Police: quand Alain Hamon soulève le rideau
21Mardiaoût 2012
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inLa police passée au crible.
L’infatigable Alain Hamon, spécialiste du monde policier, fait une nouvelle descente dans ses rangs, près de trente ans après une première auscultation des forces de l’ordre lors du très remarqué Dossier P. comme Police.
Comme un naturaliste de terrain, Hamon privilégie l’observation. Dans son nouveau livre, Police, l’envers du décor (J.C. Gawsewitch), le co-fondateur de l’agence Credo, spécialisée dans le fait divers, sélectionne un panel d’affaires puisées dans l’histoire contemporaine de la République – la mort de l’étudiant Malik Oussekine, en 1986, l’affaire dite de Tarnac, toujours à l’instruction, l’enquête sur le Carlton de Lille, en 2011 – soigneusement classées par chapitres: “La police de tous les jours”, “La police judiciaire”, “La police et la justice”…
Le tableau d’ensemble qui s’en dégage se révèle plutôt sombre, même si, ça et là, émergent des touches de couleur: des hommes et des femmes, plus attachés aux vertus du code pénal qu’aux ordres politiques venus d’en haut. Le diagnostic est sans appel: “La police n’a jamais cessé d’être malade du pouvoir et l’est toujours”.
Les affaires de terrorisme, défi à l’Etat, offrent une illustration parfaite de ces errements.
On se pince, par exemple, en découvrant le récit de cette journaliste convoquée à la DST (contre espionnage), en 1995, à qui un préfet et des commissaires auraient demandé une étude sur l’implication des généraux algériens dans les attentats, à des fins de déstabilisation…
Selon Hamon, tous les services, pas seulement ceux du renseignement, peuvent d’ailleurs être “contaminés”.
A de rares exceptions près, les responsables politiques privilégieraient la recherche de coups d’éclat permanents, en faisant l’impasse sur les actions à long terme.
Mais dans ce ministère du drame récurrent, les histoires d’amour entre police et pouvoir finissent mal, en général. Sur un coup de sang, consécutif à la perte de l’un de leurs collègues, il arrive que les policiers, déçus, tournent littéralement le dos au pouvoir.
Ce que Nicolas Sarkozy eut l’occasion de constater alors qu’il prononçait un discours lors des obsèques d’un brigadier tué par ETA.
Alain Hamon, homme de convictions, n’apprécie pas l’eau tiède. Il livre des jugements définitifs, et donc forcément discutables, lorsqu’il dépeint les hommes.
Mais inlassablement, il pose les questions de fond. La gestion des indics. La chasse aux ripoux. La répartition des effectifs.
Il prend plaisir à soulever le rideau, observant chaque jour les coulisses de la grande pièce de théâtre qui, depuis trente ans, se joue devant lui.
L’Express
http://www.lexpress.fr/culture/livre/essai/police-l-envers-du-decor_1151286.htm
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ET AUSSI
Tarbes : Colère devant la série d’agressions gratuites de policiers
21Mardiaoût 2012
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in«Assez de ces violences perpétrées contre des policiers, surtout lors de l’interpellation de délinquants auteurs de crimes ou délits. Assez de ce manque de fermeté à l’égard des voyous et de leurs complices auteurs de violences contre les serviteurs de l’état. Assez de laisser libre sous contrôle judiciaire avec une convocation pour répondre de leurs actes devant la justice à condition qu’ils veulent bien se présenter, les auteurs de violences à l’encontre d’agents de la force publique.» Le ras-le-bol des policiers du syndicat Alliance police nationale transpire dans ce communiqué. Il fait suite aux deux agressions dont ont été victimes les forces de l’ordre durant la semaine à Ibos puis à Lourdes. [...]
La dépêche du Midi
http://www.ladepeche.fr/article/2012/08/21/1422436-colere-devant-la-serie-d-agressions-gratuites-de-policiers.htm
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