03/12/2012
GB : Deepika, victime du racisme politiquement correct des "progressistes"
Les soi-disant progressistes ont souvent plus de sympathie pour les criminels musulmans que pour leurs victimes, qu'il s'agisse des adolescentes blanches victimes pendant des années de la traite pour fins d'exploitation sexuelle organisée par des gangs pakistanais en Grande-Bretagne, de l'épidémie de viols de femmes blanches tous commis par des musulmans à Oslo en Norvège, ou des musulmanes persécutées par des hommes musulmans.
Selon leur vision tordue, pointer du doigt les criminels musulmans pourrait attiser l'islamophobie. La souffrance des victimes est ignorée.
Deepika Thataal offre un exemple du double standard des soi-disant progressistes, qui n'est rien d'autre qu'un racisme politiquement correct.
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Imaginez si des racistes blancs en Norvège ou en Grande-Bretagne avaient ciblé Deepika Thathaal, l'ancienne chanteuse pop qui a récemment réalisé son premier documentaire féministe, Banaz: Un crime d'honneur, diffusé sur ITV1 à la fin d’octobre.
Deepika, une brillante et belle adolescente de 17 ans, mélangeait les influences de la musique asiatique connue de ses parents immigrants et la sonorité de Massive Attack et Portishead, devenant l’une des premières stars asiatiques de Norvège.
Ses adversaires ont appelé ses parents et hurlé des menaces toxiques. Ils ont fait irruption dans sa classe et l’ont traitée de « salope, pute, prostituée ».
Ils l’ont attaquée sur la rue et ont envahi la scène durant son spectacle à Oslo.
Elle a déménagé à Londres et a relancé sa carrière en tant que Deeyah la « Madonna musulmane ». Dans sa naïveté touchante, elle pensait que la Grande-Bretagne serait un pays plus sûr que la Norvège. (Elle avait visité ce pays durant son enfance et a été impressionnée de voir des femmes musulmanes se promener dehors sans être attaquées par des hommes).
Une pensée a perturbé sa rêverie : «Pourquoi suis-je la seule dans ce milieu ? Pourquoi suis-je la seule femme musulmane sur scène ? »
Elle a vite obtenu sa réponse. Elle a été obligée d'embaucher des gardes du corps. On a craché sur elle sur la rue et on l’a prévenue qu’elle serait coupée en morceaux. Deeyah ne pouvait pas l’accepter. Elle et ses parents progressistes vivaient dans la peur. Elle a annoncé en 2007 qu'elle abandonnait son rêve de devenir une star et qu’elle fuyait l’horreur de l’Europe pour trouver refuge en Amérique.
Je ne suis pas fantaisiste en présumant que Deeyah serait devenue l’héroïne des antiracistes si ses bourreaux avaient été des néo-Nazis norvégiens ou le BNP : une Stephen Lawrence musulmane.
Les artistes auraient épousé son combat contre les préjugés. Les politiciens l’auraient invitée à Westminster et au Parlement européen. On l’aurait entendue sans arrêt sur les ondes de la BBC.
Les progressistes l’auraient défendue et se définiraient par leur réponse aux préjugés et à la violence.
Les hommes qui ont persécuté Deeyah en Norvège et en Grande-Bretagne étaient tout aussi violents et remplis de préjugés que les néo-Nazis, sauf qu’ils étaient ralliés sous la bannière de l’islam radical plutôt que la croix gammée.
On pourrait croire que c’est une différence insignifiante. Une bagatelle. Mais cette bagatelle fait toute la différence au monde. Personne ne s’est porté à la défense de Deeyah. Aucun politicien progressiste ou conservateur compatissant. Pas la BBC ni la presse libérale.
Pas Amnesty International ni les artistes «engagés» qui épousent tant de causes de la gauche. Tout le monde s’en foutait. Dans leur esprit tordu, prendre la défense d’une femme musulmane contre les attaques non provoquées d’hommes musulmans serait raciste ou islamophobe. Sans protection et livrée à elle-même, Deeyah s’est éclipsée dans une banlieue anonyme d'Atlanta et a entrepris le long travail de reprise en main de sa vie.
Après le scandale de Jimmy Savile [un animateur vedette de la BBC dans les années 1970 qui était un prédateur sexuel à l'égard d'adolescentes], les Britanniques ont jeté un regard sur les années 1970 avec auto-satisfaction.
