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Je souhaitais, parce que cela va être à la mode dans les prochains mois dans notre pays, vous laisser méditer le plus librement possible sur ce concept politique qu’est la « Raison d’Etat », raison pour laquelle je ne vous indiquerai aucune opinion à ce sujet.Nous aurons l’occasion, hélas, j’en suis sûr d’en reparler bien trop tôt.

 

« On appelle raison d’État le principe au nom duquel un État s’autorise à violer le droit au nom d’un critère supérieur. C’est avant tout un principe d’action politique, dont le concept philosophique est caractérisé par un flou définitionnel, et qui donne lieu à des pratiques très variées.

L’idée de raison d’État ne saurait se limiter à une simple théorie de l’État, et doit être entendue comme une rationalisation à l’extrême de pratiques politiques et guerrières. Elle est ainsi une dérive de la théorie de la souveraineté de l’État, dans le sens où elle a souvent pour but d’assurer sa conservation et sa pérennité.

La notion de raison d’État suscite des interrogations diverses : vue comme une justification du pouvoir despotique par certains, elle est montrée comme une transgression judiciaire nécessaire à la survie d’un gouvernement, donc d’un peuple, par d’autres. L’ambiguïté qui entoure l’idée de la raison d’État n’est pas nouvelle. L’expression s’est généralisée à la Renaissance, et fut développée par de nombreux auteurs comme Machiavel »

Charles Sannat | 18 novembre 2015