UKRAINE : L'ULTIMATUM !
Lire le manifeste de l’Armée du Sud-Est
Metamag
le 28/04/2014
Mais, au fait, pourquoi se battent les insurgés de l’Est ukrainien ?
Quelle est leur vérité, bien différente de celle des médias de l’OTAN et surtout des comptes rendus partisans de la télévision française ?
Quelle est la situation qu’ils vivent réellement ?
Envoyé par un Ukrainien pour Métamag et traduit du russe, nous décidons de publier ici le manifeste-ultimatum de l’Armée du Sud-Est (l'ex Armée du Donbass).
La Rédaction.
Nous, Armée commune du Sud-est, nous avons essayé pendant trois semaines, à partir du 6 avril, de démontrer à la Junte de Kiev que la prise d’assaut du bâtiment du SBU [Service de sécurité d'Ukraine, NDLR] n’est pas un but en soi.
Ce n’est juste qu’une tentative pour être finalement entendu. Nous voulions simplement faire part aux autorités de Kiev que les gens de la région de Lugansk ne sont plus en mesure de subir un traitement inhumain
. Intimidations, arrestations, harcèlement, licenciements, négligence, racisme furent la réponse de la Junte de Kiev aux demandes pacifiques des résidents.
Nos revendications étaient simples et ordinaires : une amnistie pour tous les prisonniers politiques, un référendum, la suppression des droits de douane, l’annulation de la hausse des prix et le maintient de la langue russe.
Ces exigences principales sont claires pour les autorités de tout pays civilisé. Et ils ont été entendus partout dans le monde.
Pour toutes ces exigences Kiev a donné une réponse :
Et maintenant, nous avons compris l’action de la Junte de Kiev:c’est la GUERRE !
Si avant 14 heures ce mardi 29 avril, nos revendications fondées sur l’accord de Genève ne sont pas remplies, nous proclamerons toutes les autorités de Kiev antinationales et criminelles, et nous passerons aux actes.
Fabrice BEAUR (Фабрис БЭОР) pour la traduction française
ET AUSSI
ILS ONT LOUÉ STALINE, ILS CONDAMNENT POUTINE
Une ostracisation médiatique
Georges Gourdin
le 29/04/2014
modifié le 29/04/2014 à 20:52h
Depuis plusieurs années déjà la presse bien pensante occidentale nous présente Vladimir Poutine comme un autocrate anti-démocratique.
Tout est bon pour dénigrer le maître du Kremlin : assassinat de journaliste, guerre en Tchétchénie, emprisonnement de Mikhaïl Khodorkovski, tout ça, c'est la faute à Poutine !
On le voit torse nu taquiner la truite, il est aussitôt raillé alors que Barak Obama avait suscité toute l'admiration bienveillante des magazines people lorsqu'il s'était complaisamment laissé photographier en maillot de bain. Si Poutine soutient le régime syrien, c'est qu'il est du côté des forces du mal et des dictatures. Les militantes de Pussy Riots qui avaient chanté une prière punk anti-Poutine dans une cathédrale à Moscou sont condamnées : fascisme. Est-ce que la France a condamné les Femens pour avoir profané Notre-Dame ? Les Pussy Riots sont amnistiées : ce n'est qu'une opération de com de Poutine. Les jeux olympiques d'hiver à Sotchi furent l'occasion d'un déchaînement des médias occidentaux. Bien avant l'ouverture nous avions été prévenus car Poutine avait averti qu'il ne laisserait pas se diffuser à cette occasion la propagande homophile. Le VRP de la propagande bien pensante, BHL, s'est déplacé à Sotchi pour exhorter les sportifs à refuser les médailles olympiques de la honte. Et puis d'ailleurs ces jeux ont coûté bien trop cher.
Les événements actuels en Ukraine permettent aux médias occidentaux de comparer Poutine qui organise un référendum d'autodétermination en Crimée à Hitler qui envahit les Sudètes. Pas un mot par contre des soutiens de groupes néo-nazis aux putschistes de Kiev "pro-européens".
Il y a quelques années pourtant le maître du Kremlin bénéficiait d'une extraordinaire complaisance de la part de notre intelligentzia.
Derrière André Gide, Romain Rolland, André Malraux, Jean-Paul Sartre et tant d'autres « compagnons de route », toute une génération d'intellectuels a entraîné les artistes, les journalistes, les enseignants et les syndicalistes dans une complaisance affichée à l'égard de l'idéologie communiste et de son mentor Joseph Staline. À l'instar d'Yves Montand le voyage à Moscou était un devoir militant.
Les États-Unis déploient également leur contrôle militaire ailleurs qu'en Europe : Irak, Syrie, la Turquie étant déjà acquise de longue date. Mais aussi Afghanistan. Et puis aussi l'Afrique et l'Amérique du Sud.
L'internationalisme est dorénavant assuré par les seuls USA puisque l'URSS a failli. Ayant abandonné depuis mai 68 l'idéologie anti-capitaliste, nos intellectuels se sont rangés du côté de « l'Internationale libérale » puisque « l'Internationale communiste » a échoué. À « Prolétaires de tous les pays ... », succède à présent « Consommateurs de tous les pays ... »
Ainsi donc dans le fond, l'ennemi, ce n'est pas tant le capitalisme. Les communistes chinois s'en accommodent bien.
L'ennemi, c'est l'opposant à cet expansionnisme militaire et marchand, cosmopolite et financier, aujourd'hui identifié : la Russie de Vladimir Poutine.
Alors bien entendu, il gêne.