Quantcast
Channel: JEAN-MARIE LEBRAUD
Viewing all articles
Browse latest Browse all 5872

REVUE DE PRESSE : ODESSA, LES MÉDIAS DES DEUX POIDS,DEUX MESURES

$
0
0
Jack Dion
Directeur adjoint de la rédaction de Marianne et grand amateur de théâtre  
 

 

Curieusement, le carnage qui a eu lieu à Odessa, où quarante séparatistes ont péri dans l’incendie de la Maison des Syndicats, soulève peu de réactions.

Pourquoi deux poids deux mesures dans l’émotion et la protestation ?


Pourquoi le massacre d’Odessa a-t-il si peu d’écho dans les médias ?
maginons que ce qui s’est passé à Odessa, le 2 mai, ait eu lieu à Maïdan, à Kiev. Imaginons que des révoltés ukrainiens cernés par les partisans de l’ancien régime se soient réfugiés dans la maison des syndicats et que cette dernière ait été incendiée par des forces hostiles, sous les yeux d’une police impassible. Imaginons que l’on y ait retrouvé une quarantaine de cadavres calcinés. 

Que se serait-il passé ? L’émotion aurait été à son comble dans les capitales occidentales. Les gouvernements auraient crié au meurtre de masse commis par des sbires de Ianoukovitch. Ils y auraient vu la preuve manifeste de mœurs barbares dans une ville si près de l’Union européenne, à quelques heures de vol de Paris. Des intellectuels de renom auraient aussitôt pris l’avion pour Kiev afin de crier leur solidarité. BHL aurait déjà choisi sa chemise blanche spécial média. Des pétitions circuleraient. L’Europe condamnerait. Laurent Fabius invoquerait les valeurs universelles bafouées. 

Et là ? Rien, ou presque. Pas de protestations, pas de dénonciations, pas d’admonestations, si ce n’est à l’égard de… Moscou — à croire que ce sont des espions russes déguisés en ukrainiens pro-occidentaux qui ont fait brûler ceux qui ne jurent que par la Russie éternelle. Certains, qui ne reculent devant rien, ne sont pas loin de le suggérer. 
 


Au nom de l’UE, Catherine Ashton a juste demandé une commission d’enquête pour savoir ce qui s’est passé ce jour maudit, comme si chacun l’ignorait. On connaît l’engrenage qui a conduit au face à face entre les séparatistes et les manifestants pro-Kiev. On sait que parmi ces derniers il y avait des activistes d’extrême droite du parti Pravy sektor. Ce sont eux qui ont incendié la Maison des Syndicats avant de regarder griller ceux qui y étaient pris au piège. 

Des témoignages en font foi, des photos circulent, aucun doute n’est possible. Mais la presse met l’éteignoir, à l’instar du Monde, journal pour lequel quoi qu’il se passe, la conclusion est toujours la même : « La responsabilité russe est écrasante »

Qu’elle le soit en grande partie, d’ailleurs, c’est vrai. L’affaire de la Crimée en témoigne. Mais Poutine est-il le seul responsable d’une situation qui risque de tourner à la guerre civile ? Comment effacer la réalité de ce qui s’est passé à Maïdan où tout ne s’est pas résumé à une lutte entre des révoltés épris de justice et des agents stipendiés de l’ancien président ? Pourquoi la télévision française n’a-t-elle pas mené le travail d’investigation de la chaine de télé allemande ARD, selon laquelle nombre des morts de Maïdan avaient été abattus par des balles en provenance de leur propre camp ? 

Sans tomber dans le discours de Moscou, qui rejoue le combat antifasciste de la Seconde guerre mondiale, comment ne pas s’inquiéter de la présence au plus haut niveau de représentants d’une extrême droite qui ferait passer Jean-Marie Le Pen pour un animateur de club de vacances ?

Comment ne pas s’interroger sur un gouvernement dont la première décision a consisté à s’attaquer au statut du russe comme deuxième langue du pays ?

Quand il a fait marche arrière, le mal était fait. C’était trop tard. 

Depuis, la situation va de mal en pis. Dans la partie Est, la Russie alimente de toute évidence des éléments séparatistes sur lesquels elle peut jouer.

A Kiev, ces derniers sont traités de « terroristes », comme si un révolté de la partie ouest était respectable et que son homologue de l’Est était méprisable. Surenchère contre surenchère. Simplisme contre simplisme.

Tous les coups sont permis. Jusqu’où ? 

Or, en France, les médias présentent cette situation d’une manière aussi caricaturale que pendant l’éclatement de l’ex-Yougoslavie.

De même qu’à l’époque, il y avait les bons bosniaques et les méchants serbes, cette fois, il y a les bons ukrainiens (pro-européens même quand ils sont ultra-nationalistes) et les méchants ukrainiens (pro-russes et donc aussi détestables que le furent les soviétiques). 

C’est le grand retour du manichéisme et du raisonnement binaire. La réalité n’est jamais analysée dans ses contradictions.

Nul ne veut voir que l’UE et l’Otan jouent un jeu aussi dangereux que la Russie.

A la radio comme à a télévision, l’histoire se résume à un raisonnement simple : l’ennemi public n°1, c’est Poutine. 

Moralité : ceux qui se moquent de l’embrigadement médiatique à Moscou feraient mieux de balayer devant leur porte. 

 

Source et publication:    http://www.marianne.net/Pourquoi-le-massacre-d-Odessa-a-t-il-si-peu-d-echo-dans-les-medias_a238616.html

ET AUSSI

5 mai, 12:55

Ukraine : La barbarie arrive de l'Ouest

Ukraine : La barbarie arrive de l'Ouest

Par La Voix de la Russie | Vendredi 2 mai, les anti-Russes, des groupes fanatisés par le gouvernement de Kiev via l'UE et les États-Unis, soutenant les slogans ouvertement nazis du parti Svoboda, ont mis le feu à la Maison des Syndicats d'Odessa où des pro-Russes s'étaient retranchés après une course poursuite dans les rues.

