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TUERIE DE SAN BERNARDINO ' CALIFORNIE ) CE QUE L' ON SAIT !

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Publié le 02 décembre 2015 à 14h33 | Mis à jour le 03 décembre 2015 à 08h51

 

Tuerie en Californie: un des suspects aurait voyagé en Arabie saoudite et «vivait le rêve américain»

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        Des centaines de membres de forces de l'ordre ont été déployés, avec le soutien du FBI, à San Bernardino, une ville située environ une heure à l'est de Los Angeles.

        PHOTO REUTERS

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Agence France-Presse
SAN BERNARDINO, Californie

Syed Riswan Farook célébrait avec des douzaines de collègues du département de santé du comté de San Bernardino, réunis mercredi matin pour une fête de fin d'année. L'homme qui selon la police travaillait depuis cinq ans pour le comté s'est alors éclipsé. Quelques instants plus tard, une fusillade éclatait alors que deux personnes lourdement armées faisaient irruption dans la salle de conférence du centre de services sociaux Inland Regional Center, tuant au moins 14 personnes et en blessant 17 autres.

Ces deux personnes tomberont par la suite sous les  balles des policiers lors d'un échange de tirs avec les forces de l'ordre à la suite d'une course-poursuite. Les deux tueurs présumés sont identifiés par les autorités comme étant Syed Riswan Farook, 28 ans, et sa femme de 27 ans, Tashfeen Malik.

Les motivations des auteurs de la pire tuerie survenue aux États-Unis depuis trois ans sont encore indéterminées. Quand des collègues ont entendu le nom de Farook comme étant l'un des possibles auteurs de ce carnage, ils étaient sous le choc, rapporte le Los Angeles Times. L'homme de 28 ans qui aurait récemment voyagé en Arabie saoudite pour aller rencontrer sa future femme qu'il avait connue sur le Web et avec qui il est revenu aux États-Unis est décrit par ces derniers comme un jeune homme qui «vivait le rêve américain». Le jeune homme était un fervent musulman, selon son père. Le couple avait une petite fille de six mois. Ils avaient confiée leur bébé à la mère de Syed Farook en début de journée prétextant un rendez-vous médical, selon un beau-frère de Farook. 

Quelques heures après le drame, le chef de la police locale Jarrod Burguan a assuré à la presse que les mobiles des deux auteurs présumés de la fusillade, tués dans la foulée, n'étaient pas connus «à ce stade». «Mais nous n'avons pas exclu le terrorisme», a précisé Jarrod Burguan. «Il s'agit au minimum d'une attaque de l'ordre du terrorisme intérieur», a estimé M. Burguan.

 

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Peu d'informations circulaient en revanche sur l'identité des victimes de la fusillade, parmi lesquelles figuraient 17 blessés, dont certains dans un état critique.

Les deux suspects ont été tués dans un 4x4 noir par la police lors d'un échange de tirs sur un axe routier.

«Ils étaient tous les deux armés d'un fusil d'assaut et d'une arme de poing», avait auparavant indiqué M. Burguan.

David Bowdich, un responsable du FBI de Los Angeles, n'a ni confirmé ni écarté l'hypothèse d'un acte terroriste.

Alors qu'aucun lien n'avait encore été établi par les autorités avec une quelconque idéologie ou religion, la communauté musulmane de Californie a fermement condamné la fusillade lors d'une conférence de presse impromptue.

«Pourquoi a-t-il fait une chose pareille? Je n'en ai aucune idée», a dit un beau-frère de Syed Farook, Farhan Khan, invité à la conférence. «Je suis choqué», a-t-il ajouté.

La tuerie a été perpétrée lors d'une réunion festive des personnels de santé du comté de San Bernardino, durant laquelle une dispute a éclaté, un convive quittant les lieux. La police a ensuite confirmé que ce convive était Syed Farook.

Les deux suspects décédés étaient «déterminés» et vêtus de tenues paramilitaires.

Une troisième personne a été interpellée, mais son implication dans l'attaque reste à prouver, a souligné le policier.

Avec plusieurs auteurs, cette fusillade diffère d'autres tueries aux États-Unis souvent réalisées par des déséquilibrés solitaires qui atteignent un point de rupture.

Le chef de la police de San Bernardino,... (PHOTO AP) - image 2.0

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Le chef de la police de San Bernardino, Jarrod Burguan.

