Ayrault : Marseille, une «question d'intérêt national»
Jean-Marc Ayrault, entouré d'une quinzaine de ministres, a présidé, jeudi, le comité interministériel à Matignon. Crédits photo : Gerard Roussel/Gerard Roussel / PANORAMIC
VIDÉO - Le premier ministre a annoncé un renfort de 205 policiers et gendarmes dans la Cité phocéenne.
Une réponse globale. C'est ce que le gouvernement entend donner pour sortirMarseille de la spirale de violence dans laquelle la ville sombre depuis plusieurs mois. Certes, Manuel Valls était présent pour rappeler les impératifs d'une présence policière renforcée, mais Jean-Marc Ayrault a voulu placer le comité interministériel sur la criminalité qu'il avait convoqué à Matignon pour jeudi après-midi sous le signe de la collaboration gouvernementale avec aussi bien les ministres régaliens (Justice, Intérieur) que ceux chargés de l'Éducation nationale, du Redressement productif, du Logement, de la Ville ou de l'Écologie.
Nouveauté institutionnelle, il s'agit du premier comité interministériel consacré à une ville. Jean-Marc Ayrault a tenu à le rappeler lors de son discours à l'issue du comité.
Le premier ministre a rappelé que son message était celui «de la confiance et de la détermination» ; «le destin de l'agglomération de Marseille est d'intérêt national. Sortir Marseille de ses difficultés est un impératif»
La réponse que le gouvernement souhaite apporter porte aussi bien sur le plan sécuritaire qu'institutionnel. Jean-Marc Ayrault annonce ainsi le renfort de 205 nouveaux policiers et gendarmes sur la ville, l'arrivée de nouveaux magistrats, qui recevront selon Ayrault «de nouvelles directives pénales», la création d'un centre d'éducation fermé mais également la création d'ici au début de l'année prochaine d'une nouvelle zone de sécurité prioritaire dans les quartiers sud. Cette ZSP fait suite à celle déjà annoncée sur les quartiers nord. La réponse sera également institutionnelle. Le gouvernement entend faire de Marseille une seule grande agglomération regroupant plusieurs pôles. Le premier ministre a d'ailleurs annoncé l'arrivée d'un préfet chargé de veiller à la nouvelle organisation administrative.
Et pour marquer son intérêt pour la ville, Jean-Marc Ayrault a fait part de son intention de passer les prochains lundi et mardi dans la ville pour aller à la rencontre des élus et des habitants.
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http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/09/06/01016-20120906ARTFIG00713-ayrault-marseille-une-question-d-interet-national.php?m_i=w%2BvwZb%2BZlj0M1ZvfRgESxvOSQdwILM%2BjGbqpQ7CR4QXjKimwf
Communiqué de Louis Aliot, vice-président du Front National
L’immobilisme du pouvoir socialiste a franchi une nouvelle étape.
Pour régler le terrifiant problème de la violence à Marseille, le Premier ministre a choisi la « réunionite » avec effet d’annonce comme aux plus belles heures du « karcher » sarkozyste.
Cette violence ne se jugulera pas dans les salons douillets des ministères, mais sur le terrain avec dans des directives claires, le soutien et l’appui à nos forces de police et de gendarmerie.
Au-delà de l’anarchie migratoire qui conduit à un communautarisme militant destructeur de l’Etat-Nation républicain, le problème réside dans le développement et le commerce illicite de la drogue qui prend une ampleur dramatique dans ces quartiers, dans les écoles et qui nuisent directement à notre jeunesse. Cette explosion du trafic de drogue s’ajoute à d’autres trafics clandestins, armes, contrefaçons, les uns dépendant le plus souvent des autres.
Le Front National déplore l’absence de volonté politique en cette matière et s’interroge sur le silence des autorités en cette matière. Il est vrai qu’un certain nombre de ministres, de députés et de hiérarques socialistes, verts ou communistes n’hésitent plus à faire la promotion de la consommation de certains stupéfiants au mépris de la loi. Cette complicité objective avec le fléau que représente la drogue est un scandale.
Dans un souci de santé et de sécurité publique, le FN demande à ce que la lutte contre les stupéfiants devienne une priorité nationale et qu’un plan d’information, de prévention et de répression soit mis en place dans les plus brefs délais afin de protéger la société des dérives mafieuses qui gangrènent nos villes et nos quartiers.