La confrontation violente dans la rue avait déjà fait quatre morts et 15 blessés.

Cernés par les flammes, 46 personnes soutenant la fédéralisation avec la Russie sont décédés brûlées vives.

Une femme enceinte qui avait survécu au feu a été étranglée. Ceux qui ont pu sauter des fenêtres ont été tabassés. Les responsables se trouvent du côté de l'Ouest, qui par son aide financière (comme le Fonds monétaire international avec Christine Lagarde qui vient d'accorder à Kiev 17 milliards d'euros), son soutien politique, médiatique, au gouvernement de transition de Kiev, ont poussé des jeunes gens (de jeunes femmes) à remplir des cocktails Molotov et à tuer.

Ioulia Timochenko, soutenue par Berlin, les États-Unis et l'OTAN, a félicité les incendiaires.

Il n'y a pas de mots pour définir cette tragédie. Les Russes, mais aussi la population occidentale et ukrainienne, ceux qui ont encore un sens de la réflexion, sont très choqués par de tels actes de barbarie.

Dans la nuit de vendredi à samedi, des troupes soutenant le gouvernement de Kiev ont tiré sur des pro-Russes qui tentaient de les empêcher d'avancer en faisant une chaîne humaine. 10 personnes ont été fusillées.

Parmi ces troupes portant l'uniforme ukrainien, des miliciens étrangers ont été localisés. Même Bild parle dans son édition du 4 mai dans ses colonnes de l'intervention de la CIA et du FBI en Ukraine pour tuer dans l’œuf les manifestations pro-Russes.

« Les fascistes de l'OTAN » comme les nomme le directeur du magazineCompact, Jürgen Elsässer, sont avec les États-Unis, l'Allemagne et la France, coupables de soutenir ces massacres.

Militaires occidentaux en Ukraine. « Le gouvernement ukrainien de transition est conseillé par des douzaines d'agents secrets appartenant à la CIA et au FBI. La mission de ces agents est claire. Ils doivent réduire à néant toutes formes pro-Russes se trouvant dans la partie Est de l'Ukraine » écrit Bild.

Selon le tabloïd allemand,ces agents ne seraient pas directement impliqués sur le terrain à l'Est du pays, ce qui est faux car un colonel de la Bundeswehr, employé comme espion, a été capturé avec 4 soldats de la Bundeswehr et d'autres soldats étrangers par les pro-Russes avant d'être libérés ce week-end.

Ces soldats capturés rappellent l'armée secrète de l'OTAN, Gladio. C'est le cas du colonel, Axel Schneider, qui avait pour mission de sonder le niveau de combativité des recrues, de former militairement à l'attaque les troupes armées de Kiev tout comme l'armée ukrainienne.

Dans un reportage de la radio bavaroise réalisé le 23 avril 2014, deux jours avant son arrestation par les pro-Russes, on entend le colonel expliquer sa mission qui est notamment de faire en sorte que les troupes armées et soldats ukrainiens s'identifient avec leur pays contre la Russie.

Le colonel, en mission dans l'Est de l'Ukraine, confirme n'avoir pas vu d'agents russes ou des troupes russes pour pousser la population à une escalade du conflit. Dans l'entretien, le colonel de la Bundeswehr parle d'une mission diplomatique.

Le colonel était en mission dans le cadre de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). L'OSCE, qui a logiquement pour but de favoriser le dialogue, doit, entre autres, veiller à la non-intervention dans les affaires intérieures, au règlement pacifique des différends, au non-recours à la menace ou à l'emploi de la force.

Le fait que cet officier de l'armée ait eu une mission de diplomate avec d'autres soldats étrangers montre l'énormité du scandale. 

Dans ce document, nous voyons la carte d'identité militaire du colonel de la Bundeswehr et d'un soldat danois. Un Polonais et un Tchèque se trouvaient avec eux. Peter Gauweiler, le vice-président de la CSU, dénonce l'emploi de soldats de la Bundeswehr sous des vêtements civils : «Cela ne sert pas les intérêts de l'Allemagne », a-t-il indiqué.

Washington-Berlin-OTAN-coupables. Le gouvernement provisoire de Kiev soutenu par l'OTAN a lancé des formations armées et para-militaires dans l'Est de l'Ukraine.Dans une intervention télévisée, Ioulia Timochenko a remercié les incendiaires de la Maison des syndicats d'Odessa pour leur action criminelle et rajoute qu'elle souhaite interdire toutes les manifestations à venir : « Je tiens à remercier tous ceux qui se sont rendus à Odessa pour combattre pour notre Ukraine. Je voudrais dire qu'à l'avenir, toutes les actions militaires auront lieu contre les réunions importantes de personnes ».

C'est Ioulia Timochenko qui avait déclaré dans une conversation téléphonique du 18 mars 2014 : « Je suis moi même capable de prendre une mitrailleuse et de tirer dans la tête de ce saligaud de Poutine. Nous devons prendre les armes et tuer ces Russes avec leurs chefs. Je vais employer mes relations pour mettre la Russie à feu et à sang ».

L'OTAN, François Hollande avec son « conseiller » BHL devenu silencieux, Angela Merkel, soutiennent Julia Timochenko.

Même le boxeur Vladimir Klitschko, qui a disparu des médias, avec son parti UDAR, est financé par Berlin.

La barbarie vient de l’Ouest et menace la paix en Europe. N

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur

http://french.ruvr.ru/2014_05_05/Ukraine-La-barbarie-arrive-de-lOuest-4778/


Viewing all articles
Browse latest Browse all 5872

Trending Articles