Pourquoi le maire de Perpignan a-t-il embauché un homme connu par la justice pour effectuer une mission de médiateur de rue ?
Connaissait-il, sinon son casier judiciaire, au moins son ‘CV’ ?
D’autres employés de mairie présentent-ils le même profil ?
Autant de questions qui courent la ville à la même vitesse que des rumeurs en tout genre, et qui méritent réponses.
Le député socialiste Jacques Cresta, puis le n°2 du Front national Louis Aliot ont pressé le maire de Perpignan de s’expliquer sur l’embauche de cet homme aujourd’hui suspecté d’agression sur des gendarmes du GIGN.
Originaire de la cité Vernet-Salanque « où il est apprécié des employés municipaux du quartier » assure un employé de mairie, il y est aussi connu pour être « un frappeur » « un bagarreur. »
Embauché début novembre comme adulte-relais (et suspendu depuis les faits), ce ‘grand frère’ du quartier nord, qui a pratiqué le rugby, aurait donc un casier « long comme le bras » comme aiment à résumer certains politiques.
Impliqué dans des affaires de trafic de stupéfiants, il aurait déjà été écroué pour des violences sur la voie publique et aurait notamment cogné sur un ancien rugbyman professionnel catalan.
Un ‘CV’ qui n’a pas échappé aux services de la préfecture. Jean-Marc Pujol l’a tout de même embauché et il s’en explique.
Le secrétaire de l’Unsa mairie de Perpignan, Georges Botet, dit ne pas être « favorable à ce type d’embauches, car ces affaires jettent le discrédit. »
Mais ajoute comprendre le maire : « Je comprends qu’il puisse faire appel à ce genre de personnes, sur le conseil peut-être mal avisé de certains chargés de mission et de son entourage, parce que le maire est sans cesse interpellé pour l’insécurité dans les quartiers, parce que la Police nationale ne fait pas son travail, car elle n’en a pas les moyens, parce que jusqu’à ce jour on a eu un parquet peut-être un peu laxiste et complaisant.
Tout ça conduit le maire à prendre des solutions radicales pour mettre fin à des incivilités permanentes, en embauchant des grands frères. »
Et Georges Botet l’affirme, la mairie de Perpignan compte des employés dont le casier judiciaire ne serait pas vierge. (…)
source http://www.citoyens-et-francais.fr/article-perpignan-apres-l-agression-des-gendarmes-du-gign-questions-autour-d-un-grand-frere-113806781.html