Après les sanctions décidées contre Christian Vanneste, qui a déclaré que la déportation des homos était une légende, voici un article qui passionnera toutes les vierges effarouchées, à commencer par M. Aliot, qui avec ce rictus si inimitable a déclaré dans l'émission Les Quatre Vérités que Vanneste devrait rouvrir ses livres d'histoire...
Que M. Aliot suive donc ses propre conseils !
Soulignons au passage la médiocrité de la réponse du membre d'un parti prétendument anti-système.
Médiocrité qui lui échappe certainement, car il croit faire la réponse du siècle : il se fait passer pour un spécialiste de l'histoire contemporaine, tout en hurlant avec les loups.
D'où le sourire dégoulinant d'auto-satisfaction.
Pensez donc, cette affaire est du pain bénit pour Aliot et Cie ! Ils peuvent réaffirmer leur attachement à la version officilelle des HLPSNH et clamer haut et fort, s'il en était besoin, leur homophilie.
A quand le mariage homo dans le programme du FN? Bientôt, si l'on en croit cette interview de Collard.
Mais revenons à nos triangles roses avec cet article du site Observatoire du communautarisme :
Vichy et les homosexuels
Alors que les militants gay tentent d'obtenir une reconnaissance officielle des triangles roses par les autorités françaises, il est plus qu'utile de procéder à une mise au point sur les faits historiques en rappelant notamment qu'à l'exception des territoires annexés par l'Allemagne (Alsace-Lorraine) il n'y a pas eu de déportation homosexuelle en France.
Si la persécution des homosexuels par les nazis n’est pas contestable, il convient de préciser les faits en ce qui concerne la France occupée.
La confusion sur ce sujet a récemment été entretenue par la diffusion en prime-time du téléfilm Un amour à taire, une « fiction sur la déportation homosexuelle » qui, paraît-il, « a été occultée ». Il s’agit en réalité d’un téléfilm sur la descente aux enfers d’un jeune français amoureux d’un résistant qui, après avoir été dénoncé par son propre frère, est déporté comme prisonnier politique dans un camp de concentration (4).
Seuls les ignorants ignoraient la déportation homosexuelle. L’existence des triangles roses est mentionnée dans de nombreux manuels scolaires ou livres sur la déportation. Un ouvrage d’Eugen Kogon soulignant le sort épouvantable réservé aux déportés homosexuels dans les camps, L’Etat SS, le système des camps de concentration allemands, a été publié en France dès 1947 !
Les auteurs d’Un amour à taire ne cachent pas que ce téléfilm est le fruit d’une « volonté militante, partagée par tous les gens qui sont intervenus sur le film, du réalisateur aux acteurs en passant par le diffuseur » (10), ce qui ne l’a pas empêché d'obtenir un financement du CNC et un accord de diffusion de France 2 avant même l'écriture du scénario !
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(1) Communiqué du 24 mars 2005 du parti Aujourd’hui Autrement : lire en ligne
(2) Laurent Bellini, l'ancien président de la « chorale gay » Melo’Men qui chante chaque année sur le site du Mémorial de la Déportation en souvenir des Triangles roses a été directeur du protocole au ministère des Anciens Combattants (le rôle actif qu'il a joué auprès des autorités pour faire reconnaître la déportation homosexuelle est expliqué sur le site : http://www.hexagonegay.com/TrianglesRoses/Paris2004-01.html)
(3) L’ensemble des revendications homosexuelles autour de la commémoration de la déportation figure sur le site des « Oublié(e)s » de La Mémoire (lire en ligne.
(4) Voir à ce sujet sur le site de l’Observatoire du Communautarisme : Manipulations autour de la déportation homosexuelle
(5) Pierre Seel (avec Jean Le Bitoux), Moi, Pierre Seel, déporté homosexuel, Calmann-Lévy, 1994, réédition en mars 2005.
(6) A la fin du mois de mars 2005, Jean Le Bitoux a écrit à la Grande Chancellerie de la Légion d'Honneur pour qu'une décoration soit remise à Pierre Seel.
(7) Jean Le Bitoux, Les oubliés de la mémoire, Hachette Littératures, 2002.
(8) Un bonus du DVD d’Un amour à taire est constitué d’une interview de Jean Le Bitoux.
(9) Voir l’entretien de Thierry Meyssan sur le site du Mémorial de la Déportation homosexuelle : lire en ligne
(10) E-llico : « La télé reconnaît les triangles roses » lire en ligne
(11) La réédition précipitée du livre de Pierre Seel dans la foulée de la diffusion du téléfilm Un amour à taire a omis de corriger les estimations fantaisistes de la déportation homosexuelle qu’il contenait :
- « on estime à trois cent cinquante mille le nombre des homosexuels déportés. Parmi eux, bien peu en réchappèrent » (p. 179)
- « il y a eu huit cent mille personnes massacrées pour fait d’homosexualité » (p. 191)
En réalité, les estimations du nombres de déportés au triangle rose varient entre 5.000 et 63.000, le nombre de morts dans les camps étant compris dans une fourchette de 5.000 à 15.000 (chiffres consultables à l'adresse internet suivante : lire en ligne
(12) Forum du 24 janvier 2005 du quotidien permanent du Nouvel Observateur : lire en ligne