BREIZATAO – ETREBROADEL (MISE A JOUR) BREIZ ATAO met sur ce fil les dernières nouvelles disponibles sur les derniers développements en Ukraine et entre la Russie et l’Otan.
Edition du 26/08/2014 :
Mise-à-jour : les premiers “libérateurs” de la démocratie occidentale ont été photographiés dans un hôtel à Chisinau, capitale de la Moldavie. Depuis plusieurs semaines les USA préparent une attaque en règle de la république de Transdniestrie, prorusse. On notera que la Moldavie se met déjà à l’heure africaine grâce à la CIA. L’exécutif de la République Populaire du Donetsk a déjà évoqué le mois dernier la présence de mercenaires de race africaine parmi les morts des forces de Kiev/Washington.
Un groupe de soldats américains a été photographié au restaurant Maximilian Pub and Grill dans la capitale de la Moldavie, a signalé le Agence « nouvelle Russie“. Plus tôt un groupe de militaires états-Uniens avec des uniformes des forces spéciales a été remarqué en ville.
Situation militaire :
- La percée des forces d’autodéfense du Donbass dans le Sud, atteignant la Mer d’Azov, a semé la panique à Mariupol, une ville côtière désignée comme nouvelle forteresse par l’Otan. La ville est d’ores et déjà abandonnée par les représentants du régime de Kiev. La Garde Nationale ukrainienne (politisée) semble encore présente dans le secteur, ses intentions inconnues (source). Voici l’état actuel du front dans ce secteur :
- Cette percée au Sud est appuyée par une offensive, en parallèle, au nord de celle-ci. Elle vise Mikil’s’ke à l’Ouest et Volnovakha, au Sud. Il semble que les milices prorusses veuillent une nouvelle fois tenter d’encercler les troupes de l’Otan restées en arrière en faisant joindre, comme une pince, des éléments de l’offensive Sud et Nord. Le saillant est visible en orange sur cette carte :
- Dans le même temps, en arrière de ce saillant, sont toujours prisonniers 5 000 hommes des 28ème et 30ème brigades mécanisées, ainsi que la 95ème brigade aéroportée :
- Au nord de Donetsk, il semble que les forces de l’Otan tentent de dégager le chaudron où sont enfermés des restes d’unités ukrainiennes :
- A Donetsk, continuellement bombardée depuis des semaines, la situation n’a pas sensiblement évoluée, même si au Sud-Ouest de la ville, des opérations menées par les forces prorusses tendent à démontrer qu’elles tentent de passer à l’offensive dans ce secteur. Kiev et Washington semblent acheminer des réserves sur ce secteur et les milices s’attendent à de durs combats dans la zone (source).
- A Louhansk, la ville est dégagée au Nord Ouest. Au Sud demeurent des unités ukrainiennes prisonnières en cours d’anéantissement. Les forces du Donbass attaquent massivement plus au Nord, à Severodonetsk. Il s’agit de la base arrière des troupes assaillant Louhansk. Sa capture conduirait pour ainsi “mécaniquement” au repli des derniers éléments situés au Nord-Est de la capitale de la république, si elles veulent éviter la destruction par un crochet vers l’Est, jusqu’à la frontière russe, des troupes combattant actuellement à Severodonetsk :
Point sur la situation :
- Globalement, la mutation des milices du Donbass en unités conventionnelles est un succès réel. Il est très difficile de basculer aussi vite d’une organisation conçue pour agir en guérilla, à une organisation massant des formations blindées chargées de réaliser de grandes manoeuvres.
Les milices du Donbass sont à l’évidence très à l’aise dans l’exécution de celles-ci et il est pour ainsi dire impossible qu’une guérilla parvienne à réaliser, en une semaine, une telle transition opérationnelle. Les phases tactiques des milices s’enchaînent avec aisance et rythme.
Il fait peu de doutes que les mouvements des milices du Donbass sont étroitement coordonnés par des officiers supérieurs professionnels maîtrisant la “grammaire” de la guerre de mouvement.
- Le commandement des milices du Donbass avait donc annoncé à raison son offensive, il y a deux semaines. Elle a patiemment accumulé hommes et matériel avant de les lancer dans la bataille. Kiev/Washington a contrario ont systématiquement envoyé leurs réserves à l’assaut, comptant sur la masse pour écraser les forces d’autodéfense, sans regard pour les pertes. Cette stratégie a systématiquement conduit à des désastres, en l’occurence, des encerclements savamment mis en oeuvre par les milices. Celles-ci “reculent” sous la pression pour former un corridor que ses troupes referment sur les arrières de l’envahisseur. Les forces ukrainiennes semblent incapables de modifier leur approche tactique.
- La stratégie des milices du Donbass apparaît comme classiquement “napoléonienne”. Elles misent tout sur la mobilité de ses troupes et leur capacité de concentration. Elles anéantissent lors de batailles successives les forces ennemies débordées et surprises par un ennemi supérieur à un instant T. Cette approche a été si bien réussie que le front ukrainien semble totalement détruit, tronçonnés en de nombreux points.
- Il est pour l’heure impossible de deviner la quantité de réserves dont disposent les forces de l’Otan. Mais elles ont perdu un volume important de matériel lourd et surtout d’officiers et de sous-officiers ayant acquis ces cinq derniers mois nune expérience nécessaires aux nouvelles troupes. Leur mise en oeuvre sera problématique si elle a lieu. L’état-major de Kiev en revanche a clairement montré son incompétence et, quoiqu’il arrive, un profond remaniement devrait avoir lieu.
- Les milices du Donbass disposant d’un effectif encore restreint (20 000 hommes), leur progression victorieuse va nécessairement aboutir à un front étendu, difficile à défendre. Dans ces conditions, l’Otan devrait vraisemblablement continuer à opter pour la carte du surnombre, espérant user les milices jusqu’à épuisement complet et tenter à son tour d’encercler des unités trop isolées.
