Ukraine : un ex-officier de Tsahal, chef d’un groupe d’émeutiers
Un ancien officier de l’armée israélienne a joué un rôle de premier plan dans les manifestations anti-gouvernementales qui se déroulent en ce moment en Ukraine, selon PressTV.
D’après les informations de PressTV, une chaîne fondée par le régime iranien, cet Israélien, dont le nom n’a pas été divulgué, commandait un groupe de vingt militants ukrainiens, tandis que quatre autres Israéliens, qui avaient également servi dans l’armée de Tsahal, auraient pris part dans les rassemblements de l’opposition qui se sont tenus à Kiev, la capitale de l’Ukraine.
Nés en Ukraine, ils ont migré en Israël pour s’engager dans l’armée avant de faire leur retour sur le continent européen à l’occasion des manifestations, poursuit le reportage.
Les médias ukrainiens affirment qu’un important homme d’affaires israélien a fourni son soutien financier à l’opposition en Ukraine, et ajoutent que le Mossad, l’agence de renseignement israélienne, est l’un des instigateurs des troubles dans le pays.
Malgré les appels lancés par les responsables juifs qui demandaient de rester neutre dans cette affaire, de jeunes juifs se sont retrouvés sur le front des manifestations organisées contre le président ukrainien, Viktor Ianukovytch, écrivait le Jerusalem Post en décembre.
Alexandra Oleynikova, une jeune activiste juive impliquée dans l’organisation des conférences du Limmud, a raconté au Jerusalem Post que si certains juifs s’étaient abstenus, par crainte, de participer aux manifestations, d’autres jeunes Ukrainiens juifs, engagés dans des organisations internationales telles que la JDC, Hillel et le Limmud, étaient« particulièrement actifs » quand il s’agissait d’offrir leur soutien ou « d’organiser les barricades ».
Selon la Jewish Telegraphic Agency (JTA), « un certain nombre de jeunes juifs sont impliqués dans les manifestations, composées d’une coalition disparate entre chefs de mouvements de jeunes de gauche et chefs de mouvements de l’opposition, y compris des membres du parti ultranationaliste Svoboda (Liberté), dont le leader, Oleh Tyahnybok, n’hésite pas à tenir des propos antisémites. »
Les manifestations en Ukraine ont été déclenchées après que Ianukovytch a rejeté un accord d’investissement commercial avec l’UE et a sollicité une aide financière de la Russie.
De son côté, Vladimir Poutine a accepté d’acquérir l’équivalent de plusieurs milliards de dollars de bons du trésor ukrainiens et de réduire le prix des exportations de gaz.
Le Premier ministre, Mykola Azarov, a présenté sa démission pour tenter de mettre un terme aux manifestations qui se sont emparées des grandes villes dans tout le pays, tandis que le parlement a abrogé les lois anti-manifestationscontroversées qui avaient provoqué l’embrasement en Ukraine.
Le parlement ukrainien a aussi voté une loi qui amnistie les manifestants arrêtés pendant les récents troubles.
Cependant, la démission d’Azarov et l’abrogation des lois anti-manifestations n’ont satisfait que deux des nombreuses revendications des manifestants.
Les manifestants exigent en outre la démission de Ianukovytch et la signature de l’accord avec l’Union Européenne. La libération des prisonniers politiques, y compris celle de l’ancienne Premier ministre Ioulia Tymoshenko, fait également partie des revendications.
Suites aux troubles de longue durée qui ont agité tout le pays, un cessez-le-feu a été accepté ; mais celui-ci semble fragile au vu de la crainte, de plus en plus palpable, de l’émergence d’une guerre civile.
Traduction Mémé Sauciflard pour Croah.fr