Les traites négrières
septembre 20, 2012 par Sororité Aryenne
L’esclavage des Noirs fut essentiellement l’oeuvre de l’Empire arabe puis de l’Empire ottoman, formations politiques qui dominaient militairement, culturellement et économiquement la région du monde par lesquelles s’effectuaient la traite négrière (traversée du Sahara, de la Méditerranée, de la mer Noire, de la mer Rouge) et les principaux marchés aux esclaves (grandes villes d’Afrique du nord et de la péninsule arabique, puis de Turquie) .
Elle a été la plus longue et la plus régulière des trois traites, ce qui explique qu’elle ait globalement été la plus importante en termes de nombre d’individus asservis : 17 millions de Noirs réduits en esclavage sur une période allant du VIIe siècle à 1920.
La traite atlantique , la seule actuellement médiatisée , fut un commerce d’Africains au profit d’autres Africains, d’un côté, et d’Européens (Espagnols, Portugais, puis Anglais, Français, Néerlandais, Danois et ensuite Brésiliens et Cubains), de l’autre : 11 millions de personnes, dont l’essentiel à partir de la fin du 17ème siècle.
La traite intracontinentale des Noirs africains remonte au moins au XIe siècle ; bien avant 1850, le nombre de captifs restant en Afrique occidentale était plus élevé que le nombre de captifs exportés par les traites occidentales : 14 millions de personnes, dont une partie est ensuite revendue par des Noirs eux-même à des Européens ou des Arabes.
Les Africains ont donc de tous temps pratiqué l’esclavage et le font encore.
L’abolition de la traite négrière , puis celle de l’esclavage, ont été décrétées en Occident, appliquées dans le monde colonial sous domination ou influence blanche,avant d’être exportées en Afrique Noire et en Orient.
Ainsi le pape Pie VII écrivait-il à Louis XVIII en 1814 : “La religion désapprouve et maudit ce commerce ignoble par lequel les Africains sont exportés et vendus comme s’ils n’étaient pas des hommes mais tout simplement des animaux.”
L’abolition de l’esclavage a été proclamée une première fois en France pendant la Révolution, à l’initiative de l’abbé Henri Grégoire le 4 février 1794, le deuxième décret d’abolition de l’esclavage signé le 27 avril 1848 par Lamartine, toujours en France!*
Or au même moment, la Méditerranée connaissait l’apogée d’une autre sorte d’esclavage : celle des chrétiens asservis en Afrique du Nord et au Levant.
Plus d’un million d’Européens furent asservis en Afrique du Nord entre 1530 et 1780.
Vers 1675, les esclaves chrétiens formaient le quart de la population d’Alger ; si une minorité était rachetée par leur famille ou par l’Eglise, une autre partie était vendue comme domestique, et la majorité allait aux galères et au « bagne » : le sort de ces derniers était terrible , soumis à des travaux extrêmement durs (carrières de sel, construction, coupe du bois ) ils ne survivaient que fort misérablement .
A quand des monuments commémoratifs comme celui de Nantes** en plein centre d’Alger, Tunis et Tripoli ?
* Entre 1861 et 1865, 110 070 soldats et officiers Nordistes, essentiellement Blancs , trouvèrent la mort pendant ou après la Guerre de Sécession pour mettre fin à l’esclavage des Noirs
** D’un coût de 7.900.000 €uros ( source )