- La question centrale est donc de savoir si Kiev/Washington disposent de troupes fraîches, en quelles quantités et commandés par qui.
Situation politique :
- Le président ukrainien, Piotr Porochenko, a annoncé la dissolution de l’assemblée ukrainienne (source).
Situation diplomatique :
- Viktor Orban, premier ministre de Hongrie, recherche des alliés en Europe pour améliorer les relations avec la Russie (source).
Edition du 25/08/2014 :
Situation militaire :
- La situation dans le Sud-Est de l’Ukraine a connu un renversement complet. Les forces d’autodéfense du Donbass sont passées sans transition de la défense à la contre-attaque générale, aboutissant à des percées impressionnantes.
- Au Nord-Est, près de Louhansk, les forces de l’Otan ont été encerclées et sont en voie d’anéantissement. L’offensive des forces prorusses se poursuit vers le nord à un rythme soutenu (flèche rouge) :
- Les débris des brigades assiégeantes sont désormais loin des lignes ukrainiennes :
- C’est cependant au sud que le front ukrainien s’effondre de la façon la plus spectaculaire, les milices du Donbass étant sur le point de déboucher sur les rivages de la Mer d’Azov. Leur prochain objectif sera à n’en pas douter Mariupol, qui est à l’heure actuelle en état d’alerte :
- Cette percée au Sud a abouti à l’encerclement complet du commandement du 8ème Corps d’Armée ukrainien composée de la 28ème et 30ème brigades mécanisées, de la 95ème brigade aéroportée ainsi que les bataillons de volontaires “Aidar”, “Donbass” et “Shakhtersk”. Cela représente 5000 hommes, 50 chars, 200 blindés légers et 50 pièces d’artillerie (zone encerclée en orange) :
- Des prisonniers des forces pro-Otan ont du défiler, hier 24 août, fête de l’indépendance de l’Ukraine, dans les rues de Donetsk, sous les sifflets de la population :
- La fête de “l’indépendance de l’Ukraine” a été célébrée à Kiev, avec un public conforme au projet voulu par les nouveaux maîtres du pays (source) :
Situation diplomatique :
- Angela Merkel semble pressée d’en finir et appelle à la fin des hostilités, redoutant qu’une crise se prolongeant ne menace le ravitaillement en gaz de l’Allemagne cet hiver. Le président russe Vladimir Poutine et le président Piotr Porochenko se rencontreront demain pour discuter de la situation (source).
- Au même moment, le Vice-Chancelier allemand a exprimé la position de son pays sur la solution qu’il préconisait : la fédéralisation de l’Ukraine (source).
Edition du 24/08/2014 :
Situation militaire :
- L’offensive de Kiev/Washington sur Louhansk et Donetsk s’est transformée en véritable désastre après le passage des forces prorusses à la contre-attaque. Si la situation du Donbass était critique il y a encore deux semaines, il semble que les renforts venus de Russie, notamment en matériel, ont permis de consolider le front puis d’y engager des réserves stratégiques une fois l’effort ennemi épuisé.
- Une nouvelle fois, les forces pro-Otan profondément avancées dans le dispositif des forces du Donbass se sont fait couper de leurs arrières et sont maintenant en train d’être détruites.
- A Louhansk, non seulement les forces du gouvernement ukrainien ont été contenues, mais les milices du Donbass sont maintenant entrées en phase offensive stratégique. Ayant percé massivement et débordé les lignes ukrainiennes, elles peuvent désormais frapper les centres de soutien de l’arrière. Les milices du Donbass ont ainsi totalement encerclé les brigades ukrainiennes autour de Louhansk (droite de la carte). Au Nord-Ouest, elles progressent en direction de Severodonetsk (flèche rouge principale) :
- Autour de Louhansk, les troupes ukrainiennes sont prisonnières dans deux “chaudrons” distincts, l’un au nord, l’autre au sud. Ces troupes avaient pratiquement encerclé la capitale de la république, avant que les forces d’autodéfense ne les enferment hier. Ici, le chaudron sud :
- A l’Est, à Donetsk la situation n’a pas connu d’évolutions notables mais il semble que les forces de Kiev/Washington continuent de disposer de l’initiative autour de la ville. Dans le sud, la situation est confuse : attaques et contre-attaques se succèdent, sans gains notables de part et d’autre :
- Vidéo des combats autour Ilyovaisk, au Sud-Est de Donetsk :
- Les forces pro-Otan totaliserait 23 498 tués et blessés, 158 prisonniers et 8 972 disparus et déserteurs. Soit environ 33 000 hommes en 5 mois d’opération.
Edition du 23/08/2014 :
Situation militaire :
- 8 parachutistes russes de la 76ème division aéroportée, basée à Pskov, seraient hospitalisés à Louhansk dans un état critique. 30 autres auraient été dirigés vers Rostov (source).
- Voici la ligne de front en date d’hier. Les troupes ayant tenté l’encerclement de Louhansk, au nord-est, sont encerclées :
Edition du 22/08/2014 :
Situation diplomatique :
- Le gouvernement russe a annoncé qu’il envoie son convoi humanitaire unilatéralement à Louhansk, sans l’autorisation de Kiev. “Toutes les excuses pour délayer la livraison de l’aide ont été épuisées par Kiev” a commenté le ministère des Affaires Etrangères russe (source).
Situation militaire :
- Sur le front de Louhansk, au nord du Donbass, les forces pro-Otan ont lancé une contre-attaque sur la ville de Stanitsya Luhanska qui protège le flanc nord-est de la capitale de la république. Elles en avaient été chassées hier par les troupes d’autodéfense. Celles-ci sont en revanche toujours aux portes de Schastya, au nord de la ville. Enfin, leur contre-attaque visant à encercler les assiégeants de la capitale a réussi :
- Au sud de la ville de Donetsk, les forces du Donbass ont réussi une percée spectaculaire, permettant de menacer d’encerclement les troupes pro-Otan qui tentent depuis deux jours de couper Donetsk de Louhansk :
- Exercices massifs de défense passive dans le métro de Moscou, transformé pour l’occasion en abris anti-aériens et anti-radiations (source).
