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LA FRANCE OU LA RÉPUBLIQUE , LE DÉBAT......

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La France ou la République : enfin le vrai débat commence

Jacques Philarchein a écrit un article exceptionnel  par le contenu et la qualité de la réflexion qu’il recèle. (1) Il pose une question essentielle qui n’a que trop tardé à être placée au cœur du débat : la France ou la République ?

Le couvercle de la marmite étant ainsi ouvert, l’ébullition qui agitait le petit monde des résistants, jusque-là contenue,  éclate au grand jour. Il était temps.

La bataille des mots est fondamentale et Victor Hallidée l’a très bien souligné dans un récent billet, nouvelle contribution au débat. (2)

En effet, nous ne gagnerons pas si nous employons le lexique de l’ennemi, c’est-à-dire en nous soumettant à sa logique.

Cette question est particulièrement cruciale et je l’ai soulevée à plusieurs reprises, dans des discussions avec des amis résistants, depuis  la réunion fondatrice de Résistance républicaine. Il nous revient donc d’imposer notre lexique, pour nous rassembler, donner du sens à notre combat et opposer notre propre logique à celle de l’adversaire. (3)

Alors, la France ou la République ?

De mon point de vue, il est dérisoire de se réclamer aujourd’hui de la république, présentée comme le parangon de la vertu, héritière des Lumières et tout le tralala, selon la narration lénifiante dont des générations de Français ont été bercés et bernés depuis Michelet.

On pourrait même remonter jusqu’à l’abbé Siéyès pour découvrir l’origine de cette rhétorique et comprendre quelles sont ses visées.

Car enfin, qu’est-ce que la République ? Rien du tout, une abstraction.

14 juillet 2013La République n’existe que dans la mesure où il y a des hommes qui la font exister. Et ces hommes, organisés en coteries, voire en mafias, ont conçu un système de pouvoir fondé sur des institutions taillées  à leur mesure aux fins d’assouvir  leurs appétits, au préjudice du peuple et de la nation. 

On pourra dire tout ce qu’on voudra mais, dans un bilan, on ne pourra dissimuler que les hommes qui incarnent cette république, peu importe le numéro qu’on lui donne, ont fait la guerre de Vendée,  livré les travailleurs aux patrons en les privant de droits pendant près d’un siècle, fait tirer sur les ouvriers et les mineurs, persécuté les congrégations, asservi par la colonisation des populations qui ne leur ont rien fait, filé les uns après les autres des scandales retentissants et, non contents, travaillent aujourd’hui à la dissolution de la France. (3)

Non, ce n’est pas la France qui déçoit comme le suppose Christine Tasin (4),  ce qui est hors-sujet. 

Ce qui déçoit, c’est  le système républicain et sa démocratie « représentative », confectionné pour permettre à des minorités puissantes et structurées d’imposer  leurs vues, leur lexique, leurs normes et leurs intérêts  à une majorité subissante.

La République ne peut être identifiée à la France, dont elle n’est qu’une étape dans une longue histoire.

S’identifier à la république et à ses « valeurs » au point d’en faire une idole,  c’est  rejeter des pans entiers de l’histoire de ce cher pays pour n’en retenir, comme au supermarché, que l’article désiré : sa France, « la France que nous aimons », comme disent Martine Aubry et tant d’autres imposteurs.

Le débat ouvert par Paul-Antoine Desroches, Jacques Philarcheïn  et quelques autres a tout intérêt à se poursuivre et à s’enrichir. Nous y avons tous à gagner.

Peut-être débouchera-t-il sur une charte, un document écrit, un programme rassembleur à l’exemple de celui du CNR, un texte qui définisse clairement les objectifs et la stratégie à déployer pour les atteindre, et qui hiérarchise les priorités. Un document accepté par tous et auquel chacun, quelle que soit sa sensibilité, peut se référer.

 

A défaut, les résistants en resteront au stade groupusculaire, menés au gré des humeurs de petits chefs querelleurs.

Un stade marginal, inopérant et ne produisant que des concerts de pleureuses.

Ahmed Ghlamallah

(1) http://ripostelaique.com/la-resistance-patriotique-senracine-dans-la-france-avant-que-detre-republicaine-ou-jacobine.html

(2) http://ripostelaique.com/pour-gagner-la-guerre-des-mots-il-faut-utiliser-france-plutot-que-republique.html

(3) Les termes de dhimmi et de dhimmitude sont, par exemple, absolument à bannir. Le terme de collabo, qui est pertinent,  présente l’avantage de désigner clairement l’ennemi et, à la différence des deux premiers, ne renvoie pas à un statut juridique.  Dans un autre registre, il est légitime de contester l’appellation de Lumières, qui sous-entend qu’elles ont été précédées de ténèbres, ce qui est évidemment faux.

(3) La France d’aujourd’hui n’a plus de frontières, n’a plus de monnaie, n’a quasiment plus de droit national et bientôt plus de peuple.

(4) http://ripostelaique.com/parce-que-la-france-les-decoit-ils-sen-prennent-a-la-republique-et-a-la-laicite.html


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