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La La marine italienne a porté secours ces dernières heures à plus de 1.100 migrants qui dérivaient à bord de neuf grands radeaux dans les eaux au sud de la Sicile, rapportent jeudi les autorités italiennes.
Le nombre de migrants débarquant sur les côtes a été multiplié par dix en janvier.
Le scénario se répète invariablement au large de la Sicile.
La marine italienne a porté secours ces dernières heures à plus de 1.100 migrants qui dérivaient à bord de neuf grands radeaux dans les eaux au sud de la Sicile, rapportent jeudi les autorités.
Les embarcations ont été repérées mercredi soir par des hélicoptères de patrouille et quatre bâtiments de la marine ont participé aux opérations, précise la marine dans un communiqué, sans préciser la nationalité des rescapés (voir la vidéo du site de "La Repubblica" ci-dessous).
"L'Italie a été soumise en 2013 à un afflux massif et incessant de migrants provenant des pays du Maghreb et du Moyen-Orient", a expliqué mardi Filippo Bubico, le vice-ministre de l'Intérieur, au cours d'une audition devant la commission "Migrations" de l'assemblée parlementaire du conseil de l'Europe.
Il a annoncé à cette occasion que le gouvernement de coalition droite-gauche, dirigé par Enrico Letta depuis avril dernier, avait l'intention de réduire la durée maximale de présence des migrants dans les centres d'identification et d'expulsion, qui est actuellement de l'ordre de 18 mois.
L'an dernier, le principal pays d'où les réfugiés en route vers l'Europe ont embarqué était la Libye (27.314 personnes), suivi de l'Egypte (9.215) et de la Turquie (2.077). Selon les déclarations faites par les réfugiés à leur arrivée, le principal pays d'origine est la Syrie (11.307 personnes), en augmentation exponentielle par rapport à 2012 (ils n'étaient alors que 582), suivi de l'Erythrée (9.834), la Somalie (9.263) et l'Egypte (2.618).
Ce qui ne va pas sans drame.
Début octobre 2013, au moins 400 personnes, dont beaucoup de femmes et d'enfants, ont trouvé la mort à la suite de deux naufrages dans la zone de Lampedusa (extrême sud de l'Italie).
Le nombre de migrants multiplié par dix en janvier
L'Italie est un point d'entrée majeur pour les migrants du Sud en quête d'une meilleure vie en Europe.
Les arrivées par la mer y ont triplé en 2013 par rapport à 2012, alimentées par la guerre civile en Syrie et les conflits dans la Corne de l'Afrique Et le mouvement se tarit pas, bien au contraire. Le nombre de réfugiés, qui débarquent sur les côtes en Italie, a été multiplié par dix en janvier, traduisant "le flux incessant et massif de migrants" en cours depuis l'été dernier, a annoncé mardi le vice-ministre de l'Intérieur.
Pendant les 30 premiers jours de 2014, les migrants débarquant sur les côtes italiennes ont été au nombre de 2.156, contre 217 en janvier 2013.
En 2013, 2.925 embarcations diverses ont accosté en Italie, en augmentation de 325% par rapport à 2012, avec à leur bord 42.925 personnes, dont 3.818 mineurs. La majorité d'entre eux - 37.886 - sont arrivés en Sicile, dont 14.753 sur la seule île de Lampedusa, principale porte d'entrée en Europe des migrants arrivant d'Afrique.
Depuis deux décennies, l'Italie, la Grèce et Malte supportent une grande partie du flux de nouveaux arrivants en Europe et réclament de l'Union européenne une réponse coordonnée.