La police toulousaine a démantelé jeudi un réseau de cinq proxénètes et une quinzaine de prostituées roms dont le travail servait à rembourser les dettes d'un chef de bande.

 

Les proxénètes faisaient venir les femmes de Roumanie pour les mettre sur le trottoir le long d'un grand axe tout proche du centre et du périphérique.

Quinze ou dix-sept filles du même réseau se partageaient depuis des mois l'occupation des lieux selon les heures avec des Nigérianes.

Leurs activités, menées souvent au vu et au su des passants ou des voisins, exaspéraient les riverains qui avaient signé des pétitions et organisé des manifestations.

Un proxénète violent et récidiviste

Elles travaillaient pour le compte d'un Rom de 35 ans déjà connu pour des faits de proxénétisme et décrit comme violent.

Les policiers ont saisi chez lui dans un quartier populaire de Toulouse deux armes de poing et plus de 20.000 euros. L'argent des filles servait à payer ses créanciers en Roumanie, a dit un enquêteur sans plus de précision.  

 Il a été interpellé mercredi soir à la frontière espagnole, ce qui laisse supposer que son trafic avait des ramifications au-delà des Pyrénées. Ses agissements n'étaient pas possibles non plus sans complices en Roumanie.  

 Quatre de ses adjoints présumés ont été interpellés mercredi et jeudi, ainsi que cinq prostituées qui les aidaient à "tenir" les autres filles, et un cinquième homme qui pourrait être mis hors de cause.

Les suspects devraient être déférés au parquet vendredi soir pour proxénétisme en bande organisée.  

 

 Cette opération de la Sûreté toulousaine s'est déroulée le jour où le Sénat abrogeait le délit de racolage passif.

SOURCE : BFM.TV