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DAESH ET AL-NOSRA ? ÉLECTIONS EN TURQUIE ! REVUE DE PRESSE !

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Le National Émancipé

 

Daesh et Al-Nosra, vraiment, différents?

Posted: 09 Jun 2015 09:32 AM PDT

 
«La lutte américaine contre Daesh et le Front Al-Nosra n’est qu’une simple subterfuge, car ces deux groupes terroristes ont été éduqués, par les Etats-Unis, et sont les deux revers de la même pièce américano-sioniste», a écrit le quotidien omanais, "El-Watan".
 

Dans son édition du lundi 8 juin, "El-Watan" a écrit que c’était après le 11 septembre 2001, lorsque les Etats-Unis avaient été visés par des attentats terroristes, des attentats entourés d'un halo de mystère, que les Etats-Unis ont décidé de changer de cap et de passer d'une stratégie défensive à une stratégie offensive, marquant la plus dangereuse décision de l’histoire des Etats-Unis, par le transfert du champ de bataille de l’intérieur à l’extérieur des frontières américaines.

Cette décision n’était pas tellement soudaine et nouvelle, mais ces attentats suspects ont convaincu les dirigeants américains de faire ce choix et de corriger une erreur par une autre erreur. Ils ont, donc, débarqué leur armée, en Afghanistan, puis, en Irak, engouffrant leurs forces, dans le bourbier irakien.

 A présent, ils ont décidé d’opter pour une autre stratégie consistant à former des groupes armés, capables d’attiser le chaos, au Moyen-Orient, en commençant par un point, pour se développer, ensuite, et transformer la région en une ruche, pour le recrutement des terroristes mercenaires, venus des quatre coins du monde.

Le quotidien omanais, «El-Watan», a poursuivi : «C’est ainsi que les Etats-Unis ont mis au monde «Daesh», dont la première halte a été Mossoul, et ce groupe terroriste, après avoir rempli ses garnisons de terroristes étrangers, s’est mis à progresser vers d’autres villes irakiennes. 

C'est ainsi que cette région arabe s’est transformée, en une grande prison, où les terroristes étaient transférés. Dès que ces terroristes ont projeté de désobéir aux ordres des Etats-Unis, l’aviation américaine est entrée en scène, définissant leur comportement, en vertu du plan et du programme des Etats-Unis».

"El-Watan" souligne que les Etats-Unis maîtrisent, entièrement, le groupe terroriste de Daesh, qu’ils contrôlent à leur gré. Il ne faut pas oublier que le Front Al-Nosra a eu une histoire similaire et que les Etats-Unis lui ont donné carte blanche, pour agir selon sa volonté.

Mais, d’après les informations disponibles, la direction de ce groupe terroriste a été confiée au régime sioniste ; il le dirige, le soutient et soigne ses blessés, en lui fournissant tout ce dont il a besoin. Le point qui mérite réflexion, c’est que tout groupe terroriste, quel qu’il soit, n’est pas seul; il est soutenu et éduqué par des étrangers et agit sous la bannière de ses protecteurs. 

Il est évident que deux groupes terroristes ne peuvent pas vivre, sous le même toit, et cela est normal. Les divergences entre Daesh et le Front Al-Nosra ont commencé, aux premiers moments de leur création; cependant, les Etats-Unis ne se rapprochent pas tellement du Front Al-Nosra, car c’est Daesh, qui est leur favori, et ils le dirigent, comme ils veulent, et s’il désobéit, ils le punissent, à leur propre manière.

La région est divisée entre ces deux groupes terroristes, dont la mission est de la détruire, autant que faire se peut, puisqu'ils ont les mains libres, en tant que les deux revers de la même pièce américano-sioniste.

Ils resteront, sous la bannière des Etats-Unis et du régime sioniste, jusqu’à ce que leur rôle néfaste et destructeur aboutisse à une dégradation du pouvoir des pays arabes. Le quotidien omanais, «El-Watan», a ajouté : «C’est pourquoi, on est témoin de guerres sans but, dont les éléments essentiels sont des forces ignorantes, qui ont subi des lavages de cerveaux et qui ne comprennent rien d’autres que les ordres reçus.

Les trésors arabes ont même consacré des budgets à ces terroristes, dans l’espoir qu'ils jouent bien leur rôle, qui n’est autre que d’éliminer les armées et les pays arabes, de transformer le monde arabe en un enfer invivable, de changer la carte de la région, en vertu des acquis in situ des terroristes. Nous sommes, donc, exposés à des guerres horribles et sans horizon avec les terroristes, qui sont, largement, soutenus, en vue de réaliser les stratégies et les objectifs de leurs maîtres !

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Turquie : l'échec du Président Erdogan, aux élections législatives

Posted: 09 Jun 2015 09:30 AM PDT

 
 
Les résultats des élections législatives, en Turquie, témoignent d’un échec, pour l’AKP du Président Erdogan, qui perd la majorité absolue, et d’une victoire surprenante, pour les Kurdes.
 