PHOTO AP

«Comme en mission»

Les tireurs «avaient préparé leur acte, comme s'ils étaient en mission», a commenté Jarrod Burguan.

La fusillade a consterné le président Barack Obama.

Le visage grave, il a déploré ces tueries qui se reproduisent aux États-Unis et sont «sans équivalent ailleurs dans le monde».

Le bilan de cette fusillade est le plus lourd depuis le carnage perpétré en décembre 2012 dans l'école de Sandy Hook à Newtown, où 26 personnes avaient trouvé la mort, dont 20 enfants de CP.

Les coups de feu se sont produits en fin de matinée au Inland Regional Center, un centre social au service de personnes handicapées.

Olivia Navarro, 63 ans, a reçu un appel de sa fille Jamile, qui travaillait dans ce vaste bâtiment où les handicapés, en particulier les enfants, reçoivent des soins.

«Elle m'a dit: il y a des tireurs dans le bâtiment! On va s'enfermer dans une pièce et éteindre la lumière», a raconté Olivia Navarro à l'AFP.

Le bain de sang a plongé San Bernardino dans la stupeur et l'effroi, les écoles recevant notamment l'instruction de confiner les élèves et les habitants de rester chez eux.

Des centaines de membres de forces de l'ordre ont été déployés, avec le soutien du FBI.

Les télévisions américaines ont diffusé des images prises d'hélicoptère montrant des agents des forces d'intervention, abrités derrière leurs véhicules, près du 4x4 criblé de balles, un corps reposant à terre non loin.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


Des gens qui se trouvaient près des lieux... (PHOTO AFP) - image 4.0

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Des gens qui se trouvaient près des lieux de la fusillade sont escortés par la police. 

PHOTO AFP

Cinq jours après une autre tuerie

Cette nouvelle fusillade intervient cinq jours seulement après une tuerie dans un centre de planification familiale dans le Colorado qui avait déjà provoqué la colère du président Obama et relancé pour la énième fois le débat sur la réglementation des armes à feu aux États-Unis.

La candidate démocrate à la Maison-Blanche, Hillary Clinton, a affirmé dans un tweet qu'elle refusait «d'accepter ceci comme normal». «Nous devons agir pour mettre fin à la violence avec les armes à feu immédiatement», a-t-elle ajouté.

Plusieurs candidats républicains, dont Donald Trump, ont fait part de leurs «pensées et prières» pour les victimes et les forces de l'ordre.

À la date du 27 novembre, les États-Unis ont été le théâtre de 351 fusillades de masse en 2015, soit plus d'une par jour, selon le site Shootingtracker, qui recense tous les incidents de ce type.

CE QUE L'ON SAIT

14 morts, 17 blessés

Quatorze personnes ont été tuées et 17 blessées, dont deux gravement.

Les assaillants ont ouvert le feu dans une salle de conférence d'un centre de soins pour handicapés de San Bernardino, qui avait été louée pour un repas de fin d'année à des personnels de santé du comté de San Bernardino.

Un couple, un bébé

Cette fusillade diffère d'autres drames similaires par le fait qu'elle a été perpétrée par plusieurs personnes, et non pas, comme c'est majoritairement le cas, un homme solitaire.

Un homme et une femme mariés, selon un responsable d'une association de défense des droits des musulmans de la région, sont les auteurs de l'attaque.

Syed Farook, un Américain de 28 ans, employé du service de santé de la ville et fervent musulman, selon son père.

Tashfeen Malik, 27 ans, dont la nationalité n'est pas connue.

Les deux sont morts, les armes à la main, lors d'une fusillade nourrie avec la police.

Farook et Malik sont les parents d'une petite fille de six mois.

Lourdement armés

Vêtus de tenues paramilitaires, armés de fusils d'assaut et d'armes de poing, les tueurs étaient «déterminés», «comme s'ils étaient en mission», selon la police.

Les tueurs auraient aussi laissé sur place des engins explosifs, selon la police, qui a fait appel à des services de déminage.

Dispute ou terrorisme?

Les mobiles des deux auteurs de la fusillade ne sont pas connus «à ce stade», mais la thèse d'un acte de terrorisme n'est pas exclue par les autorités. Syed Farook a quitté la fête des employés de l'agence pour laquelle il travaillait comme inspecteur sanitaire, après une altercation. Il y est revenu plus tard avec sa femme et a ouvert le feu.

-Avec Le Los Angeles Times, Véronique Dupont de l'Agence France-Presse et lapresse.ca


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