SOURCE Avec un nombre d'individus signalés radicalisés digne des département franciliens, le Rhône talonne la Seine-Saint-Denis, et ses 160 cas recensés.
Quelque 156 cas de radicalisation religieuse recensés. Une goutte d'eau sur les 1,7 millions d'habitants que compte le Rhône, mais qui place le département parmi les plus "radicalisés" de France.
Un chiffre potentiellement encore plus élevé puisque le rapport publié le 2 juin 2015 par la commission d'enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes, présidée par le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti, ne recense que les individus ayant fait l'objet d'un signalement.
Les auteurs rapport invitaient donc à la prudence dans la prise en compte de ces données.
156 cas de radicalisation
Le Rhône se situe à la seconde place des départements comptant le plus d'individu radicalisés.
Les départements franciliens, Seine-Saint-Denis (160 cas) et Seine-et-Marne (156 cas) en tête, trustent les premières places de ce classement.
En région Rhône-Alpes, l'Isère, la Savoie et la Haute-Savoie se situent dans la moyenne haute des départements français ; ceux de l'Ardèche et de la Drôme, dans la moyenne basse.
Dans le détail, notons que le département des Alpes-Maritimes (151 cas), du Nord (114 cas) et, dans une moindre mesure, ceux des Bouches-du-Rhône (94 cas) et de la Haute-Garonne (93 cas) présentent également un nombre important d'individus radicalisés.
Trois fois plus de départs vers l'Irak et la Syrie qu'en 2014
Au niveau national, le phénomène se traduit par une hausse importante des départs de ces individus radicalisés vers les pays où Daech est présent.
Là encore, les données récupérées dépendent des signalements et peuvent ainsi présenter une vision biaisée de la réalité.
Elles doivent donc être considérées avec précaution.
Au fil des 550 pages de rapport, certains chiffres interpellent. C'est le cas de ceux illustrant la féminisation des individus radicalisés. 35% des radicalisations signalées concernent des femmes. Un taux qui monte à 56% chez les mineurs. Enfin 41 % des signalements concernent des personnes converties à l'islam.