Interpellés samedi à Toulouse, trois individus de 18, 21 et 24 ans, qui avaient commis, dans la nuit, un cambriolage à Castelsarrasin, ont été placés en garde à vue et déférés, dimanche, au parquet de Montauban.

 

Avant de requérir leur placement en détention provisoire, le juge d'instruction a, par ailleurs, indiqué au plus jeune de ces trois Castelsarrasinois, très défavorablement connu de la justice, qu'il écopait derechef d'une révocation d'un sursis de quatre mois de détention pour ne pas avoir accompli une peine de travaux d'intérêts généraux.

 

Le juge des libertés de détention (JLD) confirmait, dans la soirée, leur mise en détention provisoire à la maison d'arrêt de Beausoleil avant qu'ils ne soient jugés en comparution immédiate, hier après-midi, pour vol avec effraction, recel de vol d'un véhicule et conduite sans permis.

Déjà ciniquante-neuf condamnations à eux trois.

Devant le tribunal correctionnel, présidé par Geneviève Alaux-Lambert, les trois inculpés ont tous écopé de peine de détention ferme.

 

Déjà condamné dix-huit fois pour vingt-deux faits de vol, le jeune majeur castelsarrasinois, A. E., était représenté par Me Laspalès.

Un lourd casier judiciaire sur lequel le ministère public Olivier Zamphiroff n'a pas manqué de revenir, indiquant que les mis en cause n'étaient plus devant le juge des enfants et encouraient jusqu'à quatorze ans de réclusion.

 

Le tribunal a ainsi condamné A .E. à trois ans de détention, dont un an avec sursis.

 

Ses comparses, G. R., également multirécidiviste, condamné onze fois, et M. D., trente condamnations, étaient représentés par Me Laurence Boyer.

Ils ont respectivement écopé de trois ans de détention, dont un an avec sursis, et de six mois ferme plus la révocation d'un sursis de six mois pour ce dernier.

Un comportement suspect qui interpelle la BAC de Toulouse. Dimanche en milieu d'après-midi, les policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de Toulouse, qui surveillent le quartier chaud (rue Bayard), sont surpris par le comportement pour le moins suspect de trois individus, les trois jeunes rebroussant subitement chemin à la vue des brassards de police qui se dirigent vers eux.

Contrôlés et fouillés, les policiers toulousains trouvent sur l'un d'eux six téléphones portables; sur son comparse, les clés d'une berline allemande, et sur le dernier, des bijoux en or dissimulés dans ses chaussettes.

 

Conduits au commissariat et interrogés, les trois individus, qui résident tous à Castelsarrasin, déclarent avoir trouvé la clé du véhicule par terre et acquis les bracelets en or.

La sagacité des policiers permet des recoupements positifs.

 

Des explications embrouillées qui ne convainquaient guère les enquêteurs aguerris de la BAC.

Ces derniers joignaient leurs homologues de la brigade de sûreté urbaine (BSU) de Castelsarrasin pour se renseigner sur un éventuel cambriolage commis récemment dans la commune. Ils ne mettaient pas longtemps à recouper les éléments.

 

En effet, dans la nuit, un couple de retraités, résidant rue Saint-Guilhem, avait déposé plainte pour le vol de leur véhicule, une Mercedes, ainsi que de téléphones portables, d'argent liquide et de bijoux en or.

Ils poussent le vice à allumer la lumière de la chambre de leur victime.

 

Leur garde à vue prolongée, cette fois au commissariat de Castelsarrasin, le trio finissait par avouer les faits.

 

Ils confirmaient avoir brisé une fenêtre au sous-sol de cette résidence alors que les propriétaires dormaient à l'étage.

 

Une présence qui ne les dérangeait guère, les cambrioleurs déclarant s'être même rendus dans la chambre des retraités et d'y avoir allumé la lumière un court instant.

Max Lagarrigue

SOURCE : LA DEPECHE

(Merci @ "Laurent Estaque")