Le commandant Louis Martin, plus connu sous l'appellation « Loulou » Martin est décédé à l'hôpital de Cimiez, le 20/09/2005 à Nice, à l’âge de 81 ans.
Retiré à Nice depuis quelques années, le chef Loulou Martin avait été élevé, le 14 juillet dernier, à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur.
Promu commandeur à 34 ans et avait dû attendre presque 50 ans pour devenir grand officier malgré ses 14 citations dont 8 à l'ordre de l'armée et cinq blessures.
Né en 1924 à Guingamp (Côtes-d'Armor), il reçoit sa première citation à 20 ans comme sergent, chef de section dans un maquis en Bretagne.
En 1945, il entre à Saint-Cyr puis rejoint la Légion Etrangère et s'y couvre de gloire à la 13e DBLE et au 1er BEP (Bataillon étranger de parachutistes).
Parachuté à Dien Bien Phu le 21 novembre 1953, il est cité trois fois et blessé quatre fois.
Le 22 mars 1954 lors d'une ouverture de route vers la position « Gabrielle », il met deux compagnies ennemies hors d'état de nuire. Le 13 avril, à la tête de sa compagnie, il reprend « Eliane l » et le 16 avril, il dégage « Huguette ».
Le 16 avril 1954, il tombera aux mains des Viets et ne sera libéré que quatre mois plus tard.
Du 31 octobre au 26 décembre 1956, au sein du 1er REP, il participe à l'expédition franco-britannique de Suez dans le cadre de la force Alpha.
Il se couvre encore de gloire en participant aux combats d'Algérie.
Il obtient sept citations dont quatre à l'ordre de l’armée.
Il quitte le service actif en 1963 officiellement pour raisons de santé, mais après avoir pris part au putsch militaire contre le général de Gaulle, à Alger, en avril 1961.
Après cette carrière hors normes, « Loulou » Martin a essentiellement travaillé à l'étranger.
Conseiller militaire en Arabie Saoudite de 1964 à 1968, fondé de pouvoir de plusieurs sociétés en Afrique noire, il était devenu l'inamovible chef de la sécurité du président gabonais Omar Bongo, de 1970 à 1988, avant de devenir son conseiller spécial pour la sécurité jusqu'en 1999.