Quelle convergence entre Civitas et Farida Belghoul ? Entretien avec Alain Escada
MPI – Nous voudrions revenir avec vous sur la conférence de presse de mercredi dernier afin d’éclairer nos lecteurs sur le contexte qui a permis que Farida Belghoul et vous soyez à la même table que Christine Boutin, Albert Ali, le Dr Dickès et bien d’autres pour lancer un appel convergent pour l’interdiction de la théorie du genre à l’école.
D’abord, expliquez-nous pourquoi cette conférence de presse était réservée aux médias alternatifs.
Alain Escada – L’idée, excellente, est venue de Farida Belghoul.
Puisque les médias du système (journaux, radios, télés) sont tous complices des mensonges d’Etat, tout particulièrement dans ce dossier de théorie du genre, à quoi bon les inviter ?
Nos propos seraient immanquablement déformés pour donner de nous une image caricaturale.
En refusant les médias officiels, nous lancions déjà un premier message d’une grande importance : ne faîtes plus confiance aux médias du système car ils vous mentent, comme les politiciens vous mentent.
Il existe des médias alternatifs et courageux (dont Médias-Presse.Info) qui consentent beaucoup d’efforts pour offrir une information libre.
Cette conférence de presse a voulu les privilégier et leur assigner une mission : répandez la vérité !
Que tous ceux qui en ont assez d’être désinformés se tournent vers ces quelques publications écrites et ces sites qui proposent des radios ou des télévisions alternatives.
Il existe en réalité une grande diversité de médias alternatifs qui méritent notre considération bien plus que ces journaux qui ont pignon sur rue et dont on sait qu’ils sont de simples pions de la pensée unique.
D’autre part, la conférence de presse était également accessible à quelques grands médias étrangers dont la voix est discordante par comparaison à l’uniformité des médias français au service du mensonge.
MPI – Ce qui a également surpris bien des observateurs, c’est de retrouver des catholiques et des musulmans à la même table lors de cette conférence de presse. C’était inattendu. Comment faut-il le comprendre ?
AE – J’ai la réputation – à juste titre – d’être intransigeant avec les principes.
Si des catholiques et des musulmans étaient à la même table, vous remarquerez – et cela a été répété – qu’il n’y avait là aucune trace d’œcuménisme ou de syncrétisme religieux, ni d’un quelconque « front des religions ».
Le sujet du jour n’était pas un débat théologique mais un domaine politique essentiel, fondamental : conserver la dignité de la nature humaine et préserver nos enfants d’une idéologie qui veut les pervertir.
Que les hommes soient des hommes et que les femmes soient des femmes, voilà un principe de base de la loi naturelle auquel toute personne de bon sens devrait pouvoir souscrire.
MPI – Pourtant, certains n’ont pas manqué d’affirmer qu’il ne pouvait y avoir la moindre alliance entre catholiques et musulmans. Que leur répondez-vous ?
AE – J’ai lu – et c’était prévisible – les propos inquiets de certains. Je rappelle qu’aucun des intervenants à cette conférence de presse n’a minimisé les différences qui nous distinguent.
On peut même parler d’antagonismes sur certains domaines. Mais, encore une fois, l’objectif n’était pas de former ensemble un parti politique commun. Il ne s’agissait pas d’aborder l’ensemble du spectre politique en tachant de trouver un plus petit commun dénominateur.
Il s’agit ni plus ni moins d’une convergence dans un domaine bien précis. Une convergence accessible à toute personne de bon sens.
J’ajoute que certains ont la mémoire courte. Les patriotes français qui connaissent leur histoire se souviendront des harkis – pour ne citer que ceux-là – qui furent des musulmans loyaux jusqu’au sang à la France, tandis que des Français de souche la trahissaient.
Cet exemple, parmi d’autres, devrait relativiser les réactions primaires qu’on peut lire ici ou là à l’égard de tout musulman sans le moindre discernement.
Enfin, j’ajoute que je ne verse pour autant dans aucune naïveté. Je sais ce que vivent encore à l’instant même tant de chrétiens persécutés en terre d’islam.
Et j’ai abondamment dit et répété que Civitas œuvrait à la restauration d’une France catholique.
J’observe d’ailleurs que cet objectif provoque en soi un urticaire à certains milieux laïcistes qui s’opposent frénétiquement aujourd’hui à l’islam mais qui partagent une détestation à peine plus voilée du christianisme, ainsi qu’un rejet évident de la loi naturelle.
Leur riposte laïque n’est qu’un avatar moderne d’un mixte de pensée de Jaurès et de Clémenceau fermenté en loge maçonnique.
MPI – Ceci mis au point, comment cette convergence peut-elle concrètement se traduire dans les prochaines semaines ?
AE – D’une part, tous ceux qui participent à cette convergence doivent impérativement, dans leurs milieux respectifs, contribuer à informer nos contemporains, à éveiller leur conscience quant à cette idéologie du genre, sournoise perversion qui souille les âmes des enfants dans de nombreuses écoles.
D’autre part, cet éveil des consciences doit permettre que la prochaine journée de retrait des enfants des écoles soit d’une portée sans précédent.
Certains parents ont déjà fait le bon choix, soit d’instruire leurs enfants à domicile soit de les envoyer dans des écoles hors contrat.
Mais nous connaissons tous des parents dont les enfants sont scolarisés dans les écoles de la république. Alertons ces parents et encourageons-les à témoigner de leur refus de cette idéologie du genre en participant à la prochaine journée de retrait des enfants des écoles dont la date doit encore être décidée.
Voilà déjà deux convergences bien concrètes qui ne se font au prix d’aucun reniement de qui que ce soit !
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