Camp de travail pour émeute de chattes
Christopher Lings | déc 20, 2012 |
Dans la classe politique française, on s’indigne, on vitupère, on joue les vierges effarouchées.
Deux membres du pseudo-groupe punk « Pussy Riot » (qui signifie « émeute de chattes ») ont été condamnées pour vandalisme et incitation à la haine religieuse après avoir effectué, le 21 février 2012, un « concert » infamant à l’égard de l’église orthodoxe russe et de Vladimir Poutine sur l’autel de la Cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou.
Ainsi, Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina, deux des principaux membres du groupe qui avaient déjà, quelques mois plus tôt, participé à une séance filmée de relations sexuelles réelles à l’intérieur du musée zoologique de Moscou, ont été condamnées en août 2012 à deux ans de camp de travail pour avoir profané l’autel de la Cathédrale.
En France, on est révolté. Cécile Duflot et sa cagoule le confirmeront. On crie au scandale, à l’abus de pouvoir, au retour du blasphème, à l’atteinte à la liberté d’expression.
Najat-Vallaud Belkacem, ministre du droit des femmes (sic) et porte-parole du gouvernement, s’est plaint sur son compte Twitter que« l’impertinence ne devrait jamais amener en prison ». L’hypocrisie est à son comble.
Hypocrisie française ou manipulation occidentale ?
Hypocrisie, oui. Nos chers politiques oublient-ils de prendre en compte la situation française en termes de législation avant de regarder vers l’Est ?
En effet, au vu des circonstances, ces derniers feraient bien de balayer devant leur porte.
Najat-Vallaud Belkacem la première, qui devrait commencer par interpeller son collègue et ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, l’un des principaux initiateurs de la loi Fabius-Gayssot, votée en 1990 sous la présidence de la gauche, qui interdit toute contestation ou même débat autour de l’existence de la Shoah.
L’impertinence ne devrait jamais amener en prison, nous dit-elle. Mais qu’en est-il de l’impertinence historique ? De la discussion autour de la « vérité officielle » ?
C’est un fait : en France, en vertu de la loi Gayssot, on risque la prison.
Le militant intégriste catholique Vincent Renouard en a fait les frais avec une peine d’1 an d’emprisonnement et 10 000 euros d’amende pour « contestation de crimes contre l’humanité ».
Sans parler des autres lois mémorielles actuellement en vigueur dont la loi Taubira sur l’esclavage.
Aussi, toujours en France, le fait de dégrader un lieu de culte en groupe peut être puni de dix ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende.
Mais ici encore, personne pour s’indigner.
Il n’est pas question ici de défendre M. Renouard, qui ne cache pas ses sympathies pour le nazisme, ni de légitimer l’emprisonnement des Pussy Riot.
Il s’agit uniquement de mettre le doigt sur l’hypocrisie de la classe politique française à l’égard de la liberté d’expression.
Une hypocrisie douteuse qui ne fait que donner raison au théoricien russe Alexandra Douguine, qui prétend que l’affaire des Pussy Riot n’est autre qu’une opération d’ingérence occidentale visant à déstabiliser le Kremlin.
Quittons-nous avec cette phrase de Vladimir Poutine, prononcée lors d’un entretien sur la chaîne NTV le 7 octobre 2012 : « Il ne faut pas saper les fondements de la morale, détruire le pays.
Que nous reste-t-il, sinon ? »
De quoi faire réfléchir dans l’hexagone… Quoi ? Qui a parlé des FEMEN ?
Christopher Lings, directeur de publication
http://www.lebreviairedespatriotes.fr/2012/12/20/camp-de-travail-pour-emeute-de-chattes/