Depuis des années, des prisonniers juifs sont agressés.
Ainsi à la centrale pénitentiaire de Liancourt, dans l’Oise, un groupe d’une trentaine de jeunes détenus musulmans s’est acharné en août dernier sur deux détenus juifs pendant la promenade.
La première victime a été transportée à l’hôpital de Créteil (Val-de-Marne).
La seconde a raconté les faits à son épouse, qui, affolée, a pris contact avec l’administration pénitentiaire ; « Mon mari vit dans la peur, il a 54 ans et les agresseurs, 25 ans, aidez-moi ! » conclut sa lettre SOS.
L’enquête interne diligentée dans la centrale a conclu qu’il s’agissait d’actes antisémites avérés.
Pour assurer leur protection, les victimes ont été transférées à la mi-septembre à Fleury-Mérogis (Essonne).
Un nouveau transfert est prévu dans une prison « à la population plus mixte », selon les termes d’un proche de l’enquête.
La commission disciplinaire devant laquelle sont traduits les agresseurs a fort à faire : il ne s’agit pas de deux ou trois personnes mais de tout un groupe fanatisé qui, selon les témoins, impose sa loi dans la centrale.
Cette affaire n’est remontée à la surface qu’en raison de la détermination d’une épouse.
En réalité, depuis plusieurs années, dans toutes les prisons, les détenus juifs, par peur des codétenus musulmans, ne mentionnent plus leur appartenance religieuse quand l’administration leur demande leurs souhaits en matière de culte.