Douze faussaires travaillant en réseau interpellés en région parisienne
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- Par Christophe Cornevin
- Publié le 29/03/2013 à 11:08
Fiches de paie, avis d'imposition, extraits de naissance,...: les faussaires falsifiaient tous les papiers officiels. Crédits photo : MYCHELE DANIAU/AFP
La police a interpellé douze Congolais qui falsifiaient toutes sortes de documents pour obtenir des titres de séjour ou faire des escroqueries au crédit.
Un réseau de faussaires d'une ampleur inédite vient d'être démantelé en région parisienne par l'Office Central pour la Répression de l'Immigration irrégulière et de l'Emploi d'étrangers sans Titre (Ocriest). Lundi, en Seine-Saint-Denis, les policiers ont interpellé un ressortissant congolais qui animait une officine de faux documents en tous genres. A l'aide d'ordinateurs, d'un jeu de clefs USB renfermant toutes les matrices de papiers officiels, de plastifieuses ainsi que de grosses presses, cet employé de 55 ans, contractuel dans une collectivité territoriale, contrefaisait et falsifiait à la chaine des documents plus vrais que nature.
Ce grossiste travaillait pour des compatriotes, et plus largement pour des africains subsahariens, venus clandestinement en France pour y résider de façon durable. Quand il ne pouvait plus répondre à la demande, il déléguait les tâches de ses clients à onze autres faussaires organisés en réseau en Ile-de-France. Tous Congolais, ils ont été interpellés et placés en garde à vue par l'Ocriest.
Lors des perquisitions, les policiers ont découvert des passeports, des timbres fiscaux, des livrets de familles, des avis d'impositions, des justificatifs de domiciles, des fiches de paie ou encore des extraits de naissance. Au total, plusieurs centaines de documents français et congolais trafiqués ont été confisqués. Ils devaient permettre de constituer des dossiers permettant d'obtenir indûment des titres de séjour, de formuler des demandes d'asiles abusives ou encore de commettre des escroqueries au crédit.
Les faussaires seront déférés jeudi et vendredi au Tribunal de grande instance de Pontoise. De plus amples investigations sont actuellement menées afin de déterminer l'ampleur du réseau d'immigration clandestine qui a profité de cette précieuse aide logistique.
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