Comment nos prédécesseurs ont-ils pu manifester autant d’indifférence à l’époque, se sont-ils demandé. Comment ont-ils pu ignorer tant de souffrance, comme si elle n’existait pas ? Oui, oui, oui, nous sommes une génération meilleure et plus sensible. Sauf quand il s’agit de femmes et d’enfants à la peau brune.
Quand une écolière blanche de 15 ans fait une fugue en France avec un enseignant, l'histoire fait les manchettes.
Lorsque les parents d'un jeune pakistanaise retirent leur fille de l’école et la forcent à épouser un vieil homme à l’autre bout du monde – en fait, lorsqu'ils organisent son enlèvement et son viol – la société observe un silence poli.
L’excision des filles est un délit criminel en Grande-Bretagne, ce qui semble un progrès. Le seul problème est que la police et le Parquet n’appliquent pas la loi et que les médecins et les travailleurs sociaux ne signalent pas les abus.
Deeyah s’est retirée dans son refuge d’Atlanta. Si vous êtes une femme, a-t-elle écrit plus tard, « vous ne pouvez pas être vous-même, vous ne pouvez pas exprimer vos besoins, vos espoirs et vos opinions comme individu s’ils entrent en conflit avec l’intérêt supérieur de la famille, de la communauté, du collectif ».
Deeyah ne s'est pas effondrée sous la pression de la violence. Elle a choisi, de façon magnifique, de devenir une féministe militante plutôt qu'une célébrité. Banaz, un crime d’honneur, est le premier fruit de son changement de cap. Son film (initialement intitulé Banaz, une histoire d’amour) raconte l'histoire de Banaz Mahmod, la fille de parents kurdes qui vivaient à Mitcham au sud de Londres.
Quand elle a eu 17 ans, ils l'ont donnée en mariage à un homme kurde de 28 ans qu'elle connaissait à peine. Son mari l’agressait constamment. « Quand il me violait, c’était comme si j'étais sa chaussure qu'il pouvait porter quand il le voulait, a-t-elle expliqué.
Je ne savais pas si cela était normal dans ma culture, ou ici. J'avais 17 ans. »
Banaz s’est enfuie et a commencé à fréquenter Rahmat Sulemani, un jeune ami. Sa famille a été atterrée par cette relation amoureuse. Son père, son oncle et ses deux cousins ont organisé et exécuté son assassinat.
Deeyah a fait face à de nombreux problèmes pour faire un film sur l’histoire de Banaz. Rahmat Sulemani était tellement effrayé qu’il ne voulait pas se montrer à la caméra. La sœur aînée de Banaz, Bekhal, qui a mis sa propre vie en danger en témoignant contre sa famille, exigeait d’être cachée derrière un voile.
Comme peuvent l’attester les téléspectateurs d'ITV, le documentaire est un succès triomphant grâce à la coopération de la police. Ils ont donné à Deeyah des séquences filmées qui n’étaient pas à leur avantage.
Le public voit une Banaz désespérée disant aux policiers : « Des gens me suivent, ils me suivent en tout temps. S’il m’arrive quoi que ce soit, ce sera eux ». La police n'a rien fait et elle a été assassinée.
Autre élément tout aussi important : la Metropolitan Police a permis à Deeyah de rencontrer la remarquable détective en chef Caroline Goode qui a dirigé l’enquête sur le meurtre. Rien ne pouvait entraver sa détermination à résoudre le crime. Deux des assassins avaient fui vers ce qu'ils croyaient être la sécurité du Kurdistan irakien. Caroline Goode a organisé la première extradition réussie de suspects d’Irak vers la Grande-Bretagne.
À cause du travail de Caroline Goode, la Metropolitan Police traite désormais toutes les victimes de meurtre de la même manière, sans égard à la couleur de leur peau. Je suis peut-être trop optimiste, mais la police semble évoluer au-delà de l’hypocrisie du multiculturalisme.
Si les Britanniques de 2040 regardent dans le rétroviseur et se demandent comment leurs prédécesseurs ont pu tolérer l’excision, l’enlèvement et le meurtre, un changement positif aura été accompli, et cela grâce aux efforts solitaires de femmes telles que Deeyah et Caroline Goode, et il ne sera aucunement attribuable aux petites m****s poltronnes d’aujourd’hui qui se prétendent « progressistes ».
Source : The Cowardice of the Liberal Press, par Nick Cohen, Standpoint, décembre 2012. Traduction par Poste de veille