- Mouvement de blindés biélorusses vers la frontière avec l’Ukraine :
- Bombardements sur la ville de Donetsk, hier :
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Edition du 21/08/2014 :
Situation militaire :
- Les forces d’autodéfense du Donbass ont poursuivi leur offensive lancée avant-hier au nord de Louhansk, non loin de la frontière russe. Après s’être assurées de la la reconquête de Stanitsya Luhanska, les milices prorusses ont atteint Schastya (flèche rouge, en haut de la carte, à droite). Cette ville est la base arrière qui permet de ravitailler les troupes pro-Otan tentant d’encercler la capitale de la république de Louhansk. Dans le même temps, les forces d’autodéfense tentent d’enfermer les assiégeants dans un nouveau “chaudron” (flèche rouge, en bas de la carte). Les forces pro-Otan risque de connaître un désastre :
- Les forces de Kiev/washington auraient réalisé des progrès significatifs au sud, sur les arrières de Donetsk. A Ilovaysk, les milices patriotiques du Donbass ne seraient plus en possession que d’un tiers de la ville. Ce mouvement des troupes ukrainiennes permet à celles-ci de menacer la route H21 qui relie la république de Louhansk à celle du Donetsk et assure à la ville de recevoir des renforts et du ravitaillement. C’est peut-être le véritable objectif de la phase offensive actuelle. Rappelons que le gouvernement de Kiev a fait de la conquête de Donetsk pour le 24 août, fête de l’indépendance, un symbole. Elle est cependant improbable, en revanche son encerclement demeure une possibilité :
- La situation générale demeure fragile autour de Donetsk pour les milices qui, malgré une résistance tenace et un commandement ukrainien commettant des erreurs répétitives, sont sur la défensive. En revanche, au nord, autour de Louhansk, les milices du Donbass ont clairement repris l’initiative et vont peut-être infliger une défaite significatif aux troupes pro-Otan, ce qui augurerait d’un repli stratégique de ces dernières.
- Une retraite générale est en tout cas à l’étude au ministère de la Défense, à Kiev. L’état-major étudie le passage à une campagne d’automne et d’hiver. En cas de retraite, un repli sur l’axe Mariupol – Slaviansk est envisagé. Des travaux de fortification y auraient été entrepris. Kiev entend ainsi barrer la route de Kharkov aux milices prorusses (source).
- Un reportage sur la ligne de front, hier :
Situation diplomatique :
- La Transdniestrie, une république prorusse autoproclamée en 1992, a annoncé la mobilisation de son armée, qui compte 20 000 hommes. La petite république craint une action armée de la Moldavie, sur ordre de Washington, afin de neutraliser le contrôle russe du Dniestr (source).
Edition du 20/08/2014 :
Mise-à-jour :
- Ilovaysk serait tombée aux mains des forces de sécurité de Kiev/Washington (source) qui font face à des contre-attaques de la part des milices du Donbass (source).
Situation militaire :
- La contre-attaque menée par les forces prorusses, au Nord-Est de Louhansk, a permis la reconquête de Stanitsya Luhanska. Les troupes ukrainiennes n’y ont pas opposé de résistance consistante. Voici la nouvelle ligne de front dans cette zone :
- Dans la région de Donetsk en revanche les troupes pro-Otan conservent l’initiative. Leur effort porte sur la ville de Ilovaysk, en arrière de la ville de Donetsk. Les forces de Kiev/Washington y ont mobilisé tout ce qu’ils possèdent de réserves afin de s’emparer de cette ville stratégique qui permettrait d’envisager l’encerclement de la capitale de la république. Rappelons que l’état-major de l’Otan s’est donné comme date butoir le 24 août pour conquérir Donetsk.
Il se dépêche donc de rompre le front avant que les milices du Donbass ne finissent de détruire le deuxième chaudron, non loin de là, où sont prisonnières deux brigades du régime de Kiev.
Les forces pro-Otan savent que Ilovaysk recevra alors des renforts appréciables pour stopper l’offensive dans le secteur.
- La Russie continue d’envoyer des équipements de ses surplus issus de la Guerre Froide dans le Donbass. Un convoi aurait été signalé en direction de Louhansk comportant des camions lance-roquettes GRAD ou des cuisines de campagne (source).
- Le rapport de force entre les deux camps s’établit désormais ainsi, selon les forces d’autodéfense du Donbass : pour le camp prorusse, de 19 000 à 23 000 soldats, 130 blindés lourds et légers, 50 pièces d’artillerie de divers types.
En face, les forces pro-Otan aligneraient désormais entre 48 000 et 52 000 soldats, de 550 à 600 blindés lourds et légers, 270 pièces d’artillerie de divers types, 15 avions et de 5 à 10 hélicoptères. Soit un rapport de 1/2 en infanterie, de 1/4 en blindés, de 1/5 en artillerie.
L’état-major des forces d’autodéfense estime que le rééquilibrage des forces, du aux renforts en volontaires et matériel en provenance de Russie, a permis une stabilisation du front ces deux dernières semaines (source).
Edition du 19/08/2014 :
Mise à jour :
- La contre-attaque des forces prorusses de la République Populaire de Louhansk en direction de Schastya a été suspendue. La raison en est une progression marquée des forces d’invasion de l’Otan (orange) qui tentent un encerclement complet de la capitale de la république.
