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Channel: JEAN-MARIE LEBRAUD
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TRIBUNE LIBRE AU CONTRE-AMIRAL GEVIGNEY !

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Sus à Daesh !... Chiche !
 
On se demande toujours combien il aura fallu de morts avant de décider d’installer un stop ou un feu clignotant à tel carrefour dangereux…
De la même façon, il aura fallu les événements du 13 novembre dernier pour qu’une partie grandissante de la classe politique française abandonne enfin le sacro-saint refrain "il faut que Bachar el Assad s’en aille" au profit d’un "l’ennemi c’est Daesh" qui écorche encore quelques bouches tordues par la vérité. Laquelle vérité a pour nom la simple réalité dont on tente de se faire écho à cette tribune depuis plusieurs années. 
 
Alors se succèdent les coups de menton, les déclarations, même de la part du candidat si parfait pour 2017, le chéri des médias, vous savez "le meilleur d’entre nous" qui, lorsque qu’il était aux affaires étrangères de la France criait "haro sur Bachar" sans surtout tenir compte de la situation dont lui rendait compte notre ambassade à Damas. D’ailleurs cette dernière a été fermée, de la sorte qu’une fois le thermomètre cassé, on se sentait des ailes pour "libérer" la Syrie comme on l’avait fait pour la Libye, glorieusement et avec le succès que l’on sait ! A cet égard, nous croirons au revirement du discours de nos politiciens de tous bords quand, d’un seul cœur, ils déclareront que seul le peuple de Syrie est souverain pour décider de la légitimité de son président.
Ce qui les dérange quand-même un peu, c’est qu’après cinq années de guerre pendant lesquels une majorité de Syriens a résisté pour la survie de son pays, autour de lui, le décrété "boucher de son peuple", ce dernier a  étrangement (!) renforcé cette légitimité que, on ne sait de quel droit, les dirigeants occidentaux continuent de lui contester. Imaginons, un instant, cinq années de "13 novembre" dans notre pays si enclin à l’émotion télévisuelle. Avouez qu’il y aurait de quoi recoller quelque peu nos divisions, peut-être même celles que nous valent nos "porteurs de valises" historiques encore bien en forme !...
 
Donc, on l’a compris, sus à Daesh ! Alors, chiche !... Notre porte-avions va appareiller pour la Méditerranée orientale. Il s’agit non moins que d’ "écraser" (sic) l’Etat islamique. Cependant, ce n’est pas parce que nous avons été victimes que nous avons maintenant tous les droits. Jusqu’ à preuve du contraire la Syrie existe toujours et il serait de la première correction de lui demander son avis. Ensuite, à la demande de la même Syrie, donc en accord avec les conventions internationales, les Russes ne nous ont pas attendus - ils nous ont quand-même proposé cet été la formation d’une coalition que nous avons ignorée, pour commencer sérieusement le travail. Il faudra donc composer un minimum avec eux, c’est-à-dire déjà renoncer à nos subtilités dans le degré de terrorisme que nous avons inventé et ne plus épargner nos protégés, les petits gars "modérés" qui "font du bon boulot"…
Ce qui veut dire qu’il va falloir prendre quelques distances avec leurs créateurs, nos grands alliés d’outre Atlantique, pour le moins avec leur projet funeste de "remodelage du Moyen-Orient" et leurs méthodes de "management de la terreur" dont les peuples commencent à être de moins en moins dupes.
Enfin, même si la solution à long terme passe par l’implication de tous les acteurs du Moyen-Orient, nous ne pourrons pas faire l’économie d’une rupture avec les régimes de l’Arabie Saoudite et du Qatar tant qu’ils financeront le terrorisme islamiste, y compris sur notre territoire, ainsi qu’avec la Turquie tant qu’elle continuera son double jeu et son chantage à l’émigration qui la disqualifient définitivement pour une éventuelle entrée dans l’Union Européenne…
 
Ah oui, j’oubliais ! Au préalable, on peut aussi s’assurer que l’on n’envoie plus d’armes à tous ces voyous qui mettent le Moyen-Orient à feu et à sang…
Ce ne sont-là que les premiers revirements à opérer, mais autant de couleuvres à avaler. Il faut faire vite et franc jeu, nous avons pédalé dans l’autre sens durant trop d’années !
 
 
GEVIGNEY de  Hubert

Né le 9 septembre 1951
Marié – 5 enfants


Officier de marine, Contre amiral


Engagé volontaire au sein des équipages de la flotte (1970)
Officier stagiaire à l’école commando (1984-1985)
Ecole supérieure de guerre navale brésilienne (Rio de Janeiro) (1993-1995)
 
Officier en troisième puis en second du patrouilleur La Lorientaise (Polynésie Française) (1979-1981)
Officier en second du dragueur océanique Ouistreham (Océan Indien) (1981-1982)
Commandant du bâtiment école Guépard (1982-1984) 
Officier en second du commando Jaubert (1985-1987)
Commandant en second de l’aviso-escorteur Cdt Bory (guerre Irak-Iran) (1987-1988)
Commandant le commando Jaubert (1988-1990)
Directeur de l’enseignement de l’école des fusiliers marins (1990-1992)
Commandant la base navale française de Dakar (Sénégal) (1992-1993)
Commandant en second de la frégate Latouche-Tréville (Océan Indien) (1995-1997)
Chef du service intérieur du porte-avions Charles-De-Gaulle (1996-1997)
Commandant du bâtiment de transport spécial Bougainville (Océan Pacifique) (1997-1999)
Officier détaché à Rio de Janeiro (transfert du porte-avions Foch à la marine brésilienne) (2000)
Chef d’état-major de la force des fusiliers marins et commandos (2000-2001) 
Attaché naval près l’ambassade de France à Brasilia (2001-2004)
Attaché de défense près l’ambassade de France à Lisbonne (2004-2007)
Contre-amiral (2008)

Ouvrages
Dans les bars des bouts du monde (2010)- Zéraq, la mer sur le vif (2011)- Aux passantes des bouts du monde (2012)- Sorties de table (2012)- Sur le coffre de l'Homme Mort (2013)- Bras de fer à Moruroa (2013)- La diva, le président et autres face-à-face (2014)

Distinctions
Officier de la Légion d’honneur
Croix de la Valeur militaire


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