Nouveau droit des Français : après le mariage pour tous, l’euthanasie pour tous.
Quand vont-ils s’arrêter ?
Il y à des jours où l’on préfère ne s’être jamais levé, celui-là doit être l’un deux.
Déjà, quelle drôle d’idée de lire la propa… presse écrite de si bon matin ; c’est comme agoniser et demander un surplus de souffrance.
Surtout si c’est Le Point que l’on tient entre ses mains.
C’est le genre de magazine qui a le pouvoir de vous donner la nausée rien qu’en regardant sa couverture. [Magazine qui, au passage, a le mérite immense d'avoir Franz-Olivier Giesbert comme directeur de la publication.
Grand homme, fervent patriote pur souche et proche du peuple, comme chacun le sait...]
Bref. Quoi de beau au menu de l’actualité cette semaine ?
Un joli cadeau gouvernemental : l’euthanasie fait un pas de plus vers la légalité. Apparemment, ça serait un « progrès social », si si. C’est marqué dans Le Point, alors ça doit forcément être vrai.
Enfin, je parle d’euthanasie, mais officiellement il n’en est rien. Il s’agit de « proposer une sédation terminale aux personnes en fin de vie« .
Vous saisissez la nuance ? Non ? C’est normal, c’est juste qu’il n’y en a aucune. Mais ça fait toujours mieux dans les gros titres et ça permet de ne pas trop choquer le lecteur, tout en le préparant psychologiquement à accepter d’être mené à l’abattoir.
Et puis, de toute façon, le gouvernement socialiste essaye d’éviter les mots qui possèdent une terminaison en « -nasie », cela nous rappelle « lézeurléplussombredenotristoire ».
L’article en lui-même pourrait être un sketch de qualité exceptionnelle, mais gardez vos rictus pour vous, il est présenté comme une dépêche journalistique sérieuse.
On vous explique que les médecins vont bientôt pouvoir vous abattre comme un vieux cabot une fois identifié comme improductif, et que c’est un droit supplémentaire à notre disposition.
Jolie pirouette, n’est – ce – pas ? Car, dans la logique des cerveaux grippés du Capital, nous ne sommes plus êtres humains, mais des facteurs de production ! Nous ne sommes plus constitués de chair et d’os, mais de compétitivité et de rapport de production.
Conclusion : une fois la date de péremption dépassée, direction la poubelle !
Nous serions en droit d’espérer une vie meilleure, mais on nous offre qu’un droit à la mort ; maigre compensation. A moins que ce soit le gouvernement qui préfère nous voir aller sagement vers le cercueil, craignant que les désoeuvrés ne se rebellent dans les rues plutôt que dans les cliniques. Allez savoir …
Pourtant, Jacques Attali, autre grand humaniste prolétaire généreux ô combien respectable [NDLR : rayer les mentions inutiles], nous avait prévenu.
Essayez de ne pas pouffer de rire : « l’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures dans tous les cas de figure.
Dans une logique socialiste, pour commencer, le problème se pose comme suit : la logique socialiste c’est la liberté et la liberté fondamentale c’est le suicide ; en conséquence, le droit au suicide direct ou indirect est donc une valeur absolue dans ce type de société.
Dans une société capitaliste, des machines à tuer, des prothèses qui permettront d’éliminer la vie lorsqu’elle sera trop insupportable ou économiquement trop coûteuse, verront le jour et seront de pratique courante. Je pense donc que l’euthanasie, qu’elle soit une valeur de liberté ou une marchandise, sera une des règles de la société future. » (1)
Défions ce visionnaire, né en 1943, et qui prévoyait l’euthanasie des personnes âgées de 60/65 ans, de mettre en pratique sur lui-même ses théories délirantes. Montre-nous la voie Jacques, chiche ?
(1) extrait de l’interview de M. Jacques Attali publié par Michel Salomon dans son livre « l’Avenir de la Vie » (Segher éd.). page 274-275
http://www.propagandes.info/blog/potence-gratuite-merci-du-cadeau-par-pierre-petrus/