- La ville de Donetsk connait une attaque en pince, mais à ce stade il est impossible de savoir si les forces pro-Otan progressent :
- Au sud, l’offensive des forces pro-Otan a tourné au désastre pour la seconde fois, avec l’encerclement de deux brigades qui ont par ailleurs le dos à la frontière russe. La Russie en profite pour bombarder leurs positions sans que les assiégés puissent riposter. Il semble qu’après l’échec de l’offensive visant à séparer les républiques de Donetsk et de Louhansk par un vaste mouvement en pince, Kiev et Washington optent pour un retour à un assaut conventionnel contre Louhansk et Donetsk :
Situation militaire :
- Une puissante contre-offensive a été lancée par les forces prorusses qui avancent dans plusieurs directions.
- Au nord, la ville de Louhansk, pratiquement encerclée par les forces ukrainiennes, a vu les milices attaquer en direction de Schastya, sur les arrières de la ville. Ce mouvement peut viser à prendre dans une grande nasse les unités ukrainiennes faisant le siège de Louhansk et en tout cas, à priver toutes les unités ukrainiennes de la région de Loushansk de ravitaillement.
- Au sud, le “chaudron” a été rapidement réduit hier. Les 80ème et 30ème brigades sont prisonnières dans le même secteur que celui où les 24ème, 72ème, 79ème brigades mécanisées et la 51ème brigade blindée avaient été précédemment encerclées et détruites (4000 morts, prisonniers et blessés).
Les forces prorusses ont entreprises de les anéantir immédiatement, compte tenu du temps qui presse pour inverser la situation.
- Au nord de Donetsk, une contre-attaque a été lancée pour dégager les abords de la ville.
Situation diplomatique :
- C’est probablement cette contre-offensive qui a poussé le ministre ukrainien, Pavlov Kimklin, à demander des livraisons en armes et matériels à l’Otan et à l’UE, le lendemain des premières “négociations” incluant la France, l’Allemagne, la Russie et l’Ukraine à Berlin (source). Une aide que le premier ministre finlandais s’est empressé de rejeter, la présentant comme impossible au regard du fait que l’Ukraine n’est pas membre de l’Otan et que l’UE ne peut légalement procéder à ce genre de soutien (source).
- La Finlande est devenue très active pour contrebalancer le bellicisme américain, balte et polonais. La Finlande est en effet un pays non-membre de l’Otan qui suit une politique d’équilibre entre la Russie et les USA. Elle craint que les sanctions contre Moscou ne menacent son économie (source). Le gouvernement finlandais a fait savoir qu’il n’ira pas plus loin dans la politique de sanctions contre la Russie (source). Le président finlandais, qui a récemment rencontré Vladimir Poutine à Sotchi, a souligné la volonté de son pays de tout faire pour que les tensions diminuent, ce qu’apprécie visiblement Moscou (source).
- Quoiqu’il en soit, l’Ukraine découvre progressivement que, hormis des conseillers et du renseignement, les USA ne peuvent pas grand chose pour elle au plan militaire. Le général Breedlove, chef de l’Otan en Europe, a d’ailleurs souligné que l’Otan viendrait à l’aide de chacun de ses membres, une façon déguisée de rappeler à Kiev que l’Otan ne peut en aucune façon intervenir directement en Ukraine (source).
- Une rhétorique qui met la focale sur l’article 5 du Traité de l’Alliance Nord-Atlantique relatif au soutien de la totalité de ses signataires à l’un de ses membres en cas d’agression extérieure.
Angela Merkel, lors d’un déplacement en Lettonie, a elle aussi fait référence à ce même article, annonçant une présence “beaucoup plus forte” de l’Otan à l’Est, notamment par des “manoeuvres communes”. Mais le véritable message de la chancelière allemande était en réalité en totale opposition avec les aspirations de Washington, puisqu’elle a rejeté toute présence permanente de troupes de l’Otan dans les Pays Baltes (source).
Edition du 18/08/2014 :
Situation diplomatique :
- L’Allemagne, et donc la France, tente de négocier une paix entre l’Ukraine et la Russie (source). Un scénario qui se dessinait déjà hier avec l’appel de François Hollande en direction de Kiev invitant le gouvernement ukrainien à faire preuve de “retenue” dans ses opérations militaires. Il s’agit ni plus ni moins que de la mise en oeuvre du plan allemand évoqué il y a deux semaines dans la presse (source) et qui suppose une Ukraine unie, respectant la minorité russe du pays, en échange de la sécurisation de l’approvisionnement en gaz en plus d’un soutien économique russe à Kiev. Ce sont ces négociations qui expliquent la mise à l’écart des séparatistes qui dirigeaient les deux républiques sécessionnistes par Moscou. Cependant, les véritables maîtres du jeu sont bien les Etats-Unis qui devraient rapidement se rappeler au bon souvenir de Berlin et de Paris. Or comme nous l’avons déjà dit, une négociation avec Moscou serait une défaite relative des USA qui recherchent une victoire militaire totale, prélude à une révolution en Russie.
Situation militaire :
- Les milices du Donbass ont globalement réussi à contenir l’offensive tous azimuts des forces pro-Otan. La situation est globalement stabilisée à Krasnyi Luch, pour le saillant sud, et à Miusinsk, pour le saillant nord. L’envahisseur pro-occidental avait tenté de couper le Donbass en deux par ce double mouvement et, malgré de solides avancées, il n’est pas parvenu à rompre le front et donc à couper la route M03 qui relie la république de Louhansk à la république du Donetsk.
- Louhansk reste exposée, mais demeure entre les mains des milices de la république. Donetsk fait face à l’offensive des forces pro-Otan et est exposée à un encerclement, la situation y est précaire.
- Le saillant sud, résultant de l’offensive sur Krasnyi Luch, a été transformé en “chaudron”, les deux brigades menant l’offensive ayant vu leurs arrières coupés par une contre-attaque des milices du Donbass. Encerclées, elles vont devoir rapidement être secourues par Kiev/Washington, faute de quoi elles connaîtront le sort des 72ème, 79ème, 24ème brigades mécanisées et de la 51ème brigade blindée des forces armées ukrainiennes, détruites la semaine dernière dans le même secteur.
