La situation sanitaire du Donbass
Des services de santé en dessous du minimum opérationnel
Vu sur : Donetsk International Press Center, écrit par : Erwan Castel, volontaire français en Novorossiya
Nous savons par de multiples sources que la trêve dans le Donbass est sans cesses rompue par des actes de guerre menés par les crypto nazi de Kiev soutenus par l’OTAN, avec des bombardements sporadiques sur les résidences et même les centres hospitaliers. Erwan Castel, volontaire français engagé aux côtés des soldats de la Novorossia, nous donne des nouvelles inquiétantes de Donetsk
Au cours de l’année écoulée, nous avons croisé de nombreux services sanitaires du Donbass, hôpitaux de Donetsk, postes de santé du front, infirmeries scolaires etc… tous débordés par les victimes de la guerre ou des hivers rigoureux comme par exemple avec l’épidémie de grippe mortelle qui frappe actuellement la région.
La guerre et le blocus imposés par Kiev ont frappé durement les réseaux de santé du Donbass dont les établissements sont même des cibles prioritaires des bombardements génocidaires ukrainiens, et les conditions de travail et moyens sont partout très difficiles.
Certes un dévouement sans limite du personnel continuant son service malgré les bombardements et les suspensions de salaires, une aide humanitaire importante et régulière venue de Russie permettent aux hôpitaux de continuer vaille que vaille leur mission de service public, mais c’est insuffisant !
Le problème majeur que j’ai rencontré dans les hôpitaux de Donetsk ou ceux des districts de la ligne de front, en dehors des carences salariales du personnel médical c’est une maintenance et une logistique déficiente grave.
En effet les matériels des blocs chirurgicaux sont quasiment tous obsolètes voir hors service, les instrument réutilisés bien au delà des limites prescrites.
Bien sûr le personnel affichant une rigueur et un professionnalisme exemplaires compensent en remplaçant, bricolant, improvisant mais sans toutefois retrouver un niveau opérationnel correcte.
Aussi des réseaux de solidarité se sont organisés pour aider à améliorer cette capacité opérationnelle des services de santé : ONG internationales, associations humanitaires mais aussi des aides individuelles qui sur le terrain apportent chaque jour leur goutte d’eau dans le fleuve de Solidarité qui apaise le feu de la guerre.