 
 
Le quotidien libanais "As-Safir" a publié un article, pour examiner les différents aspects de l’échec du Président Recep Tayyip Erdogan et de son AKP, (Parti pour la justice et le développement), aux élections législatives de dimanche, en Turquie. 
Nous reproduisons ici un extrait de cet article. 
 

Aux élections parlementaires de dimanche, le Président Recep Tayyip Erdogan a reçu plusieurs gifles, à la fois. Les électeurs turcs ont fait descendre l’AKP de sa tour d’ivoire, et ont asséné des gifles au Président Erdogan.

La première était celle de l’échec du parti conservateur d’Erdogan, qui a perdu sa majorité absolue, au Parlement turc, ce qui signifie que l’AKP ne pourra plus former le gouvernement tout seul. Il doit se résigner à former un gouvernement de coalition ou à tenter sa chance, dans des élections anticipées. 

La deuxième gifle qu’a prise Erdogan est celle de l’échec de son projet de changer le système politique de la Turquie, pour passer du régime parlementaire au système présidentiel, pour devenir un super président ayant des prérogatives élargies.

 

 

La troisième gifle est celle de la fin d’une époque, qui a duré, pendant près de 15 ans, (depuis 2002), où l’AKP de Recep Tayyip Erdogan avait pris l’habitude de gagner toutes les élections parlementaires, présidentielles, régionales et municipales, de manière quasi-exclusive. Mais, maintenant, il semblerait que le processus de l’échec et du recul commence, pour l’AKP, qui a obtenu, dimanche, 41% des voix, contre 49.8%, lors des dernières élections législatives, (2011). 

 

Mais la gifle la plus douloureuse, qui a surpris, grandement, le Président Erdogan, est, sans doute, celle de la réussite spectaculaire des Kurdes, aux élections parlementaire de dimanche. Les Kurdes étaient, essentiellement, représentés à ces élections, par les candidats du Parti démocratique des peuples.

Le leader de ce parti, Selahattin Demirtas, a fait preuve d’un courage extraordinaire, car il a fait entrer son parti, dans la campagne électorale, en établissant des listes auxquelles ne participait aucun candidat indépendant. Il a réussi, ainsi, à dépasser la barre des 10% des voix, pour permettre au plus grand Parti politique pro-kurde de la Turquie d’obtenir des sièges, pour la première fois, au parlement. 

Après la décompte de 97% des votes, les résultats préliminaires ont montré que l’AKP du Président Recep Tayyip Erdogan a obtenu 40.84% des voix, ce qui signifie un recul de près de 9%, par rapport à son score, lors des dernières élections législatives de 2011. Ainsi, il manque 16 sièges à l'AKP, au Parlement, pour pouvoir former un gouvernement indépendant. 

Le Parti républicain du peuple a obtenu 25.13% des votes, accusant un recul de 1%, par rapport aux résultats de ce parti, en 2011.

Le Parti de l’action nationaliste, (droite), a obtenu 16.43% des votes, et a amélioré son score de 3%, par rapport aux élections parlementaires de 2011. Mais le véritable vainqueur est, probablement, le petit parti pro-kurde, le Parti démocratique des peuples, qui obtient un score record de 12.84%, sachant qu'un parti doit obtenir, au moins, 10 % des voix, pour entrer au Parlement. 

Plus de 54 millions de Turcs avaient les conditions requises, pour voter. Plus de 46 millions de citoyens se sont présentés aux urnes, ce qui signifie que le taux de participation était de 86%.

D’après les résultats préliminaires, les sièges du Parlement seront répartis, ainsi : l’AKP du Président Erdogan, (258 sièges), le Parti républicain du peuple- gauche, (132 sièges), le Parti de l’action nationaliste-droite, (82 sièges), et le Parti démocratique des peuples –pro-kurde, (78 sièges). 

On peut, ainsi,dire que les élections législatives de Turquie ont été marquées par ce que nous pourrons appeler un «coup d’Etat kurde». Il y a deux raisons, pour soutenir cette affirmation : en premier lieu, le Parti démocratique des peuples est le premier parti politique pro-kurde, qui gagne des sièges du Parlement de la Turquie, car, auparavant, les représentants kurdes obtenaient des sièges du Parlement, en tant que candidats indépendants.

En second lieu, le nombre élevé de votes que le Parti pro-kurde a obtenu, à ces élections, a joué un rôle essentiel, dans l’échec d’Erdogan et de son AKP. Autrement dit, le Parti démocratique des peuples a gagné autant de voix que l’AKP d’Erdogan a perdues. 

Si nous utilisons le terme «coup d’Etat», c’est pour indiquer qu’avec 43% ou 44% des votes, l’AKP ne pourra plus former un gouvernement indépendant.

Ce parti sera obligé d’accepter «l’humiliation» de former un gouvernement de coalition.

En outre, affaibli par les résultats du scrutin, l’AKP ne pourra plus continuer à faire cavalier seul, en matière de la politique intérieure et de politique étrangère, car les opposants à ces politiques participeront, cette fois-ci, au gouvernement.

L’autre scénario que l’on peut envisager, pour la Turquie, c’est la possibilité d'élections législatives anticipées, en automne 2015, ou l’année prochaine.


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