(source)
- La carte de la ligne de front actuelle. La “chaudron” où sont enfermées deux brigades est visible au sud du Donbass :
Edition 17/08/2014 :
Situation politique :
- Beaucoup de bruit autour des premiers “remous” politique au sein des vassaux européens des USA. Le gouvernement grec par la voix de son ministre des Affaires Etrangères a fait savoir qu’il travaillait à réduire au maximum l’impact des sanctions contre la Russie, le pays y exportant beaucoup de produits agricoles (source). La Slovaquie a également mis en doute le bien-fondé des sanctions (source). Le ministre des Finances tchèque a également mis en doute ces sanctions selon l’agence Bloomberg. La France a elle aussi appelé l’Ukraine “à la retenue” dans ses opérations dans le Donbass (source), signe évident que l’Allemagne tente de négocier une sortie de crise avec le Kremlin, par peur de voir l’économie européenne durement touchée alors qu’elle aborde sa troisième récession.
- Cependant ces réserves ou mécontentements sont à mettre en balance avec l’interdépendance des économies européenne et américaine. Quoiqu’en disent l’Allemagne ou les pays d’Europe Centrale, ceux-ci sont des vassaux intégrés dans l’Otan et le réseau financier occidental. Le but des stratèges américains est bien de maximaliser les antagonismes UE/Russie et à ce titre ne cesseront pas de pousser Kiev à agir en ce sens. En outre, il ne faut pas oublier le soutien massif de la Pologne et des Pays Baltes dans cette entreprise, ce qui mitige l’unanimité européenne. Quant à la possibilité de voir une révolte des vassaux au sein de l’Otan, à l’instar de ce qui se passa au sein de la Ligue de Délos, il suffit de mesurer la dépendance de la Grèce vis-à-vis de la BCE pour réduire à peu de chose ses éventuelles réserves. Si les secteurs agricoles européens sont exposés à la réplique russe, l’exposition des marchés européens à un éventuel effondrement financier américain est autrement plus considérable. Au final, pour les pays de l’UE, les USA et leurs 16% du PIB mondial demeurent, à l’heure actuelle, un partenaire incontournable par comparaison à la Russie et ses 2% du PIB mondial. Si l’Allemagne fera tout son possible pour contenir les débordements américains en Ukraine, elle n’est pas, de par son intégration dans le bloc occidental, candidate à la sécession. Rappelons d’ailleurs que le 21 février dernier, alors que la Pologne, la France et l’Allemagne, par la présence de leurs ministres des Affaires Etrangères à Kiev, avaient obtenu un accord de sortie de crise, ce dernier avait été détruit la nuit suivante sur ordre de Washington par les putschistes.
Situation militaire :
- La situation générale n’a pas évolué sensiblement hormis la formation d’une nouvelle poches, au sud, où trois bataillons ukrainiens sont encerclés Le premier ministre Alexander Zakharchenko de la République Populaire du Donetsk a annoncé hier une contre-offensive, dont nous avions déjà parlé il y a plusieurs jours. Des renforts se composant de 1200 combattants formés en Russie, 30 chars, 150 véhicules blindés sont ainsi arrivés dans le Donbass à “un moment critique” selon Alexander Zakharchenko (source). Cependant, les forces pro-Otan reçoivent également des flots considérables de matériel et d’hommes. Il est donc difficile pour l’heure d’évaluer l’impact de ces renforts sur la situation générale des milices prorusses qui, globalement, reculent lentement.
- Carte de la situation selon le camp prorusse :
- Vidéo prorusse sur le champ de bataille dit “du chaudron sud”, à la frontière russe (où un nouveau “chaudron” vient d’être formé). Le camp prorusse affirme que 5000 soldats de Kiev y étaient encerclés issus des 24ème, 79ème et 72ème brigades mécanisées et de la 51ème brigade blindée des forces armées ukrainiennes. Selon le camp prorusse 4000 hommes y ont été tués ou fait prisonniers, 1000 ont pu rejoindre les lignes pro-Otan. L’essentiel du matériel y aurait été détruit :
Edition du 16/08/2014 :
Situation politique :
- Le départ du colonel Strelkov, ancien ministre de la Défense de la République Populaire du Donetsk, a été suivi d’une brutale neutralisation de ses soutiens, essentiellement des nationalistes dans l’appareil d’état, à Moscou. Le pouvoir politique russe écarte donc les tenants de la ligne intransigeante – deux républiques indépendantes – et les remplace par des éléments politiquement acquis à l’idée d’une négociation (source).
Situation diplomatique :
- Le gouvernement russe a officiellement condamné la livraison de chars usagés T-72 à l’Ukraine (source).
Edition du 15/08/2014 :
Mise-à-jour : le président ukrainien, Piotr Poroshenko, a affirmé que l’artillerie ukrainienne avait détruit une partie d’un convoi russe ayant pénétré dans le Donbass (prorusse). Nous en avons parlé ce matin dans la partie “situation militaire” (source).
- Cette destruction est niée par les autorités russes qui récusent toute incursion d’un convoi blindé en Ukraine (source).
- La diplomatie néerlandaise menace la Russie de nouvelles sanctions (source).
- Le ministère des Affaires Etrangères russe accuse les milices pro-Otan de préparer la destruction du convoi humanitaire en provenance de Moscou dans la région de Louhansk (source).
- La position de Moscou a été exprimée par le ministère de la Défense : “des fantasmes et extrapolations qui ne méritent même pas d’être discutées”. La Russie estime que l’Otan veut absolument contraindre la Russie à un conflit ouvert en Ukraine afin de briser la coopération économique eurorusse. Le Kremlin se contente donc d’envoyer un soutien limité et clandestin au Donbass, tout en refusant d’intervenir massivement.
