Parler de la paix dans le monde s’entend aujourd’hui seulement parmi les peuples blancs, et pas parmi les races de couleur, beaucoup plus nombreuses.
« Du peu que nous pouvons connaître des événements du futur, une chose est certaine : les forces du mouvement du futur ne seront rien d’autre que celles du passé : la volonté du plus fort, les instincts vitaux, la race, la volonté de posséder, et le pouvoir.
Il y a une immense différence, que la plupart des gens ne comprendront jamais, entre voir l’histoire future comme elle sera et la voir comme on aimerait qu’elle soit.
La paix est un souhait, la guerre est un fait, et l’histoire n’a jamais prêté attention aux désirs et aux idéaux humains.
Parler de la paix dans le monde s’entend aujourd’hui seulement parmi les peuples blancs, et pas parmi les races de couleur, beaucoup plus nombreuses.
Quand des penseurs individuels et des idéalistes parlent de paix, comme ils l’ont fait depuis des temps immémoriaux, l’effet est négligeable.
Mais quand des peuples entiers deviennent pacifistes, c’est un symptôme de sénilité. Les races fortes et jeunes ne sont pas pacifistes.Adopter une telle position, c’est abandonner le futur, car l’idéal pacifiste est une condition terminale qui est contraire aux faits de base de l’existence.
Aussi longtemps que l’homme continuera à évoluer, il y aura des guerres.
Le pacifisme signifie laisser les non-pacifistes prendre le contrôle. Le pacifisme restera un idéal, la guerre un fait. Même si le monde était unifié sous une seule autorité, il y aurait toujours des guerres, qu’on nommerait des rébellions : distinction purement verbale.
Si les races blanches sont décidées à ne plus jamais faire la guerre, les races de couleur agiront différemment et deviendront les maîtresses du monde.
L’abondance des naissances dans les populations primitives est un phénomène naturel, dont l’existence même ne peut être remise en question, quels que soient ses avantages ou ses désavantages.
Lorsque les raisons de s’interroger sur l’existence de la vie entrent dans la conscience humaine, la vie elle-même est déjà remise en question.
Dans l’histoire ce n’est pas l’idéalisme, la bonté ou la moralité qui règnent — leur royaume n’est pas de ce monde — mais plutôt la résolution, l’énergie, la présence d’esprit, et l’aptitude pratique. On ne peut pas effacer ce fait avec des lamentations et des jugements moraux.
C’est la manière dont l’homme est fait ; c’est la manière dont la vie est faite, c’est la manière dont l’histoire est faite. »
Oswald Spengler, 1880 -1936 à Munich, philosophe allemand.
Son œuvre majeure, Le Déclin de l’Occident, rédigée avant la Première Guerre mondiale lui valut une célébrité mondiale.