07:43 - Selon Le Parisien, un pompier de Montigny-lès-Cormeilles a été mis en examen après avoir été démasqué par ses collègues féminines. Il les filmait à leur insu avec une caméra miniature placée dans leur vestiaire.

Voilà un incendie que ce pompier n'est pas prêt d'éteindre.

Selon Le Parisien, un officier de 45 ans de la caserne de Montigny-lès-Cormeilles a été mis en examen et suspendu de ses fonctions après la plainte de quatre de ses collègues féminines.

Elles l'accusent de les avoir filmées à leur insu après avoir placé une caméra miniature dans leur vestiaire. Il a reconnu les faits en garde à vue. Le 8 avril dernier, une jeune sapeur-pompier arrive au commissariat d'Herblay.

Elle et ses trois collègues féminines du centre de secours soupçonnent leur lieutenant de les filmer avec une caméra cachée qu'elles ont aperçu un jour dans la caserne. Placé en garde à vue, le père de famille avoue les faits et dit avoir changé de place sa caméra à plusieurs reprises.

Juste avant que la victime n'engage ses démarches, l'homme aurait retiré la caméra des vestiaires. L'appareil a été retrouvé chez lui. Des fichiers pédo-pornographiques sur son ordinateur Hormis les images de son dispositif retrouvées à son domicile, les enquêteurs ont également mis la main sur des fichiers à caractère pédo-pornographiques sur son ordinateur qui feront l'objet d'une autre procédure. Le pompier a été mis en examen à l'issue de deux jours de garde à vue et dans le cadre de l'information judiciaire ouverte par le parquet de Pontoise pour captation d'images et atteinte à la vie privée.

Placé sous contrôle judiciaire, la procédure pourrait le conduire d'ici quelques mois devant le tribunal correctionnel.

 Un homme abattu "Il est suspendu de ses fonctions pour quatre mois", indiquait mardi soir le colonel Jean-Yves Delannoy, patron des pompiers du Val-d'Oise. "C'est une mesure conservatoire pour les fonctionnaires. Son salaire est maintenu mais pas ses primes, et il va être présenté devant un conseil de discipline, probablement au mois de juillet. Nous considérons qu'il s'agit d'une faute grave.

Nous allons demander une sanction du troisième groupe. Cela peut être une suspension allant jusqu'à deux ans, une rétrogradation" explique-t-il. Décrivant un homme abattu, le colonel Delannoy précise aussi avoir reçu son officier lundi matin avec son avocat. "Il a reconnu les faits. Sans les expliquer. Il n'a pratiquement pas dit un mot", rapporte-t-il. Le patron des pompiers souligne également qu'à la caserne, cela a été "une surprise générale pour tout le monde". "Il a effectué une carrière complète. Il est plutôt un bon élément au plan opérationnel. Il avait la confiance de ses chefs, notamment de son chef de centre.

C'est quelqu'un qui par ailleurs, ne relevait pas du service social" précise-t-il.

Le colonel Delannoy a enfin affirmé que "les faits se limitent à de la captation d'images", qu'"aucune jeune femme n'a subi de violence" et qu'"aucune image n'a été diffusée." 

Publié par Nicolas SCHIAVI

SOURCE : TF1 ( CLIQUEZ ICI )