- Voici la dernière carte de la ligne de front. Louhansk presque totalement encerclée :
Situation politique :
- La situation a considérablement évolué dans le Donbass au plan politique. Igor Girkin, a.k.a. “Colonel Strelkov, a démissionné de son poste de ministre de la Défense de la République Populaire du Donetsk. Après la démission de Valery Bolotov de son poste de président de la République Populaire de Louhansk et celle d’Alexander Borodai de son poste de premier ministre de la république du Donetsk.
- Cette large recombinaison du leadership politique et militaire des deux républiques est perçue comme la volonté d’abandonner le projet de “Nouvelle Russie” intégrant l’Est ukrainien et de tenter de négocier une “petite Trandsniestrie”, un Donbass indépendant de facto mais non reconnu. L’oligarque ukrainien prorusse Rinat Akhmetov est désormais celui qui détermine l’évolution politique des événements, aux côtés de la Russie. Strelkov, figure de proue des nationalistes, était considéré comme trop marqué pour négocier (source).
- L’impression générale est que Moscou s’accroche au rêve de “négociations” avec Kiev et Washington. Une naïveté assez déconcertante puisque Washington entend reconquérir la totalité du Donbass et travaille à des plans de troubles en Crimée (source).
Situation militaire :
- Un convoi militaire russe a été vu pénétrant le territoire du Donbass hier par un journaliste anglaise. Une vingtaine de véhicules blindés léger avec leur soutien logistique a été décomptée (source).
Edition du 14/08/2014 :
- La boîte mail du premier ministre russe, Dmitry Medvedev, a été piratée. Son contenu est en voie de diffusion (source).
- Le convoi d’aide humanitaire russe en provenance de Moscou a atteint Donetsk, sous le feu ennemi :
- La Hongrie de Viktor Orban – qualifié de “prorusse” – par l’intermédiaire du ministère de la Défense, a livré à l’Ukraine 80 tanks de type T72 usagés pour un prix fixé à 8500 dollars pièce, 10 fois moins que le prix du marché (source). Photo prise le 2 août à la gare de Nyíregyháza avant de se diriger vers Záhony et rejoindre la frontière ukrainienne :
Situation militaire :
- Valery Bolotov, président de la République Populaire de Louhansk, a démissionné de son poste. Il est remplacé par le ministre de la Défense Igor Plotnitsky (source). Ce changement intervient suite à une direction trop molle des affaires militaires. Valery Bolotov a été un acteur décisif de la création de la république de Louhansk, mais a fortement déçu en tant que commandant-en-chef des forces armées.
- Selon les sources prorusses : Les forces d’autodéfense du Donbass parviennent toujours à éviter la rupture des communications entre de la république de Louhansk et de Donetsk. Cependant la progression sur Golovka des forces pro-Otan sur deux axes, l’un sud-est et l’autre nord-ouest, a pratiquement achevé l’encerclement de la ville, menaçant directement les arrières de Donetsk. La rupture du front en deux parties menace donc.
- Toujours selon les sources prorusses : l’Ukraine concentre des forces considérables à l’arrière du front pour mener une offensive stratégique coordonnée. Le commandement ukrainien, encadré par l’Otan, a abandonné sa (non) stratégie précédente consistant à jeter dans la bataille hommes et matériels, sans plan d’ensemble. Constituées en corps autonomes, ces forces seront composées chacune de 3 à 5 brigades d’infanterie issue de l’Armée Nationale Ukrainienne, de bataillons d’infanterie légère issue de la Garde Nationale (politisés). Ils disposeraient chacun de 100 tanks, 150 pièces d’artillerie, y compris mobiles, pour un total de 20 000 officiers et soldats. Ces corps seraient au nombre de trois, soit 60 000 hommes. Ils bénéficient de l’appui de conseillers US, de l’Otan et de mercenaires étrangers.
- Ces forces veulent agir vite, avant que le froid ne surgisse, car les forces pro-Otan ne disposent que d’un équipement d’été. Pour bénéficier à plein de l’avantage en mobilité offert par ses forces mécanisées, l’Otan veut remporter la victoire d’ici à fin août. A cette date les forces aux ordres de Kiev et de Washington compteront 80 000 hommes, avec un objectif de 600 000 d’ici à décembre. Virtuellement, le Donbass, seul, ne peut tenir beaucoup plus longtemps le terrain sans une implication massive de la Fédération de Russie. Ce qui s’est d’ailleurs traduit par une perte régulière de terrain.
- Les autorités de la République du Donetsk ont réfuté l’annonce d’une blessure grave dont souffrirait Igor Strelkov (source). e dernier a été vu hier en Crimée, lors de la visite du président Vladimir Poutine :
- Sur le front, la ville de Donetsk est désormais sous la pression de l’offensive des forces pro-Otan. Ici, une vidéo des bombardements intensifs sur la ville en date d’hier :
Situation diplomatique :
- Washington tente de plus en plus d’assimiler l’aide humanitaire russe à une “invasion” (source)
Edition du 13/08/2014 :
Urgent : Le colonel Igor Strelkov, ministre de la Défense de la République de Donetsk, a été grièvement blessé a annoncé l’agence d’information de Novorossia. Strelkov est la figure de proue de la résistance armée et donnait régulièrement des points presse depuis Donetsk (source)
Situation militaire :
- Pas d’évolutions notables sur le front. Une offensive des forces pro-Otan est attendue d’ici peu.
