Cinq jours après une autre tuerie
Cette nouvelle fusillade intervient cinq jours seulement après une tuerie dans un centre de planification familiale dans le Colorado qui avait déjà provoqué la colère du président Obama et relancé pour la énième fois le débat sur la réglementation des armes à feu aux États-Unis.
La candidate démocrate à la Maison-Blanche, Hillary Clinton, a affirmé dans un tweet qu'elle refusait «d'accepter ceci comme normal». «Nous devons agir pour mettre fin à la violence avec les armes à feu immédiatement», a-t-elle ajouté.
Plusieurs candidats républicains, dont Donald Trump, ont fait part de leurs «pensées et prières» pour les victimes et les forces de l'ordre.
À la date du 27 novembre, les États-Unis ont été le théâtre de 351 fusillades de masse en 2015, soit plus d'une par jour, selon le site Shootingtracker, qui recense tous les incidents de ce type.
CE QUE L'ON SAIT
14 morts, 17 blessés
Quatorze personnes ont été tuées et 17 blessées, dont deux gravement.
Les assaillants ont ouvert le feu dans une salle de conférence d'un centre de soins pour handicapés de San Bernardino, qui avait été louée pour un repas de fin d'année à des personnels de santé du comté de San Bernardino.
Un couple, un bébé
Cette fusillade diffère d'autres drames similaires par le fait qu'elle a été perpétrée par plusieurs personnes, et non pas, comme c'est majoritairement le cas, un homme solitaire.
Un homme et une femme mariés, selon un responsable d'une association de défense des droits des musulmans de la région, sont les auteurs de l'attaque.
Syed Farook, un Américain de 28 ans, employé du service de santé de la ville et fervent musulman, selon son père.
Tashfeen Malik, 27 ans, dont la nationalité n'est pas connue.
Les deux sont morts, les armes à la main, lors d'une fusillade nourrie avec la police.
Farook et Malik sont les parents d'une petite fille de six mois.
Lourdement armés
Vêtus de tenues paramilitaires, armés de fusils d'assaut et d'armes de poing, les tueurs étaient «déterminés», «comme s'ils étaient en mission», selon la police.
Les tueurs auraient aussi laissé sur place des engins explosifs, selon la police, qui a fait appel à des services de déminage.
Dispute ou terrorisme?
Les mobiles des deux auteurs de la fusillade ne sont pas connus «à ce stade», mais la thèse d'un acte de terrorisme n'est pas exclue par les autorités. Syed Farook a quitté la fête des employés de l'agence pour laquelle il travaillait comme inspecteur sanitaire, après une altercation. Il y est revenu plus tard avec sa femme et a ouvert le feu.
-Avec Le Los Angeles Times, Véronique Dupont de l'Agence France-Presse et lapresse.ca