.Études de droit : Un prof d'extrême-droite à la fac de Poitiers
Benoît Fleury, ancien dirigeant du GUD, un clan d'extrême-droite, enseigne depuis quelques semaines sur les sites de la fac de droit de Niort et d'Angoulême.
Il vient d'être réaffecté en tant que professeur de l'histoire du droit à l'université de Poitiers. meltyCampus fait le point sur l'affaire.
Déjà en 2008, la nomination du professeur Benoît Fleury, ancien président du GUD, une organisation universitaire d'extrême-droite de Paris II- Assas aujourd'hui dissoute, faisait polémique. En tant que major du concours en 2008 de l'agrégation d'histoire du droit, il avait pu choisir l'université où il voulait enseigner et son choix s'est porté sur Poitiers. Le président de l'université de l'époque, Jean-Pierre Gesson, avait alors déclaré: "Les affectations ne posent pas de problèmes la plupart du temps.
Mais la venue de ce juriste et nouvel agrégé d'histoire du droit est une source de trouble".
La polémique fait de nouveau surface aujourd'hui.
Le Mouvement des jeunes socialistes de Vienne (MJS) et le syndicat des étudiants Unef ont adressé un communiqué commun pourdénoncer le retour de cet enseignant d'extrême-droite sur le campus de Poitiers.
Le MJS 86 et l'Unef ont confirmé "leur détermination à défendre l'honneur d'une université républicaine en s'opposant au maintien de ses cours par tous les moyens qu'ils jugeront nécessaires", comme le rapporte le site de la Nouvelle République.
Benoît Fleury ne nie pas son passé de militant nationaliste. Mais il assure que c'est du passé et qu'il a désormais changé. "Mais je peux assurer qu'il s'agit là d'engagements qui, à mes yeux, relèvent définitivement du passé". "Je n'ai aucune leçon de républicanisme à recevoir du MJS 86 dont le ministre vient de déclarer qu'il était pour le démantèlement des camps de Roms ! Moi, je n'ai rien contre les Roms.
Et je ne vois pas pourquoi on voudrait me priver du droit d'avoir évolué, mûri, changé. J'ai été au GUD, mais c'était il y a 15 ans. C'est de l'ostracisme".
De son côté, le président de l'université, Yves Jean, rappelle qu'il est légitime qu'un enseignant qui est en position de détachement de l'université de Poitiers, retrouve son poste.
Benoît FleuryLes étudiants boursiers qui s'inscrivent en cours juste pour percevoir un revenu financier coûteraient 100 millions d'euros à l'Etat. meltyCampus fait le point sur cette fraude.
Ces dernières années, le nombre de ces"faux-étudiants"n'a cessé d'augmenter. Ce phénomène est en lien avec le chômage qui touche les jeunes et l'absence de soutien financier durant la période de transition entre le lycée et l'activité professionnelle. On compte environ20 000 dossiers d'étudiants remarqués pour des problèmes d'assiduité, selon l'information de la radio RTL. Or, il s'avère queces étudiants sont boursiers et que certains touchent jusqu'à 5500 euros par an. D'où une fraude qui coûterait 100 millions d'euros à l'Etat. Ces étudiants perçoivent donc une bourse mais ne vont jamais en cours.L'inscription à l'Université n'est qu'un moyen de recevoir une aide financière.Citons l'exemple d'Alexandre entendu sur RTL qui cumule un job de serveur dans un fast food et caissier dans un supermarché:" On peut très bien ne pas aller en cours, lance-t-il. Personne ne m'a demandé le remboursement de la bourse". En 2011/ 2012, le CNOUS (centre national des œuvres universitaires et scolaires) avait adressé 5131 demandes de remboursements de bourses à des étudiants qui ne se sont pas présentés aux examens.
Les chiffres de fraude ont surpris les Universités qui estiment à 3% le nombre d'étudiants boursiers présentant des défauts d'assiduité aux examens. Le président du syndicat Uni, Olivier Vial, explique :"Ce phénomène a toujours existé, et il y a clairement des défauts d'assiduité que les universités ne remontent pas. C'est donc très difficile à évaluer, mais ce chiffre de 20 000 ne me paraît pas aberrant". Il est tout de même difficile de "surveiller" tous les étudiants. Les enseignants peuvent faire circuler une feuille de présence pendant le cours pour vérifier les absents. Mais tous les professeurs ne veulent pas devenir "policiers". C'est pourquoi, désormais, au sein de l'université Paris IV La Sorbonne, les étudiants boursiers ontun formulaire d'assiduité à faire remplir par deux enseignants chaque semestre et doivent le renvoyer au Crous. Mais attention, la fraude n'est pas toujours préméditée. En effet, certains étudiants sont contraints de ne plus aller en cours pour avoir un job dans le but de financer leurs études. Toutefois, ce problème devait être réglé avec une desmesures de la nouvelle réforme de Geneviève Fioraso, la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, qui implique la création d'un échelon "o bis" qui permettra à 55 000 étudiants "en bas des classes moyennes" (comme le rapporte le sitewww.e-orientations.com) de bénéficier d'une aide annuelle de 1000 euros.
Budget supplémentaire pour financer les bourses étudiantes