- Dernière vidéo des combats pour la conquête de la ville de Donetsk, côté pro-Otan :
- Vidéo du champ de bataille après la destruction de la 72ème brigade mécanisée ukrainienne, dans le sud du Donetsk :
- Un bus comportant 12 miliciens de “Secteur Droit” ont été liquidés dans une embuscade :
Edition du 12/08/2014 :
- Rappel : il a été décidé par le président appointé par l’Otan et les USA, le juif Petro Porochenko, que les territoires des actuelles républiques de Louhansk et de Donetsk seraient fusionnées avec la région de Dniepopetrovsk, déjà gouvernée par le milliardaire juif israélo-ukrainien Ihor Kolomoyskyi. Ce dernier serait donc un des bénéficiaires directs des opérations actuels : les Blancs s’entretuant pour la plus grande gloire d’Israël.
- Situation militaire :
- La Transdniestrie “prête à se défendre”. Yevgeny Shevchuk, président de la république de Transdniestrie – majoritairement russophone et en rupture avec la Moldavie – a annoncé que son pays était prêt à faire face à toute tentative d’agression militaire. Le renseignement de Transdniestrie a fait été d’opérations visant à créer “des incidents de frontières” avec l’Ukraine pouvant conduire à une invasion de forces pro-Otan (source).
Comme nous l’avions annoncé il y a quelques jours, les premiers conseillers militaires US sont arrivés en Moldavie pour encadrer l’armée de ce pays en vue d’une action contre la Transdniestrie prorusse.
- Offensive finale de Kiev/Washington : Les troupes pro-Otan s’apprêtent à lancer ce qu’elles considèrent comme la dernière phase de leur opération sur Donetsk. La concentration des forces a été achevée aux abords de la ville et l’offensive devrait débuter d’ici 1 à 3 jour(s). Les axes probables de l’attaque partiront du Sud, de l’Ouest et du Nord-Ouest. Les assaillants ne comptent pas leurs pertes et ont fixé la date butoir de la chute de la ville au 24 août (source).
- Contre-offensive annoncée par les forces d’autodéfense du Donbass. Alexandr Zakharchenko, nouveau premier ministre de la république du Donetsk l’a déclaré hier lors de sa conférence de presse (visionner plus ci-après). Environ 200 véhicules blindés auraient été assemblés pour l’opération (source).
- Conférence de presse quotidienne en date d’hier du premier ministre de la république de Donetsk, Alexandr Zakharchenko :
Situation diplomatique :
- La Russie a envoyé, semble-t-il en accord avec toutes les parties, ses premiers convois dépourvus d’escorte armée, en direction de l’Ukraine du Sud-Est. Voici une vidéo prise hier d’un de ces convois :
Dernière Mise à jour :
- Nouvelle de dernière minute : Un accord a été trouvé entre Moscou et Kiev pour une aide humanitaire, avec l’appui de la Croix Rouge Internationale. Un convoi russe est marche (source).
- La route M03 est coupée, la ville de Krasnyi Luch pour l’essentiel conquise, laissant derrière l’avancée des troupes pro-Otan une poche sud (violet). La république de Louhansk est sur le point d’être coupée en un troisième tronçon. La république du Donetsk n’est plus, à cette heure, qu’une forteresse encerclée (rouge) :
- Le chef des forces armées prorusses, Alexander Zakharchenko, a annoncé une contre-offensive contre les forces pro-Otan d’ici 2 à 3 jours (source).
- La ville de Krasnyi Luch est partiellement reconquise par les milices d’autodéfense de Louhansk. Cette ville est l’objet des plus violents combats entre les deux camps, en raison du contrôle qu’elle exerce sur la route M03 dont dépend le sort du Donetsk (source).
- Vidéo en date d’hier. L’artillerie prorusse pilonne les positions pro-Otan :
- Résultats des bombardements d’hier sur la ville de Donetsk et ses quartiers d’habitations par les forces pro-Otan :
- Le porte-parole du ministère des Affaires Etrangères russe annonce que la Russie n’enverra aucun secours dans le Donbass sans l’accord de Kiev, c’est-à-dire de Washington (Source).
- Moscou tente une porte de sortie diplomatique. Le Kremlin veut donc pouvoir envoyer de l’aide humanitaire aux populations du Donbass en échange de son abandon formel des combattants prorusses du Donetsk et de Louhansk s’ils ne peuvent l’emporter seuls (source) :
14:55 GMT:
Moscow was in talks with Kiev, the Red Cross and the UN on sending humanitarian aid to eastern Ukraine, Sergey Lavrov, Russia’s foreign minister, belives.
“We think it is a priority now to reach an agreement with the Ukrainian side, the International Committee of the Red Cross and the international UN humanitarian agencies on the necessity to send emergency humanitarian aid to the (eastern Ukrainian Regions) of Lugansk and Donetsk,” Lavrov said..
Edition du 11 août 2014 :
- La ville de Krasnyi Luch a été prise par les forces pro-Otan de Kiev, créant un saillant sud dans la zone sous contrôle des milices de la république de Louhansk (violet). Dans le même temps au nord, les mêmes forces ont réalisé une autre percée et menacent donc de couper en deux le territoire des forces prorusses de Louhansk. La ville de Donetsk est encerclée et partiellement conquise (source).
- Il semble que le Kremlin ait décidé de laisser à leur sort les forces du Donbass. Aucun signe diplomatique sérieux n’accrédite une intervention directe de la part de la Russie. Moscou estime également que l’implication de la population – pour l’un ou l’autre camp – fait défaut. Le sort du Donetsk semble donc scellé, tout comme celui de Louhansk.
- Les manoeuvres dilatoires de la diplomatie russe au sujet d’une aide humanitaire ont été un signe fort de la fragilité de Moscou. Washington, loin d’entrer en discussion, a au contraire renforcé l’offensive armée qui entre dans sa phase finale. Si la presse russe fait état d’un accord de principe entre les USA et la Russie sur la situation humanitaire – manque d’eau, de soins, etc. – la diplomatie russe semble faire preuve d’une naïveté surprenante en se félicitant d’une telle convergence. En réalité, Moscou a décidé d’abandonner le Donbass à son sort, ainsi que ses soldats.
