues, les anaphores et les engagements de campagne, le début du commencement du combat réside dans la parole libre. Et ce n’est pas rien, tantle terrorisme intellectuel qui sévit depuis 30 ans aura été le compagnon de route le plus fidèle et le plus efficace du terrorisme criminel. Alors parlons librement et sans crainte:
Les djihadistes sont désormais parmi nous. Ils sont nombreux.
Les djihadistes sont désormais parmi nous. Ils sont nombreux. Ils bénéficient de la peur ou de la complaisance d’une minorité, non négligeable, d’une partie de la communauté musulmane de France devenue nombreuse. Lutter contre eux est d’ores et déjà un combat très difficile pour la société démocratique. Et d’autres attentats sont évidemment à redouter. La communauté juive est à nouveau en première ligne, mais elle n’est pas la seule cible, des chrétiens ou des musulmans modérés ont été et seront frappés.
Si l’on veut combattre vraiment et jusqu’au bout le djihadisme assassin, il faut oser dire à la société française ses 4 vérités:
-Première vérité: cette société démocratique a le devoir de se défendre. Y compris, avec des moyens exceptionnels lorsqu’elle est attaquée exceptionnellement. Les individus convaincus de djihadisme doivent être retranchés de la communauté nationale. Cela passe par la déchéance de la nationalité française.
-Deuxième vérité: Le djihadisme n’est qu’une des versions de l’islamisme. Il n’existe pas d’islamisme sans Jihad, ni Charia. L’islamisme a déclaré une guerre de conquête, civilisationnelle, au monde occidental judéo-chrétien. Aucune complaisance n’est permise avec aucun islamisme. Ni le wahhabisme des émirs, ni l’islamisme prétendument modéré de la Turquie ou de l’Iran, ni celui des Frères musulmans en Égypte, dans le Maghreb ou en Palestine (Hamas).
Par conséquent, répéter trois fois ou mille fois que l’on va combattre le terrorisme islamiste et continuer de tolérer que certaines télévisions comme Al-Jazira puissent diffuser les prêches antijuifs ou antichrétiens de prédicateurs haineux, serait désormais mentir trois fois ou mille fois.
-Troisième vérité: seuls quelques intellectuels dépassés ont encore l’idée de commencer leur condamnation du terrorisme en appelant à se garder d’amalgames anti-musulmans auxquels personne ne songe sérieusement, tant la majorité de la communauté musulmane française est opposée à la violence.
Ceci fermement posé, il n’en demeure pas moins qu’une minorité, non négligeable, de cette communauté doit être fermement préservée de toute tentation du fléau djihadiste. Jusqu’à présent, par frilosité, la communauté musulmane organisée est demeurée trop silencieuse. Seule une grande et vraie manifestation de masse serait de nature à sortir de cette ambiguïté qui encourage les extrêmes.
-Quatrième vérité: la pression des clandestins aux frontières n’a jamais été aussi forte. C’est l’agence européenne Frontex, chargée du contrôle des frontières extérieures de l’Union Européenne qui nous en prévient. Son dernier rapport confirme la hausse importante de l’immigration clandestine.
Qui a la naïveté encore de penser que parmi eux ne se trouvent pas de futurs djihadistes, alors même que les services antiterroristes sont déjà débordés en raison du nombre de suspects à surveiller?
Le simple fait d’évoquer ce combat, c’est encourir le risque d’être diabolisé
C’est sans doute le combat le plus ingrat, le plus difficile à mener. Le simple fait de l’évoquer, c’est encourir le risque d’être diabolisé par les cerbères les plus vigilants de la police intellectuelle et des mœurs. Ceux qui prétendent incarner la résistance au fascisme, tout en courant derrière les fantômes du passé plutôt que d’affronter le vrai fascisme qui vient encore de tuer. C’est tellement moins risqué.
Quatre vérités, dures à dire, dures à lire, tant elles ont été indicibles et illisibles pour cause de terrorisme intellectuel.
Dures comme les temps de la terreur qui nous poursuit.
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