- Si le pouvoir russe décide effectivement d’abandonner le Donbass à son sort, le coût politique pour Vladimir Poutine sera énorme en Russie. Mais également face aux USA qui seront confortés dans l’idée que les Russes fuient la confrontation armée directe. Moscou pourra donc s’attendre à des révolutions colorées en Biélorussie et en Russie même.
Edition du 10 août 2014 :
- Krasnyi Luch subit de nouveau les assauts des troupes pro-Otan (source). Cette localité débouche sur l’axe routier Est-Ouest M03 par lequel les forces d’autodéfense de Louhansk effectuent les ravitaillements et mouvements de troupes.
Situation militaire :
- Depuis hier des drones de l’armée russe survolent la ville de Mariopol. Cette nuit les forces d’occupation pro-Otan ont ouvert le feu contre plusieurs d’entre eux (en jaune sur la carte). L’état-major russe semble collecter le plus d’informations possibles sur les mouvements de troupes de cette ville frontalière située non loin de Rostov-sur-le-Don :
- La république de Louhansk a vu pendant quelques heures hier sa situation mise en grand danger après une percée des forces de la 24ème brigade mécanisée dans la localité de Krasnyi Luch. Ce noeud de communication débouche sur la M03 qui permet aux forces d’autodéfense d’amener le ravitaillement et des renforts de l’Est vers l’Ouest et singulièrement vers la république de Donetsk. L’attaque a cependant été repoussée, permettant d’éviter un désastre. La zone des combats est cerclée en jaune.
- Le sort de la république de Donetsk (en rouge) est incertain. Après un encerclement hier, il aurait été brisé et un mince corridor rétabli avec la république de Louhansk (violet).
- Quoiqu’il en soit la ville de Donetsk est prise sous les bombardements des forces pro-Otan, comme on le voit sur cette vidéo prise cette nuit. Les forces d’autodéfense du Donetsk sont semble-t-il en train de perdre une partie de la ville :
- Les autorités de la République du Donetsk ont en outre indiqué que des instructeurs américains ont été tués aux côtés de soldats pro-Otan aux ordres de Kiev (Source)
Edition du 9 août 2014 :
Dernière mise à jour :
- La ville de Donetsk, capitale de la république libre du même nom, est désormais bombardée par les forces pro-américaines. Les forces d’autodéfense du Donetsk ont demandé un cessez-le-feu afin de protéger les populations civiles (source). Une division aéroportée russe a été signalée à la frontière et est prête à secourir les populations menacées par l’invasion de l’Otan (source).
Situation militaire :
- La situation des troupes des deux républiques du Donetsk et de Louhansk sur le terrain. Les milices patriotiques du Donetsk (rouge) sont encerclées depuis hier
Pour rappel, leur situation hier :
Un avion russe à destination de Moscou a subitement changé de cap vers Louhansk, capitale de la république pro-russe du même nom, avant de disparaître des radars (Source) :
La situation diplomatique :
- A l’ONU l’ambassadeur des Etats-Unis, Samantha Power, a averti la Russie que toute “intervention” même de nature humanitaire serait considérée par les USA comme une “invasion de l’Ukraine” (AP).
- L’ancien ambassadeur d’Australie en Russie, Kevin Houge, a averti son gouvernement que les sanctions économiques contre Moscou ne pénaliseront que l’Australie.“Qu’avons-nous à voir dans cette affaire ? C’est un problème essentiellement européen” a-t-il déclaré avant d’ajouter : “Nous devrions fermer nos grandes gueules” (ABC).
- L’Ukraine a menacé de bloquer les livraisons de gaz vers l’Europe transitant sur son territoire. Une décision largement perçue comme un suicide économique et diplomatique (RT).
- Un député ukrainien a évoqué la restitution de portions du territoire de l’Ukraine occidentale à la Pologne et de la Bessarabie à la Roumanie, dans ce qui paraît être des négociations avancées pour une alliance entre ces trois pays :
La situation économique :
Un des conseillers économiques de Vladimir Poutine, Serguei Glazyev, continue de développer ce qu’il considère comme la réponse à une guerre déclarée par la finance internationale et les USA contre la Russie :
- Les USA veulent contenir la Chine en neutralisant la Russie et ainsi dominer l’Eurasie, condition indispensable pour éviter l’effondrement de la première puissance mondiale
- Les USA tentent donc d’empêcher la Russie de mettre en oeuvre le 1er janvier 2015 son Union Eurasiatique, incluant l’Asie Centrale, la Biélorussie, l’Ukraine, soit un bloc comptant 210 millions d’habitants. De l’intégration de l’Ukraine dépend le futur de la Russie.
- La guerre économique déclarée par les USA contre la Russie verra son coût essentiellement supporté par l’Europe. Glazyev évoque un embargo total d’énergie vers l’Europe qui aboutirait à la faillite de plusieurs états de l’UE.
- L’Allemagne devrait perdre 250 milliards d’euros tandis que les Pays Baltes seraient virtuellement en faillite.
- La Russie pourrait travailler à la destruction du dollar comme monnaie d’échange mondiale en la boycottant dans ses échanges commerciaux, suivie en cela par la Chine, le Brésil, l’Inde et d’autres pays.
- Rendre la Russie indépendante des circuits financiers occidentaux en trouvant de nouvelles sources de crédits pour ses investissements.
L’industrie allemande de son côté a lancé la contre-attaque contre les politiciens atlantistes actuellement dominants à Berlin. Le principal journal économique du pays, le Handelsblatt, par la voix de son rédacteur en chef, Gabor Steingart, accuse l’Occident d’être “sur le mauvais chemin” et dénonce la campagne de propagande menée par les médiats allemands détenus par la finance internationale. Pour lui, et donc pour le patronat allemand, la Russie est un partenaire énergétique et stratégique incontournable dont seul Washington gagne à faire de l’Europe une ennemie.